Chapitre 42
NdA : La scène de la cascade a été traduite par deux amies, car comme vous le savez, les scènes de ce genre ne sont pas du tout ma tasse de thé ! Merci donc à Puce et Lolotte pour leur grande aide ! ~Taery
.
Hermione dormit sans faire un seul rêve, du moins jusqu'à ce qu'elle entende des bruits autour de son lit, comme si quelqu'un cherchait quelque chose. Il y eut un bruit sourd et elle sursauta, bien réveillée. Elle réalisa alors, en se frottant un œil, qu'elle n'avait pas rêvé ces bruits. Il y avait quelqu'un dans la tente avec elle.
Le rabat de la tente était légèrement ouvert ; de là où elle se trouvait, elle pouvait voir que c'était le matin. Un rideau la cachait au reste de la tente, donc qui que ce soit ne pouvait la voir. Un coffre côté cuisine grinça quand il s'ouvrit, suivit d'une solide fouille dans ce qu'il contenait. Le coffre se referma ensuite dans un bruit sec, puis la jeune femme entendit des pas lourds, un nouveau bruit comme la personne heurtait le plat de fruits où elle avait pris une pomme la veille. Un assortiment de raisin, poires et cerises se répandit sur le sol et l'homme jura.
— Il y a quelqu'un ? demanda Hermione d'une voix ensommeillée.
Les mouvements cessèrent. Il y eut un long silence puis une main familière saisit le rideau qui cachait la jeune femme avant de le repousser. Hermione eut alors envie de soupirer de soulagement mais l'air resta coincé dans sa gorge quand elle observa Voldemort.
Il n'avait pas dormi, à en croire les cernes noirs sous ses yeux. Son t-shirt était froissé et une odeur de sous-bois montait de ses pantalons, comme s'il avait passé la nuit en forêt. Dans sa main, il tenait des vêtements propres et un morceau de savon.
La surprise disparut de son visage fatigué, il observa la jeune femme allongée là, vêtue de ses sous-vêtements, le drap replié, perchée sur son coude au-dessus des oreillers. Il remarqua que c'était son oreiller et que le sien à elle était repoussé plus loin.
À son expression, Hermione sut qu'il ne s'attendait pas à la trouver là, et encore moins confortablement couchée dans leur lit. Hermione déglutit, l'observant à travers sa frange, et voulut dire quelques choses, mais son esprit était vide après ce qu'elle avait enduré la veille – quelque chose à propos de punir des sympathisants ? – mais elle se souvenait très bien de sa conversation avec Barty, par contre, à propos de sa trahison et sa révélation, et elle se rappelait aussi son envie de rejoindre Voldemort peu après.
Et maintenant qu'elle était là, elle était incapable de prononcer le moindre mot.
Certes, il ne se doutait pas qu'il la trouverait ici, mais il ne semblait pas contrarié par cela. En fait, ses yeux bleus s'étaient adoucis quand il l'avait vue. Hermione s'assit alors et une bretelle de son fond de robe glissa de son épaule. La main de Voldemort eut un spasme, comme s'il avait voulu remonter la bretelle, mais il cligna et se détourna soudain.
— Habille-toi, lâcha-t-il. Rejoins-moi dans la tente principale sur la colline dans quinze minutes.
— Pardon ? répondit Hermione, les sourcils froncés.
L'homme retourna à ses recherches, récupérant les autres vêtements dont il avait besoin, s'arrêtant de temps en temps pour manger un fruit.
— Il y a groupe de nouveaux sympathisants prêt à être amenés dans le camp. Nous ne pouvons pas leur indiquer comment venir ici, bien entendu, car l'information pourrait tomber dans me mauvaises mains, donc j'ai chargé quelques Mangemorts de les retrouver au point de rencontre et de les guider ici.
Sa voix se teinta alors d'agacement.
— En temps normal, mes services ne sont pas nécessaires pour ces tâches basiques, mais il s'avère que l'équipe que j'avais assignée à cette mission, se trouve en coma éthylique dans la tente de divertissement. Il semblerait qu'ils aient un peu trop fait la fête, hier soir. Donc... après leur avoir fait savoir à quel point j'apprécie leur manque de confiance et de ponctualité, j'ai rassemblé une autre équipe, bien que moins capable, et maintenant, je dois aller avec eux pour m'assure que le boulot sera fait correctement.
Hermione s'assit au bout du lit pour pouvoir observa l'homme de l'autre côté du rideau.
— Vous devriez vous en sortir, dans ce cas, mon aide ne semble pas nécessaire.
Voldemort cessa ce qu'il faisait, mais ne la regarda pas.
— Je n'ai pas besoin de ton aide, répondit-il. Je te veux.
Hermione sentit un pincement dans son estomac. Il la voulait...
Comme s'il réalisait l'importance de ces mots, il haussa les épaules et ajouta :
— Quelle merde que je doive m'occuper moi-même de ces amateurs. Tu as bien plus de patience que moi.
Avant qu'Hermione ne puisse le questionner plus, Voldemort traça jusqu'à la porte de la tente et disparut. La jeune femme écouta ses pas s'éloigner jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus rien entendre.
Après une profonde inspiration pour refluer son impatience, Hermione se glissa hors du lit et récupéra des vêtements propres. Ce qu'elle choisit était le même corset, chemise et pantalon noir qu'elle avait porté pendant des mois lorsqu'elle un Mangemort au Manoir Jedusor. Ils avaient commencé à toucher le fond de son sac et cela lui fit plaisir de les ressortir et pouvoir balancer sa robe à la lingerie. Avec ces vêtements dans la main, elle attrapa un bout de savon à la lavande, s'enroula dans sa cape puis quitta la tente.
Après tout ce qu'elle avait enduré la veille, particulièrement après avoir quitté la tente de la fête, elle avait bien besoin d'un bain. Suivant le chemin familier à travers la forêt, elle retrouva le chemin jusqu'à la cascade. Même si tout était détrempé par la rosée matinale, la brume de l'eau rendait l'air glacial de manière très déplaisante. Le rugissement de la cascade la tira de ses pensées.
Comme elle franchissait la dernière ligne d'arbres, la jeune femme baissa les yeux pour déboucler sa cape. Lorsqu'elle releva les yeux vers la cascade, elle s'immobilisa dans ses gestes ; la vision qu'elle avait en ce moment lui fit bondir le cœur dans la gorge.
Voldemort était là, debout devant la cascade, en train de se laver. Quand ils s'étaient lavés ici précédemment, il avait toujours gardé son pantalon, sans doute pour protéger son intimité dans cette zone ouverte, et elle avait fait la même chose en restant en sous-vêtements, mais là...
Hermione déglutit douloureusement : Voldemort se tenait là, entièrement nu, l'eau à mi-cuisses. Le savon rendait sa peau luisante dans l'aube naissante. Les mains couvertes de mousses, il frottait ses bras, sa nuque, son torse...
Le souffle court, Hermione éprouva un vif coup de chaud. Il est si parfait...
La jeune femme se secoua soudain et se cacha derrière un arbre avant qu'il ne puisse la surprendre à le reluquer. S'adossant contre l'écores, elle se retourna ensuite pour continuer à l'observer. Soudain, elle se sentit un peu honteuse ; Voldemort ne s'attendait pas à la voir, peut-être que c'était la raison pour laquelle il se levait entièrement nu. Les émotions provoquées par la dispute de la veille étaient encore fraîches et il était probablement encore en colère après elle. Si elle se montrait, serait-il mécontent ?
Pendant un moment, la jeune femme songea à retourner à la tente pour s'habiller, elle pourrait attendre un peu pour se laver, mais elle s'arrête et se retourna. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Elle avait déjà vu Voldemort nu. Ils avaient passé plusieurs nuits ensemble, elle le connaissait aussi bien qu'elle se connaissait elle-même, alors pourquoi se sentait-elle aussi gênée maintenant ?
Hermione reporta son attention sur lui. Pourquoi serait-elle celle qui devrait partir, d'abord ? S'il n'appréciait pas sa présence, il allait devoir faire avec.
Sortant de l'abri des arbres, la jeune femme déboucla sa cape. Elle la laissa tomber à ses pieds puis, avec le savon dans une main, elle s'approcha de la berge du lagon. Il n'avait pas encore remarqué qu'il n'était plus seul et elle l'observa un moment avant de retirer son fond de robe, le passant par-dessus sa tête. Le vêtement de coton blanc tomba sur le sol et Hermione entra ensuite dans l'eau aussi nue que lui.
En une seconde, la peau d'Hermione fut couverte par l'humidité du brouillard. Des frissons lui secouèrent l'échine et quand le froid de l'eau lui atteignit les cuisses, elle eut un hoquet.
Voldemort sursauta aussitôt, sa main se figea sur son ventre et ses yeux s'agrandirent quand il découvrit Hermione qui venait vers lui près de la cascade. La jeune femme se mordit la joue pour cacher sa satisfaction de le voir réagir. Combien de personne dans ce monde pouvaient se vanter d'avoir pris Voldemort par surprise, dans le plus simple appareil ?
— Toi... souffla-t-il.
— Vous attendiez quelqu'un d'autre ? le taquina Hermione.
Il ne lui répondit pas, se contentant de la regarder de haut en bas. Sa main était toujours figée sur son estomac, comme s'il avait oublié ce qu'il était en train de faire. Cependant, si son visage était vide, Hermione pouvait dire avec assurance qu'il était content de ce qu'il voyait...
La jeune femme rougit soudain et cacha son sourire. Le contournant, elle se glissas de l'autre côté de la cascade et elle le cacha à lui comme un rideau. Regardant à travers, Voldemort n'était qu'un reflet à travers l'eau. Elle commença alors à se laver, plongeant dans l'eau jusqu'à être submergée puis remontant complètement trempée. La douce odeur de lavande emplit ses poumons tandis qu'elle produisait un bon paquet de mousse entre ses mains avant de les passer sur son corps. A l'aide de ses ongles, elle gratta la peau jusqu'à devenir rouge puis elle reprit de la mousse et passa ses doigts dans ses cheveux. Elle laissa échapper un marmonnement de béatitude tellement c'était satisfaisant d'être propre, de pouvoir « laver » tout ce qu'il s'était passé la veille, la sueur, la trahison, l'odeur de la bière et les mots amers. Quand elle s'accroupit dans l'eau, le savon souillé disparut et Hermione refit surface, fraîche.
Essorant l'eau de ses cheveux, la jeune femme jeta un coup d'œil à travers la cascade, mais Voldemort n'était plus en vue. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, fronçant les sourcils. Il a dû terminer et est parti sans moi, songea-t-elle. Elle refoula sa déception ; elle avait espéré qu'avec l'avoir vue ainsi, il aurait pu avoir envie de...
Des mains glacées la saisirent soudain par derrière et la firent pivoter. La jeune femme poussa un cri de surprise quand il la plaqua contre son torse trempé. Sa peau était glaciale à certains endroit et brûlante à d'autres. Il rapprocha alors son visage du sien mais ne l'embrassa pas, se contentant de la fixer, un air un peu sauvage sur le visage.
— Qu'est-ce que vous... ? commença la jeune femme, le souffle court.
Sans douceur, il la poussa contre le rocher derrière elle et lui bloqua les mains de chaque côté de la tête d'une poigne solide. Il avait le souffle court comme s'il était en train de se noyer et Hermione pouvait sentir la chaleur de son souffle sur elle. Son regard était un mélange de frustration et de désir, son regard intense dévorait chaque porte du visage d'Hermione comme s'il était affamé. D'une seconde à l'autre, il allait réduire l'espace entre eux, mais il demeura immobile, comme s'il s'empêchait de faire un mouvement, comme plus tôt dans la tente, quand il s'était retenu d'aller remonter la bretelle de la camisole de sa compagne. Néanmoins, ce self-control semblait diminuer de plus en plus en vite...
Il devint évident pour Hermione que ce qu'il s'était passé la veille n'avait plus du tout d'intérêt pour Voldemort. Peu importe à quel point leur dispute avait été violente et la colère qu'ils avaient éprouvée l'un envers l'autre, ils ne seraient jamais capables d'ignorer ce lien si intime qu'ils partageaient. Même s'il la détestait pour ça. Il y avait certaines choses qu'elle ne ferait jamais, même pour lui. Et même elle l'était l'amante du sorcier le plus dangereux du monde et le chef d'une armée de Mangemort, elle avait encore un sens moral qu'elle refusait de franchir. Néanmoins, alors qu'elle se perdait dans ces yeux de rapace, elle savait qu'il y avait encore beaucoup de choses qu'elle ferait pour lui...
Évaluant la situation, Hermione leva son menton jusqu'à ce que ses lèvres se posent sur les siennes. Un souffle resta coincé dans la gorge de Voldemort. La bouche entrouverte, aucun son n'en sortait. Le bout de leurs nez s'effleurèrent. Avant que leur baiser ne puisse s'approfondir, il pressa son étroit bassin contre ses hanches, s'appuyant contre elle et la pressant contre la paroi en pierres derrière elle. La dureté de la surface lui blessa le dos et les fesses, cela lui importait peu. Une des mains de Voldemort quitta alors son visage, descendit le long de sa taille, glissa sur sa hanche puis autour d'une de ses cuisses jusqu'à se placer derrière son genou. Dans un mouvement fluide, il ramena cette jambe sur sa hanche et la pénétra. Hermione eut un hoquet et Voldemort aspira ce dernier dans sa bouche. Il observa le visage de la jeune femme alors qu'elle se crispait de douleurs puis, doucement, s'atténua dans une béatitude divine.
Le regard d'Hermione sous ses paupières lourdes pivota pour rencontrer le sien.
Tu n'as pas idée de ce que tu me fais, les yeux de Voldemort hurlaient, tu n'as pas idée de combien tu me fais perdre le contrôle...
Ce n'était seulement qu'il y a quelques nuits qu'ils avaient fait l'amour. Il agissait cependant comme si cela faisait un siècle. Son autre main vint avidement caresser sa poitrine, et le dos d'Hermione s'arqua sous son contact. À chaque poussée impatiente de ses hanches, un grognement sourd s'échappait de sa gorge pour s'introduire dans sa bouche à elle jusqu'à leurs sons n'en fassent qu'un. Elle glissa ses doigts derrière sa puissante nuque et explora sa bouche de sa langue. Leurs corps se pressèrent l'un contre l'autre, leurs peaux glissantes couvertes de savon et d'eau. Le dos d'Hermione était en feu ; le rythme de ses mouvements la pressait sans cesse contre la paroi en pierres.
Il avait commencé en douceur, facilitant sa pénétration à chaque mouvement jusqu'à que toute la longueur de son membre soit complètement en elle. La main qui caressait sa poitrine descendit le long de son flanc jusqu'à son ventre pour enfin se poser sur le sommet de ses cuisses, où leurs deux corps étaient étroitement liés. Ses longs doigts pâles la caressèrent à cet endroit-là et tirèrent un agréable cri de de surprise de la jeune femme contre lui. Ceci l'excita encore plus et il commença à accélérer la cadence. Il se retira de quelques centimètres avant de replonger complètement en elle encore.
Les sensations d'Hermione s'intensifièrent, chaque partie de son corps brûlant d'un feu invisible. À l'intérieur d'elle, c'était comme un ballon grossissant de plus en plus, prêt à exploser à tout moment. Le cœur battant, la respiration laborieuse, les baisers devinrent difficiles pour happer l'air dont elle avait désespérément besoin. Leurs lèvres se séparèrent, la bouche de Voldemort se dirigea immédiatement vers le creux de son cou et elle entoura ses bras autour de lui dans une étreinte mortelle. Elle se noyait, noyait et elle adorait cela.
Transpirants et haletants, leur passion unifiée s'amplifia jusqu'à ce que leurs mouvements deviennent presque violents. La pression devint alors trop difficile à supporter. Leurs deux corps se tendirent quand ils atteignirent leurs pics. Il donna une dernière poussée et des étoiles éclatèrent dans les yeux d'Harmony.
Il se laissa alors tomber de tout son poids sur elle, sa respiration résonnant plus fort dans les oreilles d'Hermione que le bruit de la cascade. Son corps était secoué par les dernières traces d'adrénaline. Pensant qu'elle tremblait de froid, Voldemort l'enveloppa dans ses bras pour la réchauffer. Ses paupières se fermèrent et souriante, elle reposa son visage au creux de son épaule.
Pris dans l'intensité de leur partage, le couple avait complètement mis de côté ce qui les entourait. Ce ne fut que bien après qu'Hermione entendit que quelqu'un les appelait.
— Seigneur ! s'exclama une voix vaguement familière.
Hermione était encore dans le brouillard et eut du mal à savoir si ce qu'elle entendait était vrai ou pas. Voldemort releva légèrement la tête en entendant, mais comme elle, il était encore absent et était incapable de répondre.
— Mon Seigneur !
La voix était plus proche maintenant. Un homme différent du premier. Du coin de l'œil, Hermione capta un mouvement.
— Mon... Seigneur ?
Hermione tourna les yeux pour voir qui était là et elle se mit presque à hurler quand son croisa celui de l'intrus.
Deux Mangemorts, don't Mag, étaient rassemblés dans la clairière et avaient découvert le couple derrière la cascade. Tous deux se tenaient immobiles sur la berge, affichant des mines totalement incrédules. Mag sembla alors réaliser que oui, en effet, le Seigneur des Ténèbres et sa Dame semblaient en train de faire l'amour derrière une cascade... Ses yeux semblèrent poper en dehors de ses arcades.
Tirée des brumes de son cerveau, Hermione lâcha un petit cri et rabattit son bras sur sa poitrine. Cela fit sursauter Voldemort et il tourna la tête vers ce qui semblait l'effrayer. D'abord surpris de découvrir ses hommes devant lui, il passa rapidement à la colère de voir ces hommes ici. Ses yeux se plissèrent et son regard se fit aussi tranchant qu'un rasoir. Il grogna alors, comme une menace qui aurait tourné le sang de n'importe qui en glace.
— Comment osez-vous regarder votre Dame alors qu'elle est ainsi ?!
Les Mangemorts tressaillirent puis s'inclinèrent. Ils tentèrent ensuite d'expliquer à quel point ils étaient inquiets de ne pas le voir arriver dans la tente principale, qu'ils avaient décidé de venir voir si tout allait bien. Mais Voldemort ne les laissa pas parler.
— Montrez votre respect ! Tournez-vous ! MAINTENANT !
Mag obéit aussitôt. L'autre Mangemort l'imita après un petit cri de frayeur et trébucha sur l'herbe en voulant s'éloigner. Ils furent loin aussi que s'ils avaient transplané.
Hermione se blotti alors contre son amant.
— Oh mon dieu... souffla-t-elle.
— Ces crétins vont le payer ! grogna Voldemort en lui frottant les bras pour la réconforter.
Après une légère supplique d'Hermione, Voldemort se retira et s'en alla récupérer ses vêtements pendant qu'elle demeurait cachée derrière la cascade, juste au cas où il y aurait d'autres voyeurs dans les environs. Frissonnant, il faisait soudain très froid dans la chaleur de son corps la gardant au chaud ; elle s'enroula dans ses bras pour tenter de se réchauffer.
Entre sentiment d'humiliation et membres tremblants, tout ce qu'Hermione était capable de penser, était que Mag dise aux autres Mangemorts ce qu'il avait vu. Elle était cependant bien plus embarrassée qu'il l'ait vue nue plutôt qu'il les ait vus en plein acte... Tout le monde savait que Voldemort et elle partageaient un lit, mais, et si jamais il se mettait à expliquer à quoi ressemblait le corps de leur bienveillante et gentille Dame ? Et si ces informations atteignaient des oreilles indélicates, les oreilles de Barty ? Elle en était malade rien qu'à l'idée de lui écoutant et imaginant juste pour lui-même à quoi elle ressemblait sans ses vêtements.
Quand Voldemort revint avec ses vêtements propres et secs, elle enfila rapidement sa chemise et quitta l'eau. Un regard rapide autour d'elle pour s'assurer qu'il n'y avait que Voldemort et elle dans les environs, et elle termina de s'habiller. Le pantalon la fit grimacer, son entrejambes était encore un peu douloureux, mais elle préférait ça à la robe verte. Voldemort s'habilla également, enfilant son éternel habit noir. Ses cheveux étaient encore mouillés et il les plaqua contre son crâne.
Hermione termina de s'habiller en premier, mais quand il lui jeta un regard tout en attachant sa cape, il la découvrit les yeux baissés vers le sol, humiliée.
— Ton visage est aussi rouge qu'une guêpe à crocs, commenta-t-il dans un vain effort d'être amusant.
Elle leva les yeux vers lui, mais ne sourit pas. Voldemort laissa retomber ses épaules et la prit par surprise quand il fit un pas en avant pour l'enlacer dans une étreinte réconfortante.
Hermione ne parvint pas à se souvenir de la dernière fois qu'il l'avait enlacée comme ça. L'avait-il déjà fait au moins ? Peut-être qu'il essayait juste de lui remonter le moral pour qu'elle n'apparaisse pas douce et réservée devant leurs sympathisants. Peut-être était-ce aussi sa manière de s'excuser pour la cruauté dont il avait fait preuve la nuit dernière.
Peu importe la raison pour laquelle il se sentait obligée de l'étreindre, Hermione accueillait ces rares démonstration d'affection en pressant son visage contre sa poitrine et en l'enveloppant de ses bras.
Leur dispute de la veille était désormais oubliée. Pour le moment.
Si c'est notre manière de régler nos différents, songea Hermione. Dans ce cas, cela ne me dérangera pas d'être un peu plus chipoteuse à l'avenir...
La jeune femme eut un léger ricanement. Il la repoussa alors et lui jeta un regard interrogatif, mais elle secoua la tête, le laissant penser que son câlin l'avait rassénérée.
Voldemort lui prit alors la main et ils s'éloignèrent de la cascade dans les bois où cette mission urgente les attendait toujours.
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