Une errance matinale
Ce matin, j'ai erré à travers la lande.
Ce matin, j'ai erré loin de la Provence, de la lavande.
Puisque mon errance dans le VAL DE SAIRE, longeait la côte
sur ce sentier dont le douanier épiait les pirates de la côte.
Ce matin-là, le ciel bleu se mirait dans l'eau,
Les mouettes se jouaient des vagues.
Ces laridés blancs, hautains, fonçaient vers l'eau,
De leur envol élégant, ils frôlaient l'onde ouaté d'une brume vague.
Ce matin-là, il fallait que je sorte, que je sente les embruns, que je hume.
Ce jour-là, je me sentais joyeuse, loin de la foule qui fume.
Mon coeur inquiet s'apaisait devant cette force de la nature.
Mais qui me troublait, qui m'effrayait, était-ce contre nature ?
Ce matin- là, je trouvais tout beau.
Le flux et le reflux des vagues s'écrasant sur la grêve ...
Une alouette rompit le charme, et, dans un mauvais rêve
Déchira l'air se heurtant sur le versant du coteau qui renvoya l'écho.
Ce bruit tourmenta une colonie de goêlands clamant
qui s'abattirent sur la plage dénonçant leur mécontentement,
Puis s'ébrouèrent dans une ronde infernale...
Brusquement, comme dans un songe, tout redevint normal.
Ce matin-là, quelques pêcheurs entraient dans le petit port,
Poursuivis par le charivari de sternes qui fleuraient le poisson.
Au loin, CHERBOURG se profilait et s'estompait au détour d'un fort,
Tandis que le zéphyr commençait à souffler pour devenir poison.
Le phare de FERMANVILLE, dans son beau granit du pays
S'élevait fier, puissant, me surveillait, je renaissais conquise par ce pays.
Je continuais la promenade, enchantée de l'eau changeante,
De bleu, elle devenait verte, miroitante, perpétuelle mouvante.
Au loin, de majestueux bâtiments, tels de vaisseaux fantômes
glissaient le long de l'horizon.
Je serpentais la sente comme un colimaçon
Rêvant d'être Mélusine fuyant ces ombres, ces fantômes.
Mon errance matinale vagabonderait-elle
Vers une errance imaginaire, rapide, à tire d'aile ?
Arrêtons-là ces chimères qui risqueraient de me jouer des tours.
Oh oui...il est bon de croire, de rêver.... chut...sans détour.
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