Chapitre 17
Déjà, désolée pour l'attente de ce chapitre. J'ai fait un gros blocage. Ne vous en faites pas pour la suite, j'ai retrouvé l'inspi.
En tout cas j'espère que ça vous plaira et encore désolée pour l'attente.
------------------------
Deux semaines s'étaient écoulées, et l'heure du départ était arrivée. Il s'est passé beaucoup de choses en deux semaines. Déjà, ni Rafael, ni Christelle ne nous ont adressé la parole, ni à moi, ni à Yüna. Copines de merde avait-elle dit. Cela m'avait choqué qu'elle dise ça. Il est vrai que depuis qu'elle s'était disputée avec Rafael et Christelle (j'avais bien compris qu'elle s'était querellée avec le garçon, c'était évident) on s'était quelque peu rapprochées. Pas au point de dire qu'on était amies, non, loin de là. Mais elle semblait moins me détester. Elle me criait de moins en moins dessus au cours de nos entraînements et elle m'avait même sourit une fois, ce qui restait un exploit.
Léa avait accepté d'accueillir Lucie et Kyle chez elle provisoirement. Elle avait bien insisté sur le mot provisoirement. Les loups-garous et les vampires ne sont pas faits pour vivre sous le même toit.
J'avais discuté avec elle de la pleine lune. Elle était toujours étonnée que j'eus réussi à me retransformer avant la fin. En ce qui concernait cette histoire de licorne, elle m'avait répété que les licornes n'existaient pas. Je n'avais pas insisté, même si j'étais convaincue d'avoir vu un cheval avec une corne.
Je n'avais pas beaucoup croisé Tëlm et Leny. Le postier parce qu'il était retourné auprès de sa famille car sa soeur était malade, et Tëlm avait été chargé de nombreuses missions. Je soupçonnais d'ailleurs Christelle de l'avoir fait exprès.
J'étais à présent en train de préparer ma valise. Nous avions tout préparé. Tëlm nous emmènerait en premiers, lui, Yüna, Leny et moi, puis, le soir venu, il irait chercher Lucie et Kyle pour que nous les cachions dans un endroit non ensoleillé. Ce serait ballot qu'ils carbonisent à peine arrivés.
Quand j'eus fini ma valise, je la déposai à l'entrée de ma chambre pour ne pas l'oublier, et m'assis contre le mur. Je ne pus m'empêcher de ressasser tous les récents évènements inimaginables de ma vie. Je m'étais rapidement faite à l'idée que j'étais une voyante de la justice, mais aussi une louve-garou. Comme si je l'avais toujours su. Je n'arrivais cependant toujours pas à croire que ma mère avait tué mon père, brûlé ma maison, et avait orchestré l'enlèvement de ma soeur. En parlant de ma soeur Je chassai son visage de mon esprit. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Chaque chose en son temps. Pour le moment, je devais déjouer le trafic des vampires. Sans indices, il était impossible pour moi de trouver Jennifer.
J'étais en avance. Je ne savais pas quoi faire. Alors je me concentrai sur les petites particules dans l'air et laissai les ténèbres envahirent ma chambre. Les ombres semblaient danser autour de moi et elles me demandaient de les rejoindre pour partager une danse avec elles. Mais je restai assise à les observer. Je savais que c'étaient les esprits des morts que je voyais là. Mais c'était tellement apaisant.
Les ombres se dissipèrent brusquement quand la porte de la chambre souvrit. La tête de Leny passa par l'ouverture, et je vis son regard s'illuminer quand il croisa le mien.
-Salut, dit-il timidement.
-Salut, lui répondis-je en retour. Tu es déjà revenu ?
-Oui, Christelle veux que nous partons plus tôt pour faire des repérages dans la ville dà côté.
Il vint s'asseoir à ma droite, tout en prenant soin de refermer la porte derrière lui.
-Comment va ta soeur ? m'enquis-je.
-Elle va mieux. Elle a la grippe, rien de plus. Elle aime juste un peu surjouer pour qu'on s'occupe d'elle.
Je ricanai.
-Je vois le genre. Je faisais la même quand j'étais petite. Ma soeur moins. Elle préfère se faire discrète.
-Je ne sais pas comment tu fais, lâcha l'elfe.
-Comment ça ?
-Pour ta soeur. Elle s'est fait enlever, elle pourrait être n'importe où, et pourtant, tu continues d'avancer. Je n'y arriverai pas moi.
-C'est difficile, je l'admets. Mais je me dois de continuer de vivre. Et puis c'est ce qu'elle voudrait.
-Ta soeur ?
Je hochai la tête.
-Quand on était gosse elle a eu un accident. Une voiture l'a percutée et elle est restée inconsciente une semaine. Je suis restée auprès d'elle tout le long. Quand elle s'est réveillée, la première chose qu'elle a fait c'est m'engueuler pour être restée. Elle m'a fait promettre que s'il lui arrivait une nouvelle fois quelque chose, je devrais continuer de vivre ma vie si je ne pouvais rien faire à ce qui lui arrivait.
-Alors tu tiens ta promesse, conclut Leny.
-C'est ça.
Nous restâmes dans un silence gênant une bonne minute avant que je ne me décide à le briser.
-Je peux te poser quelques questions ? lui demandai-je.
-Oui bien sûr, sourit-il. Ce que tu veux.
-J'aimerai impressionner Christelle en travaillant plus dur et en me renseignant sur le monde mystique.
-Je trouve que c'est une excellente idée. Tu devais avoir de bonnes notes au lycée si tu avais un tel esprit de motivation.
-Oh... Disons que j'avais la moyenne.
Leny s'esclaffa bruyamment et je me rendis compte que son rire avait quelque chose de réconfortant.
-Alors, que veux-tu savoir ? demanda-t-il.
-Euh...Tout ce que tu sais sur les elfes.
-Oula ! C'est très vague. Je vais commencer par l'essentiel. Ce que tu as à savoir en tant que Sentinelle. Les elfes ont des oreilles pointues comme tu as dû le remarquer, et sont plus grands que la plupart des autres créatures mystiques. En moyenne, nous mesurons entre 1m80 et 2m.
-J'avais bien remarqué que tu étais grand.
-Je suis plutôt petit pour un elfe pourtant. Je fais 1m85. Enfin bon. Nous sommes plus agiles et plus rapides que les humains, et nous savons manier l'arc à la perfection. On nous apprend dès le plus jeunes âge à nous battre.
-Est-ce que vous avez des pouvoirs ? demandai-je.
-Nous communiquons avec la nature et pouvons même la contrôler avec de l'entrainement. Certains d'entre nous ont des pouvoirs de guérisons, mais c'est de plus en plus rare de nos jours. Nous sommes immortels, bien évidemment.
-Est-ce que vous êtes dirigez par un alpha, un président, un roi...
-Un roi en effet. Nous pouvons vivre là où nous le voulons tant que nous obéissons aux ordres de notre seigneur qui se trouve en Germanie. Nous ne le voyons que très peu et rare sont ceux qui ont l'honneur de lui adresser la parole.
-Est-ce que j'ai d'autres choses à savoir ?
-Et bien, nous pouvons tenir une semaine sans manger ni boire et nous sommes plus résistants au froid et à la chaleur que les humains.
-Un peu comme moi ?
-C'est ça. Mais toi c'est seulement parce que tu as une chaleur corporelle plus élevée.
-Je vois.
-Nous n'apprécions pas beaucoup les farfadets et les gobelins, et nous sommes en « guerre » avec les nains depuis des siècles.
-Comment ça ? Et pourquoi ?
-Et bien, nous nous entendons très mal avec eux et il est impossible d'avoir une discussion de plus de deux minutes avec un nain. Pourquoi ? A vrai dire je ne le sais pas vraiment. Une querelle qui date d'il y a plusieurs années sans doute. On nous apprend à les haïr dès notre naissance. Au moins, nous n'avons rien contre les voyants de la justice, contrairement à la plupart des autres créatures mystiques, et nous aimons bien les fées.
Je ne comprenais pas ce qu'ils avaient tous à se détester entre eux. Pourquoi apprendre à leurs enfants à haïr des gens qu'ils ne connaissent même pas ? Pourquoi ne pas essayer de communiquer et de régler leurs différends comme des gens civilisés ?
-Vous ne pourrirez pas faire comme Legolas et Gimli et faire la paix ? grognai-je.
-Qui ? sétonna Leny.
-Personne, laisse tomber.
Je me levai et m'étirai. Mes bras et mes jambes étaient tout engourdis à force de rester dans la même position.
-Yüna m'a demandé de me changer, où plutôt me l'a ordonné. Il faut que je ressemble le plus possible à une humaine.
-Il est sûr que dans cette tenue-là tu ne passes pas inaperçue.
Je jetai un léger coup d'oeil à mon short en cuir auquel étaient accrochés cinq petit couteaux à ses lanière, et à mon tee-shirt serré noir. Les vêtements normaux me manquaient de temps en temps.
-Je viendrai te chercher quand il sera l'heure de partir, me prévint Leny en se dirigeant vers la sortie.
-Merci beaucoup pour tes informations, le remerciai-je.
-C'était avec plaisir, me sourit-il.
Et il sortit, me laissant de nouveau seule.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro