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Ce soir là, cloîtré dans sa chambre, Eiki avait enchaîné les crises de paniques.
Pas une fois ses aînés ne s'étaient présentés devant sa porte afin d'essayer d'en parler, et bien qu'en vérité ça l'arrangeait grandement car il ne voulait surtout pas risquer qu'ils en découvrent plus sur la situation. Oh qu'il voulait effacer cet épisode de leur mémoire! la partie de lui amoureuse, elle, était terriblement inquiète de ce silence. ils devaient être tellement fâchés contre lui...
Comment pourrait-il se faire pardonner? Il avait trahi leur confiance et il n'y avait certainement pas de retour en arrière.
Et jusqu'au petit matin, le blondinet fut tourmenté par ses démons ayant pour seul moment de répit, les quelques fois où il pu trouver sommeil.
C'était bien dans ce genre de moments que son ami d'enfance lui manquait le plus.Lui qui savait le faire rire en éclat en quelques mots seulement, lui qui juste par sa compagnie lui donnait l'impression que rien n'avait réellement d'importance et que tout finirait par passer et rentrer dans l'ordre, lui qui le comprenait tant et qu'il l'aidait toujours à mieux se sentir.
Il en venait réellement à se demander si Olinar pensait à lui autant que lui le faisait. Il l'espérait de tout coeur, qu'au moins une seule personne se languissait de sa présence car une chose était certaine, ça n'était sûrement pas le cas de ses géniteurs.
L'estomac noué, il fut forcé de se lever de son lit quand son envie d'uriner se fit trop pressante mais il essaya néanmoins d'être le plus silencieux possible en se dirigeant vers les latrines, mais à peine était-il sortit de ces dernières qu'il tomba nez à nez avec Sanador, le toisant d'un étrange regard qu'il n'arrivait à déchiffrer.
Intimidé, Eiki voulut opter pour la solution lâche en contournant son aîné afin de rejoindre sa chambre mais, c'était sans compter sur le jeune homme à la longue chevelure châtain qui lui empoigna le poignet puis le plaqua contre le mur en agate brunes, lui arrachant alors un geint de détresse.
Il s'attendit alors à ce que l'enchanteur dise quelque chose mais, les secondes passèrent et tout ce qu'il fit fut de le fixer intensément, tout en le forçant à soutenir son regard perçant.
-Hm...Bonjour...? Fit le plus jeune avec hésitation.
- Tu nous évites?
Cette fois il n'y avait aucun doute, l'expression peinte sur le visage froid de son amant était bien du mécontentement.
Le blondinet se mordit la lèvre, ne sachant quoi répondre à cette question, qui en réalité était plus une constatation .
-Tu ne veux même pas me répondre? Très bien. Sache que t'enfuir dans ta tanière tel un rat n'est pas ce qui va te faire pardonner. Al est terriblement blessé , mais surtout inquiet, tu pourrais au moins faire l'effort de lui parler.
Alors là, on pouvait dire que ces mots lui avaient laissés un goût amer en bouche. Il se sentait insulté et incompris! Pourquoi Sanador se permait-il de lui dire que telles choses alors qu'hier encore il avait tenu des propos d'autant plus blessants à son égard et sans aucune raison valable qui plus est !
- Oh alors il n'y a que toi qui a le droit de faire des tiennes dans cette relation ? Tu n'avais pas ce discours là hier que je saches ! Et puis quoi si j'ai envie d'un petit moment seul, hein? Oui, je n'ai aucunement envie de vous parler et je ne vais pas me forcer pour vos beaux yeux . Contesta le plus jeune en encrant son regard dans celui du brun alors qu'il fut prit d'un élan de courage qu'il ne se connaissait pas.
L'enchanteur hoqueta de colère alors que, le poing serré, il s'empressa de poursuivre, haussant un peu plus le ton:
- tu n'as donc aucun remord ? Tu nous as mentit, une multitude de fois ! et tout ce que tu trouves à faire c'est de jouer à la victime ?
Pris dans leurs disputes, les deux jeunes hommes ne remarquèrent pas que leur amoureux qui s'était visiblement réveillé en les entendant et qui s'était empressé de les rejoindre.
Encore une fois, il demeura bloqué là, le cœur serré en voyant ses biens aimés se sauter ainsi au cou alors que lui ne pouvait rien faire d'autre que de maudire son handicap.
Il essaya malgré tout de toucher l'un des deux garçons afin de pouvoir avoir son mot à dire dans cet histoire mais toute tentative de sa part fût déjoué par des mains balayant indélicatement les siennes.
- Jouer la victime? Vous m'avez kidnappez!
- on t'as sauvé la vie ! Tu nous l'as littéralement demandé !
- Si j'avais su que ça aurait été au prix de ma liberté, je me serai laissé mourir !
Silence.
La hall précédemment comblé par leur cris devint complètement muet sous le poids des lourdes déclarations faites par le blondinet.
La colère et l'adrénaline provoquée par cette dispute avait prit un très grand rôle dans le choix de leurs propos, une chose était certaine en revanche, une partie en était bel et bien sincère.
Alors qu'ils réalisaient tous petit à petit ce qu'il se passait, en un contact visuel d'à peine une seconde qu'ils s'étaient dérobés, Alazen pu immédiatement deviner les actions d'Eiki suivant cet aveu et ,ni une ni deux, il s'empara de son poignet, puis de celui de leur aîné afin de les traîner vers la chambre la plus grande de la demeure.
- Al-al- je peux savoir ce que tu comptes faire là ? Questionna Sanador, reprenant une voix bien plus douce.
Il ne reçu pour réponse qu'une main derrière son dos qui le poussa à l'intérieur de la chambre. Il en fit de même avec l'humain puis, une fois tout les trois réunis, il verrouilla la porte à clé avant d'aller s'asseoir sur le grand lit au linge de soie qui trônait au milieu de la pièce. En s'y dirigeant, il avait d'ailleurs bien fait attention à marteler le sol le plus fort possible de ses pieds afin de montrer qu'il était vraiment mécontent, bien qu'il savait pertinemment que ses amants n'allaient probablement pas le prendre très au sérieux vu qu'ils lui avaient souvent dit qu'il avait des manières bien mignonnes quand il était mécontent mais en fait, cette fois ci, c'était différent, lui le sentait, mais ne s'était pas attendu à ce que ses partenaires s'en rendent également compte mais quand il se tourna finalement à nouveau vers eux, il pu très clairement le voir sur les mirettes craintifs de son partenaires.
Oui, cette fois il était vraiment très en colère.
D'un simple signe de main, il leur ordonna de venir s'installer près de lui et nul n'osa le défier bien que se faire face était la dernière chose dont ils avaient envie.
Et sans plus attendre, l'homme au teint ébène s'empara de la main de son aîné, puis celle de son cadet, entrelaçant leurs doigts alors qu'il pu enfin prendre parole :
" Que ça soit bien clair. Personne ne sortira de cette chambre tant que vous ne vous expliquez pas et que tout soit mis au clair "
L'insistance avec laquelle le mot "tout" avait roulé sur les lippes d'Alazen avait décroché des sueurs froides au deux jeunes hommes querelleurs. Tout deux cachaient des secrets et après un long moment à être gracié par la patience et le silence religieux que le brun avait gardé sur le sujet, apparemment, cette fois ci ça en était trop, et il n'accepterait qu'on lui cache d'avantage de choses.
Ils étaient définitivement dans de beaux draps.
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