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Chapitre 43

Elle avait fait face à des chiens à trois têtes, à des Détraqueurs et une horde de Lutins de Cornouailles. Elle avait combattu des Mangemorts et des Aurors. Elle avait survécu à ses BUSEs, combattu un Troll, un géant, été amenée au seuil de la mort...

Pourtant, elle aurait refait ça avec plaisir si cela avait pu lui éviter de gagner la tente principale, où tous les sympathisants les attendaient. Pis encore, où se trouvaient Mag et l'autre pervers.

Comme Voldemort et elle sortaient de la forêt et grimpaient la colline menant à la tente, la jeune femme craignait le pire ; que ceux qui avaient vu cette scène plus que gênante l'aient partagée avec les autres Mangemorts. Peut-être qu'ils devaient se gausser d'eux, là maintenant, comme un groupe de gamins prépubères.

Rien de la voir nue, elle, était assez embarrassant, mais en plus avec le Seigneur des Ténèbres, enlacés, transpirants et essoufflés...

— Gargouilles... grogna Hermione, se cachant le visage de ses mains.

Voldemort lui jeta un regard par-dessus son épaule puis s'arrêta et l'entoura d'un bras.

— Ne t'inquiète pas, dit-il. Si jamais, ils sont sans doute jaloux de ne pas avoir été à ma place.

— Arrêtez ! répliqua la jeune femme, amusée, en lui frappant le torse. C'est atroce.

— Ce n'est pas si terrible, répondit-il dans son oreiller. C'est la nature, n'est-ce pas ?

Hermione haussa une épaule et se mit à shooter dans l'herbe mouillée à chaque pas.

— C'est peut-être la nature, mais et si jamais ils se moquent de nous dans notre dos ?

— Alors ils sont idiots !

Hermione ne répondit pas. Il l'observa un moment en silence.

— Laisse-le dire, dans ce cas, ajouta-t-il, plus calmement.

La jeune femme leva les yeux vers lui.

— Peu importe ce qu'ils diront, reprit le Lord. C'est dans notre dos, alors ce n'est pas important. Ne les laisse pas croire qu'ils ont un pouvoir sur toi. Si tu leur montres que tu ne portes pas d'intérêt à leurs idioties, alors ils vont probablement se lasser.

Hermione opina, tentant de trouver un peu de force dans ces mots, puis elle sourit.

— Je commence à vous déteindre dessus... dit-elle.

Il laissa échapper un rire.

— Il semblerait...

Se hissant sur la pointe des pieds, la jeune femme l'embrassa sur la joue fraîchement rasée, puis ils reprirent leur chemin et quand ils arrivèrent à la tente principale, Hermione fit une pause juste avant d'entrer. Les rabats étaient fermés, elle ondulait doucement dans la brise matinale, mais ils étaient seuls, personne n'était encore arrivé.

Voldemort sembla sentir l'hésitation de la jeune femme et soupira.

— Si cela t'ennuie à ce point, je suis d'accord pour que tu rentres...

— Non, répondit la jeune femme avec fermeté. Non, j'y vais. Je vais bien y être obligée, non ? Je ne peux pas me cacher.

Voldemort pinça les lèvres dans un étrange sourire fier puis franchi les rabats de la tente.

— Très bien.

Il disparut derrière la toile et, après une profonde inspiration, Hermione le suivit.

Un profond silence tomba sur la tente quand ils furent repérés et tous les regards se braquèrent sur eux. Les corps pivotèrent d'un seul bloc pour s'intéresser à eux. Ils étaient environ cinquante personnes, et Hermione n'en reconnaissait pas la moitié. Ils étaient jeunes pour la plupart, certains à peine diplômés de Poudlard. Elle les observa les uns après les autres et nota la peur dans leurs yeux. Puis elle découvrit Mag.

Il se tenait caché derrière un grand et costaud Mangemort comme s'il avait voulu s'en servir de bouclier si jamais Hermione ou Voldemort éprouvaient le besoin de l'attaquer. Son teint d'ordinaire pâle était moucheté de solides touches rouges et il mâchonnait sa lèvre inférieure avec nervosité. Ses yeux noirs regardaient partout sauf vers Hermione et il était clairement mal à l'aise et cela donna un peu de confiance en elle à la jeune femme. Quand son regard se posa sur elle, elle le soutint. Elle esquissa alors un sourire sinistre : Oui, je t'ai vu, disait-il. Les yeux de Mag s'agrandirent et il se planqua aussitôt derrière le grand Mangemort.

— Vous n'êtes ni les plus brillants, ni mes meilleurs éléments, commença soudain Voldemort. Pas magiquement, du moins. Non, mes meilleurs sympathisants sont actuellement ivres morts sur le sol, à peine capables de lever une baguette magique. Certains d'entre vous ont été témoins de la façon dont j'ai accueilli cette nouvelle.

La foule fut parcourue d'un frisson tandis que les souvenirs remontaient.

— Vous autres, cependant, êtes les meilleurs que je puisse actuellement trouver. Nous avons des nouveaux venus à aller récupérer dans une quinzaine de minutes, ainsi qu'un chargement de denrées. Votre Maîtresse et moi serons là pour vous guider.

Il informa ensuite le groupe des lieux de récupérations. Le premier était une ville Moldue, non loin de Londres, et l'autre, près d'une forêt dans la campagne. Seuls deux ou trois personnes du groupe connaissaient les lieux – Voldemort avait pris grand soin de ne pas partager ces informations avec n'importe qui – et ils allaient devoir recourir au Transplanage de groupe pour s'acquitter de cette tâche.

Voldemort enroula un bras autour de la taille de la jeune femme, la rapprochant inutilement de lui, et Hermione prit la main du Mangemort qui se tenait près d'elle. Tout autour de la pièce, les fidèles se lièrent les uns aux autres et quand Voldemort opina, tous les groupes Transplanèrent dans un craquement.

Le Transplanage de Voldemort aspira Hermione dans une sorte de trou noir avec le Mangemort a qui elle s'agrippait. Leurs corps se mélangèrent dans une sorte de masse colorée pendant un centième de seconde avant qu'ils ne soient recrachés de l'autre côté, dans un endroit bien loin du camp.

C'était le milieu de la matinée, la ville où ils se trouvaient était donc silencieuse et endormie excepté pour un ou deux Moldus qui devaient se lever tôt pour ouvrir leurs boutiques. Mais lorsque ceux-ci découvrirent le groupe de personnes encapées qui venaient d'apparaître de nulle-part, ils disparurent comme des souris. Il avait été bien vu de choisir une ville Moldue pour exécuter leur mission, s'ils étaient pris, le pire que les Moldus pourraient faire serait d'appeler la police, un obstacle facilement surmontable.

Voldemort hésita une seconde avant de retirer son bras de la taille d'Hermione, puis il prit la tête du groupe et ses fidèles lui emboîtèrent le pas. La Gryffondor demeura proche du Lord, jetant des regards partout autour d'elle. Elle n'avait pas oublié la dernière fois où elle l'avait accompagné dans une mission. Cela datait du Manoir Jedusor, après avoir passé cette première nuit dans le lit du sorcier noir ; ils devaient récupérer cette Armoire à Disparaître dans l'Allée des Embrumes. À ce moment-là, Hermione n'avait aucune idée du fait que cela allait servir à infiltrer Poudlard et guider les Mangemorts jusqu'à Albus Dumbledore. À l'époque, elle était encore déterminée à arrêter les plans de Voldemort et à le tuer.

Hermione jeta un coup d'œil à l'homme qui marchait à ses côtés. Comme les choses avaient changé !

Ils se dirigeaient à présent en direction d'une grosse maison au centre de la ville. Voldemort frappa trois fois contre la porte et, après que des pas se sont fait entendre de l'autre côté de la porte, celle-ci s'entrouvrit en grinçant. Un grand œil vert cligna dans leur direction puis le panneau pivota et s'ouvrit une vieille femme. Elle n'eut ni sourire ou grimace à la vue des sorciers et sorcières devant elle, fit un pas sur le côté et les laissa entrer. Quand ils furent tous entrés, Hermione nota que Voldemort déposait quelque chose dans la main de la vieille femme, mais elle ne parvint pas à voir ce que c'était. La femme le mit aussitôt dans sa poche puis disparut à l'étage sans un mot.

Personne ne la suivit, à la place, Voldemort poussa tout le monde jusqu'à une porte à l'arrière de la maison qui ouvrit sur des escaliers descendants. De la moisissure noire dévorait les murs, donnant à l'air une odeur de renfermé. Des appliques à faible luminosité les guidèrent jusqu'à la cave.

Cela ressemblait beaucoup plus à une crypte, d'ailleurs ; cependant, les bruits qui leur parvenaient depuis encore en dessous indiquait tout le contraire. Des paroles, des rires et les bruits de pieds... Cela ressemblait plutôt à une fête. Voldemort fit alors signe à Hermione de passer devant et une douce chaleur l'enveloppa alors, puis une lumière bienvenue et enfin, une vision qui la laissa surprise lorsqu'elle fut en bas des marches.

Des femmes et des enfants – des familles de toutes les tailles – se tenaient en groupe autour de piles de bagages posés à leurs pieds. C'était comme s'ils étaient de retour au campement. Une enfant qui poursuivait une amie s'arrêta en catastrophe non loin des escaliers, où se trouvaient Hermione et Voldemort et l'enfant pointa aussitôt un doigt vers Hermione.

— Regardez ! C'est la femme de Voldy ! s'exclama-t-elle.

Le père vint immédiatement la récupérer tandis que tous les regards convergeaient vers les visiteurs. Des chuchotements et des hoquets se firent entendre avant que tout le monde ne se plie en deux pour saluer le couple, excepté quelques enfants occupés à sauter dans tous les gens en agitant les mains.

Voldemort les salua en retour et Hermione fit de même avec un doux sourire. Le Lord lui donna alors quelques directives, de la même manière que lorsqu'ils étaient arrivés au camp pour la première fois ; quand il eut fini, il fit signe aux Mangemorts derrière lui et ils entreprirent de faire sortir les gens de la cave de manière ordonnée. Voldemort et Hermione demeurèrent en arrière afin de pouvoir saluer tout le monde. Pour lui, ils s'inclinaient, pour elle, ils lui parlaient avec enthousiasme et espoir. La plupart des enfants évitèrent l'intimidant Seigneur Noir, mais enlacèrent Hermione avec plaisir quand elle le leur proposait. Il y eut cet enfant, cependant, un beau petit garçon d'environ trois ans aux boucles blond sombre et au sourire innocent. Quand ce fut son tour, il n'hésita pas une seconde à enrouler ses bras autour des jambes du Lord dans un solide câlin. Voldemort fut surpris par ce soudain élan d'affection et, comme l'enfant ne semblait pas enclin à le lâcher, le sorcier regarda autour de lui en quête d'un peu d'aide. Son regard rencontra alors celui d'Hermione qui dissimulait mal un sourire derrière sa main. Comme elle demeurait silencieux, cependant, Voldemort reporta son attention sur le garçonnet et, après une brève hésitation, lui tapota la tête. L'enfant le relâcha alors, mais uniquement pour se déporter vers Hermione. Lorsque sa famille et lui furent partis, la jeune femme glissa sa main dans celle du Lord et la serra dans un geste de fierté.

Lorsque tout le monde fut sorti, ils rejoignirent la foule comme les Mangemorts transformaient plusieurs pots de fleurs en Portoloins. Un groupe d'environ douze personne se pressa ensuite autour de chacun d'eux en posant un doigt sur le rebord de terre cuite. De loin, Hermione les regarda disparaître dans une spirale puis s'évanouir dans le ciel. Ils allaient être déposés dans la forêt près du campement où d'autres Mangemorts les attendraient pour les guider le reste du chemin.

La mission suivante était un simple ramassage de vivres et ne demandait que peu de main d'œuvre. Avec le bras de Voldemort enroulé autour de sa taille, ils Transplanèrent au prochain endroit, réapparaissant à l'entrée d'une grotte non loin d'une cascade rugissante. Un endroit qu'Hermione ne connaissait pas. Dans les ombres de la caverne, une pile de caisses et de tonneaux de six pieds de hauts étaient surveillés par quelques Mangemorts qui attendaient avec chacun un flambeau dans une main. Voldemort s'approcha d'eux, acceptant le carnet que l'un d'eux lui tendait ; il le parcourut rapidement tandis qu'un Mangemort à la peau noire portant un pardessus noir prenait la parole.

— Veuillez m'excuser, Seigneur, mais nous sommes à court de donateurs caritatifs pour continuer à nous donner de la nourriture.

— J'ai passé un marché avec Heinbeck, corrigea Voldemort. La protection contre un approvisionnement sans fin.

— Eh bien, cette condition semble être aux abonnés absents. Nous n'avons pas entendu parler d'eux depuis hier.

Voldemort observa le visage inquiet de l'homme.

— Quelque chose cloche, répondit le Mangemort sur un ton inquiétant.

— Je vais m'en charger, répondit Voldemort en lui faisant signe de se calmer.

Le Mangemort opina en reculant d'un pas. Son compagnon prit la parole.

— Vos nouveaux fidèles vous attendent à l'extérieur de la caverne, Seigneur.

Le Lord tourna la tête vers lui.

— Il n'a jamais été prévu que nous récupérions des fidèles ici.

— Oh. Je... Je pensais que vous étiez au courant. Ils ont dit qu'ils étaient impatients de nous rejoindre... répondit l'homme en faisant un pas en arrière.

Voldemort tambourina ses doigts au dos du carnet, puis pivota vers Hermione qui se tenait toujours à l'entrée de la caverne.

— Allez les chercher pour moi, ma chère, vous avez un meilleur talent que moi pour cela, dit-il.

La jeune femme inclina la tête puis quitta l'entrée de la caverne et apprécia l'air frais. Le groupe de fidèle se tenait à quelques pas de là. Les bras croisés et la tête baissées, ils affichaient une peur qu'Hermione était habituée à voir chez les anciens Mangemorts, ceux qui avaient été forcés de se joindre au Lord sous la menace d'une mort immédiate. Elle marcha jusqu'à eux, bras levés en guise de bienvenue. Elle voulait savoir qu'ils n'avaient rien à craindre d'elle. En la voyant approcher, ils se redressèrent comme des cerfs apeurés. Cependant, leurs postures se détendirent quand ils la reconnurent.

Une femme d'âge moyen aux robes vert foncé fit un pas en avant inclina la tête.

— Hermione Granger...

— Eh bien ! s'exclama Hermione en rigolant. Voilà bien longtemps que l'on ne m'avait appelée ainsi !

— Cela vous dérange-t-il ?

— Non, c'est seulement bizarre.

— Voudriez-vous que je vous appelle autrement ?

Hermione hésita une seconde puis secoua la tête.

— Non, cela m'est égal.

Elle observa alors le groupe de nouveaux fidèles. Ils étaient différents de ceux qu'ils avaient ramassés dans le village Moldu. Il n'y avait pas d'enfants, pas de sourires, rien. Pas non plus d'espoir dans leurs regards, seulement un intense sens du devoir. J'imagine que chaque groupe est différent... songea la jeune femme.

— Est-ce que le Seigneur noir est avec vous ? demanda la femme en robe verte en regardant derrière Hermione.

— Dans la grotte, il vérifie une cargaison de vivres.

Les fidèles échangèrent des regards soudains brillants.

— Il viendra bientôt vous voir, reprit la Gryffondor. Mais laissez-moi d'abord vous souhaiter la bienvenue. Notre nombre augmente sensiblement chaque jour et j'aime particulièrement voir tant de bonnes et passionnées personnes en faire partie.

— Comme c'est gentil à vous, répondit la femme avec un sourire tendu.

— Quand irons-nous aux quartiers généraux ? demanda un jeune homme qui se tenait près du groupe.

Hermione l'observa.

— Bientôt, répondit-elle avec un signe de tête.

Quelques Mangemorts sortirent alors de la caverne et, comme précédemment, ils invoquèrent un Portoloins sur un objet trouvé là, cette fois, un long morceau de corde. Les nouveaux fidèles se rassemblèrent autour et, épaule contre épaule, un premier groupe disparut.

— Je vais chercher plus de corde, annonça un Mangemort avant de retourner dans la grotte. Un second groupe saisit un bout de corde noué puis disparut à son tour dans un tourbillon. Le reste du groupe demeurait silencieux et Hermione se tint là avec en silence jusqu'à ce que le Mangemort revienne avec sa corde.

— Voilà, dit-il en donnant à un fidèle le bout de la corde tout en la déroulant.

Les autres vinrent rapidement poser la main dessus, mais il s'arrêta soudain, observa l'un des fidèles et fronça les sourcils.

— Je te connais ? demanda-t-il.

Le fidèle à qui il parlait était un homme aux cheveux gris, portant un costume trois-pièces en cuir. Il était petit et trapu, et semblait prêt à fuir quand le Mangemort s'était arrêté devant lui.

L'homme secoua la tête et retroussa sa lèvre.

— Nan, je crois pas.

— Sûr ? demanda le Mangemort. Je t'ai déjà vu quelque part...

L'homme haussa les épaules puis jeta un coup d'œil autour de lui, mais personne ne vint à sa rescousse et il haussa à nouveau les épaules, mal à l'aise.

— Bon... J'étais sûr pourtant, grogna le Mangemort.

Il se détourna ensuite et continua de déployer la corde, mais s'arrête encore devant trois personnes. Sa posture se raidit, ses épaules se redressèrent et il serra les poings avant de se retourner lentement vers le premier homme.

— Je sais où je t'ai vu.

— Quoi ?

— Ouais. La Bataille de Poudlard. C'était là-bas.

Le Mangemort revint alors sur ses pas et Hermione remarqua qu'il tenait sa baguette magique dans sa main. Mâchoires serrées, la colère montait en lui.

— On était dans la cour, se battant comme des dingues. Je venais de tuer un Auror avec un magnifique Avada Kedavra avant de partir rejoindre mon compagnon. Il se battait contre son propre Auto. Mais avant que je n'arrive près de lui, un sort l'a frappé, droit dans la poitrine. Son corps mort s'est effondré dans mes bras. Ce foutu Auror... C'était toi ! Je ne pourrais jamais oublier cette petite face de piaf !

L'homme sur qui le Mangemort criait recula de plusieurs pas, surpris, mais il se reprit rapidement et son visage prit un air bien plus sombre. Hermione éprouva alors, d'abord sous forme subtile, une pression qui remontait le long de son bras. Quand cette pression parvint à son épaule, elle avait l'impression qu'on lui caressait la peau avec un tison. Elle laissa échapper un hoquet quand elle réalisa.

Le Charme Serpentine ! Il réagissait à un danger imminent. Quelqu'un voulait lui faire du mal !

Ses yeux s'agrandirent soudain et elle observa le groupe encore une fois. Elle remarqua alors que plusieurs tenaient leur baguette et qu'ils la regardaient méchamment. Avec un flash rouge, le Mangemort fut soudain immobilisé et Hermione se retrouva alors sans défense.

Elle tourna aussitôt les talons et se rua en direction de la caverne, tirant sa baguette magique. Elle hurla alors le nom de Voldemort au moment même où il jaillissait de la caverne. Un air furieux, incrédule, presque de la peur, déformait son magnifique visage. Il avait dû sentir le Charme Serpentine aussi, lorsqu'il s'était activé. Leurs regards se rencontrèrent et, sans dire un mot, ils en vinrent à la même conclusion : C'était un piège !

Voldemort n'hésita pas une seule seconde à tirer sa baguette et lancer un sort au-dessus d'Hermione pour le groupe d'envahisseur derrière elle. Elle ne vit pas s'il les avait touchés au pas, mais elle entendit de la panique et de la douleur.

Les deux sorciers se rejoignirent en courant et chacun se saisit de la main de l'autre comme s'il s'était agi de bouées de sauvetage dans une mer déchaînée. Le Charme Serpentine, lui, s'était calmé.

— Est-ce que ça va ? demanda-t-il en la regardant de haut en bas pour déceler une éventuelle blessure.

— Très bien ! répondit-elle en faisant face à la foule furieuse. Il faut qu'on s'en aille !

Les sorciers et les sorcières tentaient de les encercler.

— La grotte ! répliqua Voldemort. Lance un Cascadia, vite !

Hermione pouvait sentir la magie que lui transférait le Lord ; cela lui donna un coup de boost et ensemble, ils invoquèrent un Cascadia dans un flash de lumière bleue. Il assomma leurs poursuivants les plus proches en les envoyant valser avant de se dissiper.

La courte distance les séparant de la caverne leur faisait l'effet d'une éternité à traverser tandis qu'ils couraient en évitant les sortilèges qui jaillissaient de toutes part. Des flashes verts jaillissaient de la baguette de Voldemort en réponse, et des rouges de celle d'Hermione.

Lorsqu'ils furent en sécurité à l'intérieur de la grotte, Hermione lança un Protego Totalum sur l'entrée pour retenir les agresseurs dehors ainsi que leurs sorts. Haletante, elle observa les alentours et remarqua quelques Mangemorts qui se cachaient derrière des caisses, terrifiés. Voldemort se jeta sur eux la seconde suivante.

— Abrutis ! hurla-t-il en pointant sa baguette sur eux.

Ils se mirent à glapir de peur, leurs visage déformés par la douleur.

— Comment avez-vous pu être aussi stupides et laisser des Aurors juste sous votre nez ?! Vous croyez que c'est un jeu ? Avez-vous été trop flemmards pour vérifier leurs identités ?!

Les deux hommes tombèrent au sol en se tordant de douleur, se repliant sur eux-mêmes, prêts à mourir.

— Ça suffit ! s'exclama soudain Hermione.

Avec une moue, comme un enfant dont on aurait coupé l'élan, Voldemort relâcha les deux hommes de son sortilège.

— Vous perdrez votre temps à punir ceux qui sont à blâmer une fois que nous serons sortis d'ici vivants !

Les Mangemorts se redressèrent et lancèrent un regard reconnaissant à la jeune sorcière quand Voldemort eut le dos tourné.

— Très bien, grogna Voldemort. Chacun attrape quelque chose, on rentre au camp, dit-il ensuite en montrant les caisses.

À l'extérieur, les Aurors continuaient à jeter des sorts contre le bouclier d'Hermione sans relâche. Certains le frappaient même directement de leurs poings et Hermione doutait qu'il allait tenir encore longtemps.

Elle s'empara de quelques caisses de bois qui sentaient les épices et la viande séchée ; Voldemort en fit autant puis il tendit sa main libre dans sa direction. Quand elle s'en empara, elle fut aussitôt aspirée dans un trou noir et reparut de l'autre côté dans un craquement. Ils étaient de retour au camp, à la lisière de la forêt. Un autre craquement se fit entendre et les Mangemorts apparurent avec leurs propres fardeaux de vivres. Le couple se prépara ensuite à Transplaner dans l'autre sens vers la grotte pour récupérer d'autres caisses quand ils entendirent des cris et l'unique sifflement des sortilèges qui fusaient.

Ils échangèrent des regards apeurés, puis Hermione se souvint du premier groupe des « nouveaux fidèles » qu'ils avaient envoyés depuis la cave via Portoloins. Tous les nouveaux fidèles étaient supposés être conduits par les Mangemorts en sûreté. Les imposteurs, environ une vingtaine, se dirigeaient vers le camp au même moment. S'ils trouvaient l'endroit exact des nouveaux quartiers généraux de Voldemort, – si jamais l'un d'entre eux parvenait à s'enfuir et à révéler la position au Ministère de la Magie – ce serait la fin de tout le travail accompli jusqu'à maintenant.

Les fidèles avaient encore besoin d'entraînement, si l'entièreté de la force Auror que possédait le Ministère débarquait au campement, seraient-ils capables de se défendre ? Et les enfants ?

D'un même mouvement, Hermione et Voldemort se ruèrent en direction des combats. Les épaisses branches et les feuilles cachaient la majorité du soleil et dans les ombres jaillissaient les lueurs des baguettes magiques éclairées.

Le couple s'approcha d'une forme noire qui gisait au pied d'un arbre et, après avoir bien regardé, Hermione laissa échapper un hoquet de stupeur en reconnaissant l'un des Mangemorts de la grotte. Il avait les yeux ouverts, mais plus aucune vie ne s'y trouvait.

— Viens, dit alors Voldemort.

Ils dénichèrent le centre du combat quelques mètres plus loin, dans une petite clairière, à l'endroit désigné pour les Portoloins et les nouveaux fidèles. Un groupe de Mangemorts les avaient attendus pour les conduire au camp. Ils avaient sans doute été informés d'une manière ou d'une autre et maintenant, l'enfer se déchaînait.

Les deux sorciers se cachèrent derrière un arbre pendant un instant pour étudier la scène. Il y avait d'autres Mangemorts, mais si les Aurors semblaient en sous-nombre, ils le remplaçaient par une très grande habileté et l'affaire fut réglée en un rien de temps.

— Quelles ordures ! siffla Voldemort.

— Chut, répondit Hermione. Mettons un terme à tout ça.

— Je te suis, ma chère.

Ils se mirent à courir hors de leur cachette, la baguette en avant, et terrorisèrent un couple d'Aurors sur leur chemin.

— Gargouilles bondissantes ! hurla une sorcière. Ce sont eux !

Voldemort la fit taire d'un flash vert, mais le cri de la femme projeta le couple au centre de l'attention. Ils se postèrent dos à dos, lançant des sorts et en contrant d'autres dans un même mouvement. Tandis que les Aurors les entouraient, le reste des Mangemorts encerclèrent leurs ennemies pour renforcer la pression.

Au moment où Hermione repoussait un flash rouge, un puissant éclat orange fonça droit sur elle et elle fit un pas de côté. Le sortilège frappa le sol et fit exploser l'herbe dans une gerbe de terre. En réponse, elle lança un Expelliarmus mais les baguettes de ses opposants avaient à peine quitté leurs mains qu'ils les récupéraient d'un sortilège. Ces Aurors étaient vraiment très bons...

— Tu sais, ma chère, cela irait beaucoup plus vite si tu utilisais mon petit sort favori ! s'exclama Voldemort par-dessus son épaule pour Hermione tout en dégommant quatre Aurors.

— Non ! répondit la jeune femme tout en lançant un Stupéfix.

— Avada... Kedavra ! s'exclama Voldemort en appuyant bien sur les mots.

— Non. Nous avons déjà parlé de ça.

— En effet. Je me souviens encore de notre petite dispute... Je voulais savoir si tu pouvais le faire.

— Bien sûr que je peux ! répliqua Hermione. Tout le monde peut le faire s'il a le bon état d'esprit. Ce n'est pas la question !

— Alors, dans ce cas, quel est ton problème ?

— C'est mal de prendre la vie de quelqu'un ! Vous volez son essence même. Ce n'est pas seulement mal pour eux, c'est aussi mal pour vous ! Chaque fois que vous prenez une vie, votre âme est un petit plus détruite. Vous ne le sentez pas ? Comme si quelque chose de vous manquait ?

Voldemort ne répondit pas immédiatement.

— Absurde...

— Non. Et vous le savez.

— C'est rapide et efficace. Facile.

Pour prouver son point de vue, un flash vert émeraude jailli de sa baguette sans même qu'il ne prononce les mots.

— Ça ne devrait pas, répondit Hermione, attristée. Cela requiert un immense désir de tuer. J'espère qu'un jour, cela deviendra impossible pour vous d'invoquer de sort !

Voldemort renifla, mais ne semblait pas agacé quand il répondit.

— Toi et ton cœur d'artichaut...

— Je sais.

Et la conversation prit fin. Il n'ajouta rien et Hermione continua de lancer ses Stupéfix et ses Expelliarmus. Le nombre d'Aurors diminuait à chaque Avada Kedavra qu'il lançait, les corps commençaient à s'empiler autour d'eux.

— Va chercher d'autres vivres ! s'exclama soudain le Lord pour Hermione. Nous devons les ramener avant que ces foutus Aurors le fassent !

— Quoi ?! répliqua Hermione, surprise. Et vous laisser ici seul ?

Il se mit à rire tout fort, lançant une vague de sortilèges qui balaya trois Aurors d'un coup.

— Je pense qu'on sait tous les deux que je peux me gérer tout seul.

Hermione éprouva une pointe d'inquiétude, mais ne releva pas. Après avoir lancé un dernier Stupéfix, elle Transplana en direction de la caverne. Son bouclier avait cédé et deux Aurors inspectaient les caisses. De dehors, on pouvait encore entendre le bruit du combat dans la vallée.

Les Aurors pivotèrent avec surprise quand Hermione apparut soudain et les dégagea d'un mouvement de baguette. Ils heurtèrent les murs et restèrent sur le carreau. La jeune femme se jeta ensuite sur deux caisses avec un logo rouge et Transplana vers la clairière où la bataille faisait rage.

Elle capta l'attention de quelques Aurors, ce qui permit à Voldemort de prendre l'avantage, mais cela le désorienta aussi et comme d'un seul homme, cinq Aurors lancèrent un sort dansa sa direction en même temps.

Voldemort lâcha un hoquet, ses yeux s'agrandirent et il tomba sur un genou quand les sorts le frappèrent dans le dos. Le cœur d'Hermione s'arrêta ; elle lâcha les caisses et se rua sur son amant. Elle crut sentir du sang sur lui, mais c'était sans doute de la sueur. Une soudain fureur explosa soudain en elle. Elle n'avait encore jamais vu Voldemort être abattu de la sorte pendant un combat ; le voir haleter, agenouillé, la terrifia.

Comment osent-ils ? se surprit-elle à penser. C'est Lord Voldemort, le père de mon enfant. S'ils pensent qu'ils peuvent l'éloigner de moi aussi facilement, ils se trompent !

Voldemort l'observa prendre sa défense, lancer sort sur sort pour éloigner quiconque oserait s'approcher de trop près. Il était évident, à son visage, que sa fierté en avait pris un coup, mais alors qu'il la regardait – la façon dont elle le protégeait – cela fit naître une lueur dans ses yeux. Il se releva alors et, une main dans le dos, vacilla un instant avant de la rejoindre dans le combat.

Cela devint rapidement une sorte de routine ; elle distrayait pendant qu'il tuait. Cela fonctionnait plutôt bien et cela ne fut pas long avant qu'il ne reste plus qu'un Auror. D'un signe de tête de Voldemort, Hermione Stupéfia l'homme. La lumière rouge l'enveloppa et tout son corps se raidit. Voldemort ordonna ensuite aux Mangemorts survivants de le ramener au camp et de l'enfermer dans l'une des tentes.

— Vous allez le torturer, n'est-ce pas ? demanda Hermione en enroulant un bras autour de la taille de l'homme pour l'aider.

— Je dirais plutôt « interroger », répondit-il en s'appuyant sur elle en retour. Nous devons savoir comment lui et ses amis ont appris pour le ravitaillement et l'endroit où cela devait se passer. S'il y a une sale petite fouine dans mes rangs, je dois savoir qui c'est et régler le problème au plus tôt de la manière que je préfère.

Hermione plaignit la « fouine ».

— Là, dit-elle alors. Le sortilège va mettre un moment avant qu'il ne revienne à lui, allons soigner ces blessures pendant ce temps.

Voldemort grimaça en touchant son dos, même s'il tenta de le dissimuler, et opina. Ils retournèrent ensuite à la cascade et s'installèrent sur des rochers sur la plage. Il détacha les agrafes de sa cape, la repoussa et Hermione l'aida à retirer sa chemise, découvrant une profonde entaille sanguinolente tout le long de son dos.

Hermione grimaça.

— Alors ? demanda Voldemort.

— Une brûlure, je pense, répondit la jeune femme. On dirait que vous avez été touché par un sortilège de feu. C'est réparable, mais je vais avoir besoin de préparer plus de pommade...

— Magnifique... Pourquoi est-ce que je me fais toujours brûler quand je suis à tes côtés ?

Hermione ricana.

— Une infortunée coïncidence, répondit-elle.

Elle trempa alors l'ourlet de sa robe dans l'eau froide et la posa sur la brûlure ; Voldemort grogna de soulagement.

— Vous appréciez ?

— C'est parfait... soupira-t-il.

Elle se pencha et déposa un baiser sur la nuque de l'homme.

— Et ça ?

— Certainement, rigola-t-il.

Un silence s'installa ensuite tandis qu'Hermione trempait régulièrement son ourlet dans l'eau pour rafraîchir la plaie.

— Tu sais, dit-il soudain. On fait une bonne équipe.

La jeune femme songea alors au combat, eux deux se tenant dos à dos...

— N'est-ce pas ?

Un silence s'ensuivit.

— À propos de notre dispute, hier soir... reprit alors le Lord.

La jeune femme le fit taire aussitôt.

— N'y pensons plus.

— Je ne parle pas de punir les fidèles... Je parlais de ce que je t'ai fait, dans notre tente, quand je t'ai embrassée...

— Oh.

— Tu n'as pas aimé.

— J'étais en colère contre vous.

— Je t'ai forcée...

— Et vous vous êtes arrêté... avec un peu d'aide.

— C'est ça le truc, répondit Voldemort en tournant la tête vers elle. Tu as dû utiliser la magie envers moi pour m'empêcher de faire quelque chose que je pensais que nous voulions tous les deux.

— J'aime quand vous m'embrassez... J'aime quand vous posez vos mains sur moi, mais comme je l'ai dit, j'étais en colère.

Dans la seconde où les mots furent prononcés, la jeune femme capta la confusion de son amant.

— Oh, je vois... dit-elle alors. Je ne vous avais encore jamais repoussé, n'est-ce pas ? À chaque fois que vous me vouliez, je vous voulais...

— J'ai franchi une ligne, hier soir, admit-il. J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû faire.

Il lui jeta un regard interrogatif.

— Et à propos de ce matin... ?

— Oh, je voulais aussi... répondit la jeune femme avec un sourire.

Il se pencha alors et quand il l'embrassa, un sourire étira ses lèvres. Ses muscles se tendirent sous les doigts d'Hermione et elle sentit son envie d'aller plus loin ; elle dû se forcer de le repousser. Il fronça les sourcils, mais elle l'apaisa d'un sourire.

— Vous vous souvenez de notre discussion, hier soir, d'avoir un peu de repos ?

La bouche du Lord se tordit dans un petit rictus à ce souvenir.

— Faisons-le, dit Hermione. Pourquoi pas ? Après tout ce qu'on vient d'endurer et depuis que nous nous connaissons, je pense qu'on a bien droit à une pause. Loin d'ici. Loin des fidèles... Je me souviens des quelques jours passés dans la Chaumière aux Coquillages. Peut-être que nous pourrions faire quelque chose de similaire ? On pourrait passer la journée sur la plage loin de tous ces regards indiscrets, juste nous deux.

À son expression, la jeune femme sut qu'il appréciait l'idée. Mais il secoua la tête.

— Nous venons juste de nous faire attaquer. Ce n'est pas le moment de prendre du bon temps.

— Nous avons arrêté tous les Aurors, lui rappela-t-elle. Si le Ministère en envoie d'autre, ce sera au point de ravitaillement, pas ici. La localisation du camp est toujours secrète.

Voldemort soupira, tentant de résister à la tentation.

— Le sable fin... Un feu de camp, les étoiles illuminées... Un bain de minuit... ronronna alors Hermione.

Le sorcier sourit et elle sut qu'il avait cédé.

— Très bien, dit-il en levant les mains. Mais une seule nuit, après ça, nous reviendrons pour nous occuper de notre prisonnier.

Hermione sourit.

— Je vais faire un sac !

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