Chapitre 2 [Les puzzles]
[PDV Cath] : La fl-... Flowey venait de disparaître. Comme ça, dans le sol... ... ... Est-ce que c'était normal que je me pose des questions sur mon état mental à ce stade ? Non, parce que, je voulais le rappeler, mais une FLEUR avec un énorme œil nous a PARLÉ ! Et elle... Il... Euh... N'avait pas de bouche ! « C'est quoi cet endroit.. ? » me demandais-je en lançant un regard perdu à ma camarade de voyage. Cette dernière fixait la parcelle de terre dans laquelle Flowey s'était... Enterré ? J'ai beau ne pas être très douée pour cet art étrange et ésotérique qu'est l'horticulture, mais il me semblait que les fleurs faisaient le contraire, non.. ? Enfin... Peut-être...
Alors que je m'apprêtais à me replonger dans le brouillon noir d'encre qu'étaient mes pensées, une main s'agita devant mes yeux, me ramenant à la réalité. "Hey, Cath... On ferait mieux de continuer. Tu vas bien.. ? " me demanda Ano, une lueur inquiète imprimée sur son joli visage, lui donnant un petit air mignon. Je lui souris pour la rassurer et lui pris le bras, serrant ce dernier contre moi tel une peluche. "On peut y aller." murmurai-je alors, prête à tout. Je remarquai un petit sourire étirer les lèvres de mon amie avant que nous n'avancions en direction de la porte menant, probablement, à la salle suivante.
Nous pénétrâmes à l'intérieur d'une pièce de taille moyenne aux murs de briques d'un violet éclatant avec un sol assorti et un chemin très légèrement plus clair. Au bout de ce dernier se trouvait un parterre de feuilles d'un rouge profond et deux escaliers gris symétriques menant à une jolie bâtisse du même violet que les murs. Quelques lianes, à moins que ce ne soit du lierre, d'un vert sapin envahissaient les bords d'une porte, contrastant grandement avec l'ambiance mauve de la salle. Ne perdant pas plus de temps à nous émerveiller, nous traversâmes la porte pour enchaîner.
Une fois le seuil franchi, nous nous retrouvâmes dans une petite pièce aux couleurs similaires à la précédente. En face de nous se trouvait une porte, tout aussi violette, massive, et ornée d'une sorte... d'armoirie. Étaient représentés trois triangles de taille identique, mais avec celui du milieu tourné vers le sol et plus bas que les deux autres, le tout surplombé par un rond encadré de deux grandes ailes. Je finis par détourner mon regard de l'étrange signe et me focalisai sur les quelques seuls objets arborant une couleur différente au violet ambiant.
Sur le sol se trouvaient six gros boutons gris clair sur lesquels j'avais une irrépressible envie de marcher, et sur le mur était présent un interrupteur dont la couleur d'un jaune flamboyant semblait m'appeler pour que je l'actionne. Ano, quant à elle, lisait une affiche bleu-gris accrochée plus à gauche sur le mur. Alors que je m'approchais de l'interrupteur comme un papillon de nuit s'approche de la lumière d'une lampe, ma compagne de route me stoppa dans ma noble action.
"Attends Cath..." marmonna-t-elle, plongée dans sa lecture. "Il y a un truc écrit ici.. : « Seuls ceux qui n'ont peur de rien peuvent continuer. Les braves, les imprudents... Aucun des deux ne passent par le centre. ». Qu'est-ce que ça veut dire... ?" demanda-t-elle, confuse. Nous réfléchîmes quelques temps sans trouver, et je me décidai à prendre finalement la parole. "J'sais pas. Mais regarde, j'ai trouvé des boutons, je peux marcher dessus ?" suppliai-je, pleine d'espoir.
Elle sursauta à l'évocation des dalles. "Eh mais... Peut-être que c'est ça qu'il faut! L'énigme doit être en rapport avec ces boutons ! Ca parle de centre... Essaie de marcher sur tous les boutons sauf ceux du centre !" s'exclama-t-elle, excitée. Je fis ce qu'elle me demanda et... Rien ne se passa. Mon amie laissa échapper un "Oh...", visiblement déçue et ne sachant pas quoi faire d'autre.
C'est alors qu'un éclair de génie me traversa l'esprit, amenant, pendant un court instant, la logique et l'intuition qui me manquaient souvent. Enhardie par cette soudaine inspiration, je me dirigeai à grands pas vers le levier et l'actionnai, ce qui résulta en l'ouverture de la porte. Un sourire ravi apparut sur mon visage, la surprise d'avoir réussi laissant rapidement place à de la fierté. Ano me lança un "Bien joué !" suivit d'un grand sourire et nous passâmes la porte, elle riant et moi rêvassant, heureuse de l'avoir impressionnée.
[PDV Ano] : J'étais vraiment impressionnée, moi-même je n'aurais jamais réussi à franchir ce puzzle toute seule ! J'en étais presque jalouse, moi aussi je voulais lui montrer que j'étais capable de le faire... M'enfin, revenons à notre voyage. Après avoir passé la porte, nous arrivâmes dans une autre salle. «Mais combien y'en a-t-il ??» me demandai-je, surprise. Celle-ci était bien plus grande comparée aux précédentes, mais tout aussi violette. En face de nous demeurait un chemin, bien plus clair que les briques sur le sol et les murs, ces derniers cachés sous la même végétation que la salle aux escaliers.
Instinctivement, je récupérai mon bras que tenait mon amie de voyage et m'avançai vers le panneau en bois qui trônait à quelques mètres de nous à peine. "Alors... Hum... C'est écrit: «Lisez les panneaux.»." lis-je. Nous riâmes en cœur. "C'est pas déjà ce que tu fais ?" enchaîna mon amie alors que je m'approchai d'un second panneau, en pierre cette fois-ci et incrusté dans le mur, un peu trop curieuse pour ne pas le lire. "Ça dit: «Suivez le chemin.».". Cath me pointa la route mauve. "Suivons-le dans ce cas." me dit-elle avec un adorable sourire.
"À vos ordres mon ange." souriai-je. Elle ne dû pas comprendre que je la taquinais car elle se mit à rougir en détournant le regard. "O-on peut y aller Ano... ?" marmonna-t-elle. J'hochai la tête pour toute réponse, et nous marchâmes silencieusement à travers la grande pièce. Il y avait un petit cour d'eau que nous traversâmes en passant sur un pont en bois, aussi vieux que tout le reste. La luminosité n'était pas vraiment forte et il y avait une vague odeur de renfermé ici. Seuls les bruits de nos pas résonnaient en ce lieu calme.
Le premier pont passé, Cath se précipita vers le mur à notre gauche où se trouvait un levier. "N-non attends Cath !" lui criai-je. Elle s'arrêta, le regard jonglant entre moi et le levier qui l'intéressait tant. "Mais, Ano, regarde ! Il y a des flèches en jaune. C'est encore un puzzle !". Je restais méfiante face à cet objet. "Et... Si c'était un piège ?" supposai-je. Elle me suppliait du regard. Comment résister à cette petite bouille insistante ?
Un soupire glissa entre mes dents, tandis que je fis un signe de tête pour accepter. Elle me souffla un merci avant de l'actionner, mais rien ne se passa. "C'est cassé... ?" me demanda-t-elle, déçue. "Ce n'est pas grave Cath, avançons.". Je lui pris la main et nous traversâmes un second pond, identique au premier. De l'autre côté du fleuve se trouvaient deux autres leviers. Celui de gauche avait des indications en jaune, et celui de droite en était dépourvu. Au bout du chemin se trouvaient des piques sortant du sol tel des stalagmites. «Bon... Comment allons-nous passer à présent ?» me questionnai-je.
Mon amie s'approcha des deux leviers, hésitante. "Je suis sûre qu'il faut en actionner un pour traverser." m'annonça-t-elle. Je me mis à hésiter, ayant une envie de baisser celui de gauche avec toutes ces flèches, mais quelque chose me disait qu'il y avait un piège... "Essaye celui-là." lui indiquai-je. Elle baissa le levier de droite, celui que je montrais du doigt, mais rien ne se passa. Elle décida alors d'actionner celui de gauche, et les piques disparurent dans le sol. "Oui ! J'ai réussi !" s'exclama-t-elle. Elle souriait de toutes ses dents, fière d'avoir encore une fois résolu le puzzle. "Bravo Cathy...".
Je tournai les talons, déçue de m'être trompée et traversai le seuil pour finalement débarquer dans une nouvelle pièce, bien plus petite. Cath apparut derrière moi et pointa du doigt un mannequin. "Regarde !" s'écria-t-elle. Je suivis son regard sur l'étrange objet qui nous faisait face. "Je peux m'en occuper cette fois s'il te plaît ?" lui demandai-je. La fille au chapeau de paille hocha la tête et je m'approchai du mannequin, laissant mon amie en retrait, quand soudain tout autour de moi devint noir et blanc, sauf un petit cœur d'un joli vert qui volait au-dessus de ma tête.
Devant moi se matérialisèrent soudainement quatre boutons: [Fight], [Act], [Item] et [Mercy], ce qui voulait dire, je suppose, combattre, action, objet et clémence. Je pouvais à présent savoir que ce mannequin se faisait appeler Dummy. J'étais bloquée, ne sachant pas du tout quoi faire face à ceci. Après avoir vaguement médité sur ce que j'avais sous les yeux, je posai la main sur [Act] et choisis *talk, ce qui signifiait parler, il me semble. Pourquoi parler à un objet ? Allez savoir. «Vous parlez au Dummy... Il ne semble pas vouloir discuter.». Les couleurs réapparurent et je pu finalement bouger.
«D'où venait cette voix ??» me demandai-je, sans comprendre. Une main se posa sur mon épaule, me faisant sursauter. "C'était quoi ça ?" demanda Cath, incertaine de savoir quoi penser en rapport avec ce qui venait de se passer. "C'était étrange..." commençais-je. "J'avais des choix à faire et tout était noir est blanc, par contre, il y avait un cœur vert au-dessus de moi...". Elle sembla confuse. "Comment ça ? Qu'est-ce que tu as fait ?" s'inquiéta-t-elle. J'allais répondre lorsqu'un bruit m'interrompu. "Je... Lui ai parlé... Hum, Cathy, d'où venait ce bruit ?". Mon interlocutrice se prit le bras, l'air gênée. "J'ai faim..." murmura-t-elle. Je lui fis un petit sourire amusé et, sans plus tarder, lui pris la main afin de l'emmener dans la salle suivante.
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