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Voyant la jeune femme de grande taille se rapprocher à grande vitesse d'eux, Olinar s'interposa entre eux , tentant de calmer le jeu.
- hé les amis ,inutile de se battre, je suis sûr qu'on peux trouver une manière plus civilisée d'arranger ça ? On- on va partir de suite -
- hors de question, je ne compte m'aventurer d'avantage en pleine nuit, nous avons besoin de cet abris. Interrompit le bleuté d'un ton toujours aussi ferme , nullement apeuré contrairement à son coéquipier.
- ah parce-que tu pense qu'on comptait vous laisser partir d'ici vivant? Mimi ricana de manière sordide qui fit frissonner le rouquin.
Et sans même leur laisser le temps d'ajouter quoi que ce soir, la jeune femme poussa Olinar. Ce dernier pouvait facilement deviner qu'elle n'avait usé que moins d'un quart de sa force et pourtant, il avait douloureusement atterri au sol.
Fay jusque là doté d'un calme religieux sembla complètement changé de visage en voyant son compagnon être ainsi poussé et ,bientôt , les coups fusèrent de tout les côtés. Mimi fut la première à attaquer, assenant un premier coup de hache plutôt hasardeux et peu rapide ce qui était beaucoup trop facile a esquivé pour le jeune homme aux cheveux coiffés en tresses qui pouvait facilement deviner la trajectoire de son coup dès le moment où ses bras se levèrent. Il fut néanmoins plutôt impressionné par le bruit que fit l'arme une fois qu'elle ai heurté le sol, elle s'y était logée assez profondément et pourtant, tout comme elle l'avait fait pénétrée ,elle eût la même facilité à l'ôter de la terre.
Constant cela avec effroi, Olinar, malgré ses jambes qu'il le faisaient atrocement souffrir, tenta de se lever rapidement afin d'attraper son aîné et de l'emmener le plus loin possible de là. Il avait beau lui taper terriblement sur le système, il ne voulait surtout pas le voir blessé, ou encore pire, mort. En fait, il ne voulait voir personne ainsi, bien qu'il ai à présent perdu espoir de voir les choses rentrer dans l'ordre de manière pacifique.
Mais alors qu'il réussit enfin à se mettre debout, voilà qu'il sentit un bras passer autour de ses épaules, puis un second autour de son cou, il tourna alors la tête sur le côté et tomba nez à nez avec Aliyana, un horrifique sourire lui arrivant jusqu'au oreilles.
- où tu vas ? On n'interfère pas dans les combats des autres, Ça ne fera que plus de dégâts. Ça serait regrettable, tu ne penses pas ? Murmura-t-elle de sa voix enfantine.
Sans se soucier de ce qu'elle disait, il essaya de se défaire de sa prise pensant que ça serait chose facile en vu du gabarit de la femme mais ce fût impossible. Il avait beau se débattre comme il pouvait, il lui était impossible de se libérer.
- tu veux bien admirer le spectacle calmement ? Tu m'empêche de me concentrer là. Râla la jeune femme aux cheveux verts.
le rouquin continua tout de même de bouger dans tout les sens à la recherche d'un moyen de rejoindre Fay, et ce ,le plus rapidement possible. Comment une si petite et fine personne pouvait-elle avoir une telle force? Il était vrai que là il n'était pas au top de sa forme mais même Aragnar avait du mal à le tenir en place, surtout de manière aussi stable, une telle force était surhumaine !
- Tu arrête de bouger, d'accord ? Ou ça risque de mal se finir.
Cette fois ci, il sentit un object contondant être placé au bas de son dos et cela le découragea complètement, ou du moins, cela le découragea à continuer de bouger n'importe comment en espérant réussir par miracle à s'enfuir. Il fallait qu'il réfléchisse et qu'il trouve un autre moyen mais surtout, il ne fallait surtout pas qu'il se rate car il le savait bien, les menaces de la jeune femme n'étaient pas que des paroles en l'air, elle n'hésiterait sûrement pas à le planter.
Un peu plus loin, Fay continuait d'esquiver les coups de la géante et la frustration de cette dernière ne faisait que grimper jusqu'à se retrouver dans un cercle vicieux, plus elle se mettait en colère et moins ses mouvements étaient contrôlés ce qui laissait à son adversaire plus de marge et la rendait d'autant plus prévisible.
- C'est tout ce que tu as dans le ventre ? Je commence sérieusement à m'ennuyer. Fit le plus âgé d'un air lasse.
- Ah parce-que tu penses qu'esquiver c'est combattre? Je n'ai pas de critique à recevoir d'un lâche. Cracha rageusement la femme masquée.
Cette attaque verbale eût le mérite de lui décrocher un rire.
- bon. Finissons en que je puisse dormir.
Et sans plus attendre, il dégaina son sabre en moins de temps qu'il fallait pour le dire sous les regards ébahis de la géante mais également de leurs spectateurs et alors que Mimi chargeait un énième coup, cette fois ci, le bleuté ne bougea pas d'un pouce, les jambes fermement encrés au sol, la respiration lente et contrôlée alors qu'il se concentrait sur la hache qui se rapprochait lentement de sa tête, il se préparait à encaisser le coup, ou plutôt à le contre carrer.
- Fay?! Fay qu'est-ce que tu fou? Bouge de là ! Fay s'il te plaît casse toi! Hurla le rouquin, tétanisé alors qu'il pleurait à présent à chaude larmes.
Mais rien n'y fit, l'homme aux nattes ne fuyait pas, en fait, il ne regarda même pas en sa direction. Et quand finalement, l'arme fut arrivé à une vingtaine de centimètres de son visage, Olinar ferma les yeux de toutes ses forces afin de s'éviter la vision d'horreur qui risquait de suivre mais tout ce qu'il entendit fût celui d'armes se heurtant violament, puis plus rien. Rapidement, il sentit Aliyana le lâcher en criant le nom de son amie, et ce ne fut qu'en ouvrant doucement les yeux qu'il pu la voir accourir vers cette dernière, agenouillée au sol , se tenant le haut du ventre.
Ses mirettes se dirigèrent ensuite vers son compagnon de voyage qui essuya la lame ensanglantée de son arme avant de la rengainer. À la vue du liquide rougeâtre, le plus jeune sentit ses jambes le lâcher alors que son estomac se tordait de dégoût .
- Pas d'inquiétude, aucun de ses points vitaux n'a été touchés, je vous donnerais des herbes médicinales qui la remettrons rapidement sur pieds. Nous prenons la cabane pour cette nuit.Certifia le bleuté en voyant la jeune femme aux cheveux verdâtre morte d'inquiétude.
Puis, il se dirigea vers son propre coéquipier, se mettant accroupi devant lui.
- ça va aller ?
- es-ce-que ça va aller? Tu rigole j'espère ? C'est moi qui devrais te poser la question! Tu...t'es complètement taré! J'ai cru que t'allais y passer! Je- mon cœur a faillit s'arrêter à cause de toi ! Rétorqua le plus jeune avec affolement, le visage encore noyé de larmes alors qu'il donnait de petits coups à son aîné.
Un sourire attendrit au visage, Fay essuya les larmes de son cadet à l'aide de la manche de son haut.
- allons allons, tu as eu peur pour moi? C'est bien mignon.
- quoi? Non c'est pas vrai ! Je...pensais seulement à Aragnar !
- ah vraiment ? Fay bouge de là! Fay s'il te plaît casse toi! Reprit l'aîné, imitant la tonalité de son cadet d'un air moqueur.
Vexé, le jeune homme à la chevelure rousse balaya d'un revers de main celle du plus grand qui était toujours occupé à délicatement chasser les gouttes d'eau salée qui dévalaient le long de ses joues.
- alors ? Toujours obstiné à dire que tu ne t'inquiétais nullement pour moi? Questionna le bleuté, décidé à le faire avouer à son protégé.
- ....un....un peu... marmonna-t-il finalement.
Une large sourire victorieux se dessina sur les lippes de l'homme au sabre alors qu'il tendit la main à son coéquipier.
- viens. Allons nous reposer.
Ravi de ne pas se faire davantage taquiner, Olinar lui prit la main, non sans un moment d'hésitation, puis se leva. Suprenamment, même une fois qu'il fut debout, fay ne lui lâcha pas la main pour autant et le tira plutôt doucement vers la petit maisonnette en bois. Mais avant de la pénétrer, il se tourna une dernière fois vers les deux jeunes femmes puis s'adressa à son aîné :
- tu es sûr qu'elle va bien?
- Sûr. Répondit simplement l'épéiste.
- comment peux tu en être sûr ?
Le plus grand soupira longuement, lassé par les questions insistantes de son cadet.
- J'en suis sûr, c'est tout.
- très bien ...mais....on vas vraiment les laisser passer la nuit dehors ?
Les sourcils bleutés du jeune homme se froncèrent à cette question. Olinar était réellement inquiet pour elles ?
- Olinar, je suis certains qu'elle m'aurait tué de sang froid si je ne n'avais pas contre carré son coup. Et qui sait ce qu'ils t'auraient fait ensuite? Crois moi, elles ne méritent pas ta pitié.
Cette fois ci, le rouquin se tut, il ne saurait lui répondre, ou plutôt, il ne le pouvait pas, il le savait, Fay avait raison. Il n'aimait vraiment pas l'idée de voir les gens être blessés, et peut-être bien que si il avait été à la place du bleuté, il ne se serait pas défendu , il aurait été tétanisé d'avoir ainsi la vie de quelqu'un entre ses mains et cela lui coûterait sûrement la vie, bien qu'il détestait l'admettre.
Voyant que le bourgeois ne montrait plus aucune résistance, l'homme aux nattes le tira doucement vers l'intérieur de la cabane, où leurs sacs gisaient encore sur le sol. Bien heureusement, les jeunes femmes y avaient allumés une lanterne qui éclairait alors les lieux et leur permettaient d'y voir un peu plus clair.
- Tu pourrais m'expliquer ce tu faisais avec elles.
- je...je suis rentré ici à la recherche d'un abri et...disons que je....j'étais beaucoup trop intimidé pour m'en aller...
Alors là, Fay ne s'était pas retenu d'exploser de rire sous le nez du jeune homme, sous le regard terriblement vexé de ce dernier qui demeura silencieux pendant une minute avant de finalement râler:
- c'est bon t'as fini oui?
- non pas encore. Rétorqua le plus âgé, continuant de rire en se tenant le ventre. Il ne poursuit qu'un bon moment plus tard, essoufflé: et dire que c'est toi qui disait pouvoir t'en sortir tout seul, tu es bien comique mon mignon. Il lui pinça la joue afin d'accompagner ses dires moqueurs.
Avec les gestes doux qu'il avait eût envers lui ces dernières minutes, Olinar avait faillit oublier à quel point le jeune homme lui tapait sur le système. Vexé, il s'empressa d'ôter sa main de la sienne. Oh qu'il avait envie de l'étriper !
- je ne suis pas un incapable. Affirma le rouquin avec colère.
En voyant l'air si fermé sur le visage Du plus jeune, son hilarité se tut immédiatement alors que, les sourcils froncés, il ajouta d'un ton plus léger :
- oula du calme, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
Mais le faciès pourtant habituellement si expressif du jeune homme demeura éteint alors que, silencieusement, celui-ci il se tourna afin de se diriger vers la couverture servant de matelas disposée près du lit en bois, laissant alors l'aîné dans l'incompréhension.
Olinar et lui se taquinait depuis leur rencontre et pourtant , ce premier n'avait jamais prit ça autant à cœur, pourquoi cela serait-il différent maintenant alors qu'il semblait jusque là n'en avoir rien à faire?
Désemparé, Fay le suivit et s'assit au bord du lit puis fit d'une voix hésitante mais beaucoup plus douce :
- Que fais tu par terre ? Tu devrais plutôt prendre le lit, ton dos de bourgeois n'est sûrement pas habitué à dormir ainsi.
Cette proposition était certes mal formulée, mais il n'en était pas moins qu'elle venait d'une bonne intention et le bleuté avait espéré que le message soit passée sans encombre mais le manque de réponse de la part du plus jeune lui montra clairement que ça n'était pas le cas et que ce dernier lui faisait visiblement la gueule.
- Olinar? Épargne moi ce comportement d'enfant tu veux bien? Si demain tu te retrouve avec des douleurs , je n'en aurait rien à faire hein! On fera pas de pause !menaça l'aîné, tentant désespérément de convaincre son protégé.
Toujours rien, ce dernier ne réagissait pas. Après avoir bruyamment soufflé afin de montrer son mécontentement, Fay s'apprêtait à abandonner quand son regard se posa soudainement sur une tache rougeâtre au bas du dos d'Olinar.
Rapidement, il se mit parterre, s'asseyant derrière le jeune homme.
- tu as été blessé? Pourquoi tu ne me l'as pas dis? S'affola le bleuté en soulevant le vêtement en laine d'Olinar.
Le concerné s'empressa de s'éloigner de son aîné , se recouvrant rapidement alors qu'il le toisa d'un air désabusé.
- tu as perdu la tête?! De quel droit tu me déshabille ?! S'affola le plus jeune en maintenant son haut baissé.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit? Questionna le bleuté à nouveau , cette fois-ci d'un ton plus ferme.
Les sourcils du rouquin se froncérent alors qu'il tâtonna le bas de son dos avec confusion. Il finit alors par tomber sur une entaille qui le fit grimacer de douleur une fois effleuré.
- Ce n'est rien de grave, j'ai dû m'empaler dessus sans m'en rendre compte quand je gigotait. Finit par expliquer Olinar en haussant les épaules.
- tu étais menacée pas la naine? Elle va me le payer-
Fay se leva rapidement , prêt à aller venger son compagnon de route mais ce dernier l'en empêcha en agrippant son bras.
- n'y va pas ! Ce n'est rien de grave, je ne vais pas en mourir, ,elle devait sûrement avoir peur que je m'implique et que Mimi finisse blessée et puis... c'est moi qui me la suit infligée en bougeant.
- mais elle n'avait pas à te menacer ainsi, tu n'étais pas impliqué-
- Fay, je t'en supplie ne lui fais pas de mal.
Devant le regard suppliant de son cadet, l'épéiste ne pouvait que s'exécuter. Le bourgeois était définitivement beaucoup trop clément à son goût mais il n'avait vraiment pas envie de lui tenir tête, enfin, du moins cette fois ci car il se disait qu'il ferait mieux de d'abord s'occuper de la blessure de son protégé.
- merci... marmonna le plus jeune une fois son aîné à nouveau prés de lui.
- tourne toi, laisse moi voir. Ordonna froidement l'homme aux nattes.
À l'entente du ton sans appel employé par le plus âgé , Olinar se tourna sans y réfléchir à deux fois et le laissa cette fois ci examiner sa plaie. Après un petit moment, Fay se leva sans rien dire et il pu l'entendre fouiller dans leurs affaires avant de revenir vers lui et d'appliquer une sorte de crème à la texture visqueuse sur sa blessure. Le rouquin s'attendit à ressentir une quelconque douleur ou inconfort mais étrangement, il n'en fut rien, de plus, son acolyte était des plus délicats, ce qui était bien surprenant en vue de son mauvais caractère.
- Qu'es-ce ? Questionna finalement le plus jeune une fois que Fay eût terminé .
- Un antidote à base de sang d'insectes et de plantes.
En voyant l'expression pleine de dégoût se dessiner sur le minois de son coéquipier, Fay ajouta:
- bah quoi? C'est une crème des plus efficaces.
- beurk, tu m'as vraiment mit ça sur le dos? Râla le plus jeune une énième fois marquant une légère pause avant de quand même marmonner : merci...
Un rictus au coins des lèvres, l'épéiste ébouriffa la chevelure rousse de son cadet.
- pas de problème. Dormons maintenant.
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