Bercé par le doux chant des oiseaux, Eiki émergea petit à petit de son sommeil  et avant même qu'il n'ai le temps d'ouvrir les yeux, il entendit une voix roque et profonde qui lui était maintenant bien familière résonner dans ses propres pensés.

" Tu es réveillé ?"

Doucement, le blondinet ouvrit les yeux, tombant nez à nez avec le regard plein de tendresse d'Alazen posé sur sa personne. Leurs visages étaient enfaite si proches qu'il pouvait sentir son souffle chaud caresser sa peau, et cette proximité ne manqua pas de le déstabiliser et de faire rougir son visage.

" Bonjour Eiki" reprit le plus âgé d'une voix mielleuse.

" Bonjour..." Répondit timidement l'humain alors qu'il se remémorair petit à petit la nuit passée, laissant alors à Alazen l'opportunité de pouvoir percevoir un peu plus clairement ce qu'avait ressenti son cadet.

Il pouvait ressentir la détresse qu'il avait ressenti la veille en faisant ce cauchemar et en se réveillant avec une crise de panique, mais ce qui le touchait le plus fut de ressentir le réconfort que lui et sanador avaient réussi à apporter à eiki. Enfaite, ça le rassurait vraiment d'avoir pu être utile à leur protégé.

" Merci d'avoir été là pour moi hier. Enfin, pas qu'hier, enfaite,merci de m'avoir secouru et d'avoir pris soin de moi"

Le coeur battant la chamade, le télépathe laissa un doux sourire apparaître sur ses lèvres alors qu'il tira son cadet un peu plus vers lui.

" Ce n'est rien. Sanador et moi sommes ravis de t'avoir parmi nous. D'ailleurs, il est parti cuisinier, moi, je ne voulais pas que tu sois seul à ton réveil alors je suis resté prés toi"

Voir à quel point le grand brun était attentionné ne manquait pas de réchauffer le cœur d'Eiki. Personne n'avait été auparavant si délicat et avenant avec lui, Ça le mettait un peu dans l'embarra car il avait peur de représenter un fardeau mais  de l'autre côté, il se sentait un peu plus important et c'était agréable.

" Merci infiniment.... "  Fit timidement le plus jeune.

Et alors que ce dernier s'imaginait câliner son aîné, il n'eût même pas le temps d'être gêné par le fait qu'il ai entendu ses pensées car en un rien de temps, il fut doucement emprisonné dans les bras musclés du télépathe.

Ils demeurèrent silencieux pendant un moment alors qu'ils profitaient tout deux de cette douce chaleur.enfin, le silence n'était pas réellement complet car  l'esprit  de l'humain continuait de voyager d'une pensée à l'autre, écouté attentivement par Alazen.

Cette étreinte fut si agréable que le blondinet fut bien tenté de retomber dans les bras de Morphée mais alors que ses yeux commencèrent à se fermer petit à petit, la porte s'ouvra doucement en un grincement aiguë avant que la voix  mielleuse de sanador ne se fasse entendre :

-Bonjour vous, vous vous faites des câlins sans moi? Vous auriez dû m'inviter.

Lentement,le brun grimpa sur la lit et avança à quatre pattes jusqu'aux deux jeunes hommes, il ne manqua d'ailleurs pas de faire onduler sensuellement son bassin alors qu'il se rapprochait d'eux.

Alors qu'alazen regardait tendrement son amoureux, le plus jeune resta figé, hypnotisé par le charme de son aîné. Pour une raison qui lui était inconnu,il sentit les battements de son cœur s'accélérer et son visage chauffer. Et ça ne fut guère mieux quand L'enchanteur finit par se retrouver à califourchon au dessus de lui.

Avant même de pouvoir avoir une quelconque réaction, l'homme à la peau ébène tira le plus âgé afin  qu'il s'allonge à leurs côtés et ce dernier se joigna volontier à eux, venant à son tour passer ses bras autour du corps d'eiki, agrippant par la même occasion la main de son partenaire afin de pouvoir la caresser délicatement.

- Comment te sens-tu ? Questionna alors l'aîné.

Cette question pouvait paraître futile étant donné qu'à travers le toucher, sanador pouvait desceller les émotions du blondinet, mais malgré tout,il préférait lui demander directement.

- Je vais mieux. Je suis reconnaissant de vous avoir à mes côtés...sans vous, je ne pense pas être capable de me faire à l'idée de vivre ici...

Eiki était encore tout de même effrayé et décontenancé par toutes ces nouveautés, mais ça restait quand même supportable, car il avait Alazen et Sanador pour le rassurer.

- le plaisir est partagé,crois moi...chuchota doucement le surnommé Sana en venant passer lentement sa main en dessous du pull de l'humain.

Il avait fait cela sans aucune arrière pensée mais le blond qui n'était guère habitué à ça se crispa instantanément et l'enchanteur s'en rendit immédiatement compte ,retirant alors de suite ses mains du corps du plus jeune.

- Je suis désolé,je...je ne pensais pas à mal je te le promet ! Je ne le referai plus ! S'exclama t-il en se redressant.

Alors que le concerné s'apprêtait à répondre et rassurer son aîné, le bruit de la sonnette parvenu à leurs oreilles et l'enchanteur s'en alla ouvrir la porte  après avoir bredouillé encore quelques excuses.

" Excuse le, il est très tactile, c'est sa manière de montrer son affection. Je vais m'assurer de lui dire de faire plus attention à ses gestes" expliqua le jeune homme aux cheveux bouclés en venant déposer un doux baiser sur le front d'Eiki.

" Je ne lui en veux pas ! Il est vrai que j'ai encore du mal avec les contactes physiques mais ...je sais qu'il ne me veux aucun mal" répondit l'humain en souriant chaleureusement à son aîné.

Trouvant la bouille d'Eiki adorable, le télépathe dû se faire violence pour ne pas capturer les belles lèvres de couleur pêche du jeune homme.

" Tu es absolument adorable ! Bon... Ça te dirais de descendre ?"

"A-allons-y!" S'exclama le plus jeune, déstabilisé par ce soudain compliment.

Ils se levèrent donc et  Al vint Piocher des vêtements dans sa garde robe avant de les tendre à l'humain, posant sa main sur la sienne afin de pouvoir lui parler.

" Met ça. C'est les vêtements de sanador, ça risque d'être un peu trop grand mais ça t'ira certainement mieux que les miens. Je sors pour que tu puisses te changer tranquillement .je t'attend devant la chambre "

Eiki prit alors les vêtements et se déshabilla dès que son aîné quitta la pièce, troquant son long pull blanc et son pantalon large de la même couleur pour un haut rose pâle un peu plus épais, extrêmement doux et à l'odeur particulièrement agréable de fraise ainsi qu'un pantalon marron  composé d'une matière légère qui était inconnu à l'humain.

Une fois terminé,il plia son pyjama et le posa simplement sur  un coin du  lit avant  de  sortir rejoindre Alazen qui d'ailleurs ne se priva point de dévorer son cadet du regard.le sourire aux lèvres, il se rapprocha doucement de lui et le prit par la main avant de le traîner vers le salon.

" À croquer" ajouta finalement le plus âgé d'une voix mielleuse.

Les joues prenant une couleur cramoisi pour une énième fois, Eiki se contenta de suivre timidement  son aîné, et il vint même se mettre derrière lui en voyant un inconnu dans la pièce, discutant joyeusement avec l'enchanteur.

- oh, le voici ! Eiki, je te présente Nolaili, c'est l'un de mes collègues.

- Un collègue seulement ?je nous pensais plus proche que ça. Cracha le nouveau venu en grimaçant à l'entente des mots de sanador.

Encouragé par le télépathe qui lui caressait délicatement la main, le blondinet s'avança légèrement afin de saluer le prénommé Nolaili en s'inclinant avant de murmurer un timide bonjour  mais il ne reçu pas de réponse, enfaite Le jeune homme aux cheveux rouges agissait comme si il n'existait pas, ce qui rendait cet échange encore plus étrange pour l'humain.

Face à cette attitude, Sanador vint discrètement pincer son collègue, mais au lieu de saluer Eiki, il grimaça avant de finalement dire d'un ton sec:

- je vois pas pourquoi je devrai parler à cet humain, il ne représente qu'un parasite qui occupe de l'espace chez vous pendant quelques jours .

Surpris par ces mots aussi tranchants qu'un sabre , les yeux du blond s'écarquillèrent alors qu'il baissa la tête, honteux.

- Nola! Je t'interdis de lui adresser ainsi la parole. Figure toi qu'il est très cher à nos yeux et qu'il est sous notre protection  et qu'il restera à nos côtés autant qu'il le voudra. Répondit L'enchanteur d'un air suffisant.

" Eiki, n'écoute pas un seul des mots de ce connards,ok? Tu es tout sauf un parasite, on t'aime et tu es  le bienvenu parmis nous" fit Alazen qui avait gardé la main du plus jeune dans la sienne.

Mais alors que le grand brun s'était retenu d'aller rendre à leur invité la monnaie de sa pièce, ce dernier ouvrit à nouveau sa bouche :

- oh quelle bonne blague, vous savez aussi bien que moi que sa place n'est pas parmi nous. Un humain capricieux n'a rien à faire ici.

Cette fois-ci,ce fut la goûte d'eau qui fit déborder le vase, ni une ni deux, Le télépathe lâcha la main de son bien aimé et se dirigea vers le rouquin, l'agrippant fermement par ses vêtements avant de le traîner  vers la sortie de l'habitation.

- lâche moi, qu'est-ce-qui te prend ? Ne me dis pas que tu vas me jeter dehors à cause d'un simple humain ? S'apostropha l'homme aux cheveux rouges alors qu'il essayait de se dégager en vain de la prise d'Alazen.

Le plus grand ne daigna même pas répondre à son cadet avant de lui fermer la porte au nez, et il fut d'ailleurs bien vite rejoint par sanador, le regard plein d'inquiétude alors qu'il vint l'enlacer.

La raison pour laquelle l'enchanteur était si inquiet pour son amoureux était que ce dernier ne s'énervait que très rarement mais avait énormément de mal à contrôler sa colère alors l'aîné voulais s'assurer de le calmer le plus vite possible afin qu'il puisse retrouver son sang froid et qu'il ne fasse rien de trop irréfléchi.

Doucement, l'homme aux cheveux châtains leva le regard vers alazen et l'embrassa passionnément alors qu'il utilisait ses pouvoirs afin d'agir tel un tranquillisant sur son partenaire. Mais enfaite, rien que d'avoir le corps chaud de la personne qu'il aimait contre le sien suffisait déjà à l'aider à se sentir mieux.

Cette scène pleine de délicatesse et d'amour n'échappa pas au regard d'Eiki qui réfléchissait encore aux mots de Nolaili. Sanador et Alazen se complétait l'un l'autre à la perfection, ils avaient ensemble construit un cocon paisible et équilibrée.

Peut-être qu'au finale, le rouquin avait raison et que l'humain n'avait simplement pas sa place au près du jeune couple?