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Chapitre 10 - Zoey

Mes yeux se rouvrirent après un temps indéterminé passé dans ce sommeil sans rêves, sûrement plusieurs heures, mais, si je m'étais préparée à être aveuglée par la lumière - refermant immédiatement mes yeux par réflexe -, il n'en fut en réalité rien : j'étais plongée dans l'obscurité. Dans mon esprit encore embrouillé par la fatigue, il n'en fallait pas plus pour que la panique commence à monter doucement, comme des blancs en neige, et, plus je prenais conscience de mon environnement, plus mon angoisse augmentait.

Je ne sentais plus une surface dure sous mon corps, mais quelque chose de mou, dans lequel je m'enfonçais légèrement : un matelas. J'aurais été tentée de profiter de ce dernier, me rendormant pour avoir la bonne nuit de repos à laquelle je n'avais pas eu le droit depuis le début de toute cette histoire, seulement, j'en étais incapable avec toutes ces pensées qui m'assaillaient. Des scénarios par dizaines, tous aussi improbables les uns que les autres, mais que mon cerveau me jouait de force et qui ne faisaient que nourrir ma peur. Je plissais mes yeux pour essayer de voir quelque chose dans l'obscurité, mais je ne vis que des tâches sombres qui formaient et déformaient des images au grès des divagations de mon esprit. Je déglutis ; je n'avais aucun repère.

Même mon ouïe ne m'était d'aucune utilité. Ma respiration était bien trop forte et, alors qu'elle se faisait sifflante à mes oreilles, j'étais dans l'incapacité d'entendre quoique ce soit d'autre. Il m'a semblé entendre une mélodie, mais si faible que je crus qu'elle se jouait uniquement dans mon esprit, et puis, on n'avait pas entendu de musique depuis la Fin - pas même celle de la Nature.

D'une de mes mains, j'attrapais la couverture qui me recouvrait pour la jeter au sol et, sans me poser plus de questions, je me redressais en basculant mes jambes dans le vide à côté du lit. Seulement, en voulant me lever, j'avais été trop précipitée dans mes mouvements, en oubliant même ma blessure. Une vive douleur me transperça les côtes, m'arrachant une grimace entre la douleur et la surprise ; dur retour à la réalité. N'étant pas au bout de mes peines, conséquence de mes gestes bien trop rapides au goût de mon corps, ma vision s'obscurcit complètement et ma tête se mit à tourner, elle était lourde. Il me fallut quelques secondes avant de m'habituer à ces sensations, avant de retrouver une vision normale. Ma main se posa alors instinctivement à l'endroit où la douleur me tiraillait, sur mes côtes, mais elle ne rencontra pas mon tee-shirt, seulement un tissus rugueux : un bandage. Mon esprit, encore embrouillé par la fatigue, ne savait si je devais paniquer ou non, tout était si flou, comme mes derniers souvenirs.

Je n'avais même pas fait quelques pas hasardeux, que je m'arrêtais. Je savais que je n'étais pas seule, ne serait-ce qu'en me fiant aux indices qui me montraient le contraire ; le bandage et la mélodie. Je baissais les yeux vers mon torse nu, songeant que je ne pouvais pas sortir de cette manière, et mes yeux parcoururent rapidement la pièce. Il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour remarquer le pull posé sur la chaise, ça ne pouvait pas être une coïncidence, il avait forcément été déposé là à mon intention. Dans le cas contraire, c'était déjà trop tard : je m'en étais saisi et je l'avais enfilé. Il était un peu trop large, les manches me tombaient sur les mains, et sa couleur rouge me paraissait sale et délavée, même dans la pénombre. Et je m'en fichais. Cela faisait des semaines que je n'avais pas enfilé un vêtement presque propre, quelque chose d'autre que le vieux tee-shirt que je me trimballais depuis le début de cette histoire. Tellement sale et abîmé qu'on ne distinguait même plus l'inscription " Métallica " dessus.

Cette fois, j'étais prête à quitter la petite chambre. Je la traversais sans porter plus d'attention à la décoration, de toutes manières, il m'était difficile de voir quoique ce soit de plus que l'ombre des meubles à cause du manque du luminosité. Je poussais la porte et, une nouvelle fois, je ne fus pas éblouie. Il y avait à peine plus de lumière, et elle venait de quelques bougies disposées de manière aléatoires dans ce qui devait être une cuisine et un salon à la fois. Les rideaux étaient tirés devant les fenêtres, mais au vu de la lumière orangée qui filtrait à travers ces derniers, je pouvais sans mal deviner que nous étions en pleine soirée. Mais combien de temps avais-je dormis ? J'avais la sensation que cela faisait des jours, mais mon esprit me soufflait qu'il était plus vraisemblable que cela ne fasse que quelques heures.

Comme je m'en doutais, il y avait une autre personne dans cette pièce et, dès l'instant où mes yeux se posèrent sur ces cheveux bruns, le brouillard se leva sur mon esprit, tout comme l'angoisse qui pesait sur mon cœur. Elle m'avait sauvée, je lui avais promis de ne pas l'abandonner, et j'étais en sécurité à ses côtés : c'est tout ce qui comptait pour l'instant. La mélodie que j'avais entendue un peu plus tôt venait d'un poste radio à pile, sûrement y avait elle glissé un CD parce que cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus de signaux radio. Un sourire amusé étira mes lèvres à la vue la scène qui se jouait devant moi, et je m'appuyais sur le cadre de la porte afin qu'il m'aide à supporter mon poids ; je m'étais peut-être reposée, mais mes muscles restaient tout aussi lourds et douloureux. La brune était en train de chantonner sur Curious de Hayley Kiyoto tout en bougeant la tête au rythme de la musique. Au vu de l'odeur qui me parvenait, je supposais qu'elle était en train de faire réchauffer une boite de lentilles. Cette vision me réchauffait le cœur, et elle me paraissait tellement banale que je pourrais presque oublier que, en dehors de ces murs, la terre était en train de s'embraser, de se détruire.

Seulement, cette même vision qui me faisait sourire m'attrista : en cet instant ,elle me rappelait ma petite sœur. Tout juste douze ans, mais déjà passionnée par la musique. Elle ne quittait jamais la radio portable que je lui avais offerte, nous offrant des spectacles de danse et de chant presque tout le temps et, surtout, n'importe où. Tellement que cela exaspérait toute la famille, je les revois très bien soupirer et lever les yeux au ciel, mais sans oser lui demander d'arrêter - sachant que cela ne servirait à rien. Mais je n'eus, heureusement, pas le temps de m'enfoncer plus loin dans mes souvenirs qu'elle m'interrompait.

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