Ouah désolée vraiment de l'attente j'ai pas eu le temps de m'en occuper. Je vais essayer de faire de mon mieux mais c'est pas gagné. J'ai plein d'entrainements et de spectacles ces deux prochains mois. Mais je vais essayer ! 

Désolée, il risque d'y avoir des fautes, n'hésitez pas à me les signaler si vous en repérez. Et ce chapitre n'est pas fou fou, je n'avais pas beaucoup d'inspi. 

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-Pourquoi ?

Cette question m'avait effleurée l'esprit, mais ce fut Yüna la plus réactive.

-J'ai mes raisons, et si c'est possible, je préfèrerais les garder pour moi.

Après mon « accident » dans la forêt, Yüna est allée réunir tout le monde quand Tëlm lui eut expliqué la situation. Elle avait l'air folle de rage et ne lui avait pas adressé la parole depuis. Elle restait debout face à lui, assis sur son lit, les bras croisés. Lenny s'était assis à même le sol, Mae restait dans un coin de la pièce, silencieuse, et moi, je fus forcée de prendre une chaise et de m'asseoir dessus, encore toute perdue. Tëlm avait avoué à tout le monde que c'était en effet lui qui m'avait ensorcelée pour bloquer mes gênes mystiques. Tous furent choqués, Yüna plus que les autres, et était même très en colère.

-Ce n'est pas possible ! criai-je, hors de moi. Tu m'as menti !

-Non, j'ai seulement omis la vérité.

Je le regardai, incrédule. J'aurais voulu riposter mais c'était inutile : il était décidé à garder le silence.

Mae prit soudainement la parole.

-Qu'est-elle ?

Sa question resta longtemps en suspens. Personne ne semblait vraiment comprendre le sens de sa question.

-Que veux-tu dire par là ? demanda Leny.

-Elle a enflammé un arbre. Cela ne fait pas partie des capacités des voyants de la justice, et encore moins des loups-garous.

Elle n'avait pas totalement tort. Je n'y connaissais pas grand-chose au monde mystique, mais connaissais au moins les capacités de mes différentes races.

-Elle n'est pas seulement ça, déclara d'une voix douce Tëlm. Ce sont des pouvoirs de sorciers qu'elle a utilisé dans la forêt.

Yüna écarquilla les yeux alors que je m'étouffais avec ma salive en essayant de prendre la parole.

-Quoi ?

-Tu es aussi une sorcière Ophélie.

Je secouai la tête.

-Tu te trompes, je m'en serais aperçu avant.

-Tu crois ? Il s'est écoulé 18 ans avant que tu ne découvres la vérité sur... Tu sais quoi, dit Tëlm. Le sort de masquage est très complexe, surtout en ce qui concerne l'utilisation que j'ai employé sur toi. Tes natures se réveillent quand elles sentent que tu en as besoin. Ton côté sorcière a ressenti le besoin de se déclencher tout à l'heure. C'est comme ça.

-Est-ce qu'elle est autre chose ou... Juste pour ne plus avoir trop de surprises.

Nous sursautâmes tous en entendant Kyle dire ça depuis l'encadrement de la porte aux côtés de sa soeur.

-Est-ce qu'on a tout entendu ? poursuivit le vampire. Oui, pas besoin de faire un récap. Et je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce que vos conversations soit aussi... mouvementées.

-Attendez une minute, les stoppai-je. Comment ça « Est-ce qu'elle est autre chose » ? Vous voulez dire que je peux être...

-Encore plus croisée que tu ne l'es déjà ? grogna Yüna. Oui c'est possible. Heureusement, quelqu'un dans cette pièce peut nous donner la réponse.

Elle jeta un regard lourd de sens à Tëlm qui baissa la tête. Je me levai d'un bond et me dirigeai vers lui. Il me regarda, surpris, quand j'attrapai le col de sa chemise.

-Est-ce que je suis autre chose ? demandai-je, en sentant une puissance nouvelle irradier dans mes veines.

-Je... Désolé mais...

-Réponds !

Ma voix n'était plus la même. Le mot qui était sorti de ma bouche avait été prononcé de façon caverneuse et menaçante. Des tâches rouges étaient apparues dans mon champs de vision mais je n'y prêtai pas attention.

-Ophélie !

-Ophélie, ne fais pas ça.

Je brûlai, mais ce n'était pas désagréable. Je laissai mon ouïe se développer. J'entendais tous les battements de cœur des gens présents dans cette pièce (à l'exception des deux vampires, bien entendu). Ils étaient rapides, paniqués. Pourquoi paniquaient-ils ? Je voulais simplement des réponses.

-Ophélie !

Cette voix... Elle n'avait pas sa place ici. Les tâches disparurent et je sentis immédiatement la chaleur dans mes veines se dissiper. Plus personne ne m'observait. Je suivis leurs regards vers la porte d'entrée. John se trouvait là, droit comme un piquet, les yeux écarquillés.

-Oups...

-Qu'est-ce que c'est que ce délire ? bredouilla-t-il.

-John, je...

Il recula mais Kyle lui fit un croche-patte et il s'affala sur le sol. Tëlm se releva d'un coup. Du sang dégoulinait de son nez et il avait un oeil-au-beurre noir, comme si on l'avait frappé. La situation m'échappait, et Yüna sembla le sentir. Elle m'attrapa par le bras et me guida vers la porte.

-On sort prendre l'air. Occupez-vous de lui.

Elle parlait assurément de John, mais je n'avais pas le force de le regarder.

-Veux-tu que je vous accompagne ? demanda Leny.

-Non, répondit fermement Yüna.

Elle m'entraina dans le couloir.

-On va se boire un café en ville ? proposa-t-elle.

-Je n'aime pas trop le café, réussis-je à dire.

-Pas besoin de faire ta casse burne, grommela Yüna. Bon, j'ai une idée, suis-moi.

Elle attrapa mon bras une nouvelle fois et me guida à travers l'hôtel. Nous sortîmes et elle me conduisit jusqu'au terrain des professionnels. Je n'arrivais pas à réfléchir à ce qu'elle faisait. Il n'y avait plus personne sur le terrain car c'était la pose du midi. Yüna attrapa un ballon qui trainait par terre et me le lança. Je le rattrapai par réflexe.

-Apprends-moi, dit-elle.

-Quoi ?

-Apprends-moi à jouer au basket.

-Tu es sûre que c'est le moment ? On a d'autres prob...

-Apprends-moi !

Je commençai à dribler, non sans hésitation.

-Tu vois, il faut faire des rebonds plus haut.

Je la vis lever les yeux au ciel mais ne pas protester.

Je passai plus d'une heure à lui apprendre les rudiments du basket. Je finis même par arrêter de penser à nos problèmes et pris du plaisir à jouer. Yüna s'améliorait, elle finit même par faire des rebonds corrects. Puis les gens de mon groupe revinrent après la pause du midi et nous dûmes nous arrêter. Yüna vint me prendre à part alors que les autres s'installaient dans les gradins.

-Ecoute-moi bien. Cette après-midi, je veux que tu joues au basket comme si tu n'étais qu'une simple humaine venue là pour son stage. Ne pense à rien d'autre que jouer.

-Mais avec Tëlm...

-Je m'en occupe. Il a menti, certes, mais je le connais depuis longtemps et je sais qu'il a ses raisons. J'ai tendance à vite m'emporter. Je vais aller régler ce problème avec les autres. Toi, joues. Compris ?

Je hochai la tête avec hésitation. Je ne reconnaissais plus Yüna. Encore moins quand elle me donna une tape amicale à l'épaule avant de s'éloigner. C'est alors que Tim débarqua et vint me voir, l'air quelque peu énervé.

-Ophélie Rivère ! Ou es-tu passée ce matin ?

Oups, je n'avais pas pensé à ça. Vite une excuse... C'est un raton laveur qui est entré et... Non, il faut vraiment que j'arrête de m'inspirer de personnages de séries tel que Joey Tribbiani.

-Désolée, je ne me sentais vraiment pas bien. Je suis retournée à l'hôtel et ça va mieux.

-Je vois... La prochaine fois préviens moi. Tu as raté le début de mon évaluation. Tu vas te rattraper maintenant.

-Quoi ? Là, tout de suite, maintenant ?

-Non, non, demain.

Tim se tourna vers les autres participants.

-Vous venez de manger, alors échauffez-vous un peu. Faites quelques matchs, courez, faîtes ce que vous voulez. Vous avez une heure.

Les joueurs de basket s'actionnèrent. Tim me prit à part.

-Tu es prête ? Montre-moi ce que tu as dans le ventre.