Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

V . Légendes enfouies (Eulak)

Au départ, Eulak avait eu du mal à se faire à ce climat de tempête de neige perpétuelles. La régence n'était que glace, froid et mort. Tout cela la changeait radicalement des terres du sud.

Depuis, elle s'était imprégnée de cette aigreur perpétuelle. La douceur s'était transformée. Les fondations et les valeurs qui l'avaient dirigé à une époque aussi révolue que ancienne, se transformaient en souvenirs âpres qui l'imprégnaient de regrets tranchants. 

Jamais Eulak n'aurait cru que la vie pouvait se montrer si indécise quant à son sort. Comme si elle se plaisait à la tenir d'espoir, pour mieux la faire tomber dans le gouffre d'une mort remplit de regrets.

L'aube allait bientôt se pointer de ses rayons rosés. Une couche de nuage épaisse empêchait de voir correctement la voute céleste. On ne discernait plus le halo blanchâtre qu'était la lune. Celle-ci avait comme disparu de l'horizon. 

Une large forêt dense se découpait sur tout le panorama. Les formes fantomatiques des arbres fouettés par le vent glacial se dressaient un peu partout. Tel des monstres de brumes perdus dans la nuit malheureuse. 

Eulak se retrouvait comme propulsée dans son angoisse tenace des ombres de fumée. Ces formes la hantaient depuis des années. Elles apparaissaient de plus en plus souvent. Rien que dans le couloir, il y avait de cela plusieurs heures elle en avait aperçu une. Maintenant la voyageuse pouvait être certaine que Clarok doutait de sa couverture.

Un soupir se retint dans sa gorge brulée par l'humidité tranchante.

Eulak tourna la tête de cette petite fenêtre qui donnait vers le grand bois fantomatique. Son sommeil s'était fais distant. Après l'altercation avec cette talentueuse aux multiples manipulations, son état de fatigue n'avait fais qu'empirer. Mais rien ne semblait vouloir l'aider à atteindre ce repos.

"On passe par où pour atteindre les axes principaux le plus rapidement ?

Alors que le sommeil la distançait, Eulak s'était échappée de la chambre, et avait trouvé cette Clarok dans la salle principale. La jeune femme nettoyait la pièce de coups de balais répétitif, au même emplacement, le regard ne s'attachant qu'au vide. La talentueuse avait été tirée de ses réflexions par la venue de la voyageuse. 

Clarok était assise en face de Eulak. Un bougeoir posé sur la table d'à côté, l'ombre de la jeune manipulatrice se reflétait décuplée sur le mur d'en face.

Le silence régnait, seul le bruit peu rassurant de la neige tombant sur le sol avec force s'entendait. 

Après une réflexion la talentueuse, répondit à son interlocutrice marquée par la fatigue :

"On pourrait passer par la forêt à côté du village.

-Pourquoi "on pourrait" ?

- Il ne vaut mieux pas y aller, enfin si tu veux rester en vie, déclara Clarok dans une simplicité qui déconcerta Eulak."

Cela pourrait-être une technique de la part de cette manipulatrice de lui faire prendre un détour, voir un mauvais chemin.

Cette femme était déconcertante. Autant imprévisible que fourbe. Jamais elle ne semblait fausse, pourtant elle l'était en permanence. On ne savait jamais quand celle-ci avait la sincérité ou la perfidie au bout de la langue.

"Qu'est-ce qu'il y a de si dangereux à y aller ?

-Les goules, affirma t-elle sans une parcelle de doute."

Un instant Eulak cru voir à travers ses yeux boisés, une certaine peur contenue. Tapie et latente dans son âme. Pourtant, ces vieux mythes qui avaient traversé les âges faisaient parties du folklore du pays des tempêtes. Rien de plus.

"Ce ne sont que des légendes, de vieilles superstitions.

- Elles existent Eulak. Ce serait une erreur de ne pas me croire.

Clarok s'exprimait à la manière d'un orage sombre d'été, tumultueux, captivant, et foudroyant.

Croyait-elle réellement en ces créatures ?

La voyageuse à l'œil blanc posa ses coudes sur la table. Son visage respirait toujours la rigueur. Elle était terrifiante.

L'art se la démonstration de force commençait à ressortir dans la discussion.

D'un simple mouvement de poignet elle désigna la forêt sur la carte de la région. Celle-ci avait orné la salle commune, mais était à présent décrochée de son mur pour servir de repères aux deux femmes. 

"Ecoute, tu me sers de guide. Mais c'est à moi que reviens la décision finale. Je t'ai demandé quel est le chemin le plus court jusqu'à un axe principal, tu me l'as indiqué. Ton travail se résume à rien de plus, avertit Eulak de sa voix atone et ses yeux fixés sur ceux de la talentueuse."

Clarok se retenait de lui répondre. Cela se voyait à son regard noirci comme une feuille de papier jetée à la cheminée, ou encore à sa posture qui s'était raidie plus elle s'était avancée dans son discours. Elle ne se cachait même pas de ce sentiment de colère qui l'habitait d'une manière funestre.

"Ces créatures sont dangereuses. Après un affrontement avec elles, peu de gens en ressortent vivants. Et dans les semaines qui suivent ils deviennent complètement fous. On ne sait pas à quoi elles ressemblent, ni même où elles sont exactement dans la forêt. C'est vrai qu'on ne pourrait pas les croiser, mais si ce n'est pas le cas, comment on ferait ? Voyez cette zone comme un territoire à ne pas traverser."

Le silence prit possession des lieux. Chacune se jugeait du regard, à la manière des vautours planant au dessus de leur proie prise en chasse.

Eulak était toujours penchée vers son interlocutrice. Le regard froid, la posture raide, la tête droite. Clarok se contentait de l'observer, une flamme de haine brûlant dans ses yeux bruns. Ses mains se tordaient sous la table manifestant sa panique, sa colère et son stress. 

Kilana, Junoo, Islain et Braylon se joignirent. La lumière dansante de la bougie apportait une touche jaunâtre à l'atmosphère régnante autour de la table. Leur sac à dos bourré de matériels en tout type semblait collé aux pieds de leur chaise. De lourds manteaux les englobaient de leur épaisseur démesurée. Et ils portaient leur habituelles bottes, dont la neige fondue rendait un aspect humide au cuir.

La carte trônait toujours sur le bois dont le verni avait été emporté par le temps et l'humidité. 

Clarok fut rapidement présentée comme la guide, sous le regard surprit des autres. 

Tous les cartographes se demandaient comment Eulak allait la payer. Mais la voyageuse n'avait pas besoin de le faire. Savoir que Clarok était une talentueuse lui offrait la plus totale soumission de sa part.

Les avantages de ce chantage lui plaisaient de plus en plus.

"On est entrain d'avoir exactement la même discussion avec le même problème que la veille, sauf qu'au lieu d'avoir une heure de départ, c'est un lieu de départ, s'exaspéra Kilana. 

- La souche de tout ça c'est le temps, ou plutôt son manque dans notre cas. Donc arrête de te plaindre de notre comportement, répliqua Braylon.

- On doit partir bientôt, mettons nous d'accord, non ? demanda avec pitié Islain, dont le caractère passif aidait peu dans les conflits".

Chaque mouvements de la part de Clarok accentuant le sentiment d'incompréhension de la jeune cartographe. Eulak trouvait cette femme d'autant plus suspect à ses mouvements effacés. Celle-ci ne parlait pas, ne faisait juste que des sourires timides. Seulement en plongeant dans ses yeux on pouvait voir un peu de son aura provocatrice. Son regard balayait la pièce sans interruption, elle analysait tout ce qui se passait.

Sous ses airs de gentilles filles de la campagnes, se cachait un lynx et ses griffes qui s'aiguisaient avec patiente.

L'aurait elle sous-estimé ?

La voyageuse détestait que cette étrangère apercevait ses coéquipiers aussi peu soudés. Cela retirait un peu de la pression mentale qu'elle pouvait exercer sur cette talentueuse. Le contrôle d'une situation était une chose primordiale pour elle.

Pour clore le débat s'attardant depuis trop longtemps déjà, Eulak affirma avec toute son autorité :

"Kilana, si tu te réfères à la dernière fois, on a choisi le temps par rapport à la sécurité. Et je ne pense pas que nos avis on changé depuis la veille. Donc le choix est fait, nous partons par la forêt.

Son ton fut cassant à la fin. Dur comme de la roche.

Elle voulait qu'on la respecte, ainsi que ses décisions.

Tout le monde se tut. Chacun l'observait. De la stupeur se respirait. Les éclats de vie de Clarok tels que la peur ou la surprise semblaient juste de se réveiller sur son visage normalement figé dans ses rôles.

"Oui nous partons, prenez le restant des affaires. En fin de matinée on est parti en direction des axes principaux."

Alors que l'on polémiquait, se disputait ou observait en silence, il eut comme un instant où le temps se distendit. 

Une lumière attira son regard à la périphérie de sa vision. Elle venait d'une petite fenêtre dont le volet avait été arraché, probablement par le vent.

Ses yeux se décalèrent doucement vers la source lumineuse. 

Sa mémoire fonctionnant sans peine, Eulak reconnu l'endroit où le groupe de cartographes était entré dans le petit village perdu dans la campagne. À l'endroit de la vu où les montagnes surgissaient de terre. 

Ses yeux s'écarquillèrent brusquement. Ce fut la seule réaction qu'elle eu, prise dans sa surprise. Car on pouvait clairement voir des des lanternes aux portes de la petite ville. Brillantes, et improbables dans la fin de nuit.

Trop improbable même ...

"Finalement, même pour l'aspect de la sécurité on part par la forêt, immédiatement."


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro