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Chapitre 6

Gwendolyn

Mes paupières papillonnèrent et j'ouvris doucement les yeux. La lumière vive des chandeliers m'éblouissait et j'eus envie de mettre ma main devant mon visage pour stopper cette agression.

Je réalisai, après un petit temps d'adaptation, que j'étais encore dans la salle de bal, à l'endroit où j'aurais dû m'écraser. Pourtant je me sentais bien, je n'avais rien de cassé, seul mon coeur battait trop vite. Mon esprit était embrouillé, j'avais de la peine à me souvenir de tout.

Il n'y avait plus aucun invité, il ne restait que ma famille et les de Villiers. Je tentai de me lever, mais je ne parvins, qu'avec l'aide de Gerd, à m'asseoir. Tous me regardaient d'un air soucieux, comme si d'un instant à l'autre j'allais m'évanouir.

— Que s'est-il passé ? demandai-je la bouche pâteuse.

Ma tante et mon père échangèrent un regard suspicieux avec Pierre de Villiers. Je ne comprenais pas tout à fait leur comportement, j'aurais voulu en savoir plus, mais je n'eus pas le temps d'insister.

— Il serait préférable d'aller dormir. La soirée a été dure pour tout le monde, déclara mon père.

— Mais...

— Gwendolyn, s'il te plait.

Je me tus et m'appuyai sur le bras de Gerd. Sonnée, je rejoignis ma chambre d'un pas vacillant. Après avoir fermé la porte, je me laissai tomber sur le lit, totalement amorphe. Des perles vinrent souiller la peau pâle de mes mains. Je pleurais, mais je ne savais pas réellement pourquoi, peut-être était-ce le surplus d'émotions ?

Que s'était-il réellement passé ? Pourquoi ma vie prenait-elle une telle tournure ? Je n'avais rien demandé à personne, alors pourquoi cet acharnement ? J'essuyais mes larmes et enfilai des pantoufles avant de sortir de ma chambre, j'avais besoin de prendre l'air.

Les couloirs étaient sombres et vides, tout le monde dormait. Je sortis par la porte des cuisines et pris la direction des jardins, les joues toujours inondées de larmes. Je frissonnai lorsqu'une bourrasque de vent fit flotter mes cheveux, je ne voulais cependant pas rentrer et je m'assis sur un banc de granite au milieu des roses.

— Eh bien, que fait une si jolie jeune fille dehors à une heure pareille ?

Je sursautai et me retournai brusquement. Assis sur une branche d'arbre, Kaede me surplombait. Il se laissa tomber au sol et je fus décontenancée par son agilité.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? demandai-je.

— Je contemple la lune.

Il haussa les épaules et je vis le tissu de sa chemise se tendre, elle était trop petite. Les rayons lunaires faisaient briller ses cheveux de manière surréaliste. Cette vision me rappela une phrase de ma tante : « Alors comme ça Pierre est à nouveau en ville ? Tu sais ce que veut dire l'arrivée de démons ? Ça ne présage jamais rien de bon. Clade a donc prévu d'agir... ». J'eus presque un mouvement de recul tandis que le jeune homme effleurait les perles d'eau sur mes joues. Était-il un diable ? Un être rejeté par Dieu ?

— Pourquoi pleures-tu ?

— Je ne pleure pas, murmurai-je en essayant de faire disparaitre les dernières larmes.

— Tu mens très mal.

Il haussa les épaules d'un air décontracté et je frissonnai devant la lueur carmin de ses pupilles. Sa veste de costard ne tarda pas à être posée sur mes épaules. Je marmonnai un petit merci et resserrai ma prise sur les pans de tissu. Une pensée surgit alors dans mon esprit. Kaede connaissait-il les secrets de nos parents ? Tout était possible, je ne devais pas hésiter. Je me redressai pour prendre mon courage à deux mains, avant de demander :

— Crois-tu en la magie ?

— Pas besoin d'y croire, elle est déjà omniprésente dans ma vie.

Je ne compris pas son affirmation. Pourquoi une réponse aussi énigmatique ? J'arquai un sourcil alors qu'il tournait son regard vers la lune argentée, laissant ses rayons éclairer son visage.

— Tu connais la légende de la reine magique ? interrogea-t-il.

— Ce n'est pas celle-ci où la reine avait rétabli la paix entre les Êtres surnaturels, les mages et les humains ?

— Exactement. Après la guerre entre les divers peuples magiques et les humains, provoquée par son frère cadet, elle a réussi à instaurer un accord. Ce n'est que le début du conte, on ne raconte jamais la fin.

— Comment ça ?

Je connaissais très bien le récit de cette reine. Mon père me l'avait souvent raconté lorsque j'étais enfant. Il m'avait toujours fascinée et j'étais étonnée que Kaede la connaisse, cette histoire était propre à notre royaume. Le jeune homme restait calme et reprit :

— La reine craignait que son frère n'essaie à nouveau de provoquer une guerre. Elle a alors créer un sceau pour protéger son royaume de la magie. De peur qu'il ne soit pas assez puissant, elle l'a fait lier par cinq chaînes. Ensuite, elle a parsemé dans les mondes magiques cinq Marques.

— Des Marques ?

— Des tatouages qui rendraient le sceau invincible si les chaînes se rompaient.

Je restais silencieuse devant ses explications. Je n'avais jamais entendu cette fin pour le conte de la reine magique. Et puis, pourquoi me parler de ce récit ? J'étais perdue. Il ne répondait pas à ma question.

— Pourquoi me parler ce ça ? Qui a inventé cette fin ? demandai-je.

— Qui te dit que c'est une invention ?

Il esquissa un sourire rusé tout en agrippant ma main. Délicatement, il y déposa un baiser. Je frissonnai en sentant l'une de ses canines, plus pointues que ses autres dents, érafler ma peau.

— Bonne nuit, Gwendolyn. Fais attention, les rêves et les contes ne sont pas forcément imaginaires.

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