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Chapitre 37

Kaede

Une nausée me tira des brumes de mon sommeil. Je plaquai la main sur ma bouche avant de me rendre compte que j'avais également mal à la tête et que j'avais des frissons. Je ne serais même pas étonné si la nourriture que j'avais mangée chez ma mère soit la raison de mon état.

J'étais quelque peu contrarié que Gwen ait insisté pour que je garde contact avec ma mère. Mon père m'avait souvent dit que la rancune et la colère n'étaient pas des émotions qu'il fallait ressentir, je décidai donc de ne pas faire la tête.

Le moindre de mes mouvements me paraissaient durs et pénibles, comme si mon corps était rouillé. Je décidai pour une fois de boutonner ma chemise, car le froid qui s'insinuait par l'ouverture des boutons me faisait frissonner et augmentait mes tremblements que je tentais tant bien que mal de cacher.

Je regardai mon visage dans le miroir, je ressemblais à un cadavre. Je devais tenir le coup sinon la mission serait annulée, et ça, c'était hors de question. Le temps nous manquait déjà, nous ne pouvions pas nous permettre ça. Alors même si mes jambes ressemblaient à du coton et que je menaçai de m'écrouler, je devais mentir.

Devant tous ses plats du déjeuner, mon estomac se tordit et ma nausée se fit plus intense. J'eus le plus grand mal du monde à donner le change, mais étant bon acteur, personne ne s'aperçut de mon état. Gerd débarrassa la table, un véritable soulagement m'envahit alors que l'odeur du pain grillé s'éloignait de mes narines. Je suivais les autres vers le salon, mais ma nausée devint insupportable. Je savais parfaitement que je ne tiendrais pas plus longtemps, il fallait que je sorte d'ici au plus vite.

— J'vais aux toilettes ! Beuglai-je.

Je claquai la porte derrière moi et vidai le contenu de mon estomac dans les toilettes. Je me relevai, bus de l'eau, ce qui faillit me refaire gerber, et me regardai dans le miroir. Ma peau était pâle, digne de celle d'un macchabée, mes yeux brillaient faiblement, comme s'ils étaient éteints. J'avais mauvaise mine, bon sang. Je pris mon courage à deux mains et retournai au salon, si je trainais trop, les autres sauraient que je n'allais pas bien. Enfin vu ma tête, ils devaient avoir compris.

Adams m'observa avec un air inquiet placardé sur le visage. Pour le rassurer je souris, même s'il n'était pas des plus flamboyants. J'entendis vaguement Gerd demander à Gwenny de créer des tenues, des tuniques vaporeuses. La reine avait appris à Fried comment ouvrir une brèche pour qu'elle tienne plus longtemps, et pour une raison qui nous était inconnue, Fried, Isa et Alice nous accompagneraient sans la présence d'Adams.

J'enfilai ma tenue, non sans ressentir un frisson au moment où j'enlevai ma chemise et fut aspiré par le vide. La descente me retourna l'estomac et j'espérai vraiment que je n'allais pas me remettre à vomir. Un éclat de lumière m'aveugla au moment où j'atterris sur le sol.

Le royaume des elfes était composé de cristaux de toutes les couleurs, des chemins serpentaient parmi ces pierres et étaient encadrés par une rivière d'une couleur bleu-azur magnifique. Elle semblait murmurer des paroles apaisantes aux habitants. Une odeur fruité embaumait l'air et titillait les narines. Dans les airs, des elfes, dont les ailes de toutes les couleurs miroitaient, volaient en portant des bouquets de fleurs prodigieusement bien arrangés. Au loin, une pleine rocheuse était recouverte de plantes colorés. Des cascades d'eau cristalline se déversaient sur les flans et gargouillaient dans le ruisseau.

Je ne m'attardai pas sur ce décor féerique et demandai à Gwenny :

— Faudrait interroger des elfes pour savoir où aller.

Je n'eus pas le temps d'en dire plus qu'un elfe aux ailes roses vint vers nous, Julius sauta sur l'occasion et demanda :

— Excusez-moi, mais où se trouve la reine ?

L'elfe eut un mouvement de recul, mais nous indiqua un chemin menant à l'Ouest. Julius la remercia de la tête et commença à marcher. Je le suivis, ne voulant pas rester en arrière. À mesure que nous avancions, les cristaux perdaient de leur éclat et devenaient noirs, nous étions sur la bonne voie, c'était sûr.

Un grand trou avait été creusé dans un mur de cristaux noirs : un tunnel. Je m'approchai du trou, et un vent glacial me frappa au visage et cela me fit frissonner encore plus, mon état ne s'améliorait pas, au contraire, il empirait de minutes en minutes. J'allais avancer dans le tunnel, quand je m'aperçus que j'étais le seul à vouloir y entrer.

— Eh mais vous foutez quoi ? Venez ! m'écriai-je.

Les autres étaient restés quelques mètres derrière moi, figés sur place, le regard rempli d'incompréhension. Je me précipitai vers Gwenny et lui tendis la main. Elle l'attrapa, mais malgré nos efforts elle ne pouvait pas avancer, elle était comme bloquée derrière un mur invisible.

— Bordel, c'est quoi l'embrouille, m'écriai-je.

— De ce côté, c'est la partie des elfes déchus, je suppose que seules les créatures qui sont elles aussi considérées comme «déchues» peuvent passer, expliqua Julius. Kaede essaye de revenir de notre côté.

Je hochai de la tête, mais une force invisible m'empêchait de passer.

— Qu'est-ce qu'on fait ? Interrogea Alice.

— Kaede, il faut que tu nous ramènes la reine, annonça Gwenny.

— Je n'ai pas le choix de toute manière.

Je me retournai et m'enfonçai dans le tunnel de cristaux noirs. Il faisait sombre, mes yeux de démon me permettaient de voir dans le noir, ce qui en ce moment même m'arrangeait grandement. Plus j'avançai, plus je rencontrai des croisements, je décidai d'avancer en ligne droite, c'était toujours la meilleure chose à faire pour ne pas se perdre.

Soudainement des lumières s'élevèrent dans la galerie à ma droite. Sans réfléchir je me cachai dans celle de gauche, le cœur battant. J'entendis des voix, probablement celles d'hommes. Plaqué contre le mur, j'attendais patiemment qu'elles s'estompent. Une fois que ce fut le cas, je tentais de sortir de ma cachette.

— Eh toi !

Merde. Je venais de me faire griller et il me semblait être dans une impasse. Si je m'enfuyais, ce serait la preuve que j'étais un intrus, et il fallait à tout prix que je retrouve la reine des elfes, il ne me restait qu'une chose à faire. Je me retournai et j'aperçus deux elfes, habillés tout en noir, leurs ailes semblables aux miennes s'étaient comme ternies, elles ne renvoyaient même pas la faible lumière noire que les cristaux éteints projetaient. Sans réfléchir plus, je déployai mes ailes de griffons, si je me faisais passer pour un elfe déchu, j'aurais peut-être la chance de passer inaperçu.

— C'est bon il fait partie des nôtres, dit l'un d'eux.

L'autre approuva, me détaillant de haut en bas. Il ne me trouva visiblement pas suspect et fit signe à son collègue de partir. N'ayant aucune idée de la direction où je devais aller, je demandai :

— C'est par où les cachots ?

Devant leur air sceptique, j'ajoutai :

— Le chef m'a demandé de faire le guet.

— Ah, c'est par là, tu prends à droit, à gauche, et tu continues un moment tout droit.

— Merci.

Et je partis sans demander mon reste. Je suivis les instructions du garde et arrivai devant des grilles. Incrustées dans les cristaux noires, elles avaient fissuré les minéraux. Je les longeai rapidement, essayant d'être le plus discret possible. Je ne voyais pas le fond de cette salle, et je commençais à désespérer de trouver un jour la fée.

La tête me tournait, j'avais l'impression que le sol tanguait sous mes pieds. Une odeur infecte de moisissure agressait mes narines et souleva mon estomac. Je devais agir au plus vite, sinon j'allais vomir ici même et ma mission ne serait jamais menée à bien. Une toux cristalline résonna quelques mètres plus loin. Sans en avoir vraiment conscience, je me mis à courir dans cette direction. En m'arrêtant, je dérapai sur le sol gravillonné, manquant de m'étaler.

De l'autre côté de la grille, je vis enfin la reine. Elle était plus petite que ce que j'avais pu imaginer. Ses cheveux étaient rosés et tombaient dans son dos, sur son visage, une légère cicatrice s'étirait. J'étais soulagé et je réussis à chuchoter :

— Majesté, je suis là pour vous sauver.

Elle me regarda bizarrement et recula dans sa prison. Je stoppai mon geste, ne comprenant pas sa réticence. Je réalisai soudainement qu'avec mes ailes, je devais ressembler à un elfe déchu, c'était pour ça qu'elle avait peur. Je refluai ma nature démoniaque, pour lui montrer que je n'étais pas des leurs. Saisissant le couteau qui était sur ma cuisse en permanence, je crochetai la serrure qui fermait la prison. Le choc du cadenas sur le sol m'annonçait que j'avais réussi, j'aidai la reine à se relever.

— Qui es-tu ? me demanda-t-elle.

— Je viens d'un monde parallèle, j'ai pour mission de vous ramener à l'Annonceuse, répondis-je.

S'il y avait bien une chose que j'avais retenue des cours qui nous étaient dispensés, c'était quand l'un de nos profs avait dit que les elfes pouvaient devenir invisibles.

— Pouvez-vous devenir invisible, ce serait plus simple pour sortir, demandai-je.

— Malheureusement, les déchus m'ont injecté un produit qui bloque mes pouvoirs.

Cette révélation me figea sur place. Pourquoi rien n'allait-il comme prévu ? Je désespérais, je ne pouvais pas rester sans agir, il fallait que je fasse quelque chose. Je sortis les crocs et dis :

— Votre majesté, je suis un démon, je peux absorber le produit, mais je dois vous mordre.

La reine eut un mouvement de recul, les crocs de démon étaient reconnus comme les plus forts et ils infligeaient les blessures les plus douloureuses. Mais comme aucune autre solution ne se présentait, elle me tendit son poignet, tremblotant légèrement, elle avait peur et je n'étais moi-même pas rassurer.

Je le mordis à pleine dents, sentant la tendre chair se déchirer ses mes canines. Après cinq minutes, j'avais absorbé la totalité du produit. J'aurais dû me réjouir, mais ce ne fut pas le cas, mon estomac avait été détruit par le produit que l'on avait injecté à la reine, la bile remontait le long de ma gorge, et de peur de vomir, je crachai au sol. Sans que je ne réitère ma demande, l'elfe devint invisible et disparut de ma vision.

— Il faudra me guider, je ne connais pas du tout le chemin, dis-je.

Elle me saisit la main et me guida à travers les dédales de couloirs que je ne reconnus pas dans ce sens. Après un moment nous arrivâmes à la sortie, mon soulagement devait sûrement être perceptible. La reine toucha la paroi qui me bloquait du côté des cristaux noirs, et aussitôt celle-ci se désagrégea, laissant une trace blanches contre les cristaux morts. Je me sentais vraiment mal, la tête me tournait, j'aperçus à peine l'elfe et Gwen discuter tellement ma vue était brouillée.

— Vous êtes l'annonceuse ? demanda la reine à Gwen.

— Oui, j'ai besoin de votre Marcam, un cinglé menace de détruire notre monde.

— Je comprends, approuva la reine.

Elle tendit sa jambe droite à Gwen qui effleura la Marque, aussitôt le tourbillon nous fit revenir dans le salon. Je n'en pouvais plus, la tête me tournait, je tremblais et mon estomac était retourné. D'un geste leste, je sautai par dessus le canapé et me précipitai à la fenêtre où je vomis. Vacillant, je tenais à peine debout, mes jambes ne me tenaient plus et je tombai dans les bras de mon père qui réussit de justesse à me rattraper.

— Kaede bon sang !

Il passa une main froide sur mon front, je tressaillis à ce contact et mes tremblements s'accentuèrent. Je n'étais pas souvent malade, mais à cette instant précis, j'avais l'impression de dépérir. Je tentai de me relever, mais seul, je n'y parvins pas, mon père insista pour me porter, ce que je refusai. Fierté masculine.  M'affalant sur le lit, je n'avais qu'une envie : dormir. Quand il sortit, Gwen entra en me caressa les cheveux d'un geste doux. Elle ne m'en voulait de m'être mal comporté avec elle.

— Pourquoi tu n'as rien dis ? Chuchota-t-elle.

— Parce que je pensais pouvoir tenir le choc.

J'avais froid et serra plus fort les draps. Ma vue se troublait petit à petit et j'avais de la peine à rester conscient. Claire Verdi me tendit une tasse de thé et je sentis mes paupières se fermer, j'entendis de vagues murmures.

Il devait être à peine 16h00. J'étais sûr que ma mère avait mis un truc pas net dans ma nourriture, sinon pourquoi me serais-je tombé malade ? Ou alors c'était le produit de toute à l'heure. Je ne menai pas ma réflexion plus loin et laissai le sommeil me submerger.

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