Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 28

Julius

Je n'appréciais pas du tout le fait que l'on m'ait obligé à me déguiser en fille. C'était...gênant. Mais pour sauver mon meilleur ami, j'étais prêt à endurer ce déguisement. Le cri que l'on avait entendu... ce n'était pas celui de Fried, j'en étais sûr, c'était celui d'une femme.

Les rouages de mon cerveau se mettaient en route. Clade s'était tenu tranquille depuis un bon moment, c'était étrange et ça ne présageait rien de bon pour nous... On ne connaissait pas son pouvoir, et cela m'inquiétait. Qu'avait-il prévu ? Pourquoi restait-il aussi calme ?

Je secouai la tête pour me concentrer. Je ne devais pas oublier le prétexte qui justifierait mon absence. J'aurais le temps de réfléchir au plan de Clade plus tard. Ma cheville vacille et je faillis m'étaler sur le sol avant d'atteindre la porte. Marcher avec des talons hauts n'était pas inné et il fallait croire que je n'excellais pas dans ce domaine. Je frappai un petit coup à la porte et attendis que le majordome m'ouvre. Celui-ci ne tarda pas et j'eus un mouvement de dégoût en l'entendant ricaner.

— Tiens, tiens, notre petite ménagère est de retour.

Celui-là, il commençait sérieusement à m'énerver, il se croyait tout permis !  J'avais énormément de peine à contenir ma colère. Je me forçai à sourire afin de donner bonne figure.

— Tu oses encore revenir ici après avoir disparu.

— Si je dois me justifier, ce n'est pas auprès de toi ! répliquai-je sèchement.

Son rictus me glaça le sang et il me bloqua le passage. Il voulait jouer à ce jeu, il allait voir de quoi j'étais capable. Jouer la comédie n'était pas compliqué.

— Sois gentil avec une jeune fille comme moi, dis-je en inclinant la tête.

Le majordome fut intrigué et eut une hésitation, alors j'en profitai. Je m'approchai et pris son visage dans mes mains. Il semblait toujours hésiter,  alors je lui léchai le bout du nez, et seulement à ce moment il sourit. Je me dégoûtais ! Comment pouvais-je faire une chose pareille ? Mon dieu, c'était horrible !

— D'accord, je veux bien te laisser rentrer.

Au moins, ça avait valu la peine de le faire. Je souris intérieurement, et m'avançai dans le hall de l'entrée. Mais le majordome n'en avait pas fini avec moi, il tira sur le ruban qui nouait mon tablier et me dit :

— Ce soir, rejoins-moi dans ma chambre.

J'en avais trop fait ! J'étais pris au piège, alors je me contentai de sourire et m'éloignai dans le couloir.

Bien évidemment, je me perdis en chemin. Pourquoi fallait-il que les nobles aient des maisons avec des centaines de pièces dont ils n'utilisaient pas la moitié ? Après quelques minutes à déambuler dans les couloirs, je finis par atterrir devant la porte du salon de la dernière fois. Je me collai à la porte pour écouter et ce que j'entendis me glaça le sang.

— La reine est hors d'état de nuire Blent. En revanche, le gamin est très résistant. Heureusement, il ne se doute de rien.

Je reconnus sans peine la voix de Damien, je ne l'avais pourtant que peu entendue...Mon coeur battait fort, j'avais le mauvais pressentiment de comprendre. Je déglutis, j'avais la gorge sèche. La reine ne s'appelle pas Blent ? Clade cependant s'appelait bien Blent, était-ce lui ? À n'en point douter, c'était bien la même personne.

— Très bien. Enferme-le et surtout qu'il ne s'en échappe pas.

Cette voix, je la connaissais, je n'avais pas besoin de remettre un visage, j'étais persuadé qu'il s'agissait de Clade. J'entendis des protestations de derrière la porte. Soudainement, la porte s'ouvrit et Damien sortit en essayant de maitriser Fried, dont le corps était en sang, se débattait pour se libérer. Avait-il entendu la discussion des deux hommes ?

Je me plaquai contre le mur pour ne pas me prendre la porte en pleine poire. Quand la porte se referma, Damien partit en direction de la chambre de Fried, c'était le moment que je choisis pour l'attaquer.

Je m'approchai discrètement du conseiller. D'un coup du revers de la main, je frappai la nuque de Damien qui s'effondra sur le sol. Fried se retourna vivement.

— Julius !

Il avait l'air réellement surpris.

— On se casse d'ici, l'interrompis-je.

Fried s'éloigna en courant dans le couloir tout en me guidant. Des plaies saignaient dans son dos, mais j'étais cependant persuadé que le cri d'avant ne venait pas de lui. J'enlevai mes chaussures pour courir, avant de me fouler une cheville. Une fois dehors, nous retrouvâmes les autres, avant de courir jusque chez moi.

J'ouvris la porte et appela ma mère. En nous voyant, elle poussa un petit cri, elle ne dit cependant rien et nous emmena au salon. Je me laissai tomber sur le siège devant mon piano. L'une de mes chevilles me faisait mal, sûrement une petite contusion. Ma mère rapporta une poche de glace et me sermonna immédiatement.

— As-tu vu dans quel état vous êtes ? Et en plus le prince est chez moi couvert de cicatrices ! Que dirait ton père ?

— Madame, je préfère que l'on m'appelle par mon prénom.

Ma mère le regarda bizarrement mais ne dit rien, elle sortit alors pour aller chercher du désinfectant. Isabelle ne tarda pas avant d'interroger Fried.

— Comment tu t'es fait ça ?

— Ah ça c'est Damien. Ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude, je supporte ça depuis des années.

Nous n'eûmes pas le temps de poser plus de questions car ma mère arriva à ce moment-là.

— Asseyez-vous sur ce fauteuil, demanda ma mère, ça va brûler.

Fried ne gémit même pas lorsque ma mère posa le mouchoir imbibé de désinfectant. Afin d'éviter de nouveaux problèmes, Fried rentra avec Gwen et Isa. Lorsque mes amis partirent, ma mère m'interrogea alors.

— Mon chéri, pourquoi cette tenue ?

— Euh...

Je ne répondis rien et ma mère n'insista pas, je la remerciai silencieusement. Dès que je fus changé, je m'attelai au piano. J'avais besoin d'un moment de tranquillité avant de reprendre les cours. Je pouvais réfléchir à ce que Damien et «la reine» avaient dit, et la conclusion à laquelle j'arrivais ne me plaisait pas.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro