Chapitre 5 [La sortie]
[PDV Ano] : Une délicate odeur vint me chatouiller les narines, me tirant de mon doux sommeil. Comme j'avais bien dormi dans ce lit qui faisait tout juste ma taille, moelleux, chaud, parfait... Frottant mes yeux, je me mis en position assise non sans bailler. La chambre dans laquelle je me trouvais étais encore plongée dans l'obscurité, mais j'arrivais tout de même à percevoir les meubles.
Je me levai, m'étirai, et allumai la lampe qui se trouvait dans un coin de la pièce. La luminosité soudaine me fit plisser les yeux, jusqu'à ce que ma vision ne s'habitue totalement. La chambre était jolie, dans le thème rouge tomate, avec un lit d'enfant, une armoire et un autre meuble sur laquelle était posée un cadre photo, une pile de papier ainsi que ma paire de lunette que j'enfilai sans plus tarder. Il y avait également des jouets et des dessins, rapelant l'air enfantins de cette pièce, mais je ne m'attardai pas là-dessus.
Par contre, j'avais une irrésistible envie de plonger mon nez dans un de ces coffres. Je me retins, me dirigeant vers mon lit pour remettre mes baskets lorsque je découvris, posée sur le parquet, une assiette contenant une part de tarte. « Comme c'est adorable, c'est pour moi ? » me demandai-je. Je n'avais pas vraiment faim, je pourrai la garder pour la prendre plus tard ou la partager avec Cath. D'ailleurs, je me demandais comment elle allait...
Je ramassai l'assiette en porcelaine et la déposai sur une étagère afin de ne pas m'encoubler dessus. « Il me faut un sac ! ». Suite à cette pensé, je plongeai dans un coffre pour en voir le contenu, et j'en sortis fièrement un sac à dos noir à rayures arc-en-ciel absolument magnifique. Fière de ma trouvaille, je l'observai sous toute les coutures pour voir si il n'y avait pas de trou lorsque, au fond du coffre en bois, je vis quelque chose qui attira soudainement ma curiosité et mon attention.
Je déposai le sac au sol, et m'emparai de l'objet non identifié. Une fois en main, je le regardai sous toute les coutures avant de sourire. Il s'agissait d'un singe blanc, avec une petite robe bleue. Ni une ni deux, je la fourrai dans le sac à dos, sortis une boîte qui servait, sûrement, dans une autre vie, à mettre son goûté à l'intérieur, pour y ranger la part de tarte encore chaude et la déposai soignement dans le sac.
Je refermai le coffre à jouets et sortis de la pièce afin de me diriger au fond du couloirs. Je jetai un rapide coup d'oeil à mon reflet dans le miroir, grimaçant au passage lorsque je vis mes couettes un peu défaites, et toquai à la porte de mon amie. N'obtenant aucune réponse, je me permis d'ouvrir la porte. "Cathy ?" Cette dernière s'était endormie assise, la tête reposant sur les genoux, un doux sourire ancré sur son visage paisible.
Je fis donc demi-tour, ne voulant pas la réveiller, mais, malheureusement, le parquet grinça sous mon poids et la jeune fille se réveilla, marmomant quelque chose. Je soupirai, frustrée de l'avoir dérangée dans son sommeil qui ne devait pas être très long, et m'instalai sur le matelas à ses côtés. "Désolée de t'avoir réveillée..." murmurai-je. Elle secoua la tête, à moitié endormie. "Ce n'est rien, je te pardonne Ano...".
Elle bailla ces mots en se frottant les yeux. Pendant ce temps, je vis une seconde part de tarte aux pieds de son lit. Je la ramassai et la tandis à mon amie. "Petit déj' ?". Elle sourit et l'engloutit, affâmée qu'elle était. Elle lâcha l'objet qu'elle avait en main, que je m'empressai de ramasser à la vitesse de la lumière. C'était une peluche, également.
"Cathy, on doit y aller..." lui dis-je finalement. Elle haucha la tête, finissant sa part de tarte. "Hmmm... C'est à la canelle et au caramel... Délicieux... Tu as déjà mangé ta part ?" s'empressa-t-elle de me demander. "Je n'ai pas faim, je la garde pour plus tard.". Sans réfléchir, je fourrai sa peluche dans le sac à dos que j'avais en ma possession et tira Cath hors de la chambre.
Elle me suivait, mi-endormie mi-éveillée. Nous entrâmes dans le salon de la deumeure de la femme-chèvre, apercevant cette dernière assise dans un fauteuil, un livre en main. Elle releva le museau de son ouvrage et nous adressa sur un ton aussi mielleux qu'elle ne l'était. "Déjà debout, à ce que je vois ?" commença-t-elle, alors que ma campagne de voyage câlinait mon bras en baillant, lui donnant l'air encore plus adorable.
"Hum..." enchaîna notre hôte. "J''aimerai que vous sachiez combien je suis heureuse de vous avoir ici. Il y a tellement de vieux livres que je voudrais vous faire lire. J'aimerais aussi vous montrer mon coin favoris pour chasser des insectes. J'ai également préparé un programme afin que vous puissez étudier.". J'allais répliquer en disant que nous avons terminé l'école obbligatoire, mais elle enchaîna rapidement.
"Ça va sûrment vous surprendre, mais j'ai toujours voulu être institutrice. En fait, peut-être que ce n'est pas si surprenant. NÉANMOINS je suis contente que vous viviez ici avec moi.". Je distinguai du coin de l'oeil Cath en train de grimacer, ce qui attira l'intention de la chèvre. "Oh, auriez-vous besoin de quelque chose ? Qu'y a-t'il ?" s'enquit-elle.
Cath et moi échangeâmes un regard entendu, avant que je ne réponde. "On aimerait rentrer à la maison s'il vous plaît...". Elle fit un sourire gênée avant de reprendre. "Hum... Voulez-vous en s'avoir plus sur mon livre ? Il s'intitule « 72 façons d'utiliser les escargots ». Qu'en dîtes-vous ?". Cette fois, ce fut mon amie qui lui répondit. "On veut sortir des Ruines !".
Elle la fixa un instant, la voix un peu plus tremblante. "Hum... Et si vous écoutiez ce fait passionnant sur les escargots ? Saviez-vous que les escargots ont une langue tronconneuse appelée radula ? Que dîtes-vous de ça ?". Un même soupire glissa entre les dents de ma copine et moi. "Toriel, c'est gentil mais..." Cath me coupa. "On doit partir! On a une maison à la surface et une famille!".
La dame regarda par-dessus nos épaules d'un air absent avant de se lever. "J'ai quelque chose à faire, restez ici." Surprises, nous lui emboitâmes le pas. Nous descendîmes les escaliers qu'elle emprunta jusqu'à ce que nous arrivâmes dans un long couloir du même ton que le reste des Ruines. Toriel marchait vite, comme pour nous semer, nous parlant de temps en temps.
"Vous désirez savoir comment retourner à la "maison", n'est ce pas ? Devant nous se trouve la fin des Ruines. Une sortie à sens unique menant au reste de l'Underground. Je vais la détruire. Plus personne ne quittera jamais cet endroit. Maintenant soyez sages et remontez dans vos chambres respectives.". On continua d'avancer.
"Tous les humains qui tombent ici-bas rencontrent le même destin. Je l'ai vu maintes fois. Ils arrivent, ils partent, ils meurent. Quelles enfants naïves... Si vous quittez les Ruines, comme les huit précédents, il... Asgore... Vous tuera. J'essaye seulement de vous protéger, vous comprenez ? Allez dans votre chambre. N'essayez pas de m'arrêter. Ceci est mon dernier avertissement.".
Nous arrivâmes devant une grande porte, imposante, avec l'armoirie des Ruines. Cath me serrait continuellement le bras, tandis que moi je me mordillais les lèvres, ne me résignant pas à remonter au rez-de-chaussé. Nous devions partir. Nous le voulions, et le ferions, de gré ou de force. "Vous souhaitez partir à ce point ?" reprit la chèvre humanoïde. "Hmpf... Vous êtes comme les autres. Il n'y a qu'un seul moyen de résoudre cela. Prouvez-moi... Prouvez-moi que vous avez assez de force pour survivre à l'extérieur!".
Toriel engagea le combat, et j'eus tout juste le temps d'écarter mon amie pour la protéger. J'allais l'affronter, certes, mais seule. Je voulais lui parler, mais je ne trouvais aucun sujet de conversation. Je poussai un cri de stupeur lorsque je me rendis compte que je devais esquiver des boules de feu sortant de ses mains et, bien entendu, je m'en reçus plein sur le corps. Comment devais-je faire pour survivre ?
Je décidai malgré tout de l'épargner, je savais qu'elle n'agissait que pour nous protéger, même... Si ça faisait vraiment mal... Elle commença à envoyer les boules de feu à côté de moi, ne me visant plus vraiment, mais je ne baissai toute fois point le regard. "A-arrête... Ça fait mal..." suppliai-je. Je distinguai des larmes naître aux coins des yeux de la chèvre. "Attaque ou enfuis-toi!".
Je fis non de la tête, me laissant tomber à genoux. J'avais mal, j'avais peur, j'avais besoin d'aide, mais je devais protéger mon amie... "Que veux-tu prouver ainsi ?" me demanda Toriel, tremblante. "Combat ou va-t'en !". Je l'épargne, je n'ai même plus besoin d'esquiver. "Arrête... Arrête de me regarder comme ça... Va-t'en..." Elle arrête de m'attaquer.
"Pathétique, n'est-ce pas ? Je n'ai pu sauver aucun enfant, et là, deux me passent au travers des doigts... Non, je comprends. Les enfants ne peuvent pas être heureux coincés ici. Les Ruines paraissent bien exiguës une fois qu'on en a fait le tour. Ce ne serait pas juste pour vous de grandir dans un endroit comme celui-ci. Mes espoirs... Ma solitude... Ma peur... Pour vous, mes enfants, je les mettrai de côté.".
Le combat s'arrêta. Cath se précipita vers moi, presque les larmes aux yeux. Toriel enchaîna, nous faisant dos. "Si vous désirez vraiment quitter les Ruines... Je ne vous arrêterai pas... Cependant, quand vous partirez, ne revenez pas ici, s'il vous plaît... J'espère que vous comprenez...". Elle s'approcha de nous, nous serrant dans ses bras duveuteuses.
"Je suis désolée, de t'avoir blessée...". Elle s'adressait à moi, alors qu'elle desserra l'étreinte. "Je n'aurai jamais pu me résigner à te tuer. Je ne peux pas. Je n'aurai pas pu... Au revoir, mes enfants...". Elle s'en alla, non sans se retourner une dernière fois. Cath attendit que la femme-chèvre soit totalement hors de notre vue pour m'aider à me relever.
"Elle t'a fait du mal! Est-ce que ça va aller ? Il faut te soiger ? Qu'est-ce que je peux faire ??" demanda-t-elle, une lueur de panique dans le regard. Je lui souris simplement, pour essayer d'effacer l'inquiétude qui la rongeait. "Je vais bien, Cathy. Allons-y vite, sortons des Ruines...". Ni une ni deux, elle haucha la tête et ouvrit la porte pour me tirer hors de cette endroit qu'elle devait juger dangeureux. Nous longeâmes en vitesse un long couloir et débarquâmes dans une salle sombre, où un ami nous attendait patiemment.
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J'ai oublié de poster le chapitre, honte à moi.
Désolée mon ange, je suis... tête en l'air
Bref, restez déterminés jusqu'au bout.
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