Sept ans après.
Coucou tout le monde !
Waw, ça fait un moment que je fais plus d'intros, ça change.
Joyeux anniversaire Zical32 ♥
___
Les mains blanches de l'homme serrent avec force la branche verte à laquelle est accrochée une belle rose rouge. Six autres fleurs semblables, toutes aussi belles, douces et délicates, sont posées à ses côtés.
Sa voiture est arrêtée, lui-même adossé à elle, son bouquet de fleurs sur son capot. Il regarde l'horizon, au loin, le ciel et la mer.
De longues minutes plus tard, il se décide enfin à bouger. Il prend délicatement les roses rouges par leurs tiges vertes, donne une légère impulsion avec sa main et se redresse totalement, jusqu'à tenir seulement sur ses pieds ; pieds touchant le sol uniquement constitué de beau sable fin et doré.
Il s'avance vers l'étendue d'eau salée, les yeux perdus dans les vagues au loin, les pieds frôlant le sol et dégageant un léger nuage de sable et de poussière à chacun de ses pas.
Trois pas à droite, puis un à gauche. Cinq pas vers le sud puis sept vers l'ouest. Dix pas à gauche puis vingt en ligne droite.
Ses pieds touchent à nouveau le sable, au même endroit que l'année précédente et que celle encore avant. Il n'a pas besoin de penser, son corps le guide, seul, vers l'endroit qu'il cherche.
Il arrive finalement devant une plaque de marbre. Cinq mots sont gravés dessus, mais il n'y prête pas attention. Cela fait sept ans qu'ils les a vus pour la première fois, il les connais désormais sur le bout des doigts.
Son regard est toujours perdu dans le vague. Il observe les vagues se jeter contre le sable mouillé, se brisant en une multitude de gouttelettes microscopiques qui retombent sur la plage en la faisant scintiller. L'écume blanche de la mer provoquée par les éclats des vagues contre les rochers se fond sur la jetée comme si elle n'avait jamais existé.
Et devant tout ça, l'homme attend, seul et immobile, observant ce spectacle encore et encore, ses tiges vertes au creux de la paume, ainsi que leurs fleurs rouges ballottées par le vent.
Après un temps indéfini, interminable mais si court, l'homme tombe à genoux, soudain privé de la stabilité de ses jambes chancelantes.
Ses yeux se posent enfin sur la plaque et se perdent dans les détails de la roche. Le marbre blanc, à moitié recouvert de sable couleur d'or, se fond dans la plage immobile, seulement agitée par un faible vent soulevant des grains de sable et les vagues se brisant sur la jetée.
Le bruissement du vent et les bruits de l'eau frappant la terre parviennent, étouffés, à ses oreilles. Seuls signes de vie sur cette étendue vide et silencieuse, ils bercent l'homme effondré.
Délicatement, l'homme ouvre sa paume et laisse glisser les sept fleurs sur le marbre poli. Les roses rouges et les tiges vertes se fondent dans le sable, à peine assez dégagées pour pouvoir les voir de face, trop dissimulées pour les remarquer de loin.
L'homme relève la tête, les joues humides et les yeux rougis. Ses pommettes rouges sont parsemées de larmes salées. Il observe l'eau avancer vers la plage, se remplir d'écume pour se casser sur le sable, et repartir en arrière.
Toute vague possède sa fin, sept ans plus tôt c'était la sienne. Elle était partie, elle avait rejoint sa mer tant aimée, s'était dissoute dans l'eau et l'écume et reposait désormais en paix dans son élément. Elle n'avait laissé qu'un pauvre homme derrière elle, un pauvre homme plongé dans le passé, comme les vagues retournant sans cesse en arrière.
C'était la septième rose, celle qui marquait la fin de sa septième année de solitude, de sa septième année de deuil. Celle qui désignait le début de sa huitième année de solitude, de sa huitième année de deuil qui ne faisait que débuter.
L'homme se relève avec mal, se retourne et marche lentement vers sa voiture, simple tâche rouge sur un fond mi-bleu mi-doré. Ses pieds rouvrent les marques laissées à l'allée, soulevant une nouvelle nuée de sable à chaque frôlement.
L'homme arrive enfin aux côtés de sa voiture. Il ouvre son poing, blanc tâché de sang rouge. Il regarde une dernière fois à l'horizon, les vagues ayant déjà effacé tout signe de son passage, ayant déjà recouvert la tombe de sa bien aimée et emporté ses belles et gracieuses roses rouges au loin.
___
J'hésite entre me dire que j'aime ou que je n'aime pas, entre me dire que j'ai réussi à faire un beau texte ou pas.
Et actuellement, j'ai envie de me mettre des baffes, parce que niveau cadeau d'anniversaire je pouvais mieux faire, surtout avec le scénario..
Enfin. J'espère que ça t'aura tout de même plu, Marie.
Donnez-moi vos avis, j'en ai vraiment besoin. Je vous en prie.
Des bisous ♥
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro