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Chapitre 14 - Zoey

Il y avait quelque chose qui me secouait, et je sentais mon corps aller d'avant en arrière, comme si je n'étais qu'une vulgaire poupée de chiffon entre les mains d'un enfant. On parlait, on me disait des mots que je ne comprenais pas, mais ils étaient forts ; on aurait dit qu'on me criait dessus. Avais-je fait une bêtise ? Je grognais comme seule réponse à ces mots que je ne comprenais pas, ma bouche était de toutes manières trop pâteuse pour me permettre de formuler des mots. J'ouvrais les yeux, décidée à découvrir ce qui poussait cette personne à faire autant de bruit à une heure qui n'était sûrement pas raisonnable - je n'avais en réalité aucune idée de l'heure qu'il était, mais je décidais tout de même que c'était irrespectueux. Je retins un cri lorsque, la première image que je vis, fus le visage de Cassiopée qui se tenait à une dizaine de centimètres à peine du mien. Je me reculais dans le lit, en portant une main à mon cœur par réflexe ; si cela était possible, je serais sûrement morte de peur.

— Euh.. je.. je peux savoir pourquoi tu cries comme ça ? parvins-je tout de même à lui demander avec cette voix enrouée qu'on avait au réveil.

Il me semble qu'elle m'a répondu qu'on n'avait pas le temps pour des explications, ou quelque chose dans ce style ; les mots sortaient à une telle allure de sa bouche que mon cerveau n'avait pas le temps de les assimiler. Devant mon manque de réaction, elle soupira et m'agriPpa le bras. Je n'avais même pas eu le luxe de pouvoir protester devant tant de violence que je me retrouvais tirée hors des draps, sur mes deux pieds, à être trainer derrière la brune en direction de la salle principale. Mais je n'étais pas cet avis, et je me servis du cadre de la porte pour arrêter mes pas. Tout ce manège matinal qu'elle me faisait était bien beau, et nuls doutes que je la suivrais peu importe où elle voudrait aller, mais ce ne serait pas sans explications. Elle me jeta le même regard que celui que les adultes me jetaient lorsque je faisais " des crises " - j'appelais juste ça être déterminée pour ma part. Un de ceux où même un aveugle y verrait le désespoir qu'il transmettait tant il était flagrant.

Lorsque je la vis ouvrir la bouche pour me répondre, un sourire prit place sur mon visage ; j'étais satisfaite d'avoir gagné cette bataille. Seulement, avant même qu'un son n'ait pu franchir la barrière de ses lèvres, un nouveau tremblement secoua la terre et ébranla la cabane, si je ne m'étais pas rattrapée au cadre de la porte, j'aurais sûrement chuté.

— Est-ce que tu comprends, maintenant ? me demanda t-elle d'un ton accusateur, reprenant la parole après que j'aie hoché la tête. Et, est-ce que tu vas enfin te décider à bouger ton joli petit cul, ou je vais encore devoir te traîner comme une gosse de cinq ans ?

Oui, je comprenais parfaitement, et les pièces s'emboîtaient dans ma tête : nous étions lundi. C'était le début d'une nouvelle semaine, d'un nouvel enfer qui serait pareil à celui de la semaine passée, ou peut-être bien qu'il serait pire. En tous cas, je sais que nous n'aurons pas de répit tant que ce cycle dans lequel nous étions prisonnières ne cessera pas, seulement, je n'étais pas certaine que ce genre de choses dépende de notre simple volonté d'humains - malheureusement. Je soupirais. Si je n'avais jamais apprécié le lundi, à l'image de toutes les personnes normalement constituées, depuis le début de cette histoire, ma haine profonde envers ce jour n'avait fait que grandir, en réalité, ma rage envers beaucoup de choses s'était approfondie, n'était-ce pas merveilleux ? Seulement, si je comprenais ça, je ne comprenais pas ce qu'était en train de faire la brune, et je posais un regard interrogateur sur cette dernière.

— Alors pourquoi tu t'agites ? On ne devrait pas plutôt rester ici ?

Je tentais de fouiller dans ma mémoire, partant à la recherche de tout ce qu'on avait pu m'apprendre sur les séismes, malheureusement, en dehors de la manière dont on les détectait, l'école ne m'avait rien appris qui me serait très utile dans cette situation. Nous n'étions pas un pays à risque, alors l'état n'avait pas dû juger bon de faire éduquer sa population sur les dangers que représentait cette catastrophe naturelle. Comme on le sait très bien, l'humain a besoin d'un drame pour ouvrir les yeux. Moi-même, je ne m'étais jamais sentie concernée et je n'avais jamais cherché à me renseigner sur les mesures à prendre dans cette situation. Jamais jusqu'à la fin du monde. Je devais avouer que, si j'étais encore en vie à l'heure actuelle, c'était bien plus par chance que par réflexion, me fiant à mes instincts et prenant les choses comme elles venaient - qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Cela me ramenant à ce que je disais tout à l'heure ; n'ayant connu de vrais drames, il est probable que je continue de cette manière jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Et que la mort m'emporte.

On voyait cependant que Cassiopée ne suivait pas le même schéma de pensée que le mien, tous ses gestes et toutes ses actions semblaient réfléchis : elle contrôlait la situation. Et mon instinct me soufflait que, si je voulais vivre un peu plus longtemps, je ferais mieux de me fier à la brune. Elle avait déjà réuni le peu d'affaires en notre possession. Le sac poubelle posé sur le pas de la porte n'attendait plus que nous, j'avais presque l'impression qu'il nous reprochait de ne pas être plus rapides. Pendant qu'elle nouait ses chaussures, mes yeux suivaient chacun de ses gestes et, lorsqu'elle leva son regard, elle le planta directement dans le mien, me rendant prisonnière de ses yeux bleus. Elle m'intima de me dépêcher et cela suffi à me faire sortir de ma torpeur passagère.

— Non. Nous devons trouver un nouvel abri parce que, bien que celui-ci résiste aux tremblements de terre, il ne nous servira pas à grand chose pour les jours à venir. Nous devons rejoindre la ville, ce sera plus sûr. me répondit-elle finalement en même temps que je nouais mes chaussures. Elle ajouta quelques mots d'un ton pressant. Et le plus vite sera le mieux.

Je la fixais pendant plusieurs secondes avec de grands yeux, et sûrement la bouche grande ouverte ; j'étais impressionnée. Je ne pouvais m'empêcher de me demander où elle avait bien pu acquérir toutes ces connaissances qui, actuellement, allaient sûrement nous sauver la vie. Je me levais d'un bond, en ignorant la douleur qui fusa dans mes côtes au même moment, et j'essayais d'afficher une expression déterminée pour lui montrer que, j'étais non seulement prête à la suivre, mais aussi à écouter ses consignes.

Je la voyais déjà se mettre en marche ; il fallait croire que nous sauterions le petit-déjeuner pour ce matin. Ce constat me donnait l'impression que cette scène était normale, comme si rien n'avait changé. Dans mon esprit, nous ne cherchions plus à trouver un abri avant qu'il ne soit trop tard, mais à rattraper notre bus. Notre pire crainte ne serait pas de finir comme ces Téras, mais de se faire disputer par les surveillants parce que nous n'étions pas arrivées à l'heure pour notre premier cours. Je me demandais si nous nous serions parlées si les circonstances de notre rencontres avaient été.. différentes. Ces pensées étaient d'une simplicité agréable qui suffit d'ailleurs à faire se calmer les battements de mon cœur.

Une main agrippa subitement mon poignet, me tirant de mes pensées en même temps qu'elle m'entraînait hors de la cabane d'observation. Même si c'était la brune qui portait toutes nos affaires, j'avais du mal à suivre son rythme. Je n'aurais su dire si c'était à cause de ma blessure qui me fatiguait, ou si c'était parce qu'elle était bien plus sportive que moi - sûrement un peu des deux. Son regard se plongea dans le mien juste avant qu'elle ne me lâche le poignet, m'emboîtant le pas vers la forêt. — Ce n'est pas le moment de rêver, me dit-elle d'une voix dure, et je ne pus que hocher la tête en guise de réponse. Je savais qu'elle parfaitement raison. 

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