Chapitre 8 - Un nouvel ami
- C'est vrai ? me demande Félix d'un air très intéressé.
- Mmhm, j'acquiesçai, j'adore les histoires ! J'ai toute une variété d'histoires en tête.
- Et tu penses que tu pourrais les raconter aux garçons perdus ? Les petits surtout en auraient besoin. La plupart on du mal avec la séparation.
- Mais, n'ont-ils pas choisi eux même de partir ?
- Oui, mais le manque se ressent toujours chez les petits nouveau. Ils n'ont pas l'habitude de dormir sans quelqu'un pour les border. Je fais ce que je peux mais...
- Je comprends. Cela me ravirait de leur compter une histoire !
- Merci infiniment. Et Elisabeth, ne te laisse pas impressionner par Neverland. Ce m'est pas si horrible que c'en a l'aire.
Je me contente de hocher la tête avec un petit sourire. Puis Félix et moi rentrâmes au camp alors que je lui parlais d'un autre cadeaux des fées, un système similaire aux livres mais pour la musique ! Je dois bien admettre que le futur me fascinait.
Une fois arrivé au campement Félix me dit devoir retourner chercher le petit garçon de l'Ombreve. Quel était son nom déjà ? Leandros ? Quelque chose comme cela... Liandre ! Oui voilà, Liandre. Le pauvre petit.
Félix repartit donc dans la forêt et je me dirigeais vers le grand feu qui avait été allumé alors que la nuit tombait sur Neverland en repensant à lui. Félix. Je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire. Je crois que je venais de me faire un nouvel ami.
***
La fête se finit enfin vers environ minuit et il fut l'heure d'aller se coucher. Du moins pour les petits, les garçons entre 10 et 13 ans.
Les autres, les grands (entre 16 et 17 ans) et le moyens (entre 14 et 15 ans) devaient partir avec Peter Pan pour aller chasser. (D'ailleurs ce dernier ne m'avait ps lancé un seul regard depuis mon arrivée au camp. Étant donné sa gentillesse lorsque j'étais atterri sur l'île, je l'aurais cru plus sympathique. Mais bon, ce n'était pas le sujet.)
D'après Félix qui m'avait rejoint pendant la soirée, cela faisait parti de leur entraînement, ainsi, ils apprennent à se débrouiller la nuit, ou du moins sans utiliser la vue comme seul sens.
Cela étant les petits avaient besoin d'énergie, donc on ne les formait pas et on les laissait dormir.
Sur ce Félix me quitta aussi pour partir avec les moyens alors que Peter partait avec les grands, en me lançant un regard entendu suivi d'un petit sourire en coin. Je lui répondis avec le même sourire et un hochement de tête. Je savais ce que je devais faire.
Les enfants ce mirent tous dans discutions dans leur lits. La plupart s'endormaient déjà tant ils étaient éprouvés. Mais au loin je vis Liandre trembler dans son hamac. Je m'approchais donc de lui pour le rassurer.
- Salut toi.
Il se retourna vers moi avec un regard apeuré.
- Moi c'est Elisabeth.
Il m'étudia de haut en bas, tel un petit animal effrayé.
- Je suis Liandre.
Je hochais doucement la tête.
- Apparement. Dis moi Liandre, est-ce que tout va bien ? Tu pleurais, n'est-ce pas ?
Il fronça les sourcils en répondant :
- Non. Non, les garçons perdus on est courageux, on pleure pas !
- Tu sais, tu as le droit de pleurer. Ce n'est pas grave. Mais si tu veux je peux te raconter une histoire, peut-être que ça t'aidera. Qu'en dis-tu ?
Il sembla réfléchir un instant avant d'acquiescer.
- Ok ! Elle va être sur quoi ?
- Dis moi pourquoi tu pleures.
- Pourquoi ?
- Tu verras. Alors ?
- Je- j'ai juste peur de toutes les bêtes et les poisons de l'île. Ça pourrait me tuer n'importe quand et... ça me fait vachement peur.
- Alors tu sais quoi Liandre, je vais te raconter l'histoire d'une fille appelée Belle, qui a su voir l'homme derrière le bête, le bon derrière le mal. Tu veux l'écouter ?
- Le bon derrière le mal ? C'est possible même ?
- Bien sûr que ça l'est ! Laisse moi donc t'expliquer.
Un autre petit enfant s'approcha en me demandant s'il pouvait aussi écouter l'histoire. Puis après que je l'ai invité à s'asseoir, d'autres de ses camarades nous rejoignirent petit à petit, jusqu'à ce que tous les petits soient assis en demi-cercle autour de moi.
Je ne pus retenir un rire avant de commencer, en les voyant tous ainsi. Ils étaient adorables.
- Vous êtes prêts ? Soyez bien installés et... c'est parti! Il était une fois, dans un petit village de France, une jeune fille du nom de Belle , qui vivait seule avec son père...
Alors que je racontais l'histoire, les garçons perdus commencèrent à s'endormirent. Un tout petit, le benjamin du camp, vint s'assoir sur mes genoux en câlinant un petit doudou. Ils s'appelait Noah et devait avoir 7 ou 8 ans. Pauvre petit venait d'arriver et était tout aussi perdu que moi. Je me mis donc à le bercer doucement en passant ma mains dans ces cheveux brune en bataille. Remarque, je devrais peut-être tous leur couper les cheveux, ce ne leur ferait pas de mal.
J'en parlerais à Félix demain.
***
Pdv Peter Pan
- Les garçons perdus, criai-je a l'intention de mes compagnons, restez tous derrière un arbre et ne faite aucun bruit.
Plus nous nous rapprochions du camp, plus forte nous parvenaient les voix des gens qui s'y trouvaient actuellement. Sans ma permission. Et par je ne sais quel moyen, je n'arrive pas à savoir qui se trouve actuellement dans MON campement, après le couvre-feu, à ses risques et périls.
Je fais signe aux garçons perdus de préparer leurs armes et nous commençons à nous avancer petit à petit pour tomber nez à nez avec...
Elisabeth ? Mais pourquoi est-elle réveillée ?
J'aperçois les petits tous rassemblés autour d'elle et Noah, le tout petit, dans ses bras.
- Pardon Peter, intervint Félix, j'aurai du te prévenir, je lui ai demandé de raconter une histoire aux nouveau pour qu'ils s'adaptent mieux à Neverland.
La colère commençait à monter en moi, ce qui ce vit par les nuages qui commençaient à se former sur nos tête.
- Et depuis quand est-ce que tu fais autrement que ce dont je t'ai chargé ?
- Pardonne moi Pan. Ça n'arrivera plus.
Oh, ça c'est très clair. Je plaquais Félix contre un arbre, un couteau sous la gorge.
- Ne refais plus jamais ça Félix. Pour cette fois tu es pardonné car tu as agis pour le bien de Neverland. Mais c'est la dernière fois que tu me désobéis. M'as-tu bien comprit ?
Il hocha tête lentement afin d'éviter d'enfoncer ma lame dans sa gorge. Sage garçon.
- Que fait-on maintenant Peter ? demanda Arthur, un ados de 16 ans qui s'était enfui en 1728 de sa famille mal en point et surtout de son père alcoolique.
- Je veux voir ce qu'elle fait. Asseyez-vous donc, profitons de ce qu'elle raconte.
Je voulais comprendre comment elle s'intégrait ici et surtout, si elle comptait rester. Car après ce que j'avais fait, la liberté était la moindre des choses. J'espère seulement qu'elle ne viendra ps la réclamer.
- Puis la bête, extrêmement blessé par Gaston, s'écroula au sol. Belle se précipita à ses côtés en une vaine tentative de le sauver. C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle ne voulait pas que la bête meure. Car elle avait fini par tombée amoureuse de lui. « Je vous aime » lui dit-elle. À ces mots, le dernière pétale de rose tomba et les habitants du château perdirent tout espoir. Puis le soleil se leva, et une brise magique vint soulever le corps de la bête, pour le transformer en un prince magnifique, libérant ainsi tout le château de la malédiction. La Belle et la Bête organisèrent un grand bal en l'honneur de leur amour. Puis, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Fin.
Elisabeth esquissa un sourire tendre en regardant les enfants assoupis.
Au loin, j'aperçu Henry qui fixait Elisabeth du regard. Sans doute l'avait-il reconnue. Lui et moi allions avoir une petite conversation sur ma chère Elisabeth.
Alors qu'elle remettait tous les petits enfants dans leur hamac, l'un d'eux, lui demanda de chanter a nouveau la musique de la belle et la bête. Elle acceptait avec un petit rire et se mit à chanter avec la voix la plus belle que j'ai pu entendu. Et pourtant ce n'était pas la première fois que je l'entendais. Ni moi, ni les autres garçons perdus. Mais où avais-je déjà entendu ?
C'est lorsqu'un garçon perdu, lui dit qu'elle avait la même voix que L'île que je réalisa. Mais comment était-ce possible ?
***
Pdv Elisabeth
- La même vois que l'île ? je répétais, mais que veux tu dire ?
- L'île chante parfois. Le jour où la nuit. Souvent c'est le soir, juste avant de faire la fête. Elle a la même vois que toi.
- Oh, et bien j'imagine que ça ne fait pas de mal. Au moins cela vous fera une chose familière à laquelle vous raccrocher.
- Alors tu chantes ! dit un autre.
- Oui, mais on dit s'il te plaît avant toute chose d'accord ?
- Rooh non ! On n'est pas avec nos parents alors on s'en fiche !
Je souriais gentiment.
- Tu sais, la liberté, c'est aussi de choisir ses limites. Une personne qui n'a pas de limite n'est ps forcément libre. Alors que si tu as la liberté de t'imposer tes propres règle, tu l'as aussi de les briser. Mais si tu ne mets aucune règle, de quoi est tu libre ?
- Bah de... Oh.
- Et oui. Alors, on peut la refaire ?
Il hocha vigoureusement la tête.
- Est-ce que tu peux chanter, euh, s'il te plaît.
- Avec grand plaisir.
- Histoire éternelle,
Qu'on ne croit jamais
De deux inconnus
Qu'un geste imprévu
Rapproche en secret
Et soudain on se pose
Sur leur cœur en fête
Un papillon en rose
Un Rien, pas grand-chose
Une fleur offerte...
Alors que je chantais, je continuais à porter les ébats dans leurs hamac en le bordant, en en déposant des doux baisers sur leur fronts.
Je me sentais responsable de ces enfants, bien malgré moi.
Rien ne se ressemble
Rien n'est plus pareil
Mais comment savoir
La peur envolée
que l'on s'est trompé ?
Chanson éternelle
Au refrain fané
C'est vrai, c'est étrange
De voir comme on change
Sans même y penser
Tout comme les étoiles
S'éteignent en cachette
L'histoire éternelle
Touche de son aile
La Belle et la bête
L'histoire éternelle
Touche de son aile
La Belle et la bête...
Lorsque j'achève ma dernière notes de la chanson tous les garçons perdus sont endormis paisiblement dans leurs hamacs. Je les regarde tendrement en sentant un attachement tout particulier à ses garçons que je connais à peine. La vie peut être si étrange.
Je m'apprête à aller dans ma cabane pour dormir avant de m'arrêter net. Prise par l'histoire et la chanson je n'avais pas remarqué la bande des grands qui me regardaient, adossés ou perchés dans les arbres, assis au sol ou tout simplement debout. Peter Pan était là lui aussi. C'était si étrange car il me regardait avec un air amusé, mais pas méchant, juste un peu... nostalgique.
Félix vint à ma hauteur alors que tout le monde se dispersait et me dis :
- Viens, je vais te montrer ta cabane.
Je lui adressais un sourire reconnaissant, me rappelant qu'effectivement, je ne savais ps où elle se trouvait.
Il me raccompagna donc dans une petite cabane munie d'un lit en son centre, et d'une salle de bain vers le fond de la pièce. Petit, mais sympathique.
Avant de partir il m'adressa un sourire espiègle et dit :
- Bonne nuit altesse. J'ai hâte de te revoir demain, avec un peu de chance je pourrais entendre ta voix magnifique à nouveau.
Puis il referma la porte, me laissant seule dans ma chambre, avec le sourire le plus niais que j'ai jamais dû avoir de toute mon existence.
Un nouvel ami.
Je m'affalais sur mon lit avec un petit gloussement. Ça allait très vite changer, je crois.
Pdv omniscient
Ce que ni Elisabeth, ni Félix ne savaient, c'était que Peter Pan, qui les observait, avait aperçu le sourire d'Elisabeth, et avait été pris d'une grande fureur. Félix aurait de sérieux problème. Et encore, s'il était chanceux.
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