-Je sais pas, c'était bizarre.

-Il a dit quoi exactement avant de partir ?

-Ouais, c'était cool.

Depuis l'écran de facetime, Haneul essayait d'analyser la situation.

-Et pendant la soirée il avait encore dit qu'il voulait coucher avec toi ?

-Vaguement, je ne m'en rappelle pas vraiment.

-Tu sais, si on en vient à avoir cette discussion c'est que finalement tu dois bien l'aimer.

-Tu m'as demandé de t'expliquer ce qu'il s'est passé hier alors c'est ce que je fais, c'est tout.

Je la vis sourire et hocher la tête.

-Et toi alors, ça fait quoi d'être enfin en couple avec l'homme de ta vie ?

-Quand il m'a demandé de sortir avec lui j'ai failli degueuler sur ses chaussures sur le coup de l'émotion.

-Charmant.

-Merde ma mère vient de rentrer, on se voit lundi, salut !

- - - -

-Donc ce soir chez moi ?

-Pardon ?

-Ha rien, je voulais juste être sûr que tu m'écoutais vraiment.

Je regardais l'erreur humaine assise à côté de moi avant de donner ma réponse.

-À vrai dire non, je n'ai pas écouté.

-En tout cas tu peux vraiment venir si ça te tente.

-Toujours pas, désolée.

Il s'adossait contre le dossier de sa chaise et me fixait, pourquoi il faisait toujours ça ?

-Son truc est à rendre dans quatre jours donc tu sais ce que ça veut dire ?

-Que je vais devoir voir ta tête de rat mort en dehors du lycée ?

-Demain après les cours tu viens chez moi, on va travailler, expliquait-il en mimant les guillemets à l'aide de ses doigts.

-Tu n'es pas censé avoir un grand frère toi ?

-Jungkook ? Ce petit con habite seul maintenant, ce qui fait que moi aussi.

Ce sont donc tous des cons dans sa famille ? Ça ne m'étonne pas plus que ça honnêtement.

-On doit faire son putain d'exposé donc t'as pas le choix.

Il se levait et sortait de la salle à l'entente de la sonnerie. Je ne l'aimais décidément pas.

- - - -

De : gros con
À : moi
Tu peux venir.

De : moi
À : gros con
J'ai pas envie d'user un ticket de bus pour toi.

De : gros con
À : moi
T'as pas le choix alors ramène ton jolie petit cul maintenant.

- - - -

J'arrivais dix minutes plus tard dans un quartier de bourges, il habitait là lui ? En même temps ça ne m'étonne pas tant que ça, j'avais cru comprendre que c'était un gosse de riches. Après m'être assurée que c'était bien la bonne maison, je sonnais et attendais. La porte s'ouvrait mais ce n'était pas Yoongi.

-He abruti, t'as encore ramené une meuf ? hurlait le garçon.

-Fais là entrer et casse toi de chez moi !

Il me regardait de haut en bas avant de me laisser passer, c'était son frère je suppose. Yoongi descendait les escaliers en manquant de glisser et arrivait devant nous.

-Je t'ai dit de dégager Jungkook.

Ses yeux lançaient des éclairs, donc ce n'était pas une blague, ils ne s'aimaient réellement pas.

-Et si moi aussi j'ai envie de me la taper ?

Il se tournait vers moi et m'adressait son plus beau sourire.

-Je ne suis p-

-Vire de chez moi, tu as ton propre appartement aux dernières nouvelles.

Le fameux Jungkook se retournait vers son petit frère et lui souriait à son tour, un sourire plein de sarcasme.

-Tu penses que maman serait heureuse de savoir que tu te fais huit meuf par semaine ?

La tension entre les deux était palpable, Yoongi serrait les poings.

-C'est pas mon plan cul, c'est ma meuf.

Il me regardait et me suppliait de jouer le jeu. J'hochais légèrement la tête.

-Min Yoongi a enfin une relation sérieuse ? Tu m'impressionnes gamin.

-Maintenant que t'as eu ce que tu voulais tire-toi.

-Je là connais ta sois disant copine, c'est l'ex de Jimin, tu le savais ça ?

Il ouvrait grand les yeux avant de se ressaisir. Jimin avait été mon premier copain, et apparemment, ils se connaissaient.

-Et alors ?

-C'est une salope.

-Pardon ?

J'avais enfin osé parler, pour qui il se prend ?

-C'est une salope qui a été cocu il n'y même pas si longtemps, t'as touché le gros lot petit frère, profite-en, apparement elle suce divinement bien.

À peine sa phrase achevée, il avait déjà quitté la maison. Je regardais Yoongi qui fulminait.

-Je le déteste putain, je le déteste.

-Est-ce que t-

-Boucle-là, c'est pas le moment !

Sans un mot de plus, il remontait les escaliers et me laissait seule, devant la porte.