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Chapitre 26 - Zoey

Alors je me mets à courir, aussi vite que je le peux, aussi vite que mes jambes et ma blessure me le permettent. Et j'évite de tomber, mais ce n'est pas évident, surtout alors que les marches fourbes sont encore là, ne ratant pas une occasion de me happer les jambes, de me faire chuter. Une première fois, mais je me relève, je n'ai rien : plus de peur que de mal. Une autre, mais je me relève aussi, les genoux écorchés, mais ce n'est pas bien grave, j'ai connu pire, n'est-ce pas ? La troisième, ce sont mes mains qui se retrouvent tachées par mon sang. Et la quatrième ? Elle, elle ne viendra pas parce que j'arrive au bout de ces escaliers, je touche enfin à mon but. Et je la vois, la lumière qui m'attends, et j'accélère sans même savoir ce que je trouverais au bout ; la délivrance ? Ou un destin pire ? Mon souffle se fait court, mes pas sont lourds, et je sens que j'arrive bientôt au bout de mes capacités, je n'avais jamais été grande sportive, à mon plus grand désarrois. Et je ne pouvais même pas songer à une pause, seulement quelques mètres me séparaient de mes poursuivants ; depuis quand les infectés étaient-ils aussi rapides ?

Je n'en savais rien, mais j'étais certaine que c'était la première fois que je les voyais comme ça, on aurait presque dit qu'ils couraient. Presque, mais c'était déjà bien trop rapide à mon goût parce que je me devais d'avancer encore plus vite que cette foule et, s'ils marchaient, ça m'aurait certainement facilité la tâche. En plus, eux, ils ne semblaient pas se prendre les pieds dans les escaliers, ni dans les trous causés par mes propres chutes. C'était comme s'ils connaissaient ces escaliers et ses pièges, comme s'ils étaient de mèche. C'était le monde entier qui se retournait contre moi, ce n'était pas possible autrement.

Ou peut-être pas, parce que, à ce même moment, j'arrivais au niveau de la dernière marche, en trébuchant, peut-être mais, au moins, je sortais enfin de cette cage infernale, de ce piège qui n'aurait pas tardé à me rendre folle. Je ne l'attendais plus, celle-ci de fin, et c'est certainement pour ça que j'avais trébuché. Mais, malgré mon soulagement, je n'oubliais pas que je n'étais pas encore tirée d'affaire, je n'oubliais ni les infectés à ma botte, ni la présence d'une autre personne, la femme qui avait crié. Je n'oubliais pas la possibilité que le sort qui m'attendait ici ne soit pas plus glorieux que celui qui m'aurait été réservé si je ne m'étais pas mise à courir.

Alors, j'essaie de reprendre mon souffle, de me tenir droite pour faire disparaître ce poids dans ma poitrine, cette douleur dans mes côtes. En tous cas, c'est ce que j'essayais de faire jusqu'à ce que deux pieds s'immiscent dans mon champ de vision, une paire de chaussures blanches immaculées. Peut-être que ce n'était pas grand chose, après tout, ce ne sont que des chaussures, mais ça suffit à me couper la respiration, à figer tout mon être : j'avais l'impression qu'on venait de me verser un seau d'eau glacée. Je ne me remis à faire fonctionner mes poumons seulement au moment où je les sentis au bord de l'implosion. Ma tête se releva alors lentement, le plus possible à cause de cette crainte, de cette envie de retarder le moment. Ce moment. Celui où mes yeux croisèrent ceux de la femme, ceux de la femme qui avait crié, les siens. C'était elle. Et, une question s'impose alors à mon esprit : comment pouvait-elle être là, devant moi ? Je pensais que.. il me semblait que.. en réalité, je ne savais pas trop ce que je pensais ou ce qu'il me semblait, sûrement tout, mais pas ça, pas elle, encore moins devant moi, à moins d'un mètre. Ça, c'était tout simplement invraisemblable, surréaliste.

Je hoquète, parvenant enfin à me redresser, au prix d'un effort qui me semblait terrible. Mon souffle, lui, il faisait des siennes, il se voulait anarchique, au moins tout autant que mes pensées, mais ce n'était plus à cause de la course, en tous cas, plus seulement. Et elle, elle n'avait pas dit un mot, pas plus qu'elle n'avait bougé. Non, elle se contentait de me fixer de son regard sévère. Ce regard dont j'étais sûre qu'elle l'avait toujours eu, même lorsqu'elle était jeune, qu'elle n'était pas encore dans la quarantaine ou même la trentaine. Ce regard sévère et ces traits durs, sérieux que je lui avais toujours connus. Et je lui faisais enfin face, même si ma respiration ne s'était pas améliorée, mais c'était déjà ça de pris. Elle était à peine plus grande que moi, de quelques centimètres pourtant, dans mes souvenirs, c'était l'inverse. Elle se pencha alors vers moi, brisant enfin son immobilité et, cette fois, c'était moi qui me retrouvait dans l'incapacité de bouger. Je n'osais pas. Elle murmura, directement dans mon oreille, et il me semblait même qu'elle fixait quelque chose derrière moi, mais je n'osais pas me retourner pour voir ce que c'était, peut-être les infectés ? Elle ne prononça que quelques mots, mais je savais qu'ils me resteraient en tête pendant un moment ;

« Ce sera de ta faute, encore une fois ».

Qu'est-ce que j'aurais voulu lui répondre, ou même, sans aller jusque là, lui lancer un regard noir ou lui cracher au visage : je n'étais pas difficile. Seulement, je n'en avais pas eu la force, ni le temps d'ailleurs. Je sentais ses mains, glaciales, qui se posaient sur mes épaules. Je les sentais clairement et, encore maintenant, j'avais l'impression qu'elles étaient toujours posées, pourtant, c'était pas le cas parce que, si mon corps basculait en arrière, elle, elle n'avait pas bougé. Le temps que je comprenne, je ne pouvais plus rien faire, mis à part des mouvements vains. Comme celui d'essayer de me rattraper, mais les murs étaient lisses et mes mains n'attrapaient que de l'air, battant dans le vide. Et je savais qu'elle ne ferait rien pour m'aider, après tout, c'était elle qui m'avait poussée ; j'aurais dû m'en douter. On ne changait pas les gens, pas même avec une apocalypse. Et, si je savais autre chose, c'était qu'elle le voyait parfaitement, cet air effrayé qui s'était peint sur mon visage. En même temps, comment aurait-elle pu passer à côté alors qu'elle me fixait ? Ses yeux ne semblaient pas me lâcher, ces yeux qui me montraient un sourire aussi grand que celui qu'affichaient ses lèvres. Finalement, l'issue aura été la même, mis à part que, celle-ci, elle m'avait laissé une lueur d'espoir jusqu'au bout alors peut-être que c'était ça, le pire : voir mes espoirs être détruits.

Ou, en tous cas, c'était ce que je pensais, ce à quoi je m'attendais. Mais j'ai continué ma chute et ils ne m'ont pas attrapée, ne se sont pas jetés sur moi, au contraire, ils se sont contentés de passer leur chemin. Et c'est vers elle que ce chemin continuait, vers la blonde qui me faisait face. C'était comme si je n'existais pas. Pourquoi est-ce que ce n'était pas moi qui avait disparue, qui avait finie engloutie par cette marre d'infectés plutôt qu'elle ?

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