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Chapitre 31

Kaede

Nous étions entrés dans le bureau du directeur depuis cinq minutes. Il était en train de nous passer un savon innommable. À vrai dire je n'écoutais même pas, j'étais plus occupé à observer autour de moi.

Je me demandais ce que faisaient les filles, quand des cris retentirent dans la cour, le directeur soupira et sortit de la pièce pour aller voir ce qui se passait. Avant de sortir, il nous demanda de rester tranquilles. Je me précipitai vers la porte et l'ouvris discrètement.

— Tu peux venir, chuchotai-je.

Adams entra et vérifia rapidement que Fried allait bien. Il se posta devant la porte, pouvant ainsi nous prévenir si le directeur revenait.
Je commençai par enlever les coussins présent sur le canapé de son salon personnel avant de fouiller entre les magazines posés sur la tables basse. Je m'approchai finalement d'une étagère. Un peu plus grande que moi, elle était en bois vernis et devait probablement coûter une blinde. J'essayai de l'ouvrir, mais il n'y avait aucune poignée.

— Les gars, je crois que j'ai trouvé quelque chose, annonça soudainement Julius. Il y a un bouton sous le bureau.

Il dut appuyer dessus car la porte du meuble que j'examinai s'ouvrit. Je me la pris en pleine poire, avant de reculer de quelques pas, le nez en sang.

— Bord... marmonnai-je.

— Kaede, ça va ? s'écria Fried.

— Ouais, je crois qu'on a trouvé quelque chose, dis-je en désignant l'armoire.

À la place de la porte boisée, se trouvait un trou béant avec un escalier en marbre qui descendait dans les entrailles de la terre. Un froid glacial s'y échappa en sifflant. Je frissonnai, puis m'essuyai le nez sur ma chemise mal boutonnée. Le mal même semblait s'échapper de cet endroit.

— Qu'est-ce qu'on fait ? On y va ? demandai-je.

— Non, si on disparait du jour au lendemain, le directeur va se douter de quelque chose, répondit Julius.

— Les gars venez voir ! nous interpella Fried, blême.

Il tenait une lettre qu'il avait tiré d'un livre. Il nous la tendit et je lus rapidement.

White,

Ma sœur est en lieu sûr, je l'ai enfermée dans la chapelle et j'ai pris sa place sans que personne ne s'en rende compte. Je n'ai pas réussi à affaiblir mon neveu, je compte sur toi pour qu'il rejoigne sa mère, le temps que je récupère la troisième Marque.
Rejoins-moi à la chapelle le mardi trois septembre.

Clade

— Il revient !

La voix d'Adams résonna dans le bureau et nous fit signe de nous remettre en place. Je cachai la lettre dans ma poche et regardai le Demi-démon sortir en courant. Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. J'eus juste le temps de fermer la porte du passage secret et de remettre en place que la porte du bureau s'ouvrit.

Le directeur avait l'air passablement énervé, je penchai la tête pour laisser mes cheveux couvrir mes yeux. Il ne devait pas voir la lumière qui les illuminait.

— Bon, vous trois, une heure de colle après les cours de ce soir. Vous pouvez y aller, dit-il.

Une heure de colle ! La barbe ! Ça valait le coup, nous avions la preuve que le principal était notre ennemi et qu'il fallait le suivre pour retrouver la mère de Fried. Mais rester enfermer ne me plaisait pas du tout.

***

Je rejoignis la salle de retenue du deuxième étage du bâtiment principal. La salle était énorme, beaucoup trop grande pour des classes de dix-huit élèves. Trois colonnes de tables, en escalier, séparaient la salle. À peine avais-je passé la porte que M.White s'écria :

— M. Danvers, installez-vous vers la fenêtre, tout devant. M. de Villiers, mettez-vous sur la rangée du milieu. Et votre Majesté, vous pouvez vous installer à la rangée près de la porte.

Depuis notre arrivée à Welton, le directeur et tous les profs appelaient Fried : « votre Majesté ». Ce qui n'était pas du goût du jeune homme, qui, chaque fois demandait pour être appelé de la même manière que les autres. Mais apparemment, ça ne rentrait pas. À peine nous étions nous assis, que le prof nous distribua une feuille et nous dit :

— Vous allez écrire sur cette feuille, pour quelle raison vous vous êtes comportés de cette manière. Vous avez une heure.

Je contemplai la feuille blanche, mais aucune idée ne me vint. Je n'avais aucune envie d'écrire quoi que ce soit. J'essayai d'attirer l'attention de mes meilleurs amis, mais le directeur me vit et me lança un regard sévère. Cette retenue allait être longue...

J'avais fait beaucoup d'heure de retenue dans ma vie, à vrai dire toutes les semaines, j'étais donc habitué à être enfermé dans une salle de classe, pourtant je n'arrivais pas à m'y faire. Je jetai un regard à Adams qui était posté près de la porte, surveillant Fried. Mon ami était attentif, malgré son air ennuyé.

Pendant une demi-heure, je regardai la pendule, et le temps n'avançait pas, j'avais presque l'impression que l'aiguille reculait ! Je jetai un discret coup d'œil vers Julius. Il était penché sur sa feuille et écrivait, il avait déjà rempli plus de la moitié de la page, alors que la mienne ressemblait à de la neige.

Je regardai ensuite du côté de Fried. Il avait sorti des pastels et dessinait sur sa feuille, je reconnus de bleu et je ne vis rien de plus, je ne savais pas qu'il aimait la peinture. Il avait beau être mon meilleur ami, je ne le connaissais pas encore bien.

Je commençai à jouer avec mon stylo, je le faisais pivoter entre mon index et mon majeur. Mais non intentionnellement, je l'expédiai dans la classe. Je sautai en avant pour essayer de le rattraper, mais la table devant moi, étant plus basse, céda sous mon poids.

— M. de Villiers, vous êtes en retenue ! Il est stipulé dans le règlement qu'il ne faut pas détériorer le matériel ! Est-ce que vous comptez encore vous distinguer ?

Loin d'être énervé par le ton méprisant du directeur, je décidai de jouer le jeu et de mettre mes talents démoniaque à disposition. Je me redressai et ramassai mon stylo, je l'agitai sous son nez et dis :

— Je voulais juste récupérer mon stylo.

Je souris innocemment, provoquant un contraste avec mon identité. Le directeur me regarda comme si j'avais deux cornes de diable sur la tête, ce qui m'allait bien. J'étais très fier de mes pouvoirs et de mon identité démoniaque à cet instant-ci.

— Sortez tous les trois de cette classe. Ah et rendez-moi vos copies.

J'avais énervé le principal, ce qui était le but recherché. S'il y avait bien un domaine, en plus de la cuisine, où j'excellais, c'était bien le fait d'insupporter les gens, et en particulier les professeurs. Au moins, nous pouvions sortir d'ici même si la retenue n'était pas terminée.
Je ramassai mon sac et sortis en tendant ma feuille blanche au prof. Fried glissa son dessin dans son sac et Julius fit de même. Je serrai la main du principal, toujours un sourire angélique collé sur le visage, ce qui lui fit froncer les sourcils. Une fois dehors, je demandai à Julius :

— Pourquoi n'as-tu pas rendu ta feuille au directeur ?

— J'avais noté des choses sur la mission en 1793.

Il me fallut un moment avant de me souvenir de quoi Julius parlait. Non pas que je n'avais pas suivi la discussion lorsque nous en avions discuté, mais plutôt parce que la date brouillait ma mémoire.

— Et t'as marqué quoi ?

— Robespierre avait plusieurs maîtresses, et il aimait les belles femmes. Quelques temps après l'exécution de Louis XVI, un bal a été organisé.

— Et ?

— Sachant cela, il sera plus facile pour Gwendolyn de l'approcher.

— Je suis pas sûr d'apprécier...

J'eus un rictus, alors que j'imaginais ma petite amie dans les bras d'un vieux pervers. Julius essaya de me rassurer, disant que nous verrions sur le moment. L'improvisation marchait plutôt bien. Je finis par hocher de la tête, peu rassuré par cette excuse. Notre discussion fut interrompue par Adams qui s'écriait :

— Kaede ! Ramène-toi !

Je me retournai et aperçus Adams, soutenant Fried qui se retenait à l'épaule de son garde du corps. Le prince me paraissait très pâle, comme s'il était malade ou en plein malaise.

— Bord...

Je me précipitai vers eux. Une odeur de fer s'éleva. Je constatai que les mains d'Adams étaient couvertes de sang, la chemise de Fried en était-elle aussi imbibée. Je sentis mes yeux briller, le sang faisait ressortir les mauvais côtés de mon gène démoniaque. Je repris mes esprits alors que le garde du corps l'aidait à s'allonger. Il déboutonna les vêtements d'un geste rapide, révélant la peau blafarde. Nous nous figeâmes en même temps. Je ne laissai pas la panique envahir l'air.

— Adams transporte-le dans le box de Flash !

Le Demi-démon souleva Fried aussi doucement que possible et me suivit tandis que Julius partit chercher les filles. L'odeur de paille s'éleva aussitôt. Nous attendîmes les filles qui nous rejoignirent quelques minutes plus tard.

— Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta Isa.

— Regarde sa poitrine, lui indiquai-je.

Isa mit sa main devant la bouche en voyant le tatouage qui s'y était imprimé. C'était un aigle, les ailes déployées. Je n'avais aucune idée de ce que ce symbole signifiait, je ne l'avais jamais vu.

— Mais d'où vient-il ? demanda Gwen.

Fried respirait fort et transpirait à grosse gouttes, il avait l'air d'avoir mal, comme si le tatouage exerçait une pression sur son coeur. Je sentis la colère monter et j'envoyai un coup de poing dans les parois, manquant de tout casser. Un craquement sonore retentit et j'aperçus à peine mes phalanges saigner.

— Je n'en sais rien, mais c'est un coup de Clade ! s'énerva Isabelle.

— Ne t'inquiète pas on va trouver une solution, je m'en charge personnellement, déclara Adams.

Tout le monde resta silencieux, nous ne savions pas quoi faire. Nous décidâmes finalement d'emmener Fried dans la chambre qu'il partageait avec Julius, et maintenant Adams. Il fallait qu'il se repose. Nous finîmes par aller à la cafétéria. L'angoisse me tordait les entrailles, inquiet par ce symbole d'aigle. Qu'est-ce que Clade avait encore prévu ?

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