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Chapitre 13 - Cassiopée

J'avais fui. Il n'y avait pas de mot plus adapté pour décrire ce que je venais de faire, et pas de mot plus adapté que " lâche " pour décrire la manière dont je me sentais actuellement - bien que " ridicule " aurait très bien pu faire l'affaire dans ce cas. Je m'étais réfugiée dans la chambre en prétextant une fatigue inexistante, et j'étais certaine que la blonde ne m'avait même pas crue ; en même temps, qui aurait été assez naïf pour le faire ? Je m'étais laissé emporter, j'en avais conscience, mais il fallait dire qu'il n'était pas aisé de gérer ses tempéraments après plusieurs semaines de vie solitaire. Il fallait croire que la vie en société s'oubliait bien plus vite qu'elle ne s'apprenait.

Si j'avais réagi de cette manière, c'était parce que je n'étais pas parvenue à supporter ce que j'avais vu dans ses yeux : ils étaient remplis de tristesse. Et c'était uniquement à cause de mon attitude, je l'avais blessée avec mes paroles dures. J'en avais conscience, et je savais aussi ce qu'il fallait que je fasse pour remédier à cette situation, seulement, il y avait un soucis, j'en étais incapable. Toutes ces choses que je devrais faire, je ne pouvais pas les faire. À cause de ma foutue fierté, même des excuses me semblaient au-dessus de mes forces, et je ne pouvais qu'espérer qu'elle passerait au-dessus de cette histoire d'elle-même - et le plus rapidement possible. On finira bien par le faire, il n'y avait, de toutes manières, pas d'autre possibilité que je veuille envisager. Et puis, elle me l'avait promis, non ? Qu'elle resterait avec moi, alors elle ne pouvait pas me laisser de cette manière, si ?

C'est en soupirant que je me retournais dans le lit, forçant mon regard à quitter le plafond pour aller se poser sur le mur auquel je faisais désormais face. Je tournais volontairement le dos à la porte qui permettait d'entrer dans la pièce, espérant que cela suffise à faire sortir ces pensées de ma tête. Seulement, il s'agissait d'une bien piètre technique. En fuyant cette tension et ses yeux tristes, je m'étais enfermée avec moi-même et, cette fois, je n'avais plus aucune solution de replis - la cabane ne possédant que deux pièces. J'étais retombée dans le piège de la solitude. J'avais beau savoir qu'elle ne lâchait jamais les gens aussi aisément, et qu'elle était aussi collante qu'un chewing-gum, je ne cessais de tenter d'échapper à son emprise. Seulement, je ne la pensais pas aussi fourbe. Je commençais à me demander si la situation dans laquelle je me retrouvais était réellement préférable à celle que j'avais quittée.

Je décidais alors d'essayer de me concentrer sur mon environnement, en espérant que celui-ci puisse m'aider à faire abstraction de ce qu'il se passait dans ma tête, et je fermais les yeux. J'entendais du bruit. C'était celui des pas sur le parquet, le raclement des chaises et le tintement des couverts ; il ne m'en fallut pas plus pour comprendre ce qu'il se passait. Zoey était en train de s'occuper de tâches qui auraient dû être les miennes. J'étais l'hôte, et elle mon invitée. Elle était blessée, et je ne l'étais pas. Les choses étaient simples et, pourtant, c'était quand même moi qui étais allongée dans ce lit pendant qu'elle s'occupait de ranger notre repas. Heureusement, mes remords n'eurent pas le temps de me tourmenter plus longtemps parce que je me sentais déjà partir, la fatigue des derniers jours gagnant mon corps. Je me sentais comme enveloppée dans une bulle, sûrement étais-je déjà dans les bras de Morphée. Je n'entendais plus que quelques sons lointains, flous, qui se mélangeaient tous les uns aux autres jusqu'à ce que je ne puisse plus les distinguer Je n'avais plus la notion du temps, peut-être m'étais-je endormie en quelques secondes, ou en une éternité ; je n'en avais aucune foutue idée. Tout cedont j'étais certaine, c'était qu'il était agréable de se sentir enfin en sécurité,même si ce n'était que le temps d'une nuit, et un sourire étira mes lèvres malgré tout ce qu'il avait pu se passer.

Quelques temps après - je n'ai aucune idée de sa durée -, il y eut du mouvement près de moi, une présence. Mais j'avais l'esprit bien trop embrumé pour être paniquée ou pour comprendre de qui il s'agissait : il y avait quelqu'un, et cette affirmation suffisait amplement à satisfaire mon cerveau. La dernière chose dont j'ai conscience avant que je ne sombre dans le sommeil, c'était le matelas qui s'affaissait et la couette qui se soulevait.

J'avais été tirée de mon sommeil par ce qui m'avait semblé être des grondements, seulement, il était impossible pour mon esprit encore cotonneux de faire le lien avec ce dont il s'agissait réellement. Mes pensées préférant se concentrer sur cette présence que je sentais contre moi, que j'enveloppais de mes bras et qui m'entourait au niveau des hanches avec les siens. Je sentais son souffle dans mon cou, et je pris une grande inspiration. Il y avait une odeur agréable, et j'enfouissais un peu plus ma tête dans ce qui me semblait être des cheveux, respirant encore une fois cette odeur. Cette chaleur, ce contact, tout était agréable ; sentir enfin une autre personne près de moi. Si un diable était apparu, et qu'il m'avait proposé de mourir ici et maintenant, j'aurais accepté sans aucune hésitation, ou alors, j'aurais au moins demandé à ce que cet instant soit éternel. Mais rien ne l'est, je le sais, et je l'ai appris à mes dépens.

Sûrement la terre n'était elle pas d'accord avec mon idée puisqu'il y eut un second grondement, seulement, cette fois-ci, je parvins à l'identifier : il s'agissait d'un tremblement de terre. Cette simple évidence suffit à me faire sortir de ma bulle, et je me redressais en sursaut, quittant cette chaleur réconfortante à mon plus grand regret. Mes yeux se posèrent sur la blonde à mes côtés, je l'avais visiblement dérangée avec mes mouvements brusques puisqu'elle commençait à s'éveiller, mais je détournais le regard au bout de quelques secondes à peine, les joues sûrement rougis ; je venais de prendre conscience de la position dans laquelle nous avions dormi. Je me levais précipitamment alors que les morceaux se collaient dans ma tête, et je m'efforçais de chasser ces pensées de mon esprit, j'aurais tout le temps d'être gênée plus tard, dans l'immédiat, il y avait plus urgent. Je secouais Zoey pour la réveiller, ne faisant même plus attention à mes mouvements brusques.

— On doit y aller, et vite. Ça recommence, ce sont les tremblements. lui avais-je presque crié dans les oreilles.

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