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Chapitre 5

Trois semaines. Trois semaines qu'Alice était sur la Terre de Feu. Trois semaine qu'elle ne savait pas comment elle y était arrivé. Trois semaine que Katrina et Raphaël étaient devenu ses amis et que Mick semblait la détester.

Alice soupira en s'allongeant sur la montagne où elle avait maintenant l'habitude d'aller. Au loin, la ville semblait la narguer. Elle mourrait d'envie d'y aller. En fait, elle mourrait d'envie de faire tout ce qui pouvait la changer de son quotidien lassant. Se lever, tôt le matin, quand l'air n'est pas encore trop chaud. Aller manger un repas plus ou moins frugal, en conserve. Puis travailler : ranger, nettoyer ou réparer. Le soir, reprendre un repas, et aller se coucher. Puis recommencer le lendemain. Et le jour suivant. Et les autres jours après. Oh bien sûr, il y avait quelques petites variables : une égratignure à soigner, un Utopiste s'approchant d'un peu trop près ou une bagarre chez les citadins. Mais c'était très rare et les journées semblaient durer une éternité pour Alice.

— Ali ! Cria une voix qu'Alice reconnu comme étant celle de Katrina. 

— Oui ?

— Tu veux bien nettoyer les toilettes ?

— C'est ton tour, normalement ! Protesta Alice que le travail n'attirait guère.

— Oh, allez ! S'il te plaît ! Et je fais ta vaisselle ce soir ! L'implora son amie.

— C'est bon, d'accord, je m'en occupe. Mais tu laveras aussi les grosses gamelles !

— Ok, merci !

*

Le soleil commençait à disparaître à l'horizon, achevant une nouvelle journée. Pourtant, les garçons n'étaient toujours pas revenus et Katrina semblait de plus en plus anxieuse.

— Tout vas bien, Kat, tentait de la rassurer Alice, ils sont sûrement sur le chemin du retour et ne vont pas tarder à arriver... Je suis sûre qu'ils ont trouvé pleins de conserves. Ils ont même peut-être ramené une pizza !

Sa blague ne fit pas rire Katrina. Celle-ci continuait ses aller-venus dans la cuisine nerveusement. Alice se leva le ventre noué, la nervosité de la blonde avait finit par la contaminer et elle avait besoin de se dérouiller les jambes. Alors qu'elle commençait la petite montée vers sa montagne favorite, un mouvement attira son attention à mis-chemin entre la ville et la Fosse. Un Utopiste égaré ? Ils étaient trois. Trois Utopistes égarés ? Cette idée ne lui fit guère plaisir : une seule personne pouvait être contrôlable par Katrina et elle, mais trois citadins risquaient de l'être moins, surtout si ils étaient sous l'emprise de l'alcool. Elle allait redescendre avertir Katrina quand elle aperçut deux autres silhouettes derrière les trois premières. Elle soupira de soulagement quand elle reconnut Mick et Raphaël. Mais sa consolation fut de courte durée : les deux garçons venaient de s'élancer en direction des Utopistes et démarraient un combat avec ceux-ci. Elle se figea. Ils n'étaient que deux contre trois drogués ! Elle reprit ses esprits et descendit en trombe rejoindre Katrina qui s'apprêtait, elle aussi, à venir la chercher. 

— Vite, Ali ! S'il arrivait quelque chose à mon frère, jamais je ne me le pardonnerais !

L'angoisse déformait son visage, elles se mirent à courir. Les trois Utopistes avaient pris l'avantage, ce qui poussa Alice à courir encore plus vite. Elles arrivèrent enfin et sans attendre plus, elles se jetèrent dans la mêlée, jetant un coup de poing par ci, envoyant un coup de pied par là. Les citadins finirent pas abandonner, non sans jeter un regard lourd de sens en direction des deux filles.

— Pourquoi vous avez pas attendu qu'ils arrivent à la Fosse ? S'enquit Katrina dès que les Utopistes furent partis.

— Ils risquaient de nous voir et on voulait pas qu'il vous arrive quelque chose, répondit Raphaël, assis par terre, qui peinait à reprendre son souffle.

— Même si apparemment vous arrivez très bien à vous foutre dans la merde toutes seule, ajouta froidement Mick.

— Et on arrive aussi très bien à s'en débarrasser, répliqua Alice sur le même ton. 

Le comportement macho de Mick l'agaçait au plus haut point : si elles n'avaient pas été là, elle n'était pas sûre que les deux s'en sortiraient aussi bien. Il pourrait peut-être simplement nous remercier ?

— Heu, on peut y aller ? Tout le monde se tourna vers une Katrina angoissée. Raphaël était assis à coté d'elle, en piteux état. Alice ne put empêcher une grimace quand elle vit la jambe ensanglantée du garçon. 

— Oui, oui bien sûr, répondirent Alice et Mick en même temps. Mick jeta un regard noir vers Alice avant de venir se positionner de l'autre coté de Raphaël pour l'aider à se lever. 

*

— Alors ? S'enquit Alice dès que Katrina sortit de la grotte infirmerie.

— Il va mieux que ce que je craignais mais sa jambe ne lui permettra pas de courir pendant une bonne semaine.

— Je vais le voir. Et sans attendre de réponse elle pénétra dans la grotte.

Elle fut surprise par l'obscurité de la grotte et attendit quelques secondes que ses yeux s'y habituent.

— 'Lice ? Demanda Raphaël, couché sur un lit 

— Salut Raph ! Ça va ?

— Oui, j'ai moins mal que tout à l'heure, c'est déjà ça ! Et puis je suis un bonhomme, moi ! 

Alice sourit, tant qu'il avait une bouche, Raphaël rigolerait même dans les pires situations. Elle se rendit compte qu'elle avait beaucoup pris en affection ce garçon aux cheveux blonds. Katrina apparu à l'entrée de la grotte :

— Mick arrive, il faut qu'on fasse une réunion.

— Pourquoi ?

— Raph ne pourra pas courir pendant une semaine ce qui veut dire que les excursions à la ville sont compromises, or on ne peut pas s'en abstenir. Il faut donc trouver une solution, répondit Mick qui venait d'entrer, démarrant ainsi la réunion.

— C'est simple, affirma Raphaël, Ali me remplace !

— Quoi ?! Croassèrent Alice et Mick en cœur.

— Il a raison, renchérit Alice, Raph ne peux pas courir et je suis la seule à pouvoir m'occuper de ses blessures.

— Alice peut apprendre et...

— Te voile pas la face, Mick, tu sais très bien comme nous tous, que ce sera plus simple qu'elle vienne en ville.

— Vu ce que ces enfoirés t'ont fait, je sais pas si c'est vraiment plus simple, contra Mick.

— On les a un peu cherché quand même ! Rigola Raphaël. Il suffit d'être discret les premiers jours, je suis sûre qu'elle est plus douée que moi là-dessus !

— Vous avez fait quoi, en fait ? L'interrogea Katrina en fronçant les sourcils.

— Rien de bien méchant, on a juste tenté de voler une commode mais...

— VOUS AVEZ QUOI ?!

— Heu... non rien...

— Quand Alice viendra avec toi, il n'est pas question que vous vous embarquiez dans la même galère, d'accord, Mick ?

— Eh, c'est bon, je suis pas irresponsable non plus ! On n'était pas sensé se faire remarquer, c'est Raph qui a trouvé le moyen d'éternuer pile au moment où il fallait pas !

Alice ne put réprimer un sourire. Mick avait tout l'air d'un fils se faisant sermoner pas sa mère.

La fin de la réunion se passa ainsi et Mick finit par accepter d'emmener Alice à la ville. "Puisque de toute façon, j'ai pas le choix" avait-il bougonné. Puis il lui avait appris quelques techniques de combat.

*

Alice était tendue. Cela faisait trois mois qu'elle rêvait de voir la ville de plus près mais maintenant qu'ils étaient sur le chemin, elle commençait à appréhender ce moment.

Mick se stoppa net et elle le percuta brutalement. Il lui jeta un regard noir avant de montrer d'un signe de tête la ville. Alice sursauta en se rendant compte qu'ils étaient maintenant tout près, perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué les bruits de fête montant en crescendo.

Son cœur manqua un battement quand elle suivit le regard de Mick. Voilà qu'elle la voyait enfin, la ville. Elle comprenait maintenant ce que voulait dire Katrina par "ce tas de décombres": la ville était constituée de maisons et d'immeubles, brûlés pour la plupart. Des tags recouvraient la majorité des murs qui tenaient encore debout, tandis que, au sol, s'amoncelaient une multitude de débris et de poussière. Des cris de joie s'élevaient, pas si loin, en totale opposition avec la misère se dégageant des ruines. Alice comprit alors à quel point elle avait espéré trouver quelque chose de normal en venant à la ville. Tous ces espoirs venaient de tomber alors que petit à petit, la réalité s'imposait à elle : ils étaient seuls sur une Terre que tout rendait inhabitable.

Mick se tourna alors vers Alice et s'exclama froidement :

— Bienvenue en enfer, Alice !


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