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Chapitre 2


L'hiver s'est installé depuis maintenant trois semaines. La neige tombe devant mes yeux, parsème mes cheveux de diamants et blanchit les arbres nus. Le froid mordant me fait greloter et tandis que je souffle sur mes mains pour les réchauffer, laisse échapper une buée qui disparait aussitôt que je fourre mon nez rouge dans mon écharpe. Je suis bientôt arrivée chez moi et j'ai vraiment hâte de boire une bonne soupe chaude. Je saluai mon voisin, Gaara, et son chien avant de mettre la clé dans la serrure. Je me demande vraiment comment notre voisin arrive à supporter ce froid ! C'est un étranger tout droit venu des pays chauds... Je le plains !

À peine mon manteau sur le porte manteau que je me dirigeais vers le salon pour poser les pommes de pins ramassées sur le chemin sur le dessus de cheminée, seule source de lumière de la pièce. J'en profite pour masser mes muscles engourdis en m'accroupissant au coin du feu. Je remarquai seulement maintenant que Minato était confortablement assis sur le canapé, col roulé en laine remonté jusqu'au nez, livre en main. Je me penchai pour mieux voir de quel livre il s'agissait. Oh... C'est le préféré de maman...

Je sens soudainement mon corps se décontracter. La lumière tamisée, le feu qui lance des ombres sur le mur, le crépitement du feu de cheminée, l'ambiance apaisante et douce qui se dégage de cette pièce... Tout ceci me ravi. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi apaisée... Je levai pour rejoindre mon beau-père sur le canapé. Au passage, je pris des papillotes qui trainaient sur la table. Les clémentines posées aux côtés des bonbons me tentaient aussi, surtout que leur senteur corsée me titillait les narines... Mais un bon chocolat semblait le plus propice pour ce moment calme. Minato déplia ses jambes quand je m'installai à ses côtés. Aussitôt, je posai une joue sur son épaule, lisant quelques lignes du livre qu'il tenait en main.

« - Alors, cette journée ? me demanda-t-il après m'avoir embrassée sur le front.

- Eprouvante... répondis-je lentement, me rappelant que les cours de ce matin avaient presque virés en fiasco.

Il n'insista pas, sentant que je voulais que seul le son du feu qui crépite traverse la pièce.

- Minato ?

- Oui ? me souffla-t-il en tournant son visage vers moi, ses yeux bleus fixant les miens.

Je ne sais pas qu'est-ce que je voulais lui dire en fait... Juste d'appeler son nom m'avait traversé l'esprit. Mais je n'avais pas vraiment d'idée de conversation au final...

- Tu sais que... Tu peux m'appeler papa... N'est-ce pas ?

Je décollai ma joue de son épaule et le regardais. Ma gorge se serra soudainement. Cela faisait beaucoup trop de temps que je n'avais pas appelé quelqu'un de cette façon et le souvenir de mon père biologique tomba, comme un flash qu'on n'a pas envie de revoir. Je retins les larmes que je sentais poindre. Sans réfléchir j'enfouis mon visage dans son pull, ma tête sur ses cuisses, allongée sur le divan. J'entendis le son distinct d'un marque page qu'on place entre les pages d'un livre et celui-ci se refermer et être posé sur la table basse. Puis je sentis ses mains se poser sur mes cheveux. Ses caresses prévinrent d'une nouvelle vague de larmes.

Une autre personne entra alors dans le salon. Elle s'approcha de nous, et me recouvrit d'une couverture chaude. C'était les pas de mon frère que j'entendais là... Je lui murmurai un rapide merci au travers des vêtements de son père que j'étais en train de mouiller avec mes pleurs. Il frotta affectueusement ma main qui s'agrippait désespérément aux manches du pull de Minato, avant de s'en aller aussi discrètement qu'il était arrivé.

- Je t'aime... Papa. Dis-je aussi vite que je pu.

Les caresses de mon beau-père s'arrêtèrent quelques instants avant de reprendre, aussi tendrement qu'avant. Et je me mis alors à l'appeler par ce nom, encore et encore, jusqu'à ce que je me calme enfin.

- Hirumi... Moi aussi je t'aime. Toi, ta mère et ton frère... »

Je souri alors en secret.


***

J'étais en train de trier une pile de photos que je voulais mettre dans mon album posé sur mes genoux quand j'entendis un bruit sourd dans mon dos. Je me retourne pour voir mon chat, Socrate, sauter d'un meuble pour essayer de choper une mouche. Ma boite à souvenirs était ouverte par terre, son contenu répandu sur mon tapis. Nan mais.... Socrate, de base, c'était pas censé être un mec sage??! Pourquoi mon chat ne ferait pas pareil avec un tel nom sérieux! Ça, c'est l'une des nombreuses folies de ma mère. Quand elle était au lycée, elle adorait la philosophie et.... Et bien elle a travaillé la notion de "syllogisme" là-bas.... Vous ne savez pas ce que c'est? Normal, c'est de la philo! Mais moi j'ai été obligée de le savoir, pour comprendre pourquoi ma mère avait appelé Socrate, Socrate. Pour faire simple, c'est....

.....

..

Ben enfaite, y'a pas de manière simple de décrire un syllogisme, puisque c'est de la philo....

Bref, il existe un syllogisme qui dit:

"Tous les chats sont mortels.

Or, Socrate est mortel.

Donc Socrate est un chat."

Il n'y a aucune logique, on est d'accord! Ou du moins, le raisonnement est fallacieux. Bref, tout ça pour expliquer pourquoi ma mère a appelé mon chat Socrate. Mais ce n'est pas tout! Tous nos autres chats (on en  huit, oui je sais, ça fait beaucoup!) on un nom de philosophe ou de sophiste (flemme de vous expliquer la différence et je pense que ça ne vous intéresse pas de toute façon. Et même si c'est le cas, il existe des dictionnaires!).  Il y a Socrate (pour lui, le nom est mal trouvé parce qu'il n'est pas sage, mais d'une certaine manière, il est aussi très bien trouvé car il cherche la mort à chaque fois que je le croise! Si vous ne saviez pas, Socrate a été condamné à mort en buvant du poison et son pote avait soutiré le gars de la prison pour qu'il puisse s'enfuir. Eh bah vous savez quoi? Il a pas voulu se barrer pour être"en accord avec lui-même". En gros c'est sa fierté qu'il l'a empêché de sauver sa peau, le con), Aristote, Descartes, Cicéron, Confucius (celui-là porte vraiment bien son nom, on a l'impression qu'il fait la morale à ses camarades à chaque fois qu'ils bouffent trop de croquettes. En plus, il s'assit toujours à la fenêtre en regardant les fleurs et oiseaux de dehors comme en léthargie, un vrai Confucius quoi!), Platon, Lysias, et Démosthène.

J'étais en train de finir de ramasser les bibelots de la boite renversée plus tôt par Socrate qui s'était empressé de se casser de la chambre quand j'entendis mon frère beugler dans toute la maison.

"-SALE CON!! REVIENS ICI!

Comme ma porte était ouverte, je pus voir Socrate et Platon (toujours fourrés ensembles ces deux là...) filer à toute vitesse dans le couloir de l'étage. Je crus distinguer entre les canines de Platon une chose rouge. Je ne mis pas longtemps avant de comprendre de quoi il s'agissait. C'était le poisson rouge de Naruto. Je me mis alors à poursuivre les deux fauteurs de trouble avec mon frère. On réussit à les coincer entre le canapé du salon et le mur. Socrate semblait dire à Platon:

"yo camarade, tu me prêtera un peu de ta place, dans ta tombe? Je suis prêts à payer"

"T'as le cash mon gars?" semblait répondre Platon.

"Nice!"

"Deal. Mais je prends 80% de la place du cercueil par contre, faut pas abuser!"

"Quoi?? Mais wesh! C'est d'l'arnaque! C'est du 50/50 au moins!" miaula Socrate tandis que Naruto affichait un sourire mortel dans sa direction.

"T'es sûr de vouloir négocier l'ami? Tu n'as pas le temps pour ça je crois...." semblait sourire narquoisement Platon en voyant son camarade reculer de plus en plus.

"60/40 alors...."

"Nope"

Mais Platon était celui qui devait le plus craindre pour sa vie, c'était lui qui avait le poisson dans la gueule et qui avait commis le Crime de l'Aquarium. Socrate ne tarda pas à le comprendre et entama les négociations de plus belles:

"60/40? Je te jure, tu vas bientôt mourir toi aussi je te rappelle héhé!"

...

"Ok, mais c'est 70/30 non négociable."

"Marché conclu!" s'extasia Socrate alors que je le tirai par la peau de cou tandis que Naruto s'occupait de Platon.

Quand je me retournai pour aller engueuler Socrate en peu plus loin, je vis Confucius, assit confortablement au milieu de la pièce, jugeant l'attitude de ses compères.

"Je ne veux ni ne rejette rien absolument, mais je consulte toujours les circonstances." semblait-il dire.

-Tu sais quoi Confucius, tu veux peut être être neutre dans l'histoire mais quand même! Tiens-toi bien, ils ont passé un marché pour se payer une tombe, je te jure!" lui lançais-je alors en tenant toujours Socrate.

"Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?" semblât répondre Confucius en s'en allant tranquillement, tournant le dos aux coupables.

(je tiens à préciser que ce qu'il vient de dire sont deux citations de Confucius, du vrai!)

Je soupirai. C'est beau l'amitié entre chats!

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