Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 5


Cela faisait trois jours que Harry était à l'infirmerie. Même si Drago s'était sacrifié pour lui éviter une chute mortelle, madame Pomfresh avait préféré plonger le brun dans un sommeil artificiel. En lui faisant passer un diagnostic, elle s'était aperçue que le Survivant n'était pas au meilleur de sa forme. Il était physiquement épuisé et avait grand besoin de repos. Après la Guerre, il n'avait pas eu une seconde de repos ; il traînait une fatigue physique et psychologie depuis des années.

Cela faisait également trois jours que le blond rendait visite au Gryffondor, le soir, après l'heure du couvre-feu. La médicomage avait pris pitié de lui quand ce dernier l'avait supplié de le laisser aller au chevet du lion. Et puis, c'était lui qui l'avait sauvé ; et elle avait également une dette envers lui, étant donné qu'elle l'avait vendu auprès de son protégé. Poppy espérait toujours que les deux ennemis de toujours se réconcilient une bonne fois pour toutes. Et visiblement, c'était bien parti.

Il était vingt-trois heures. Le château était plongé dans le silence. Toutefois, une lumière était toujours allumée dans l'infirmerie. Drago était assis sur une chaise proche du lit de Harry, les bras croisés. Son regard était fermement fixé sur le jeune homme, qui dormait toujours. Pendant ces quelques jours, il s'était rapproché de Hermione, qui venait dès qu'elle avait une heure de libre. Ron était bien venu une fois, mais en voyant le Serpentard, il avait rapidement tourné les talons, la moue dégoûtée.

D'autres Gryffondors étaient venus, comme Seamus ou encore Dean, et avaient été agréablement surpris de la présence de Malefoy au chevet de leur ami. 

Il n'y avait pas que lui qui s'était rapproché de la lionne. Ses amis, Blaise, Théo, et Pansy l'avaient comme prise sous leur aile. Les deux jeunes filles étaient devenues assez proches, à l'étonnement des autres élèves. Toutefois, Blaise occupait une place spéciale dans l'esprit de la brune. Ses joues prenaient une teinte rose quand le jeune homme lui parlait, et ce dernier l'avait très bien remarqué. Et il adorait la taquiner dessus.

Ce qui la faisait encore plus rougir, bien entendu.

Théo était encore un peu mal à l'aise en sa présence, mais Hermione ne s'en formalisait pas ; Pansy lui avait expliqué son tempérament. 

— Malefoy ?

Le blond sursauta et manqua de tomber de sa chaise. Il avait commencé à s'endormir, mais une voix rauque l'avait réveillé. Harry s'était redressé sur ses coudes, et plissait les yeux en regardant son visiteur. 

Ha- Potter, balbutia ce dernier. 

Drago lui tendit instinctivement sa paire de lunettes, réparées depuis la dernière fois, le voyant froncer les sourcils en regardant autour de lui. Le brun finit par s'asseoir sur le matelas, et frotta ses cheveux déjà bien emmêlés. 

— Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu fais là ? reprit le Survivant en se raclant la gorge, douloureuse d'avoir été réduite au silence pendant trois jours. 

— Je suis venu te tuer dans ton sommeil, ironisa sa nénémis en levant les yeux au ciel. Plus sérieusement, je suis venu voir comment tu allais. 

— Je dors depuis combien de temps ?

Trois jours, lui apprit Malefoy. 

Il ricana en voyant l'air surpris de Harry ; pourtant, ce n'était pas son plus long séjour à l'infirmerie. Leur conversation fut coupée par l'arrivée de madame Pomfresh. 

Monsieur Potter, vous êtes réveillé ! s'exclama-t-elle. Vous êtes encore ici, monsieur Malefoy ? Pas besoin de venir tous les jours vous savez, je vous aurais prévenu de toute manière.

La mâchoire du Survivant se décrocha sous le choc, et il darda sur le blond un regard franchement étonné. Alors comme ça, le Serpentard était venu durant trois jours, dans l'unique but de le veiller ? Ce dernier ne le regardait plus, et se contentait de fixer le sol, les joues roses, honteux d'être dévoilé de cette manière par Pompom. 

— Ah, il ne vous l'avez pas dit ? reprit Poppy, malicieuse. Il s'est beaucoup inquiété pour vous, vous savez, monsieur Potter. Je l'ai mis dehors plusieurs fois mais, à chaque fois, il a trouvé un moyen pour rentrer. Un vrai serpent.

Drago ressemblait à une écrevisse. Son cœur battait étrangement vite et il n'avait qu'une envie : prendre ses jambes à son cou et partir le plus loin possible. Mais contrairement à ce qu'il avait pensé, Harry ne le regardait pas les yeux moqueurs, non. Il était... attendri. 

— Comment vous sentez-vous, monsieur Potter ? Des douleurs, de la fatigue ? Vous auriez dû venir me voir avant. C'est dangereux de tirer sur la corde comme vous le faites.

Potter baissa la tête sur ses doigts qu'il triturait. Ce n'était pas tant le fait qu'il ait tué quelqu'un, Voldemort, mais les nombreuses pertes dues à la Guerre lui pesaient. Il n'avait plus de famille. Sirius était tombé dans le Voile, et Remus, l'un des meilleurs amis de son père, était mort aussi pendant la bataille avec sa femme, Tonks. Tant de personnes étaient mortes, tant de personnes qu'il n'avait pas pu sauver... Il n'avait plus que ses deux meilleurs amis. 

Et encore... juste Hermione. Ron était devenu insupportable. Il espérait que ça ne soit qu'une mauvaise passe, et que le jeune homme redevienne comme avant.

On avait essayé de le tuer aussi. La première fois en le tabassant, et la deuxième fois en lui lançant un sort pendant un match le Quidditch. 

Et puis, il n'avait pas le droit de se plaindre. Il n'était pas le seul à faire des cauchemars suite à la Guerre, et il avait la chance de ne pas avoir la Marque des Ténèbres tatouée sur le bras.

— Je suis encore un peu fatigué, avoua le brun. Mais je n'ai plus mal du tout. 

— Vous faites des cauchemars, pas vrai ?

Sans attendre sa réponse, Poppy posa sur ses genoux un stock de potions sans-rêves. Comme une mère, elle passa une main dans ses cheveux, et lui dit qu'il pourra sortir le lendemain, à condition de passer une bonne nuit. Contre toute attente, elle ne fit pas sortir Malefoy, et lui demanda de se reposer aussi, qu'il pouvait même dormir ici s'il le souhaitait. 

— Alors comme ça tu es venu tous les soirs ? fit le Gryffondor d'une voix douce, une fois que Pompom fut partie. En plus de m'avoir sauvé la vie. 

— Il paraît, oui, répondit Drago, mal à l'aise. Hermione passe souvent te voir aussi, avec mes amis. 

— Depuis quand tu l'appelles Hermione ? le taquina le Survivant. 

— On passe beaucoup de temps ensemble ces derniers temps, fit le blond en se mordant la lèvre. Elle était vraiment inquiète, tu sais. Alors, on s'est un peu rapprochés. 

Harry ignora le sentiment de jalousie qui l'envahit soudainement. Il n'avait pas à être jaloux de sa meilleure amie. Et puis, pourquoi serait-il jaloux ?

La vérité lui sauta brusquement aux yeux : Malefoy lui plaisait.

— Et Ron ? demanda-t-il pour changer de sujet.

 Désolé de te l'apprendre, Potter, mais... il préfère martyriser les premières années.

Peut-être qu'il n'aurait pas dû le lui dire. Pourtant, Harry haussa les épaules, indifférent. Comme s'il s'en fichait. Ce qui n'était sûrement pas le cas, mais connaissant le mode de fonctionnement du Sauveur, ce dernier devait s'en faire énormément. 

Le brun écarta les couvertures et fit signe au Serpentard de s'installer à ses côtés, qui le regarda longuement, bouche bée. Il ne connaissait pas lui-même la raison de son geste, mais son corps appelait la proximité avec celui du serpent. 

Tu vas pas dormir sur ta chaise, Malefoy. Il y a assez de place pour deux. Enfin, si ta peau peut supporter les draps rêches de l'infirmerie, plaisanta-t-il pour cacher sa gêne.

Après une brève hésitation, Drago finit par retirer ses chaussures et se glisser sous les draps, tendu. Les deux garçons continuèrent longuement de discuter dans la nuit, allant même jusqu'à partager leurs pensées, leurs souvenirs, et à rire ensemble.

Ils finirent par s'endormir, non pas sans difficultés pour Drago, en sentant sa némésis se coller contre lui dans son sommeil.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro