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Chapitre 15 - Cassiopée

— Baisse toi ! lui hurlais-je.

Je m'étais, une nouvelle fois, époumonée en disant ces mots, voulant être certaine que la blonde les entende. Ce devait être la dixième fois depuis que nous avions quitté la cabane. En tous cas, c'était ce que je supposais. Si je n'avais pas compté avec exactitude le nombre de secousses qui nous avaient malmenées, ayant autre chose en tête, j'en avais cependant une idée assez claire : beaucoup trop. Cette routine qui commençait à s'installer était tout aussi agaçante qu'elle en deviendrait presque lassante, nous ne pouvions pas parcourir quelques centaines de mètres que la terre était de nouveau secouée par ces tremblements. Et de plus en plus forts.

En même temps que j'avais parlé, j'avais moi-même suivis ces instructions, et je m'étais allongée - presque jetée - au sol avant que les secousses n'aient eu le temps de s'en charger à ma place. Lorsque nous étions parties, j'aurais encore pu espérer tenir debout, continuer ma marche en ignorant les tremblements. Seulement, à présent, il n'était même plus question d'y penser. Si j'essayais, je serais assurée de finir la tête la première contre une pierre ou une racine. En quelques heures, la force des tremblements avait tellement augmentée que je préférais ne même pas songer à la puissance de ceux qui nous atteindrons dans la soirée. Mes mains couvraient l'arrière de ma tête. Elles me servaient de protection au cas où des débris me tomberaient dessus. Seulement, dans ce cas, il s'agissait-là plus d'un impact psychologique que réellement protecteur : j'avais l'impression de diminuer les risques alors qu'en réalité ça ne changeait pas grand chose. Nous étions en forêt et les seuls " débris " susceptibles de me tomber dessus seraient un arbre - ou un morceau d'arbre dans le meilleur des cas -, et je doute fortement de la capacité de mes mains à me sauver dans ce cas. J'imagine que cela ferait plutôt quelque chose comme : bam, scratch. Plus de Cassiopée. Je ne savais pas si je devais être dégoûtée, apeurée ou bien rire face à cette idée ? Sûrement un peu des trois.

La totalité de mon être était secoué, j'étais certaine que même mon âme tremblait : j'avais l'impression d'être une machine à laver. Et Dieu que c'était désagréable, même alors que ça faisait plusieurs fois que je me retrouvais dans cette situation, je n'arrivais pas à m'y habituer. De la pointe de mes cheveux à mes orteils, tout vibrait, et mes dents claquaient en elles malgré mes efforts pour les maintenir serrées. Je savais que ce n'était que l'histoire de quelques minutes, tout au plus, que les secousses seraient encore plus fortes dans l'après-midi, et je me raccrochais à ces idées pour éviter de me perdre dans des idées noires. Je devais être prête à repartir lorsque les secousses se finiront, arrêter de me plaindre parce que c'était une perte de temps. Et que je n'avais aucunement envie d'être encore dehors cet après-midi. Derrière moi, et ce malgré le bruit provoqué par les tremblements, je parvenais à entendre des gémissements de douleur : c'étaient ceux de Zoey. Si l'expérience était loin d'être agréable pour moi, je préférais ne même pas imaginer les sensations qui assaillaient la blonde à cet instant précis : sa blessure devait rendre les choses douloureuses. Tout ira bien, tiens le coup, songeais-je à son adresse, bien que je savais qu'elle ne pouvait pas lire dans mes pensées.

Lorsque les secousses se calmèrent enfin, après ce qui m'avait semblé être une éternité, je bondis sur mes deux jambes, le plus rapidement possible : plus vite nous étions debout, plus vite nous reprendrions notre marche. Et alors plus vite nous trouverions un abri. Les choses étaient aussi simples que cela, ou presque, parce qu'il fallut un peu plus de temps à la blonde pour se relever. Mais, cette fois, je ne la pressais pas, moi-même accueillant ces quelques secondes de répit avec bonheur. Je me sentais étrange. Mes jambes étaient fébriles et engourdies comme le reste de mes membres, c'était presque si j'avais l'impression que mon corps tremblait encore. J'étais secouée - et pas que littéralement -, je sentais qu'une migraine n'allait pas tarder à faire son apparition. Seulement, je savais aussi que je devais passer au-delà de ces sensations et que, lorsque j'aurais repris ma marche, elles disparaîtront presque immédiatement. " C'est dans la tête ". C'est ce que m'aurais dit mon père s'il avait été là.

Je me tournais vers celle qui m'accompagnait, posant brièvement mon regard sur elle. Zoey tenait encore sa tête entre ses mains, et je devinais que, comme moi, un mal de crâne était en train de voir le jour. Elle leva alors ses yeux, et ils rencontrèrent les miens. Ils étaient rougis par des larmes que je supposais être dues à la douleur, mais cette vision ne dura qu'un instant. Celui d'après, elle avait déjà détourné le regard, sûrement honteuse. J'avais senti mon cœur se serrer à cette vision et, même si j'avais envie de lui dire quelques mots réconfortants, j'ignorais lesquels choisir, alors je me tus, faisant comme si je n'avais rien vu.

Je me suis surprise à songer que, peut-être, si elle n'avait pas été à mes côtés, je serais allée plus vite. Peut-être serais-je même déjà arrivée en ville, réduisant mon supplice. Non, me souffla ma conscience, et elle avait raison. Si la blonde n'avait pas été avec moi, si je n'avais pas été accompagnée, je ne me serais sûrement pas mise en quête d'un abri aussi sûr que celui que nous cherchions actuellement. Je serais sûrement allée trouver refuge dans le supermarché de tout à l'heure, improvisant pour les jours à venir, ou, si j'avais tenté l'aventure qu'était celle de trouver une nouvelle cachette, je ne me serais pas précipitée : parce que je me connaissais. Je connaissais mes limites et je savais que je pouvais me faire confiance. Seulement, je ne connaissais pas celles de Zoey - et ça me dérangeait. Ces informations manquantes étaient un flou qui laissait une incertitude constante dans tous les plans que je pourrais établir pour notre survie, sauf que le doute ne pouvait aboutir qu'à la mort. Ça aussi, c'est papa qui me le disait.

— Courage ! On y est presque. lui soufflais-je avant de me retourner, reprenant ma marche. 

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