Chapitre 1
WENDY
Il est 14h30, plus que 30 minutes avant mon rendez-vous. Harrison est assez vieux, ça veut dire qu'il a de l'expérience dans ce milieu. Donc s'il veut me virer il le pourrait facilement en jugeant mes articles.
-J'angoisse à mort. Tu penses qu'il va me virer ?
-Wendy, tu sais qu'il ne peut pas te faire ça seulement parce que tu as cassé la cafetière de la salle de repos, rassures-moi ? me répondit Anna, à ma droite, les yeux fixés sur son ordinateur.
-On ne sais jamais. En plus ça fait seulement 8 mois que je suis là, même mon ex a duré plus longtemps. Si je me fais virer maintenant, la honte.
Anna est ma meilleure amie depuis que je suis entrée chez Vitale, ça tombe bien vu que nos bureaux sont proches. Sa peau métisse et ses belles boucles brunes lui donnent l'air d'être une personne d'une gentillesse incroyable. Mais en la connaissant bien, elle parait plus innocente que ce qu'elle est en réalité. Je retourne donc rédiger mon prochain article, celui-là parle des JO. Je déteste vraiment rédiger des articles de sports. On n'aurait pas pu donner cette corvée à Jonah ? Il le mérite bien après s'être moqué de moi quand j'ai fait tomber la cafetière hier matin. Cet homme est un monstre, il me déteste depuis mon premier jour sans raisons. Malheureusement je dois faire avec vu que son bureau est collé en face du mien.
-Monsieur Moreno n'est pas là ? Me demanda monsieur Harrison, le fameux patron de Vitale, qui débarque de nulle part.
-Si, il est en pose. Vous vouliez le voir ?
-Je voulais juste m'assurer qu'il n'a pas oublié de passer à mon bureau à 15h. D'ailleurs j'espère que vous aussi vous n'avez pas oubliée miss Watson, ne soyez pas en retard.
Il est directement parti à la fin de sa phrase, sans même attendre de réponses de ma part. Ce qui attira l'attention d'Anna qui se retourna vers moi. Je sais tout de suite à quoi elle pense en ce moment.
-Jonah est convoqué en même temps que toi du coup. S'il vous vire tous les deux, je tiens à dire que je ne suis pas concerné et que je mérite vos deux salaires, en plus du mien.
-Rappelle-moi pourquoi on est amie déjà ?
Cette question l'a fait sourire, je sais que je vais regretter de lui avoir demander.
-C'est parce que je suis la seule à ne pas m'être moquée de toi, durant ton premier jour lorsque que tu as renversées du café sur la chemise de Jonah, et que tu as glissée sur la flaque qui gisait au sol juste après. Pourtant tu as ma parole que c'était vraiment hilarant.
-Tu sais que tu es vraiment gentille Anna.
-C'est ce que j'ai entendue dire. répondit-elle pleine de fierté, un sourire aux lèvres.
La porte claqua d'un seul coup, on ne se doute rien qu'avec le bruit, sans nous retourner de qui il s'agit. Il n'y a que lui pour claquer les portes comme ça, et gâcher l'ambiance.
-Je viens de voir Harrison dans le couloir. Il est passé ici ? Qu'est-ce qu'il a dit? demanda Jonah sans même prendre le temps de respirer.
-N'hésite pas à respirer entre tes phrases Moreno.
-Je t'emmerde Watson. S'il vous plait les filles, qu'est-ce qu'il a dit ? Anna tu es gentille toi, dis-moi.
Cette dernière me regarda l'air de dire qu'elle me l'avait bien dit. Avant d'ajouter :
-Il voulait te rappeler de passer dans son bureau à 15h.
-D'accord merci.
-Pourquoi est-ce que tu es convoqué ? Tu es censé être son préféré pourtant. J'espère qu'il va te virer à coup de pied au cul.
-Va te faire voire Watson.
-Wendy. Le reprenais-je.
-Si tu veux. Mais en tout cas je sais aussi que tu es convoquée à la même heure, et vu que tu as cassé la cafetière de la salle de repos hier, tu as plus de chance d'être virée que moi. dit-il, fière de lui en reprenant sa place devant moi.
Je le fixe d'un regard noir pour lui alerter de ma vengeance pour plus tard, tandis que lui se contente de me sourire avec la fierté de m'avoir rappelée mon humiliation d'hier. C'est Anna qui détruit ce combat de regard en nous rappelant que le rendez-vous est dans 5 minutes et que nous devons déjà nous rendre à son bureau. Lorsque Jonah et moi, sommes prêts à quitter la pièce, Anna en profite pour lancer :
-N'oubliez pas de dire à Harrison que je fais bien mon travaille, et que je mérite une augmentation aussi !
-C'est beau de rêver Anna, persévère. Je lui lançais en retour.
En sortant de la pièce qui nous sert de bureau collectif pour 3, je suivis Jonah de près pour nous rendre à notre rendez-vous avec monsieur Harrison. Il a l'air bizarrement à l'aise pour quelqu'un qui risque de se faire virer dans quelques minutes. Ses cheveux bruns sont coiffés parfaitement comme d'habitude. Toujours vêtue de l'un de ses fameux costumes, bleue marine aujourd'hui. Ce n'est pas normal, je sens que le ciel va me tomber sur la tête. Il devrait être inquiet lui aussi. Le bruit des coups à la porte de monsieur Harrison me suffit pour me sortir de ma rêverie, suivit de sa voix nous disant d'entrer. Je m'assoie donc sur l'une des deux chaises qui lui font face, juste à côté de Jonah.
-Je vous ai convoqués tous les deux aujourd'hui pour vous dire que depuis le départ de Violette, la place de rédactrice ou de rédacteur en chef est actuellement libre. Sans passer par quatre chemins, vous êtes les deux meilleurs rédacteurs pour les articles du quotidien comme le sport et les actualités. Le rédacteur en chef ici, chez Vitale a pour rôle d'écrire des articles qui font rêver et vibrer nos lecteurs, pas comme les actualités. Je pense que vous ferez des merveilles.
-Merci monsieur Harrison, on ne vous décevra pas, vous pouvez me faire confiance. Dis-je, heureuse de voir que mes efforts ont enfin finis par payer.
-Pas trop vite Watson, je sens qu'il y a un « mais ».
-Certes il y en a bien un, monsieur Moreno. J'ai pu constater que vos deux styles de rédaction sont totalement opposés. Les articles de sport de miss Watson sont écrits avec une impression de fascination sans trop de détails. Tandis que pour votre part monsieur Moreno, c'est tout le contraire il n'y a aucune fascination mais assez de détails pour comprendre parfaitement. Malgré ces quelques défauts vous restez les meilleurs de chez Vitale. A vrai dire, il y a des personnes comme votre collègue Anna, qui elle ne mérite pas du tout cette promotion. Je me demande pourquoi elle est encore ici d'ailleurs.
Cette réponse me fit glousser discrètement. Pauvre Anna qui se voyait déjà avec une promotion en poche, finalement c'est peut-être elle qui se feras virer en première.
-Vous êtes en train de nous demander de revoir nos techniques d'écriture ? demandais-je à Harrison
-A vrai dire oui, je veux que vous me prépariez un article ensemble qui puisse vendre du rêve à nos lecteurs. Je veux du peps, je veux que ce soit l'article de l'année. Il peut être sur le thème de votre choix, du temp que cela ne concerne pas le sport, les actualités ou des dernières tendances à la mode. Tout cela est bien pour le poste de simple rédacteur mais rédacteur en chef est un autre niveau. Alliez vos forces pour le devenir, je vous laisse un mois. Nous sommes le 11, donc vous devrez me le rendre pour le lundi 12 juillet. Si cet article me plait vous deviendrez « co-rédacteurs en chef ». Mais si au contraire, il ne me plait pas du tout, je prendrais quelqu'un d'autre qui feras l'affaire.
Je reste sans voix. Lorsque mon rêve de gosse à une chance de se réaliser, il faut que je m'allie avec Jonah. Cet homme me hait, il est toujours là lorsqu'il ne le faut pas à se tordre de rire lorsqu'il m'arrive des moments de malchance. Devoir partager mon bureau avec lui est déjà un effort, alors devoir rédiger un article avec lui hors de question. Je parie qu'il va refuser toutes mes idées de sujets. Jonah et moi ne sommes vraiment pas sur la même longueur d'onde.
Un mois c'est bien trop court en plus de cela. Harrison se doutait qu'en une semaine, Moreno et moi n'auront toujours pas de sujet en tête. Lorsque je me tourne vers lui, je remarque que ce dernier reste de marbre face à cette nouvelle, certes lui aussi attendais d'avoir ce poste, mais pas de cette façon.
-D'accord. Dit-il simplement. Miss Watson et moi feront cet article, nous resterons même plus tard le soir, afin de rédiger de la manière qui vous conviendras le mieux.
NON MAIS JE REVE ! Je comptais sur lui pour essayer de convaincre Harrison de faire deux articles séparés. Très loin l'un de l'autre. Pourquoi a-t-il accepté ? C'est un grand malade. Il aurait très bien pu glisser un billet sous la table pour essayer d'amadouer Harrison, c'est bien son genre de faire ça. Déjà je le supporte la journée, mais maintenant il veut faire des heures supplémentaires avec moi. Harrison n'a pas perdu trop de temps avant de me sortir de mes pensées.
-Tout est parfait pour vous miss Watson ?
-Oui, c'est parfait. Dis-je avec un sourire qui j'espère semble naturel, tout en hochant la tête.
-Très bien. Vous pouvez vous remettre à votre travail maintenant. Fermez la porte derrière vous aussi, s'il vous plait.
En sortant pleins de questions me passent par la tête. Mon silence sur le chemin jusqu'à notre bureau se fit remarquer par Jonah qui décide ce moment-là pour le briser, tout en continuant à marcher.
-J'espère que tu es contente, on va pouvoir passer plus de temp ensemble pour écrire l'article. Peut-être même que lorsqu'on l'aura enfin terminé on sera devenus tellement proche qu'on débâtera sur la fameuse question : « Tu trouves que quel rédacteur de la boite à la plus grosse ?».
-Le débat sera vite clos, car c'est Milo qui a la plus grosse, sans hésitation. Cet homme a un corps d'Apollon. J'ai même dit à Anna que j'aimerais bien qu'il me...
Je me suis vite arrêtée de parler avant que la conversation prenne une autre tournure. Je m'arrête soudain pour me retourner vers lui.
-Enfin bref, Jonah tu es un grand malade d'avoir accepté d'écrire l'article à deux. Harrison va venir dans notre bureau pour vérifier si on coopère réellement sur ce projet. Tu sais bien qu'on risque de s'entretuer avant même d'avoir trouvé le sujet parfait.
-Je sais que tu rêves de ce poste depuis longtemps. C'est parfait car moi aussi je souhaite devenir rédacteur en chef. L'opportunité s'est présentée et je n'ai pas hésité à la saisir.
-C'est vrai que vu comme ça, on aura ce qu'on voulait le plus. Mais on deviendra co-rédacteurs en chef, quelle horreur.
-J'ai l'impression que tu es stressée en ce moment Watson.
Son ton est désormais plus calme, il s'approchas lentement de moi en posant ses ses mains sur mes épaules, pour me faire face.
-Dis-moi ce qui ne va pas. Confie-toi. Laisse sortir tout le stresse hors de toi. Dis-moi plutôt ce que tu as dit à Anna à propos de Milo avec son corp d'Apollon, et ce que tu aimerais qu'il te fasse.
Il se fout de moi, celui là!
-T'es vraiment pas croyable Jonah. Tu peux toujours courir pour que je te raconte ce que j'ai dit.
Sur ce, je repris mon chemin pour retourner à mon bureau, et essayer de terminer cet horrible article de sport. Jonah me suit à la trace. En entrant, je m'assois directement aux côtés d'Anna qui me demanda directement :
-Alors, c'était comment ?
-Je te raconterais ce soir autour d'une douzaine de verre avec Kriss, parce que là il m'en faut plus d'un.
Lorsque Jonah passa le pas de la porte à son tour, il claqua la porte comme à son habitude. Il fit le tour de nos bureaux pour se retrouver face à ma meilleure amie, ses deux mains posées sur le bureau, pour lui demander :
-Qu'est-ce que Watson a dit à propos de Milo?
***
Le travail m'a épuisé, surtout le fait d'avoir appris que je devais rédiger un article avec l'homme que je déteste le plus. Après avoir terminé notre journée à 18h, enfin le week-end se présente. Anna et moi rejoignons Kriss qui nous attends déjà dans notre bar préféré, Le mal de mer. Pour le coup, le nom de ce bar est bien choisi vu l'état dans lequel on y ressort tous les trois. Kriss est vêtu d'une chemise bleue marine avec un pantalon ample noir. Il fait plus attention à son apparence depuis sa récente rupture avec son copain.
-Attend. Il a dit quoi ? dit Kriss, toujours sous le choc de debrief de mon rendez-vous avec Harrison.
-Harrison veut que je fasse un article avec Jonah pour nous tester afin qu'on devienne co-rédacteurs en chef.
-Vous n'êtes pas censé vous détester vous deux ? Il est sexy ou pas ? Désolé mais il fallait que je pose la question.
Anna vint nous rejoindre avec 2 nouveaux verres de cocktails supplémentaires pour elle et moi, déjà en train de vaciller en essayant du mieux qu'elle peut de marcher droit jusqu'à notre table. Elle arrive juste à temp pour donner son avis à la question de Kriss.
-Je confirme, il est très sexy. Elle se mit à lui sourire en haussant les sourcils pour appuyer ses propos.
-Physiquement je dois l'avouer, mais je le déteste, il ne fait que m'appeler par mon nom de famille en plus. Il ne m'a jamais appelé Wendy.
Kriss se rapprocha de moi sur la banquette pour dire tout bas :
-Wendy, tout le monde aime les ennemies to lovers. Tu es sur la bonne voie.
Non c'est impensable. À la suite de cette conversation pour changer de sujet, j'embarque mes deux amis à un concours de qui termineras son cocktail en premier.
Après avoir dansé et bu toute la soirée, nous rentrons chez nous vers 2h. Kriss n'a pas bu donc il m'a ramené jusqu'à mon appartement, tandis qu'Anna est repartie en Uber. C'est vrai qu'à partir de I kissed a girl de Katy Perry, la fatigue a commencé à se faire ressentir. Sur la route, Kriss me confie que sa rupture lui a vraiment fait du mal, mais passer ce petit moment avec Anna et moi, lui à bien remonté le moral. Je l'ai écouté se confier durant tout le trajet, j'espère que ça lui a fait du bien d'être enfin écouté sans bruits autours.
***
C'est seulement le samedi matin que je réalise que j'ai un peu forcée avec les trois verres de Margarita, et les deux sex on the beach de la veille. Je me suis réveillée à midi. Merde. J'ai dit à mon oncle Charles que je viendrais le voir ce matin au commissariat dans son bureau à 11h. Ça doit faire près de trois semaines que nous ne nous sommes pas vus. Il est sur une grosse enquête de drogue à ce que je sais, donc il travaille beaucoup plus. Je me dépêche pour prendre une douche et me préparer au plus vite. J'enfile une légère robe d'été bleu ciel puis me mit en route, pour retrouver l'homme qui m'a élevé et aimé comme sa propre fille à la suite du décès de mes parents. Il a toujours été très calme avec moi, il est plein de sagesse pour un chef de police.
C'est ainsi que je me retrouve dans un commissariat de Boston, un samedi après-midi. Presque tous les policiers de ce commissariat me connaissent. Je viens ici depuis que j'ai 10 ans, et maintenant j'en ai 25, ça en fait des visites. A peine être entrée dans le bâtiment, deux agents m'arrêtent pour me parler en disant que ça fait longtemps que je ne suis pas passée. Mais mon préféré c'est Jack, qui lui aussi m'a vu grandir. Jack est le meilleur ami de mon oncle depuis qu'ils sont adolescents. Lorsque je le vois, assis à son bureau, en train de lire des dossiers, je décide de me diriger vers lui. Dès la seconde où son regard croisa le mien, il s'est automatiquement mis à sourire en se levant de sa chaise pour m'accueillir comme toujours.
-Wendy, tu es enfin là. Charles était triste aussi de ne pas te voir. Mais cette fois c'est la bonne, les recherches ont l'airs d'avancer donc il pourra te voir davantage, comme avant.
-Est-ce que c'est toujours l'affaire sur « Bonnie and Clyde » qui pose un problème ? lui demandais-je
Je sais très bien que Charles et ses collègues sont bloqués sur cette affaire depuis plusieurs mois déjà. Bonnie and Clyde sont les noms donnés à un duo dealers de drogue. Apparemment ils ont déjà échappé la police de Boston trois fois en l'espace de deux mois. Ces gens sont de vrais génies. La police ne sait pas leurs noms, ni leur visage complet. Aucuns portraits robot n'a pu être fait, les seules fois où ils ont été pris en vidéo près d'une station essence, ils étaient de dos en pleine vente de drogue. Il y a seulement les cheveux de Bonnie qui ont été repérés, ils sont blonds et lisses.
-Oui c'est bien eux que nous continuons de rechercher. Ton oncle a presque réussi à mettre la main dessus, mais malheureusement ils ont réussi à quitter Boston depuis quelques jours.
-A mince, je suis désolé qu'ils vous aient encore échappés.
-Non ne t'inquiètes pas, Charles ne vas pas abandonner les recherches, il est le chef du commissariat avant tout.
Je lui ai hochée la tête en guise de réponse, puis repartie en direction du bureau individuel de mon oncle Charles. Je ne comprends toujours pas pourquoi il n'a pas abandonné les recherches plus tôt, et laisser faire les autres commissariats des alentours. Il me dit sèchement d'entrer à la seconde même où j'ai frappé à sa porte, sa voix semble pleine de frustration. Tout d'un coup son stresse le quitta et un sourire s'esquissa sur ses lèvres lorsqu'il me vit.
-Wendy ! Tu es enfin là. J'ai bien cru que tu ne passerais pas aujourd'hui.
-Oui excuse-moi Charles, j'avais un peu la gueule de bois ce matin pour être honnête. lui dis-je en m'asseyant sur la chaise qui lui fait face.
-C'est bien que tu t'amuses contrairement à moi. Nous ici on nage tous dans l'angoisse à propos de Bonnie and Clyde. Jack aura beau insisté pour que j'arrête, mais je suis le chef de la police et c'est mon rôle de les arrêter sans les laisser filer.
-Je comprend. Mais j'espère que tu ne fais pas des heures supplémentaires, parce que tu travailles déjà beaucoup trop et c'est mauvais pour toi.
-Ne t'en fait pas ma puce, je vais bien.
Je m'apprêtais à lui raconter l'histoire de mon rendez-vous d'hier avec Harrison, et la promotion du poste de co-rédactrice en chef. Lorsque Jack débarqua dans le bureau hors d'haleine, comme s'il venait de courir un marathon.
-Charles, on a réussi à les localiser! s'exclama-t-il. Un de leurs habitués qui est actuellement en prison à enfin vendue la mèche.
-Alors où sont-ils ? l'interrogeât mon oncle se levant carrément de son fauteuil à la suite de cette nouvelle.
- Il se trouve qu'ils vont résider dans un hôtel à Hawaï, La Pluméria, durant les deux semaines avant la fête nationale. C'est un hôtel 5 étoiles, tout inclus. Le détenu à dit qu'il n'en savait pas plus. Apparemment c'est un homme qui s'appelle Louis qui lui a dit tout ça, il y a quelques jours, dans une ruelle lors d'une vente de cocaïne ou je ne sais qu'elle autre foutue drogue. Ce fameux Louis lui a aussi confié qu'il sera également à Hawaï durant ces deux semaines. L'hôtel se situe à Kailua-Kono, c'est l'une des villes les plus visitées d'Hawaï.
-Attends, attends. Si c'est l'une des villes les plus visitées ça veut dire qu'il y aura forcément le feu d'artifice du 4 juillet là-bas. Ça sent le mauvais coup à plein nez.
-Justement j'allais en venir, Louis a dit au détenu que s'il voulait se procurer davantage de drogue, il pouvait s'y rendre aussi s'il le voulait. Car c'est sur cette île qu'ils feront leurs meilleures ventes. La fête qui y sera prévu pour le 4 juillet à forcément un lien, j'ai fait des recherches et c'est l'évènement de l'année pour les habitués et les touristes un peu trop fêtards, donc ça sera blindé de monde. Je te propose d'envoyer des membres de la brigade sous couvertures.
-Parfait. On peut confier ce rôle à Lenny ou Bill, pour s'infiltrer dans l'hôtel et faire semblant d'être un simple vacancier. Ils ont tous les deux fait leurs preuves récemment en plus.
-Oui mais le problème c'est que Jessie est la seule femme qui travaille ici et elle est en vacances, donc elle ne pourra pas les accompagner. Et je doute que leurs femmes accepteront de jouer cette couverture, en plus Bill et sa femme attendent un enfant c'est beaucoup trop risqué pour eux. Poursuivie Jack.
-Pourquoi est-ce qu'ils auraient besoin d'une femme pour enquêter avec eux ? Normalement ils se débrouillent mieux seuls ces deux-là.
-Parce que c'est un hôtel pour thérapie de couple. C'est pour cette raison qu'on ne peut pas s'infiltrer dans l'hôtel sans nous faire remarquer, car il faudra faire les activités en couple et faire semblant d'avoir des problèmes. Le problème c'est que tous les hommes ici ont un physique de policier, ce serais beaucoup trop risqué. Bonnie and Clyde ont l'habitude de nous, vu qu'ils arrivent tout le temp à s'échapper, dès que nous sommes à ça de les chopper.
-Un couple de dealers recherché qui se préoccupe de leurs soucis conjugaux. On aura tout vu. Enfin bref, il faut absolument trouver des gens qui puissent jouer un couple à problèmes pour y aller. Déclara mon oncle.
Le silence s'installe aussi vite qu'une ombre dans cette pièce. Je suppose qu'ils réfléchissent à qui pourrait jouer ce rôle. Je me suis faite discrète durant toute leur conversation. J'étais aussi contente que mon oncle lorsque Jack à annoncer qu'il avait réussi à les localiser. La fête nationale est dans 3 semaines à partir de demain. Cela signifie que la thérapie débutera dans 1 semaines. Normalement il ne doit pas y avoir grand monde dans les hôtels spécialiser sur les thérapies de couple en général je suppose, donc réserver une semaine avant que ça commence ne poseras pas de soucis. Ça signifie que mon oncle et Jack doivent trouver des personnes aptes cette semaine. Mes lèvres vont plus vite que mon cerveau, quelques secondes plus tard je me décide de briser le silence et les sortir de leur réflexion.
-Je pourrais y aller moi. Proposais-je l'air de rien. Ça serait parfait pour l'un de mes articles. Je pourrais le rédiger dès qu'ils seront enfin arrêtés à la fin du séjour.
-Non, j'ai bien trop peur pour toi. J'ai toujours dit à tes parents que je te protégerais, avant leur mort. Donc tu ne peux pas y aller.
-Réfléchis bien Charles. Wendy n'a peut-être pas tort. Elle à 25 ans, elle est plus au courant des nouvelles sur cette affaire que certains membres de la brigade.
Je remercie Jack d'un signe de tête, d'être venu à mon secours. Ce dernier sait lui aussi que j'ai bien grandie et que je suis prête à assumer les conséquences si tout tournes mal. Je me retourna vers Charles, pour le rassurer à son tour.
-Oui, en plus j'ai pris des cours de théâtre au collège, je passe mes week-ends à lire des romans policiers et tu m'as appris à tirer dès que j'ai eu 13 ans.
-Alors primo, si tu y vas-tu n'auras pas d'armes. Et deuzio, je dois le reconnaitre que nous n'avons pas trop le choix vu le temp qu'il nous reste.
-Alors c'est oui ?
-Oui, mais tu as intérêt à faire attention à toi. On ne sait jamais. Pour l'instant Bonnie and Clyde n'ont montré aucuns signes de violences, ils sont juste plus malins que nous. Peut-être qu'ils n'ont même pas d'arme vu qu'ils doivent passer les détecteurs à l'aéroport.
Je ne pensais pas qu'il allait céder aussi rapidement, parce que j'ai sortie l'argument des cours de théâtre que j'ai pris quand j'avais 12 ans. Je pense qu'il doit avoir oublié le jour du spectacle de fin d'année lorsque j'ai oublié mon texte, et tenté d'improviser maladroitement. La pièce parlait d'une femme qui avait perdu son chat. Je jouais le rôle d'une voisine, j'avais une seule phrase à dire, mais c'était déjà assez pour que je l'oubli. Au lieu de lui dire que je n'avais pas vu son chat, j'ai bégayé puis j'ai raconté l'histoire du corbeau et du renard, totalement prise par le stress.
-Ne t'en fait pas, parce que grâce à toi j'ai aussi eu le droit à des cours de karaté. Dis-je en souriant pour lui montrer de ne pas s'inquiéter et que tout ira bien.
-Bon et bien vu que nous ne pouvons pas prendre les policiers de cette brigade, tu dois me présenter un de tes ami ou un collègue assez crédible pour jouer le rôle de ton faux copain. N'oublie pas de lui dire que je vais me charger des réservations donc ça seras gratuit pour lui.
-Ne t'en fait pas je sais déjà qui je vais ramener.
C'est totalement faux. J'ai qu'un seul ami homme et c'est Kriss. Je sais déjà qu'il va refuser de jouer le rôle d'un hétéro. Je vais m'en sortir. Ça ne doit pas être bien compliqué de trouver un homme capable de jouer le rôle de mon faux petit-ami durant un séjour à Hawaï dans un hôtel de luxe pour thérapie de couple.
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