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Chapitre 6

Je restai sans voix. J'aurais voulu dire quelque chose, mais ma gorge demeurait nouée. La susnommée Léa se rapprocha gentiment, un sourire apaisant collé aux lèvres.

-Je suis ravie de te rencontrer Ophélie ! Tu sais, j'ai eu un sacré choc en apprenant que j'avais une nièce. Je comprends ce que tu ressens.

J'étais effectivement secouée mais cette femme me semblait bien sympathique, aussi réussis-je enfin à aligner des mots afin de formuler une phrase un minimum cohérente.

-Vous... Vous êtes ma tante ?

Elle hocha la tête.

-Et tutoie-moi s'il te plaît.

Je lui fis un petit sourire timide.

-Léa a accepté de t'entrainer en tant que loup-garou, déclara Christelle.

-On peut commencer maintenant si tu veux. On fera connaissance.

Je hochai imperceptiblement la tête, encore un peu sous le choc. Je venais d'apprendre que j'avais une tante quand même ! Ce n'est pas rien !

-Très bonne idée ! acquiesça la belle blonde. Rafael t'en a déjà beaucoup appris et Yüna est en mission jusqu'à ce soir.

Léa grommela.

-Les Sentinelles et leurs missions

Je ne dis rien. Elle n'avait pas l'air de beaucoup apprécier les Sentinelles. Savait-elle que j'en suis une ? Enfin, une apprentie.

-L'étage 6 est tout à vous.

Léa ne se fit pas prier et se dirigea vers la sortie sans même adresser un regard à Christelle. Je la suivis sans plus tarder. Nous montâmes en silence dans l'ascenseur. Il commença à se mettre en marche et je décidai de briser le silence pesant qui s'était installé.

-Pourquoi n'aimes-tu pas les Sentinelles ?

Elle me regarda d'un air étonné. Elle se ressaisit rapidement et se passa la main dans les cheveux, gênée.

-C'est que... Les Sentinelles ne sont pas très appréciées par les créatures mystiques. Après tout ils nous punissent à la moindre effraction. Je ne dis pas que c'est mal, ceux qui ne respectent pas la loi méritent d'être punis. C'est un automatisme. On nous apprend à vous détester dès notre plus jeune âge.

« Vous ». Alors elle me considère comme l'une deux. Léa dut sentir mon malaise car elle s'empressa d'ajouter :

-On ne les déteste pas tous.

Si cette remarque se voulait rassurante, alors c'était raté. Mais je comprenais ce qu'elle voulait dire.

-Rafael ressent la même chose envers les humains, remarquai-je.

-Rafael Tenack ? grogna Léa.

Sa voix devenue soudainement plus grave me fit frissonner.

-Euh, oui. Tu le connais ?

-Tout le monde à New York le connaîs. Lui ainsi que Yüna Chong et Tëlm Nik. Ce sont les trois célèbres croisés de la ville.

-Les croisés ?

-Ce sont des personnes qui...

-Je sais ce que sont des croisés, vu que j'en suis une, l'interrompis-je. Mais je ne pensais pas qu'ils seraient connus pour ça.

-C'est extrêmement rare, m'expliqua-t-elle. Ils sont les seuls de New York, enfin si on ne te compte pas. Ce qui est encore plus impressionnant c'est que parmi leur panoplie de gènes ils ont ceux des voyants de la justice. Ils sont connus pour être encore plus puissants que leurs congénères.

Elle n'avait pas tort. J'avais déjà vu Rafael à l'action et c'était terrifiant. L'ascenseur ouvrit ses portes et Léa et moi débouchâmes sur la salle d'entrainement.

-Bon, assez parler de ces Grenshs, dit ma tante. Place au sport !

Grensh. C'était la deuxième fois que j'entendais quelqu'un prononcer ce mot. Que signifiait-il ? Je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps, Léa me souleva et me reposa un peu plus loin.

-Plus vite jeune fille !

Elle se recula et m'observa.

-Tu es bien maigre pour une louve-garou. Il va falloir te remplumer ma belle.

J'écarquillai les yeux mais n'eus pas le temps de répondre que Léa s'éloignait déjà. Elle prit l'une des cibles se trouvant au fond de la salle avec une facilité déconcertante et la posa par terre devant moi.

-Allez, soulève ça.

Cette femme est folle.

-Tu plaisantes ? Je n'aurai jamais assez de force !

-Tu es une louve. Bien sûr que tu as assez de force. Aller, essaye au moins avant de dire que tu n'y arrives pas.

J'obéis, me penchai et agrippai ferment la cible. Quelle fut ma surprise quand je réussis à la soulever !

-Tu vois ? se réjouit Léa.

Je la reposai, le sourire aux lèvres.

-Alors, c'est quoi le prochain exercice ?

***

L'après-midi se passa sans trop d'encombres. Léa me fit faire tout un tas d'entrainement physique. J'avais commencé à me sentir vraiment fatiguée au bout d'une heure sans pose. Je crus d'abord à l'adrénaline mais Léa me dit que c'était normal. Les loups-garous sont plus endurants. Ma tante et moi passâmes la fin d'après-midi à discuter de la prochaine pleine lune. Elle me rassura en me disant qu'elle m'y préparerait et qu'elle serait près de moi durant la nuit. A la fin de cette conversation rassurante elle commença à se diriger vers la sortie.

-Bon, il commence à se faire tard, j'ai des gens qui m'attendent à la maison, dit-elle.

-Tu veux dire que tu as des...

-Enfants ? Oui. J'ai une fille.

Je sentis mon coeur pétiller. Une cousine. J'ai une cousine. En l'espace d'une journée je venais de me découvrir une famille que je n'aurai jamais cru rencontrer.

-Je te la présenterai un de ces jours. Tu pourras venir diner à la maison.

-Ce serait avec plaisir.

Elle me sourit, se rapprocha et me prit dans ses bras. Je lui rendis son étreinte et elle s'écarta.

-A une prochaine Ophélie.

-A une prochaine.

La femme-louve s'éloigna. Elle me fit un dernier salut alors que les portes de l'ascenseur se refermaient. Je restai là, sans bouger. J'avais une tante. Et une cousine ! Je n'arrivais pas à y croire ! Comment aurait réagi Jennifer en l'apprenant ? J'eus un pincement au coeur en pensant à ma soeur. Mais mes pensées furent interrompues par le « Cling » sonore de l'ascenseur. En sortit une jeune femme aux cheveux blancs avec des mèches rouges. Yüna. Elle se rapprocha.

-Tu es encore là. Christelle m'a demandé d'un peu t'entrainer ce soir, dit-elle d'une voix monotone.

Rien que son ton m'était insupportable. Elle portait la tenue des Sentinelles : une chemise blanche avec une poche au niveau du coeur comportant sa pierre de secours et une veste en cuir noire. Elle portait un short en leggings également noir où une dague y était accrochée. Elle me détailla de la tête aux pieds, ce qui m'insupporta encore plus. Elle retira ensuite sa veste en cuir et la balança à l'autre bout de la pièce. Je n'eus pas le temps de réagir qu'elle se jeta sur moi. Elle me plaqua au sol et m'assena un coup dans la mâchoire. Consciente de la force que j'avais, je lui donnai un violent coup de genou dans les côtes. Elle poussa un cri aigu et s'écarta violemment en crachant du sang par terre. Elle me regarda, les yeux emplis de haine.

-Tu vas me le payer.

Elle bondit mais je l'esquivai aisément. Elle était aveuglée par la colère, ce qui rendaient ses gestes prévisibles et facilement évitables. Elle lança une nouvelle attaque que j'esquivai de justesse. Je glissai, emportée par mon propre poids, et me retrouvai par terre. Yüna profita de ma faiblesse pour me maintenir au sol. Elle écrasa mes jambes avec son corps et m'agrippa fermement les bras. Ses ongles s'enfoncèrent de plus en plus profondément dans ma chair, au point que je crus sentir des griffes. La jeune femme se pencha encore plus sur moi, m'empêchant de respirer. Je suffoquais. Il était hors de question que je meure en ayant comme dernière vision du monde ces yeux rouges me fixant avec hargne ! Je poussai un cri à fendre l'âme. Je criai sans m'arrêter, profitant du peu d'air qu'il me restait encore. Et soudain, ma gorge se noua. Mon cerveau refusait de crier. Que m'arrive-t-il ? Yüna. Elle m'avait fait quelque chose, j'en étais sûre. Mes bras dégoulinaient de sang et je peinai à trouver de l'air. Mais elle ne semblait pas sans rendre compte. Je me sentais partir quand une voix au loin me parvint.

-Yüna !

La femme aux cheveux blancs ne cilla pas. Puis quelqu'un la tira violemment en arrière. Elle enfonça plus profondément ses ongles, ou plutôt ses griffes, dans ma peau pour coller sa bouche à mon oreille.

-Ne t'avise plus de t'approcher de Rafael. Il est à moi, susurra-t-elle.

Puis elle lâcha prise et mon sauveur l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. Je pris une énorme bouffée d'air frais mais c'était trop tard. Ma tête me jouait des tours et je perdis immédiatement connaissance, comme dernière vision le visage inquiet de Rafael penché sur moi.

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