Il avait sorti sa guitare. Il ne pouvait détourner ses yeux d'elle. Il s'était persuadé qu'il ne l'aimait plus après toute ces années mais la voir et l'entendre en vrai raviver ses souvenirs et son coeur.

Elle le regardait avec surprise, il voyait les petites larmes aux coins de ses yeux alors dans ce café à l'autre bout du pays il laissa ses doigts jouer les accords d'une des chansons qu'avait écrite Annabeth.

Elle reconnut immédiatement la mélodie, elle se souvenait des paroles bien sûr mais elle ne savait pas si elle pourrait les chanter. Elle tremblait légèrement soumise à la violence de ses émotions.

Tant pis elle changerait qu'elle que une des paroles. Elle devait libérer son coeur. Après une respiration tremblotante elle commença à chanter sa voix n'était presqu'un murmure.

- Un cœur,
Deux cœurs,
J'aimerais retrouver le bonheur,

Un cœur,
Deux cœur,
J'ai perdu ma bonne humeur,

Tu as peut-être cru que je n'en avais rien à foutre
De ceux qui m'entoure,
Que je n'étais pas reconnaissantes,
Alors que nos amitiés étaient évidentes

Mais je suis brisée,
Mais ça jamais tu aurais pus t'en douter,
Quand on perd ce qu'il nous est le plus chères,
Quand on est malmené par notre être,

Faut pas croire que la vie des autres est plus facile,
Dans la vie tout ne tient qu'a un fil,
On a tous notre peur,
Et notre douleur,

Un cœur vaincu,
Deux coeurs perdus,
On est foutu,
Je cherche la vérité tue,

Pourquoi je souffre?
Pourquoi j'ai mal?
Pourquoi je suis seule?
Pourquoi j'ai si peur?

Qu'ai-je fais de mal pour m'hériter cela?

Faut pas croire que la vie des autres est plus facile,
Dans la vie tout ne tient qu'a fil,
On a tous notre peur,
Et notre douleur,

Pour une âme écorchée,
Appelle le bonheur oublié,
Pour un corps blessé,
Demande une pommade à étaler,
Pour un doute éprouvé,
Trouve tout seul la vérité,

Et si l'on était seul tout le temps
Et si l'on avait peur à chaque instant
Mais ce temps là est passé,
Les doutes éprouvés appartiennent au passé

Pourtant la douleur est toujours là,
Plus de doutes mais toujours pas de joie,
Au fond mon problème,
C'est juste que je ne pouvais pas te dire je t'aime...

Annabeth avait gardé son regard rivé dans les yeux verts de Percy pendant toute la chanson. Le dernier accord et le dernier mot semblaient résonner pendant une éternité dans le silence du café plein avant que le public finisse par applaudir avec enthousiasme. Mais ça Annabeth s'en ficher elle ne voyait que ses yeux couleur océan qui refléter son propre maelström d'émotions.

Percy ne savait pas quoi penser, il n'avait jamais était aussi perdu de sa vie. Ils ne pouvaient reprendre comme si cinq ans ne s'était pas écoulées mais ne pouvait pas non plus rester planté là comme s'ils n'étaient que des inconnus. Annabeth résolue son problème, elle laissa tomber le micro et courut en ignorant superbement le brun. Percy resta figé quelques instants avant de filer en laissant sa pizza et un billet sur sa table.

Il sortit en trombe du café sa guitare à la main. Et regarda s'il pouvait la voir au milieu des gens qui avaient investi toute la place sur la plage. Heureusement ce jour là le destin était avec eux il la vit et courut à sa suite.

- Annabeth ! cria t-il, Annabeth ! Je t'en supplie Annabeth ! Annabeth !

Mais Annabeth continuait de courir elle ne pouvait pas lui faire face, elle tourna et remonta la pente pour quitter la plage.

Percy la suivait toujours au loin il ne pouvait pas la laisser filer comme cela, il devait lui parler, lui dire qu'il ne lui en voulait pas. Il devait lui dire, il devait la rejoindre.

Annabeth commença à courir sur le trottoir, le vent sifflait dans ses oreilles, ses vans martelaient le sol, son souffle était haché mais elle continuait de courir le plus vite possible. Elle ne pouvait tout simplement pas lui faire face. Elle louvoyait entre les passants qui la regardaient avec indignation. Elle savait où elle était elle avait juste à tourner et...