Chapitre 25
L'ascenseur tremblait alors qu'il montait et les jambes d'Hermione tremblaient de peur. Elle tenait sa baguette contre sa poitrine comme un bouclier. Drago tremblait à ses côtés. Elle le regarda du coin de l'œil mais il regardait dans le vide en direction des barres dorées de la cabine.
— Tu devrais sortir ta baguette, dit-elle.
Sa voix n'était pas plus forte qu'un murmure mais Drago sursauta et saisit sa baguette dans sa poche.
— Pourquoi devrais-je m'inquiéter, moi ? demanda-t-il d'une voix fatiguée et traînante. C'est toi celle après qui tout le monde court.
Hermione leva une main et saisit le poignet du Serpentard où elle savait que se trouvait la Marque des Ténèbres.
— À cause de ça, dit-elle.
— Je ne suis pas un Mangemort.
— Hors sujet, répondit Hermione. Aussi longtemps que tu auras ça, le Ministère sera sur notre dos. Tu es recherché. Sans doute pas autant que Voldemort ou moi, mais tu vas devoir vivre sous le regard du Ministère jusqu'à la fin de ta vie.
Drago serra les paupières. Ses mâchoires se crispèrent comme il serrait les gens, comme s'il tentait de retenir un gémissement de peur.
Ouais, songea Hermione. Je connais ce sentiment...
L'ascenseur atteignit soudain le sommet de son voyage vers la surface.
— Restes près de moi, dit Hermione rapidement avec que les portes ne s'ouvrent.
Malefoy ne répondit rien, mais elle savait qu'il avait entendu.
— Quand les portes s'ouvriront, on court. Le bouclier antitransplanage est encore à une centaine de mètres d'ici. C'est notre but. Au moment où on franchira le bouclier, on Transplane, ok ?
Malefoy opina. Hermione distingua des perles de sueur à la racine de ses cheveux, glissant le long des mèches blond clair. Ses yeux froids étaient écarquillés, le blanc brillait dans la faible lumière de la cabine. Hermione savait qu'il était terrifié, et cela lui redonna un coup de fouet.
Il y eut un petit ding dans l'ascenseur. Hermione retint son souffle quand les portes s'ouvrirent, puis les barres dorées. Elle attendit des flashes de baguettes, les hurlements, et les cris des sorciers qui les attendaient. Elle fut soudain prise d'un sentiment étrange, des picotements dans les doigts et les pieds, quand ils furent accueillis par un pesant silence.
L'entrepôt était totalement vide. Hermione glissa sa tête hors de la cabine, regardant à droite et à gauche, pour voir s'il n'y avait quelqu'un de cacher quelque part.
— Homenum Revelio, souffla-t-elle en balayant l'entrepôt de sa baguette.
Personne ne fut révélé ; ils étaient complètement seuls.
Drago suivit Hermione quand elle sortit de la cabine. Deux fenêtres avaient été percées de chaque côté de la lourde porte de l'entrepôt et la jeune sorcière s'en approcha pour regarder dehors.
Le ciel était rose et le soleil n'allait pas tarder à se lever. Hermione estima l'heure à quatre heures et demie du matin, environ. Les petits bâtiments fermiers étaient noirs, et la vallée et les champs les entourant, plongés dans le silence. Si elle n'avait pas su, elle aurait pensé que c'était un matin comme un autre à la campagne. La forêt toute proche devait grouiller de sorciers les attendant comme des lions attendant leurs proies.
Hermione se mordit la lèvre et tapota ses doigts sur le rebord de la fenêtre. Soudain, elle entendit la lourde porte s'ouvrir et se retourna juste à temps pour voir Drago la franchir.
— Drago ! Non !
Elle se rua à sa suite. Il courait pour s'enfuir, droit vers la forêt. Hermione le rejoignit et tendit une main le saisir par le col, mais quelque chose capta son regard. Le long de la lisière de la forêt, près des troncs, des lumières de baguettes étaient apparues. Hermione sentit sa mâchoire s'ouvrir en réalisant qu'elle voyait une petite armée. Des cris de bataille retentirent soudain et se dirigèrent vers eux depuis la forêt.
Drago ralentit pendant une seconde, mais continua de courir.
— Cours ! s'écria-t-il. On doit atteindre la barrière !
Hermione savait qu'il avait raison même s'ils se ruaient droit sur des sorciers et des sorcières furieux. C'était suicidaire, mais s'ils arrivaient à Transplaner au moment où ils franchissaient la barrière magique, ils n'auraient pas à risquer leurs vies en restant ici à se battre.
Hermione courut près de Drago, tenant sa baguette serrée dans sa main. Les muscles de ses jambes hurlaient de douleur et elle tirait dessus autant qu'elle le pouvait. L'armée du Ministère les avait en joue comme ils couraient les uns vers les autres, et Hermione pouvait presque sentir la magie dans l'air qui se formait, prête à jaillir de leurs baguettes.
Hermione cria, et une seconde avant le premier sort, elle sauta sur Drago pour l'entourer de ses bras. Faisant remonter de l'énergie, elle invoqua un Cascadia et la lumière protectrice jaillit de son corps, les entourant tous les deux. Leurs jambes s'emmêlèrent alors et ils tombèrent sur le sol. Ils levèrent alors les yeux des brins d'herbe pour voir la bulle de lumière bleue qui les entourait.
Drago repoussa Hermione et ils se relevèrent, regardant les sorciers de l'autre côté du bouclier. L'air était toujours épais sous un bouclier antitransplanage. Ils avaient encore un bout de chemin à faire avant d'atteindre la barrière.
— Brillant, dit Drago. Et maintenant ? demanda-t-il en la regardant.
— Tu pourrais commencer par me remercier, je viens de te sauver la vie, marmonna Hermione.
— Oui, eh bien... J'imagine que je ne vais pas le faire tout de suite, pas tant que nous sommes au beau milieu d'une foule qui veut nous tuer !
— Je t'en prie, marmonna Hermione avant de réfléchir une seconde.
Des explosions de couleur heurtaient le bouclier comme les sorciers à l'extérieur tentaient de le briser.
— Je ne peux pas nous sortir de là. Je vais avoir besoin de créer un Cascadia Maxima pour les repousser, mais je ne serais pas capable de le faire seule. Le seul moyen pour que j'y arrive est que je sois émotionnellement malmenée, ce qui, en t'incluant, n'est pas difficile, mais cela prend plus de temps que si nous combinions simplement nos pouvoirs.
— Combiner ? répéta Drago. Mais je ne sais pas faire une de ces... trucs !
— Si tu savais faire un Cascadia, alors ça nous aiderait, mais je pense que si tu partages un peu de ton énergie avec moi, ça devrait suffire. Je pourrais produire le bouclier moi-même.
Hermione tendit une main vers Malefoy et celui-ci la regarda. La jeune femme soupira.
— S'il te plait, dit-elle. Je sais que combiner sa magie avec quelqu'un d'autre nécessite de la confiance normalement, mais crois-moi quand je te dis que je veux partir d'ici autant que toi.
Malefoy prit encore un instant, regardant avec colère la foule de l'autre côté du bouclier puis, avec une grimace, il glissa sa main dans celle d'Hermione. Celle-ci sentit aussitôt la magie du blond s'insinuer en elle. Elle alla puiser la magie au fond d'elle et la laissa grandir, s'étendre comme un ballon rempli d'huile bouillante, menaçant d'exploser à tous moments.
Hermione serra les paupières, les dents, pour retenir un halètement, et elle serra plus fort la main de Drago. Son énergie commença à la submerger, et elle prit une profonde inspiration ; la magie s'insinuait dans chacune de ses veines. En exhalant, Hermione se mit à crier et elle laissa échapper toute la puissance magique emmagasinée. Une intense lumière bleue jaillit alors d'elle et elle la vit derrière ses paupières. Aussitôt, elle éprouva un profond soulagement, débarrassée de son fardeau.
Le silence fut le maître pendant quelques instants avant que des cris se fassent entendre, loin de là. Hermione était à demi-consciente quand la lumière cessa de pulser hors d'elle, et ses bras lui donnèrent l'impression d'avoir été arrachés de leurs emplacements. Elle se mit ensuite à marcher dans la direction vers laquelle on la tirait.
Le Cascadia Maxima avait décuplé son énergie, et elle se sentait à présent totalement léthargique, après-coup. Ses paupières étaient lourdes et elle avait du mal à se concentrer sur ce qui l'entourait. Son pied trébucha soudain et elle tomba sur les genoux. Une vive douleur se diffusa sans ses jambes. Elle sentit des bras se nouer sous les siens pour la relever. Sa tête fut ballottée et elle grogna pour protester. Sa vision se rétrécit alors et elle était quasiment inconsciente. Cependant, elle s'obligea, avec le peu d'énergie qui lui restait, à rester éveillée.
Tout à coup, on la lâcha et elle tomba face contre le sol. L'herbe humide de rosée lui mouilla le visage et imbiba ses vêtements. Elle se lécha les lèvres, goûtant l'eau fraîche. Elle entendit alors une respiration lourde près d'elle. Ouvrant les yeux, elle vit Drago haletant, les mains sur les genoux. Il regarda par-dessus son épaule et avec empressement, il se tourna vers Hermione. Il lui prit une main et tenta de la relever, mais son poids mort était trop pour lui. La jeune femme tenta de remuer ses membres, mais elle ne pouvait pas tenir debout. Drago relâcha sa main et la regarda un moment. Ses sourcils pâles étaient relevés avec incertitude. Soudain, il surprit Hermione en tombant sur les genoux et se laissa tomber sur elle.
Choquée, Hermione était prête à lui hurler de se tirer de là, mais elle fut coupée dans son élan par la sensation familière du Transplanage. Ils furent aspirés dans un trou noir puis rejetés, face contre terre, sur un sol coupant et inégal en gravier. Drago se releva aussitôt et Hermione prit une grande goulée d'air.
— Où sommes-nous ? demanda-t-elle en relevant, appuyant ses mains sur le sol de gravier, avec un effort formidable.
— La cabane, répondit le blond en reniflant.
Hermione regarda autour d'elle, s'attendant à trouver des murs bas et un toi délabré, mais elle eut un hoquet de surprise. La maison était de style victorien et, autour du porche, deux piliers gardaient la porte. En regardant mieux, Hermione distingua des roses gravées dans les piliers.
— C'est magnifique... souffla-t-elle.
— Bien sûr ! répondit Drago. Comparé à la boîte à chaussures Moldue dans laquelle tu dois vivre, cela doit ressembler à un château.
Il ignora le regarda livide d'Hermione et reprit :
— Non, ce n'est pas grand-chose. Tu devrais voir le Manoir. Cet endroit a été abandonné. Ici, je n'ai qu'une seule chambre, tu crois ça ?
Tandis qu'il la conduisait à l'intérieur, Drago n'arrêta pas de se plaindre sur le fait que ses parents avaient dû se séparer de leurs domestiques après la Bataille de Poudlard. Les lourdes portes de chêne s'ouvrirent à son approche et il entra sans même ralentir. Ils pénétrèrent tous deux dans un large vestibule, avec un chandelier au-dessus de leurs têtes. Hermione resta bouche bée devant le lustre et grogna en bousculant Malefoy. Celui-ci pivota pour la regarder, mécontent, et il pointa un doigt vers la chambre à sa droite.
— Salon, dit-il en pointant son pouce par-dessus son épaule. Cuisine, ajouta-t-il en montrant les escaliers sur sa gauche. Et les chambres. Bienvenue dans la cabane des Malefoy.
— Merci, répondit Hermione mollement. Je veux dire, merci de me laisser venir. J'ai vraiment soin d'un endroit où...
— Je ne fais pas ça pour toi, répliqua le blond en regardant ses ongles. Rogue a demandé à ma mère hier soir si vous pouviez rester ici tous les deux une nuit ou deux, et elle a dit oui du moment que vous n'êtes pas suivis.
Hermione le regarda de travers.
— La raison principale pour laquelle nous avons déménagé ici, c'est pour échapper aux Mangemorts survivants, dit-il. Ma famille ne désire plus être impliquée dans tout ça, encore moins si Tu-Sais-Qui est mort.
— Il n'est pas encore mort, répondit Hermione aussitôt.
Malefoy cessa de se curer les ongles et regarda Hermione avec un haussement d'épaules.
— Pourquoi tu t'en préoccupes ?
Drago secoua la tête et regarda ailleurs avant qu'elle ne puisse répondre.
— Mon père devrait rentrer bientôt, dit-il. Je suis certain qu'il a entendu parler de la bagarre au tournoi. Il va être fâché contre mère et moi.
Le Serpentard s'éloigna et disparu dans la cuisine. Hermione regarda autour d'elle, observant les objets inhabituels. Le salon semblait confortable avec ses canapés de velours vert, mais elle avait plutôt faim, donc elle préféra suivre Drago.
La cuisine était plutôt vaste, plus grande que celle qu'elle avait chez elle, avec un îlot central supportant des plaques de cuisson. Ce n'était pas étincelant, il y avait de la vaisselle dans l'évier et des miettes de pain à côté d'un couteau émoussé.
Hermione entendit alors Drago farfouiller dans un placard et elle le regarda en sortir un pot de gelée.
— C'est tout ? demanda Hermione, amusée.
Malefoy évita son regard.
— Je ne sais pas vraiment quoi faire avec tous les restes qu'il y a ici, dit-il. Je n'ai jamais cuisiné, ok ! s'exclama-t-il quand Hermione ricana. Je n'ai jamais eu à le faire. Les Elfes de Maison ont toujours fait ça pour nous.
Hermione le repoussa alors sur le côté et se glissa dans le garde-manger. Après quelques secondes, elle trouva suffisamment d'ingrédients pour préparer un maigre repas. Elle déposa la nourriture sur le comptoir et, utilisant le couteau émoussé, elle fit quelques sandwiches avant d'en tendre un à Drago. Il le prit et le regarda plus longtemps que nécessaire et le renifla plusieurs fois. Finalement, il s'assit à la table et commença à manger. Hermione aurait très bien pu manger en sa compagnie mais le silence entre eux était trop bizarre pour elle alors elle s'en alla pour se trouver un coin où manger tranquillement. Se souvenant du salon, elle quitta la cuisine et fit comme chez elle en s'installant dans l'un des canapés près de la fenêtre par laquelle on pouvait voir le soleil se lever sur l'horizon.
Alors qu'elle mangeait son maigre petit-déjeuner, elle songea à Rogue. Avait-il réussi à quitter le tournoi vivant ? Et Narcissa ? Hermione s'imagina Drago et son père en deuil en apprenant la mort de celle-ci. Et pour elle-même ? Qu'allait-elle devenir ? Sans Rogue, elle allait devoir se débrouiller toute seule. Mais comment ? Rogue avait été heureusement suffisamment intelligent pour lui donner le sac de Gallions avant qu'elle et Drago ne partent. C'était le moyen de plus sûr de gérer sa situation, de se cacher et de fuir. Mais elle n'avait jamais aimé fuir ; c'était il y a si longtemps depuis qu'elle avait fui le Cottage.
Peut-être qu'elle avait fait une erreur après avoir fui Voldemort, quand elle lui avait effacé la mémoire. Elle aurait peut-être pu rester avec lui, prendre soin de lui. Peut-être qu'un jour, elle aurait fini par savoir comment lui rendre la mémoire. Elle avait eu peur quand il s'était énervé après elle. Elle avait peut-être exagéré en lui effaçant la mémoire. Peut-être qu'ils avaient tous les deux exagéré leurs réactions.
Quand Hermione eut terminé son sandwich, elle remonta ses jambes contre sa poitrine et posa sa tête sur ses genoux. Une idée lui vint alors à l'esprit, lui disant à quel point elle avait envie d'aller à Menkar, l'asile pour sorciers, pour voir Voldemort, pour le toucher de nouveau et savoir qu'il était réel et non un rêve.
La jeune soupira profondément puis se laissa aller sur le canapé de tout son long. Elle ferma les yeux et tout devint aussitôt silencieux.
Des images apparurent derrière ses yeux. Des images de Drago marchant dans la tente de duellistes, tenant le sac de Gallions, de tous les gens qui la congratulaient, de Marek marchant tranquillement vers Zeth pour ensuite le tuer. Le flash vert du Sortilège de Mort l'aveugla et quand la lumière disparu, elle marchait dans le champ près du Manoir Jedusor. L'ourlet d'une robe en velours vert s'enroulait autour de ses jambes dans le vent. Elle gardait ses mains le long de ses flancs et les pointes des herbes lui caressaient les paumes. Elle éprouvait une grande paix, comme si elle était au bon endroit au bon moment. Alors qu'elle s'éloignait du Manoir Jedusor en direction de la forêt, une voix l'appela brusquement.
— Hermione !
Son cœur loupa un battement dans sa poitrine en entendant la voix familière et elle se retourna pour faire face à son propriétaire, mais il n'y avait personne. Son sourire se fana et ses yeux s'agrandirent de frayeur, son sang se glaça quand elle vit le Manoir Jedusor en proie aux flammes. Elle pouvait sentir la chaleur du brasier même à la distance à laquelle elle se trouvait.
Où était-il ? Où était la voix qui l'avait appelée ?
Hermione sursauta quand une fenêtre du premier étage du Manoir explosa. Une personne en jaillit, en flammes, et la jeune femme hurla.
Elle ouvrit les yeux. Le salon était plongé dans le noir, comme si quelqu'un avait tiré& les rideaux pendant qu'elle dormait. Sa gorge était douloureuse, elle avait dû crier pour de vrai et elle éprouva un sentiment de gêne à l'idée que Drago ait pu l'entendre.
Une main chaude se posa soudain sur son front, repoussant ses cheveux. Elle apprécia le contact.
— J'ai dormi combien de temps ? demanda-t-elle au propriétaire de la voix.
— Tu ne t'es jamais réveillée, dit-il.
Hermione sentit l'air lui manquer et elle s'assit pour lui faire face. Ses mains touchèrent sa robe habituelle, et elle remonta sur sa poitrine, ses épaules, son cou et son visage dans un seule mouvement.
— Pourquoi est-ce que je ne peux pas vous voir ? demanda-t-elle en désirant voir ces yeux bleus glacier qui la regarderaient de leur habituel agacement.
Hermione sentit les coins de la bouche de l'homme se tordre en un rictus et elle soupira.
— Comment pouvez-vous sourire dans un tel moment ? Vous allez bientôt être exécuté...
— Je ne suis pas inquiet, répondit-il d'une voix étonnement calme.
— Comment cela se fait-il que nous puissions continuer à nous voir dans nos rêves ?
— Tu le sais, répondit-il sur un ton plus sérieux.
Hermione caressa le côté du visage plongé dans le noir. Elle connaissait la réponse, et cela la terrifia. La raison était simple, car c'était censé être comme ça ; qu'elle le veuille ou non, ils avaient besoin d'être ensemble et Hermione se sentit un peu honteuse d'avoir recours à des rêves pour savoir ça.
La jeune sorcière se pencha vers lui et tendit le cou. Leurs visages étaient proches l'un de l'autre. Utilisant ses doigts, elle localisa ses lèvres.
— Vous me manquez... souffla-t-elle.
Il ricana et son souffle chaud caressa le visage d'Hermione.
— Bien, dit-il.
Hermione inspira et son souffle se mêla sur sa langue. Elle se pencha en avant dans le but de l'embrasser. Elle se pencha, encore et encore, jusqu'à être à moitié sur le canapé. Soudain, elle glissa et tomba face contre le plancher. Elle se réveilla aussitôt, complètement alerte. Elle s'assit sur le sol et se frotta le nez en marmonnant. Elle se remit ensuite sur ses pieds et sursauta quand la porte de la maison s'ouvrit à la volée.
— Drago ! Drago où es-tu ! s'exclama la voix haut-perchée de Narcissa. Je t'en prie, soit vivant ! Où es-tu ?!
Hermione se précipita dans l'entrée, surprise et soulagée d'entendre la voix de la sorcière blonde. Elle se retrouva nez à nez avec ses compagnons et, pour la première fois, elle fut contente de voir Rogue sain et en vie.
À suivre...
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