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Chapitre 8

/!\ Sujet pouvant choquer certains. Vous êtes libres d'arrêter votre lecture à tout moment.

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Le petit garçon tremblait, il suffoquait, ses sanglots l'empêchaient de respirer correctement, mais par-dessus tout, il avait peur. Le pauvre enfant était terrifié, il ne comprenait pas, il ne savait pas pourquoi il devait endurer cela. Avait-il fait quelque chose de mal ? Pourquoi est-ce que ces personnes étaient autant en colère contre lui ? Ou alors est-ce que toutes ces réprimandes n'étaient que normales, banales ? Le genre de gestes que subissait n'importe quel enfant sur cette planète lorsqu'il faisait une bêtise ?

Pourtant ce jeune garçon pas plus haut que trois pommes n'était pas plus méchant, pas plus vilain que les autres enfants de son âge. Non, au contraire, c'était un petit être calme et obéissant, jamais il ne faisait de bêtise, jamais il ne tenait tête aux adultes et ne se montrait impoli. Non, jamais il n'oserait aller à l'encontre de l'autorité parentale, faire honte à ses géniteurs, car le petit garçon avait bien trop peur.

En effet, il était inquiet, apeuré, il savait parfaitement que s'il osait faire du tord à l'une des personnes qui lui servait de parent, les représailles seraient terribles. L'enfant se ferait gronder pour ses fautes, ses erreurs, ses géniteurs n'hésiteraient aucunement à le punir, à le remettre à sa place bien comme il le fallait.

Alors le petit garçon avait toujours grandi ainsi, essayant d'être le meilleur à l'école, se faisant tout petit pour ne pas se faire remarquer, ne désobéissant jamais aux ordres qu'on lui donnait. En faisant cela, il espérait que son papa et sa maman soient fiers de lui, qu'ils le félicitent, soient heureux d'avoir un enfant aussi gentil.

Mais pourtant, pourquoi est-ce que ses parents continuaient-ils de le frapper en permanence ? Il suffisait que le pauvre enfant soit à la vue de l'un de ses géniteurs pour que celui-ci s'énerve, il suffisait d'un mauvais jour, d'un peu de mauvaise humeur venant des adultes pour que toute leur contrariété soit évacuée sur le petit être.

Ce pauvre petit qui ne comprenait pas pourquoi il subissait autant de douleur physique, mais aussi morale. Est-ce que tous les parents rabaissaient leurs enfants ainsi ? Est-ce que tous les parents crachaient sur leurs progénitures ? Les frappaient ? Les méprisaient ?

Mais, comme cet enfant n'avait jamais rien connu d'autre que les coups et la haine de sa mère et de son père, il se disait que tout cela était normal, que c'était leur façon à eux d'exprimer leur amour, de montrer qu'ils tenaient à lui. Ainsi, le petit se contentait de cela et acceptait chaque douleur qu'il pouvait subir en se disant qu'il méritait très certainement ses gifles, car il n'avait sûrement pas été un gentil garçon.

La douleur devenant finalement une habitude, ayant toujours vécu de cette façon. L'enfant ne disait rien, il acceptait tous les jours cette violence qu'il subissait et quand ce n'était pas des coups, les insultes fusaient en direction de lui, un petit être non désiré. Toute cette haine le rabaissant plus bas que terre lui faisant prendre conscience au fil des jours, au fil des années qu'il n'était rien, juste un raté. Mais, après tout, aux yeux de l'enfant, ce n'était qu'une méthode d'éducation comme une autre.

C'était donc ainsi que le garçon avait grandi, acceptant simplement son sort, ne connaissant rien d'autre. Car oui, aucun autre enfant n'osait l'approcher, venir lui parler, lui partager des choses. Tout le monde avait bien trop peur de ce petit bonhomme aux yeux vides, au sourire inexistant et aussi froid que la glace. Tout le monde se méfiait de ce petit garçon bizarre qui ne riait jamais et ne courait pas partout comme tous les autres de son âge.

Alors, le petit restait seul, ne parlant avec personne, grandissant sans l'amour de ses parents, de sa famille, ne connaissant ni le contact social, ni ce que pouvait être l'amitié.

À l'école, les instituteurs voyaient bien que quelque chose clochait, n'allait pas. Ils avaient essayé à plusieurs reprises de faire venir les parents, de discuter avec le petit, mais rien. Les géniteurs ne s'étaient jamais pointés, l'enfant restait muet, de marbre. Et au fil des années, les seules personnes en capacité de sauver ce pauvre enfant avaient simplement baissé les bras et fermé les yeux sur la situation.

Laissant ce petit garçon devenir un adulte avant l'âge, brisant tout ses espoirs d'avoir une enfance, de pouvoir se construire pour devenir une personne forte, fière, autonome et responsable. Abandonnant derrière eux un être brisé, détruit par la monstruosité que pouvait être l'humain.

Ainsi, un soir, le petit garçon rentrait seul de l'école comme à son habitude, il était content, il avait eu une bonne note à son devoir de mathématiques et, peut-être que pour une fois, ses parents allaient enfin être fiers de lui, le féliciter. Après tout, c'était son ultime but dans sa vie, avoir de la reconnaissance.

L'enfant s'était alors précipité vers la sortie de l'école dès la fin des cours, il avait couru à toute allure à travers les rues de la ville pour se dépêcher de rentrer chez lui et annoncer la bonne nouvelle à son papa et à sa maman. Il n'avait que cette idée en tête, leur montrer la petite feuille qu'il tenait encore dans ses mains avec la jolie petite note de son institutrice écrite à l'encre rouge.

Le petit arriva donc précipitamment dans sa maison, il prit à peine le temps d'enlever ses chaussures et son manteau et il se mit directement à courir en direction du salon pour brandir fièrement sa petite feuille devant ses yeux, les bras tendus, et annoncer sa bonne note.

Cependant, il semblait que son père n'était pas dans un bon jour à ce moment là. Avait-il seulement était dans un bon jour au fait ? Sa mère n'était pas encore rentrée, sûrement toujours au travail.

Mais l'homme, lui, était bien présent, assis dans le canapé du salon, en train de se tenir la tête entre les mains. Le père semblait réfléchir, il était agacé, son travail lui demandait beaucoup de rigueur et de temps, mais il lui causait aussi beaucoup de soucis. Et, aujourd'hui, son patron lui avait soumis une tâche bien trop complexe à gérer en si peu de temps.

Alors, l'homme était agacé, énervé de toutes ses responsabilités qui lui tombaient dessus. Il n'avait pas de temps à perdre avec des futilités telles que son fils qui venait d'entrer bruyamment dans le salon. Ses problèmes pesaient beaucoup trop lourd sur ses épaules et il ne voulait pas que son sale garnement vienne le déranger maintenant. Non, clairement ce n'était pas le bon moment pour venir importuner son père, mais est-ce que ça l'avait déjà été ?

Le petit, lui, ne fit pas tout de suite attention à l'humeur de son paternel, il sautillait devant lui bien trop heureux de son résultat et lui tendait la feuille pour que son père regarde. Mais, d'autant plus agacé par tout le vacarme que faisait l'enfant devant lui, l'homme releva enfin les yeux et regarda son fils.

À la vue des yeux sombres de colère de son père et de ses points qui se serraient, l'enfant se stoppa subitement, comprenant qu'il venait de faire une terrible bêtise. Il avait osé embêter son père qui était occupé, grosse erreur.

Le pauvre enfant n'eut pas le temps de réagir, de dire quoi que ce soit, que les choses se passèrent très vite, beaucoup trop vite. L'homme se releva subitement du canapé, oubliant tout ses soucis et ayant enfin trouvé de quoi se défouler un peu pour diminuer son stresse, alors que le pauvre garçon se faisait tout petit, se recroquevillait sur lui-même voulant disparaître et se sentant honteux d'avoir importuné son paternel.

Mais, le garçon n'eut même pas le temps de bouger que l'homme était déjà face à lui, l'attrapant à la gorge, le soulevant du sol, tout en s'égosillant tel un fou furieux :

"Qu'est-ce que tu veux, sale merdeux ? Tu vois pas que je suis occupé, t'es vraiment qu'un abruti fini !"

Le petit ne pouvait pas répondre, ne pouvait pas bouger, crier, se défendre. Il avait bien trop peur, il avait bien trop mal, mais surtout, il ne pouvait pas respirer. Des larmes commençaient à couler le long de ses joues, dévalant tout son corps pour s'écraser brutalement au sol.

L'homme était bien trop énervé, se foutant royalement de la souffrance que pouvait subir son rejeton. Peu lui importait, ce sale môme pouvait crever sous ses yeux, de toute façon l'enfant n'était qu'un poids, une charge supplémentaire sur ses épaules, un pauvre objet qu'il n'avait jamais voulu.

"Et en plus tu pleures, reprit alors le père, la colère montant encore plus, non mais qui m'a fait un déchet pareil, retourne d'où tu viens ordure !"

Et il balança le corps frêle et déjà bien abimé du petit être qu'il tenait entre ses doigt contre un mur. Le corps de l'enfant rebondit violemment contre la parois dans un couinement et s'écrasa au sol comme une poupée disloquée. Le petit suffoquait, il essayait de reprendre son souffle, de se relever, mais la douleur était encore une fois bien trop présente.

Cependant, tout cela était loin d'être terminé pour le pauvre enfant, non, ce n'était que le début. L'homme se rapprocha de nouveau à grand pas de l'être qu'il venait de lancer et s'accroupit face au petit qui tremblait de tous ses membres à cause de la peur que lui infligeait son père, qui n'émanait que de la colère avec sa grande carrure dominante.

L'homme arracha alors la feuille qui se tenait encore dans les petites mains de l'enfant avant de la déchirer en plusieurs morceaux de confettis sans même y jeter un oeil et de simplement dire sur un ton des plus colériques :

"Putain, mais qu'est-ce que j'en ai à foutre de tes notes petit con ! Tu crois que c'est ton devoir minable qui va résoudre mes soucis ? Si seulement tu n'existais pas, ça me ferait déjà un poids en moins !"

Et le paternel se releva alors brusquement en commençant à mettre de violents coups de pied dans l'estomac du petit garçon qui était toujours allongé par terre.

La douleur était terrible, affreuse, l'enfant avait mal, il souffrait. L'air dans ses poumons lui manquait, les larmes rendaient sa vue floue et lui brûlaient les joues. Et du sang coulait de ses lèvres fines alors qu'un craquement résonnait dans la pièce après que l'homme ait donné un coup de pied encore plus violent et douloureux dans les côtes du petit.

Cependant, le garçon ne criait pas, il ne disait rien et encaissait seulement les coups et les nombreuses menaces que lui hurlait l'homme. En effet, l'enfant ne disait rien, sachant pertinemment qu'il méritait ce qu'il subissait, que c'était sa punition pour ne pas avoir été sage. Le seul sentiment encore présent dans son cerveau alors que tous ses sens étaient brouillés n'était que la honte. La honte d'être une source de problèmes supplémentaires à ses parents.

La tête du pauvre petit tournait, il avait mal, tout son corps été endolori, brisé, mais la douleur était d'autant plus abominable de par le fait que quelqu'un le touchait. Quelqu'un de mauvais, une âme impure terrible. La méchanceté de cette personne et tous ses gestes, ses mouvements sur son corps, sur sa peau, éveillaient ses sens et le brûlaient davantage, le faisant souffrir encore plus que ce n'était possible.

L'enfant sentait son énergie partir, s'envoler, son esprit s'embrumait, tout devenait flou, il ne voyait plus rien, n'entendait plus rien, ne ressentait plus rien. Son corps le lâchait petit à petit et le petit garçon n'allait pas tarder à perdre connaissance, à s'enfoncer dans la noirceur de son esprit, pour rejoindre le monde des songes et des cauchemars.

C'est ce que souhaitait l'enfant par-dessus tout, s'endormir, ne pas se réveiller, que son père le lâche et le laisse enfin tranquille. Toutefois, l'adulte ne semblait pas de cet avis et, voyant que son gamin commençait à perdre connaissance, il l'attrapa brutalement pour le traîner à travers les pièces et les couloirs de la maison tout en continuant de hurler :

"Si tu penses que tu peux t'endormir maintenant tu te fous le doigt dans l'oeil ! J'en ai pas fini avec toi, pauvre merde !"

Il traîna alors son fils jusqu'à la salle de bain et le lâcha contre le sol froid du carrelage de la pièce avant de se diriger vers la baignoire et de faire couler l'eau. Quand celle-ci fut à moitié remplie, il tira violemment sur le bras de l'enfant avant de le plonger tout habillé dans l'eau glacée.

Le petit n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il se passait, bien trop sonné par les coups précédents, il n'eut même pas le temps de reprendre son souffle que sa tête fut plongée et frappée brutalement contre le fond de la baignoire.

L'enfant avait froid, c'en était fini, il ne ressentait plus rien, son corps était bien trop endolori pour pouvoir bouger ou réagir, son esprit était brumeux, les mains appuyées sur son torse pour le maintenir sous l'eau le brûlaient, le faisaient souffrir à en mourir, ses poumons manquaient d'air, suffoquaient, son cerveau ne fonctionnait plus. Ça y est, tout était enfin terminé, il allait mourir, être tué par l'homme qui lui avait permis de vivre, quelle ironie du sort...

Le jeune homme ouvrit brusquement les yeux en se redressant précipitamment sur son lit. Il respirait fortement, cherchant à aspirer de grandes goulées d'oxygène alors que ses poumons se remplissaient de nouveau d'air, il avait l'impression de suffoquer, de se faire asphyxier.

Ce fut seulement après quelques secondes que son corps sembla se calmer, sa respiration était revenue à la normale, son rythme cardiaque diminuait doucement, alors que le jeune homme restait là, assis sur son lit, dans le noir le plus complet et que ses yeux observaient les alentours. Il pouvait distinguer les formes, quelques objets présents dans la pièce, la légère lumière de son radio réveil indiquant qu'il se trouvait en plein milieu de la nuit.

Tout était calme, très peu de voitures passaient dans la rue adjacente à son immeuble dans lequel se trouvait son petit appartement. Il n'y avait pas un bruit dans la petit pièce, tout était au repos. Le jeune homme se rendit alors compte que tout allait bien, qu'il n'y avait aucun danger. Il était simplement dans sa chambre et venait de se réveiller d'un terrible cauchemar, d'un souvenir lointain...

Une fois à peu près détendu et voyant qu'il n'arriverait certainement pas à se rendormir, le jeune homme décida de se lever pour aller prendre une douche et supprimer toute trace des sueurs froides encore présentes suite à son sommeil agité.

Il sortit donc de sa chambre, arrivant directement dans le salon qui servait de pièce de vie et il bifurqua en direction de la porte sur sa droite pour se rendre directement dans sa petite salle de bain.

Une fois dans la salle d'eau, il alluma les lumières blanches rendant la pièce froide en cette nuit bien sombre et venant lui agresser les yeux. Il ferma alors les paupières et se dirigea à tâtons jusqu'au lavabo et, s'étant enfin habitué à la luminosité, il rouvrit les yeux et commença à enlever son tee-shirt.

Il allait continuer de se déshabiller, mais il s'arrêta subitement dans ses mouvements lorsqu'il aperçu son reflet dans le petit miroir au dessus du lavabo. Il se retourna donc en s'appuyant contre le rebord froid du meuble et en observant son torse nu à travers la glace devant lui.

Ainsi, Jimin commença à détailler son corps. C'était un jeune homme assez bien bâti, les muscles des bras et des abdominaux bien marqués grâce à ses nombreuses séances de sport. En effet, Jimin aimait prendre soin de lui, avoir un corps bien taillé, être tout simplement en forme. Et il aurait pu être magnifique si toutes ces marques n'étaient pas venues mettre de l'ombre au tableau.

Effectivement, de nombreuses cicatrices trônaient tout autour de son torse, de ses pectoraux, de son ventre, allant même jusque sur ses bras. De nombreuses marques blanches ne pouvant pas disparaître, n'ayant pas été correctement soignées. Toutes ces petites entailles n'étant que le reflet, le souvenir d'un passé lointain maintenant.

Cependant, Jimin n'était pas le genre de personne à s'apitoyer sur son sort, à avoir honte de son corps. Non, cela faisait maintenant bien longtemps qu'il était passé au-dessus de la gêne, il assumait parfaitement son corps tel qu'il était et ne souhaitait pas le cacher.

Il n'avait tout simplement pas peur du regard des autres, car ces marques n'étaient que de l'histoire ancienne, quelque chose qui n'avait plus lieu d'être et il s'était juré de ne pas se laisser faire, de ne plus se laisser faire. Il ne voulait plus que ses parents lui gâchent la vie, ne viennent le hanter. Il voulait être libre, libre de ses choix, d'être heureux. Cela faisait maintenant des années qu'ils s'était libéré de l'emprise de ses géniteurs. Il n'avait plus aucun lien avec eux, tout cela était de l'histoire ancienne, une page tournée pour écrire une nouvelle histoire.

Mais, alors pourquoi avait-il rêvé d'eux cette nuit ? Cela faisait bien longtemps que ses cauchemars ne s'étaient plus pointés, enfouis au plus profond de son être. Pourtant, cela faisait maintenant quelques jours que le jeune homme avait le sommeil agité, perturbé. Pourquoi est-ce que tout lui revenait subitement ?

Tout en se posant ces questions, Jimin continua l'observation de son corps à travers le reflet de son miroir, son regard glissait lentement sur chaque cicatrice toutes plus ou moins profondes, plus ou moins soignées, jusqu'à ce que ses yeux s'arrêtent sur l'une d'elles en particulier, commençant au niveau de son épaule et descendant jusqu'à son avant-bras.

Cette cicatrice était bien différente de toutes les autres, celle-ci était plus profonde, plus voyante et beaucoup plus douloureuse. Elle était bien la seule que Jimin n'acceptait pas, ne tolérait pas, celle qui lui faisait honte, qui faisait qu'il n'acceptait pas son corps, car celle-ci n'était pas une cicatrice comme les autres, non c'était une brûlure.

C'était une brûlure violente, puissante, qui lui avait fait fondre toute la partie supérieure de son bras droit pour ne laisser qu'une peau fripée, abimée, détruite. Quelque chose que le jeune journaliste trouvait réellement laid, affreux, une blessure qu'il ne comprenait pas, et pourtant qui lui faisait toujours mal même avec le temps.

Il n'y avait rien à faire, les médecins l'avaient dit, cette marque serait là à vie, elle ne disparaîtrait pas, la brûlure étant beaucoup trop intense pour pouvoir être soignée. Une marque qui resterait toujours présente de manière à lui rappeler la douleur pour toujours.

Alors oui, Jimin haïssait cette marque de toute son âme, il la détestait, la trouvait horrible, mais ce qu'il détestait d'autant plus c'est que cette cicatrice, ce n'était pas ses parents qui la lui avaient faite. Non, cela venait de quelqu'un d'autre, d'une personne bien plus horrible, encore plus affreuse que ses géniteurs, quelqu'un qui lui faisait peur.

Mais qui ? Ça, Jimin ne le savait pas réellement, il ne savait pas qui était cette personne et c'était bien ce qui rendait les choses encore plus incompréhensibles, insensées. Et tout ceci n'en était que d'autant plus effrayant pour le pauvre jeune homme. Savoir que des gens bien plus monstrueux qu'on ne l'imagine étaient présents partout autour de lui le terrifiait au plus haut point. 

Le jeune homme roux sembla soudainement se rendre compte qu'il fixait cette marque depuis bien trop longtemps et il se reprit subitement en détournant le regard et concentrant ses yeux dans le reflet de son visage. Il remarqua alors son teint pâle, sa mine fatiguée, ses traits tirés, et il secoua vivement la tête de manière à se réveiller. Puis, il se tapota légèrement les joues avant de se dire à lui-même pour s'encourager :

"Allez Jimin, oublie ça ! C'est de l'histoire ancienne maintenant !"

Puis, le jeune homme remit son masque et appliqua son plus beau sourire sur sa figure avant de se détourner de son reflet pour finalement finir de se déshabiller et rentrer dans la cabine de douche, afin de faire couler l'eau chaude et de se revigorer.

Il se lava rapidement et sortit de la cabine quelques minutes plus tard pour se sécher et se rhabiller. Il finit par sortir de la salle de bain et se retrouver dans son salon. En récupérant son téléphone qui était posé sur la petite table basse devant le canapé, il constata qu'il était encore bien tard dans la nuit. Cependant, le jeune homme ne pouvait plus dormir et il avait sérieusement besoin de respirer un peu d'air frais.

Le jeune journaliste ne réfléchit alors pas plus longtemps et se dirigea vers l'entrée pour mettre ses chaussures et une veste, puis il récupéra ses clés et sortit de chez lui. Il savait qu'une promenade nocturne lui ferait le plus grand bien et peu importe si les rues étaient plus dangereuses la nuit, il n'en avait que faire. Puis, de toute façon, il habitait pas loin d'un quartier assez animé peu importe l'heure de la journée.

Il sortit donc de son immeuble et commença à marcher à travers les rues de la capitale sans but précis. Il profitait seulement de l'air frais, de la légère humidité de la nuit, des quelques bruits qu'il pouvait entendre au loin. Et qu'est-ce qu'il aimait ces moments de calme dans sa vie, ces moments où il pouvait se retrouver seul et seulement profiter de ce qui l'entourait, faire fonctionner tous ses sens pour mieux ressentir les éléments autour de lui.

Jimin appréciait simplement sa solitude, le fait de pouvoir marcher tranquillement dans les rues, pouvoir rêvasser, s'imaginer une vie meilleure, une vie dans laquelle il ne serait plus seul, dans laquelle il aurait des amis, une famille, où il ne ferait pas semblant d'être social.

Car oui, le jeune homme à la chevelure orange était ce qu'on pouvait appeler un solitaire. Il portait un masque à longueur de journée, ayant l'air souriant quand il passait à la télévision, montrant un jeune homme plein de vie et légèrement collant afin de mieux soutirer les informations nécessaires. Mais, tout cela était faux, tout simplement. Il ne faisait que son travail de journaliste, se montrant gentil pour mieux approcher ses cibles. Mais, au final, il n'était qu'une personne profondément seule, délaissée de tous.

En effet, étant un excellent journaliste, tout le monde connaissait ses talents pour faire parler les gens et révéler les secrets au grand jour, alors chaque homme et chaque femme qui croisaient son chemin le fuyaient, tout simplement. Jimin était comme une apocalypse, un journaliste à fuir, car capable de mettre la vie des autres en jeu.

Mais était-ce ce que souhaitait réellement Jimin ? Non, il ne voulait pas blesser les autres, il ne faisait que son travail, soit la seule chose qu'il savait faire et il jouait un rôle à longueur de journée, montrant une personne qu'il n'était tout simplement pas.

Mais bon... De toute façon, qu'est-ce que cela pouvait bien changer ? Que les gens le fuient ou non, dans tous les cas Jimin était seul, il n'avait pas d'amis, pas de famille, personne pour le soutenir, l'encourager, le relever dans les moments difficiles. Mais, était-ce réellement un problème ? Non, puisque ça avait toujours été ainsi, il n'avait jamais rien connu d'autre alors il n'avait pas la moindre idée de ce que ça pouvait bien faire que de vivre entouré.

Et puis, s'il n'y avait que ça...

Au final, même en jouant la comédie et en faisant semblant d'avoir une vie sociale, Jimin éloignait comme instinctivement tout être essayant de l'approcher de trop près. Le peu de personnes ayant déjà essayé de l'aborder s'étaient vues se faire rejeter violemment par le petit roux.

Car en effet, le jeune journaliste fuyait le contact humain comme la peste. Il ne supportait pas qu'on l'approche, que l'on soit trop près de lui, qu'on le touche. Eh oui, il détestait par-dessus tout le contact, peu importait le geste, qu'il soit doux ou bien brutal, Jimin ne pouvait tout simplement pas l'accepter. Il détestait que sa peau entre en contact avec celle de quelqu'un d'autre tout simplement.

Certes, pour son travail il se forçait à serrer des mains, à faire bonne impression en utilisant les quelques gestes de politesse qu'il avait appris, mais jamais ça n'allait plus loin. Il avait comme érigé une barrière autour de lui afin d'éviter tous les gestes tendres, amicaux, ou violents qu'il pouvait subir.

Alors, était-ce un souvenir trop ancré dans sa peau ? Les traces d'un passé l'ayant brisé, détruit de l'intérieur ? La peur que quelqu'un puisse lui faire encore plus de mal qu'il n'en avait déjà subi ? Est-ce que cette peur de l'autre était due à un profond traumatisme causé par des parents abusifs et violents ?

Certainement.

Mais est-ce que cela pouvait aussi avoir un lien avec quelque chose d'autre ? Quelque chose de bien plus sombre encore ? Un secret enfoui, profond ? Quelque chose que personne ne savait, dont il n'avait jamais parlé ? Quelque chose d'insensé, inimaginable ?

Certainement.

Mais, de toute façon, même s'il avait voulu en parler, le dire à quelqu'un, il n'aurait pas pu le faire. Tout simplement parce que le jeune roux était seul, il n'avait personne dans sa vie, personne à qui parler. Donc, finalement, le problème était réglé.

Ce fut cette pensée qui fit sourire Jimin qui continuait sa promenade nocturne à travers les rues de Séoul. Son esprit continuait de vagabonder, de penser à tout et rien à la fois, de s'imaginer un avenir meilleur, une vie dans laquelle il serait heureux. Parfois aussi, il pensait à son travail, à ses reportages, à ses "enquêtes" qu'on lui obligeait de faire pour révéler les meilleurs scoops possibles aux médias.

Tout cela, ce n'était pas lui, ce n'était pas un métier qui lui plaisait, il n'aimait pas déterrer les secrets des autres pour les révéler, mais il le faisait quand même puisque c'était la seule chose qu'il savait faire au final. La seule chose pour laquelle il était doué. Les seules fois où on lui offrait un peu de reconnaissance. Alors, le jeune journaliste acceptait simplement son sort et faisait ce que ses supérieurs lui demandaient de faire sans broncher.

Jimin soupira à cette pensée, fallait-il être exécrable pour se faire un minimum accepter dans ce monde ? Pourquoi lui était-il différent ? Pourquoi jamais personne n'avait voulu de lui ? Était-il aussi monstrueux que ce que ses parents lui répétaient à longueur de journée ? Avait-il réellement sa place sur cette planète ?

Ou alors était-il seulement un déchet prêt à être encore plus pourri pour finalement se faire jeter quand on aurait plus besoin de lui ? C'était également possible. Après tout, c'était ce que son père lui disait tout le temps.

Jimin n'eut cependant pas le temps de se poser plus de questions quant au but de son existence qu'il se fit percuter de plein fouet par quelqu'un qui courait à toute vitesse et son dos se cogna alors brutalement contre le mur à côté de lui pendant que la personne commençait déjà à s'éloigner et à disparaître dans la nuit noire de la rue à peine éclairée par des lampadaires et les quelques enseignes de magasins.

Le journaliste observa le dos de la jeune femme qui lui était rentrée dedans et il la regarda partir rapidement. Jimin fit alors un petit sourire en coin tout en continuant de fixer le chemin qu'avait prit la femme juste avant. À en déduire par l'allure qu'elle avait et sa démarche un peu brinquebalante, la jeune fille devait rentrer d'une soirée bien arrosée et elle ne devait même pas s'être rendue compte qu'elle était rentrée dans quelqu'un avec le taux d'alcool qui devait circuler dans son sang.

Alors, certes ce n'était pas très malin pour une jeune femme de rentrer seule de nuit, surtout en état d'ébriété, mais au vu de l'homme qui venait juste de se précipiter, soucieux de la santé de celle qui semblait être sa copine, pour venir la rejoindre, Jimin ne se fit pas trop de soucis.

Mais, ce qui amusait surtout le jeune homme aux cheveux orange, c'était les petits picotements qu'il avait ressenti après que la femme l'ai percuté violemment. C'était une sensation plutôt amusante, ces petits picotements avaient parcouru le corps du journaliste à une vitesse folle, le chatouillant des pieds à la tête avant de s'effacer aussi rapidement qu'ils étaient arrivés et que la sensation disparaisse totalement de son corps.

Jimin continua encore quelques secondes d'observer la route devant lui, là où l'homme et la femme étaient passés quelques minutes auparavant, puis le jeune journaliste commença à penser que cette jeune femme devait être une sacrée téméraire avec un caractère bien trempé complété par une bonne dose d'humour.

En effet, le jeune roux aimait imaginer la personnalité des gens qu'il rencontrait, se demander comment la vie des autres était, si c'était différent de la sienne. Car oui, on avait beau tous vivre dans le même monde, chacun se créait son propre destin, son propre univers et Jimin ne pouvait s'empêcher de faire des suppositions sur comment était la vie des personnes qui croisaient son chemin.

Puisqu'après tout, chaque être humain n'était que le reflet de son âme. Tout le monde se forge à partir de sa personnalité, de ses pensées, de ses rêves, de ses désirs, c'était à partir de tout cela que l'on pouvait créer son propre monde, sa propre manière de vivre.

Et cela Jimin le savait bien, il aimait découvrir l'âme de chacun, pouvoir lire en eux, savoir qui ils étaient et leur imaginer une vie.

Tout ceci avait un côté plutôt rassurant pour le petit roux au final. Pouvoir connaître une personne lorsqu'il la croisait avait toujours été d'une grande aide, c'était aussi une façon pour lui de faire fuir ses peurs, ses craintes, ses démons au loin. Savoir à qui le journaliste avait affaire quand il rencontrait une nouvelle tête lui permettait de savoir comment agir avec cette personne, de se dire que non, cet inconnu n'était ni son père, ni sa mère, que tout le monde n'avait pas une âme aussi mauvaise que celle de ses géniteurs. Puisqu'au final, chaque personne était différente, ils ne produisaient pas tous les mêmes sensations...

Le journaliste décida finalement de reprendre sa route et de rebrousser chemin au lieu de rester seul au milieu de la rue, debout les bras ballants comme un imbécile. Il fit donc marche arrière pour rentrer chez lui, se sentant enfin fatigué après sa petite marche nocturne. Le jeune roux ne pensait maintenant plus qu'à retrouver son lit douillet et terminer sa nuit qui était déjà bien entamée.

Et pour le reste, il aviserait seulement le lendemain. Puisqu'après tout, Jimin ne pouvait pas savoir ce que l'avenir allait lui réserver. Qui sait ? Peut-être qu'un jour sa vie finirait pas se renverser pour changer du tout au tout.

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Coucou :)

Bon... Je m'excuse pour ce chapitre assez morose et perturbant, mais il est crucial à l'avancée de l'histoire et à tout ce qui va se jouer après. Moi-même je n'étais pas bien en l'écrivant...

Bref, sinon ça va vous ? (À part que ton chapitre m'a mise tellement mal que j'ai senti mon coeur se fissurer ? Bah écoute ça va nickel !)

Bisous :3

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