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Chapitre 11 - Cassiopée

J'étais en train de cuisiner. Enfin, " cuisiner " était un bien grand mot pour qualifier ce que j'étais en train de faire : je me contentais de faire réchauffer une boîte de lentilles. Comme elle était blessée, j'avais décidé que, ce soir, nous mangerions un repas consistant, qui s'apparenterait sûrement à un festin pour nous. Nous mangerions et, en plus, notre repas serait chaud, c'était déjà énorme. Je m'étais dit que nous pourrions même nous permettre d'entamer un paquet de gâteau en guise de dessert ou, pourquoi pas, partager une barre de chocolat. Comme je n'avais pas grand chose à faire d'autre que de vérifier du coin de l'œil que les lentilles ne brûlaient pas, j'en avais profité pour me détendre. Glissant un CD dans le poste radio, je chantonnais en bougeant ma tête en rythme. Cet endroit, cette petite cabane de chasseur - ou d'observation, comme aimait le dire ma mère -, était devenue mon refuge. Je suis surprise qu'un bâtiment comme celui-ci n'ait presque pas été détruit alors que la majorité des autres constructions s'étaient écroulés sur elles-mêmes.

Plongée dans mes pensées et absorbée par la musique, je laissais de côté la casserole pour me tourner vers les placards. Espérant qu'il y ait encore assez d'assiettes et de verres pour que je puisse dresser une table.

I can handle things like I wish tha.. Ah ! Oh.., je m'étais arrêté de chanter, surprise de la voir déjà réveillée ; elle ne s'était pas beaucoup reposée. Je me raclais la gorge, honteuse d'avoir été vue en train de me donner en spectacle et, alors que j'enchaînais sur un autre sujet, je me re-concentrais sur ma tâche. Comment tu te sens ?

Je lui avais posé la question par pure politesse, et certainement pour voir si elle serait honnête dans ses paroles, parce que je savais ce qu'elle allait me répondre. Toutes les personnes sensées répondent la même chose à ce genre de questions, et je ne lui en veux pas : je suis pareille. Je ne peux pas dire que son état m'importait peu, mais je pouvais me passer des mots pour m'en faire une idée. Lorsque mon regard s'était posé sur elle, j'avais vu qu'elle ne se tenait pas droite, mais appuyée sur le cadre, une main sur ses côtes. Elle devait être trop fatiguée pour être en mesure de supporter à la fois son propre poids et la douleur de sa blessure. J'avais vu les cernes et son teint pâle, mais je ne devais pas être bien différente d'elle sur ce point. Mais elle souriait. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un sourire de cette manière, un sourire sincère, presque innocent, qui, à lui seul, me faisait oublier l'horreur qu'était devenu notre quotidien. Au fond de moi, de mon estomac, je sentis une boule de chaleur se former : j'étais heureuse à l'idée que ce sourire soit là grâce à moi. Je pouvais bien être gênée quelques minutes si ça avait le pouvoir de la faire sourire.

— Je vais bien, m'assure t-elle ; je ne suis pas surprise par ses paroles.

— Tu devrais t'asseoir, lui dis-je simplement. Ma voix était ferme et, même si cela ressemblait à un ordre, il s'agissait plus d'un conseil.

— On est où, là ?

Je ne lui faisais plus face, ayant détourné le regard après avoir été prise sur le fait. J'étais désormais tournée vers la casserole, faisant tourner les lentilles à l'aide d'une cuillère en bois pour éviter que ces dernières ne collent au fond. En réalité, il s'agissait uniquement d'un prétexte pour ne pas regarder celle qui m'accompagnait, pour ne pas avoir les mains ballantes et donner l'impression que je ne faisais rien - même si c'était sûrement véridique. Il était idiot de se dire que j'avais encore honte pour ce petit incident, depuis la Fin, j'avais l'impression de ne plus pouvoir me laisser aller sans me sentir coupable. Du coin de l'œil, je l'observais tout de même. Je voyais qu'elle promenait son regard sur les lieux, sûrement intriguée par la décoration assez chargée, en même temps qu'elle prenait place sur l'une des chaises.

La pièce qui faisait office à la fois de salon et de cuisine n'était pas très grande, mais elle offrait le nécessaire, et était chargée en décoration. Tous les meubles étaient en bois, tout comme les murs d'ailleurs. La partie cuisine se trouvait juste après le pas de la porte, contre les fenêtres, et longeait le mur. Elle était assez rudimentaire, surtout maintenant qu'il n'y avait même plus d'eau courante, ou d'électricité ; heureusement que les plaques fonctionnaient au gaz. Une table se trouvait au centre, entourée de trois chaises, dont l'une était actuellement occupée par la blonde. L'espace salon était tout aussi simpliste, il y avait un canapé assez vieux et, juste devant, une table basse dont le bois était écorché et le verre rayé. On y trouvait également une bibliothèque, dont les livres et les étagères s'étaient écroulés lors des tremblements de terre. Il n'y avait presque pas un espace de libre sur les murs. Tous étaient décorés d'objets trouvés dans les brocantes, quelques trophées de chasse de mon arrière-grand-père et, surtout, de photos ; aussi bien celles réprésentant la flaune et la flore alentours, prises par ma mère, que des photos de famille. J'espérais seulement qu'elle ne poserait pas le regard sur ces dernières, et encore moins de questions. Il n'y aurait, de toutes manières, plus rien à dire sur cette vie morte.

Je ne répondis pas directement à son interrogation : je ne savais même pas quoi lui dire. Cette question, pourtant si simple en apparence, appelait dans mon esprit tellement de réponses différentes que je n'étais capable de faire un choix. Aucune ne me satisfaisait complètement. Je ne pouvais lui dire où nous étions réellement sans me lancer dans des explications que je n'avais envie de fournir alors, je lui répondit la chose la plus évidente - et la plus simple - qui m'étais venue à l'esprit. Tant pis si elle me paraissait fade. J'espérais seulement que ma réponse lui conviendrait, même si, à moi, elle me paraissait bien trop éloignée de la réalité ; je ne pouvais résumer ce lieu à ces quelques mots. — Dans une cabane de chasseurs, ou d'observation, ça dépend de la manière dont tu veux voir les choses. C'est mon abri, dis-je simplement. En même temps, j'étais en train de nous servir deux assiettes. Je me retournais vers elle, croisant son regard. Tiens, mange au lieu de poser des questions, avais-je ajouté, posant une assiette devant elle et m'installant en face avec la mienne. Je voulais couper court à cette conversation avant qu'elle ne me pose d'autres questions.

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