Lorsque j'ouvrais les yeux, la première chose que je vis fût le visage de Min Yoongi en face du mien. Prise de panique, j'avais glissé du matelas dans un gros bruit vraiment indiscret. Quelle belle façon de commencer la journée. Je me relevais et vis qu'il était réveillé, ses joues étaient gonflées, signe qu'il se retenait de rire.

-T'es pas morte ?

-Ce n'était pas une chute mortelle en effet.

-C'était ridicule, j'ai tout vu.

-Est-ce que j'ai besoin de te rappeler cette nuit afin de déterminer qui est le plus ridicule de nous deux ?

Il souriait avant de répondre.

-Le moment où je t'ai touchée pendant que tu étais au téléphone avec ta mère ? Ou alors quand tu as gémis mon nom ? C'est vrai que c'était sympa.

-Et quand tu as chialé et que tu m'as suppliée de rester avec toi ?

-Quand tu t'es assise sur mes genoux c'était pas mal aussi, j'étais tout dur en bas.

Quel culot, je ne savais pas quelle heure il était mais il m'énervait déjà.

-Pourquoi pendant que tu criais tu as parlé de ta mère ?

Il ouvrait la bouche mais la refermait avant de m'adresser un regard noir.

-C'est pas tes affaires.

-Je suis restée avec toi et je t'héberge alors si, j'aimerais bien savoir.

-J'ai dis non, crachait-il.

-Allez, dis moi !

À ma plus grande surprise, il se calmait et souriait pratiquement.

-Qu'est-ce que t'es chiante.

-Haneul me le dit souvent mais je suis sûre que c'est faux.

-Au moins t'es bonne, ça rattrape tout.

-Quoi ?

-Hein ? Non rien, c'était pas moi, tu as entendue quelque chose ?

Je me rasseyais sur le lit et lui mis un coup d'épaule.

-Pourquoi tu utilises toujours le mot bonne ? Ce n'est pas un compliment tu sais, surtout venant de toi.

-Je ne sais pas, ça sonne mieux.

-Tu ne changeras donc jamais Yoongi.

-Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

-Quelle équipe ? Tu es seul aux dernières nouvelles.

-On ne change pas une personne qui gagne, corrigeait-il.

-C'est nul, ça perd tout son sens.

Il penchait la tête sur le côté.

-Je ne suis pas philosophe, désolé.

-Je confirme, tu es bien trop con pour l'être.

-Quoi ?

Je lui adressais un sourire vainqueur.

-Rien, tu as entendu quelque chose ?