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- je sais très bien ce que vous devez vous dire, que cette proposition soudaine est étrange, mais en fait, cela fait déjà un moment que nous avons reçu l'ordre de recruter des êtres dotés de votre don et il s'avère que personne n'a encore accepté l'offre. Vous êtes notre dernier espoir. Déclara le brun l'air grave.
Effectivement, Alazen était dans l'incompréhension. Depuis quand le conseil de la magie recrutait ainsi parmi les habitants? Tout le monde savait bien que travailler pour eux était un privilège laissé aux plus grandes familles et au sang le plus noble alors pourquoi viendrait -il- chercher parmi les roturiers? Surtout que les télépathes, pendant longtemps, avait vécu reclus du reste des tribus et qu'encore aujourd'hui, ils étaient mal vu en société, se trimballant la réputation de sauvages mal éduqués à laquelle le peuple semblait croire dur comme fer.
Sans aucun mot, alazen se leva de sa chaise et se dirigea vers les cuisines sous le regard confus de son client, il fut néanmoins de retour en salle une petite minute après, un carnet ainsi qu'un crayon en main où il y nota sa réponse avant de la tendre au brun.
< hors de question de me vendre à l'armée. Je ne suis ni une arme, ni un objet pour servir qui que ce soit et ce n'est pas en envoyant un bel homme pour me recruter qu'on va me faire trahir mes principes.>
En lisant cette réponse qui avait le mérite d'être claire, Sanador ne pu empêcher un énorme sourire de se dessiner sur ses lèvres.
Terminant la dernier bouchée de son délicieux dessert fruité, il se leva doucement et se rapprocha lentement de l'homme au teint ébène, se collant petit à petit à lui jusqu'à ce que ses lippes sucrées n'effleurent son oreille.
- Vous me trouvez bien à votre goût alors? Eh bien, ça me flatte grandement car je dois avouer que vous non plus ne me laissez pas complètement indifférent. Un doux rire cristallin s'échappa des lèvres de l'enchanteur alors qu'il marqua une légère pause, s'éloignant lentement du plus grand de taille avant de finale achever: Merci de m'avoir accordé de votre précieux temps, j'espère qu'on sera amenés à se revoir.
Et sans s'attarder davantage, il glissa dans la main du brun quelques pièces d'or , accompagnés d'un bout de papier rose bonbon où on pouvait lire, marqué d'une écriture soignée :
< si jamais vous changez d'avis, vous pouvez me retrouver à cette adresse...
**************>
Et alors qu'il releva le regard, le télépathe constata que le jeune homme avait déjà disparu de son champ de vision, sans aucun bruit, emportant avec lui sa douce odeur florale afin de disparaître dans l'obscurité de la nuit, le laissant là, le cœur battant la chamade, relâchant le souffle qu'il ne s'était même pas souvenu avoir retenu.
+++
Ainsi, les jours passèrent et Alazen ne recontacta pas le jeune homme. Il campait sur ses positions, il n'avait nulle envie de travailler avec les gens du pouvoir, pour lui, il n'était que des oppressants utilisant leur peuple pour simple objets afin d'assouvir leur soif de pouvoir insatiable, et pourtant, quand ce soir là, son regard se posa sur cette même silhouette envoutante,il sembla oublier la haine qu'il vouait aux dirigeants, et par extension, ceux qui leurs servaient de pions.
Les sourcils froncés, il quitta les cuisines afin de se rapprocher de l'homme qui, jusque là, avait le regard perdu à observer la vue sur laquelle donnait la grande baie vitrée de l'enceinte, et il ne se tourna vers le télépathe qu'une fois ce dernier proche de lui. Immédiatement un grand sourire se déssina sur ses fines lèvres rougeâtres alors que de sa voix suave, il s'exclamma:
-oh Bonsoir! je ne m'attendais pas réellement à vous voir. On dit que vous ne sortez jamais des cuisines monsieur le Chef.
En Effet, Alazen n'avait guère l'habitude de se présenter en salle, ne pouvant de toutes façons pas parler, il n'en voyait tout bonnement pas l'intêret, ses employés faisaient très bien l'affaire.
-à en voir votre expression, cela semble véridique. Je me vois alors honorée par votre présence. Ajouta ensuite le brun.
Tout comme lors de leur première rencontre, le jeune homme au teint ébéne tourna les talents, prêt à rejoindre à nouveau l'arrière de la boutique mais, devinant ce que ce dernier comptait faire, le dénommé Sanador lui aggripa la main d'une délicatesse qui figea immédiatement le plus robuste.
"Vous savez, vous n'avez pas besoin de papier pour me parler, vous pouvez très bien me toucher"
Le cuisinier se retourna subitement, les yeux ronds comme des soucoupes alors qu'il les posa sur la main pâle qui tenait doucement la sienne.
"Si vous êtes là pour essayer de me convaincre de -"
"Non pas du tout! Onix ne m'a pas envoyée cette fois-ci, je suis là de mon propre souhait.Je comprends totalement votre refus et...Bien que j'aurais bien aimé pouvoir travailler avec vous, la vérité est que...Je n'ai pas pu arrêter de penser à vous depuis l'autre soir, je sais que cela peux paraître complètement insincère étant donnée la raison de ma venue l'autre fois mais, quitte à me faire rejetter, je voulais au moins tenter ma chance." L'interrompit le plus âgé, encrant ses iris dans les siennes dans l'espoir de pouvoir lui montrer toute la sincérité de ses propos.
Mais cela était inutile, Alazen le voyait, le ressentait déjà, bien que la partie plus terre à terre de son cerveau, elle, en était moins convaincu, son coeur, lui, fondait sous la douceur des pensées de son interlocuteur.
Pouvoir lire les pensées des autres était un acte si intime que peu de personnes autoriseraient et pourtant, Sanador venait de le lui offrir sur un plateau d'argent alors qu'il ne se connaissait à peine. À vrai dire, touché était faible pour décrire ce qu'il ressentait.
Et grâce à cette profonde connexion, Sanador ne fût guère inquiet de ne pas entendre son cadet formuler une réponse claire, il avait déjà la satisfaction de pouvoir voir l'esprit de se dernier s'affoler de pensées plus adorables les unes que les autres.
Il adorait voir Alazen perdre ses moyens.
Il était d'apparence si imposant et intimidant, après tout il dépassait les deux mètres de haut, possédait une musculature des plus proéminentes, tout cela accompagné des traits durs de son visage qu'il ne se donnait point la peine d'adoucir à l'aide d'expressions faciales, mais alors que la plupart ressentirait de la peur en le voyant, l'enchanteur, lui, le trouvait plus que mystérieux, il était fascinant et puis... ses pouvoirs ne le trompaient jamais, l'aura du télépathe était la plus lumineuse qu'il ne lui ai jamais été donné de voir, ce qui l'intriguait d'autant plus.
" je ...je serais ravi d'apprendre à vous connaitre " finit par répondre timidement le jeune homme.
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