Coucou !

Joyeux Halloween ! Un chapitre ou un sort !

Nous allons faire preuve d'originalité en sortante un os sur Halloween ! C'est pas comme si tout le monde sortait un chapitre sur Halloween exceptionnellement aujourd'hui ☺!

Donc bonne journée à tout le monde !

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30 octobre, vendredi soir : les deux meilleures amies étaient assises sur le lit de Marinette et Alya tentait désespérément de convaincre son amie.

"Allez Mari, c'est la règle, il faut porter un masque alors aussi bien le fabriquer toi-même. »

«Je déteste mettre quelque chose sur mon visage. »

« C'est écrit sur l'affiche, si tu n'en a pas un, ils vont t'en donner un. Qui sait de quoi il aura l'air? »

« mmmphhh! » Fût-tout ce que la styliste réussit à maugréer avec un air boudeur.

La journaliste éclatât de rire. « Porter un masque pendant toute une soirée, ce n'est pas la fin du monde. Ladybug et Chat Noir le font tous les jours. »

« Comme si je ne le savais pas déjà » Pensât amèrement Marinette.

Elle n'était pas enchantée de la fête qui aurait lieu le lendemain. La seule règle était très claire : masque obligatoire. Mais l'héroïne avait peur que cette simple obligation vende son identité secrète. Elle avait d'abord pensé à ne pas y aller mais sa meilleure amie ne le voyait pas d'un tel œil. Elle avait alors sortit l'argument ultime. « Adrien va y être! »

Marinette décidât que le projecteur avait trop longtemps été sur elle. « J'imagine que le tien sera rouge à pois. »

« Tu me connais : moi, quand il s'agit de Ladybug. »

La noiraude éclatât de rire. « Oh Alya, tu es incorrigible. »

"Alors, tu le porteras ce masque?"

« Il semble que je n'aie pas le choix. »

« Allez, mets-toi au travail tout de suite ou tu vas manquer de temps. »

Marinette soupirât. « C'est parti! »

Pendant que l'apprenti styliste gribouillait quelques modèles dans son carnet, Alya en profitait pour mettre à jour son blog. Après une ou deux heures de dessins, la franco-chinoise présentât son œuvre à sa copine.

« Alors? Lequel? »

« Celui avec les rubans est sensass. »

« Bon, ne reste qu'à le confectionner. »

« Je te laisse à tes aiguilles. Tu vas être magnifique. Adrien ne pourra pas résister. » Après un clin d'œil entendu, elle se levât, l'embrassât et prit congé.

Aussitôt la trappe refermée sur la rousse, Tikki sortit de sa cachette.

« Ça va aller Marinette. »

« Tikki, si quelqu'un me reconnaissait avec mon masque. »

« Suffit d'être prudente. Ton masque est sensationnel. Avec tous les détails, et les dentelles, il n'a rien à voir avec celui de Ladybug. Et puis, suffit de laisser tes cheveux défaits, tu ne ressembleras pas du tout à ton alter-ego »

« J'espère que tu as raison Tikki. »

« Bien sûr que j'ai raison. Allez au travail. »

Tout le reste de la soirée et toute la matinée qui suivi, l'adolescente travaillât sur le fameux masque. Son costume avait été conçu il y a longtemps, la seule pièce qui manquait était celle qu'elle rechignait à porter. Mais maintenant, l'accessoire s'agençait parfaitement à la tenue et la demoiselle était satisfaire du résultat.

Peu avant l'heure du diner, Alya se présentât chez elle pour mettre la touche finale à leurs apparats. Elle se pâmât devant le costume de sa copine alors que cette dernière se balançait nerveusement d'un pied à l'autre.

« Alya, tu es certaine que ce n'est pas trop, enfin... déplacé. »

« Arrête, Catwoman, tu es carrément génial et très sexy. Imagine si Chat Noir te voyait. »

Marinette imaginât effectivement la scène pendant quelques secondes. Son partenaire serait probablement carrément exaspérant, s'enflant la tête à coup de jeux de mots plus mauvais les uns que les autres. Mais elle savait pertinemment que ce n'était pas ce genre de femme qui plaisait au félin.

« Arrête, je suis certaine que Chat Noir préférerait de loin ton costume. »

Alya tournât sur elle-même avec un air satisfait. « Sympa le costume de Ladybug. Merci de me l'avoir fait, mais je crois pas que Chat Noir soit tombé pour l'habit. » Un éclair de génie s'allumât dans les yeux de la journaliste. « Hey, tu imagines, Ladybug en Catwoman. Chat Noir ne tiendrait plus debout. »

Marinette éclatât de rire, il est vrai que son partenaire serait dans tous ses états. Si seulement, Alya savait.

Nino devait venir les rejoindre pour les accompagner jusqu'à l'école où aurait lieu le fameux bal d'halloween dont tout le monde parlait depuis près d'un mois. Quelques minutes avant le début de la soirée, on sonnât à la porte et la journaliste devint tout à coup nerveuse. Marinette se délectait de ces moments où sa meilleure amie paraissait hors de contrôle. Cela la confortait de savoir que l'amour faisait des ravages ailleurs que dans son propre système.

Elle allât ouvrir la porte avec confiance, projetant alors se payer la tête de ses deux meilleurs amis, mais le sort en avait décidé autrement. Alors qu'elle allait sortir une remarque moqueuse à Nino, ses yeux se posèrent sur le jeune homme qui l'accompagnait et elle figeât. Debout devant elle, les cheveux léchés vers l'arrière, un masque vert parfaitement agencé à son costume du sphinx de Batman, se tenait Adrien Agreste.

« Hey Marinette! Désolé, je n'ai pas pensé vous prévenir qu'Adrien pouvait finalement se joindre à moi. Son paternel a accepté que son chauffeur nous dépose ici. »

« Bah euh... ok, c'est ok... tu es venu bien Adrien, je veux dire tu es bienvenue. »

Le modèle ne répondit rien, il était resté sous le choc. Premièrement, il y avait le costume : il avantageait incontestablement Marinette et plaisait particulièrement à son côté félin. Et puis, il y avait ce regard, il l'avait vu des milliers de fois, dans la vie comme dans ses rêves. Ces yeux, isolé par le masque, il les connaissait par cœur. Normalement, il y lisait la confiance et le défi mais il avait déjà vu ce regard nerveux, au moment où tout semblait perdu, au moment où les choses se corsaient. Se pouvait-il que Marinette...

Instinctivement, Adrien s'agenouillât, lui prit une main et y posât un baiser. Nino comme Marinette le regardèrent perplexe.

« Mec, baisse-la d'un cran. Je suis pas certain que le sphinx était aussi galant avec les dames... même pas Catwoman. »

Adrien regardât son meilleur ami, puis la jeune fille timide devant elle. Il devait trouver un moyen de confirmer ses soupçons. Il lui fit un sourire charmeur, ce qui eût pour effet de la faire rougir. Si son enquête aboutissait selon ses attentes, cette soirée pourrait s'avérer être la plus belle de toute son existence. Les deux adolescents avaient le regard rivé l'un sur l'autre et Nino était particulièrement mal à l'aise devant l'intensité de la situation. Heureusement, c'est à ce moment qu'Alya fit son apparition.

« Catwoman, le sphinx et le pingouin. Vous auriez pu m'en parler, j'aurais fait faire un costume de Batman. »

« Hey Al, tu es sensass. »

La rousse rougit légèrement devant le compliment de son ami. Vêtu de son costume ajusté à pois noir, on devinait chacune de ses courbes et cela ne laissait pas le DJ indifférent.

« Hey les mecs, on y va? »

Il attrapât le bras de la journaliste et l'entraînât dehors, laissant temporairement les deux superhéros en plan. Le sourire d'Adrien s'élargit soudain et il offrit son bras à la jeune fille.

« Vous permettez mademoiselle. »

Marinette tremblait alors qu'elle acceptait le bras du jeune modèle. Elle devait sûrement rêver, Adrien était devant elle, il lui souriait, il lui offrait son bras, il l'accompagnait à un bal. Elle tentait de simplement imaginer la tête de Chloé lorsqu'elle se présenterait avec le jeune homme.

Elle n'avait même pas remarqué qu'ils avaient déjà traversé la rue, elle n'avait pas remarqué qu'ils avaient gravi les marches de l'école, elle réveillât de sa transe que lorsque la musique de la fête envahit ses oreilles. Elle revint à la réalité encore plus drastiquement alors qu'elle entendit le cri perçant qu'elle avait anticipé quelques minutes plus tôt.

« Adrichou, mais qu'est-ce que tu fais avec cette Maritruc ? Tu ne vas quand même pas me dire que c'est à cause d'elle que tu as refusé de passé me prendre. »

Marinette ne s'attendait pas à ce qui arrivât alors mais elle ne s'en plaignit pas non plus. Le jeune homme la rapprochât légèrement de lui et lui prit la main.

« Oui et alors? »

« Mais Adrichou, c'est la fille du boulanger. »

« Et tu es la fille du maire. »

« Justement. »

« Chacun son métier Chloé, non? »

Il tournât les talons, tenant toujours la main de Marinette. Passant à côté de la réserve de masques destinés aux récalcitrants, il en prit un rouge à pois ainsi qu'un noir et entraînât la jeune fille dans un corridor désert. 

Malgré sa nervosité, l'héroïne ne put s'empêcher de remarquer le côté singulier de la situation. Au moment où il les fit entrer dans une classe vide, elle l'interrogeât.

« Adrien, qu'est-ce que... »

Il fermât la porte et mis un doigt sur sa bouche.

« Sssshhh. Marinette. Je... j'ai quelque chose à te demander. Je sais que ça peut paraître bizarre mais... »

Il lui tendit le masque à pois rouge. Il savait que son amie devait présentement questionner sérieusement sa santé mentale, mais il devait savoir.

« Tu veux bien porter cela pour moi? »

Marinette jetât un regard au masque et ouvrit les yeux d'appréhension. Le modèle fit un sourire satisfait, il était près du but. L'adolescente le regardât dans les yeux; était-il vraiment sérieux? 

« Je... le masque? Euh... pourquoi? »

« Pourquoi pas»? »

« Bien, je... j'ai déjà un masque non? Et lui ne convient pas du tout et... »

« Oui mais j'aimerais tout de même te voir avec. Si tu veux bien le faire pour moi. »

Elle prit le masque du bout des doigts en ne lâchant pas le garçon du regard. C'était risqué, très risqué... mais c'était Adrien. Elle aurait voulu consulter Tikki mais elle était prise au piège.

Elle détachât doucement le masque qu'elle portait alors et le retirât. Les joues rouges, le regard brillant, le modèle ne pouvait détourner les yeux, elle était magnifique, fascinante, unique.

Les mains tremblantes, elle posât le masque sur son visage, mais elle était trop énervée pour réussir à l'attacher. Voyant son trouble, Adrien s'approchât doucement d'elle et passât les mains derrière sa tête pour nouer le masque. Le travail ainsi accompli, il reculât de deux pas pour la contempler et sourit. Il promenât alors le regard sur le masque qu'elle avait retiré et aperçut les rubans qui le décoraient ici et là. Il en défit deux et repassât les mains derrière le cou de la jeune fille.

Délicatement, il séparât la chevelure bleutée et en fit deux couettes qu'il nouât avec les rubans. Il fit de nouveau deux pas vers l'arrière et sortit de sa poche le masque noir qu'il avait apporté. Il se retournât et se penchât de façon à ce que Marinette ne puisse voir ce qu'Il fait.

De toute façon, la jeune fille n'aurait eu conscience de rien de ce qui se passait avec le jeune homme; elle était terrorisée, paralysée. Elle arrivait à peine à respirer, à se garder en vie. Quand Adrien lui fit face de nouveau, il portait un masque noir et il s'était ébouriffé les cheveux. Il s'approchât dangereusement d'elle.

L'héroïne était totalement immobile. Seules ses pupilles bougeaient, prouvant qu'elle était toujours en vie. Elles se promenaient d'un iris vert à l'autre, envoyant des images familières à son cerveau, des images auxquelles la jeune fille n'osait pas croire, des images qui faisaient totalement basculer sa vie.

« Ma Lady, enfin, je t'ai trouvé. »

Elle ne bougeait toujours pas alors que ses oreilles semblaient vouloir confirmer ce que ses yeux tentaient de lui dire.

Voulant la rassurer, Adrien la rapprochât de lui et passât ses bras autour de sa taille.

« Ma Lady? Je sais que c'est toi. J'ai été idiot de ne pas le voir avant. Personne d'autre ne pouvait... enfin... tu es la fille la plus extraordinaire que je connaisse. »

Elle ne réussissait toujours pas à assimiler. Les informations se bousculaient en elle et le seul mot qui réussit à sortir de sa bouche fut : « Chat? »

« Oui ma Lady, c'est moi. »

De bonheur, les yeux du garçon se remplissaient tranquillement de larmes. Mais il voyait bien que sa compagne était sous le choc. Il l'amenât plus près encore et collât sa bouche à son oreille.

« Tout va bien ma Lady. C'est moi... ton partenaire.  Tu me fais confiance non? »

« Chat Noir... Ad... Adrien. »

« Oui c'est moi Bugginette, c'est moi. Je m'excuse... je... je t'ai reconnu. Tes yeux... je les connais par cœur ma Lady. Ils me hantent, je ne pouvais pas les ignorer. »

Elle ne bougeait toujours pas et si son partenaire ne l'avait pas soutenu, ses jambes l'auraient probablement trahi. Elle ne faisait que répéter les mêmes mots, encore et toujours. « Chat Noir... Adrien. »

Le félin avait commencé à lui caresser les cheveux dans le but de la calmer. Il lui soufflait qu'il était là, que tout allait bien, qu'ils étaient forts. Pendant de longues minutes, ils restèrent ainsi, le jeune homme attendant patiemment que la tempête passe.

C'est de façon inattendu qu'il réussit à lui redonner une contenance, des paroles qu'il laissât sortir par nervosité, la dernière chose qu'il aurait cru efficace. « La femme-chat ma Lady? Tu sais que tu es totalement chat-rmante, chatoyante, sen-chat-tionnelle. »

À ce moment seulement, l'héroïne trouvât la force de rouler les yeux et prononcer autre chose. « Toi et tes jeux de mots stupides. » De nervosité, elle éclatât de rire.

Adrien osât alors se décoller et la regarder dans les yeux. Allait-il vraiment lui dire? Il y avait longtemps qu'il s'était promis de le faire. Mais ce soir, c'était Halloween, pas la St-Valentin. Et puis alors, y avait-il vraiment une journée idéale pour ce genre de déclaration? Il décidât de se lancer.

« Mari... ma Lady... il y a longtemps que je me suis promis de te le dire. »

Encore tremblante, les joues toujours aussi rouge, l'adolescente levât un sourcil en signe de réponse.

« Je sais que c'est soudain, je sais que ce n'est pas la soirée idéale mais tu dois le savoir. »

Cette fois-ci, les sourcils de la demoiselle froncèrent. Ni Chat Noir, ni Adrien n'avait jamais agi ainsi avec elle. Que voulait-il lui dire? Était-ce bien ou non? Elle voyait son regard troublé. De quoi avait-il peur?

« Mari... Ma Lady. » Il la prit par les épaules pour qu'elle le regarde droit dans les yeux. « Je t'aime. »

Elle s'attendait à tout sauf ça. Elle le regardait incertaine : était-il conscient de ce que ça impliquait? Ladybug était extraordinaire mais Marinette était si insignifiante.

« Euh Adrien... je comprends mais tu sais je suis pas que Ladybug. Je... enfin, je suis Marinette... juste Marinette et... »

« Et tu es extraordinaire évidemment. Tu as été une de mes premières amies et depuis j'ai toujours voulu me rapprocher de toi mais tu me semblais toujours si nerveuse. Je sais que ça a mal débuté tous les deux mais tu sais, je suis loin d'être comme Chloé. Si tu... enfin me laisse une chance, tu vas voir, je ne suis pas du tout le fils à papa avec plein d'argent et... »

La noiraude était sous le choc. Adrien pensait-il vraiment qu'elle avait cette image de lui?

« Oh Adrien, je n'ai jamais pensé ça te toi. Enfin, si au début, je veux dire la première journée mais tu m'as offert ton parapluie et tu es tellement génial et canon, je veux dire pas que je flash juste sur tes photos dans les magazines, mais, tu sais, ça ne peut pas nuire et tu es gentil et attentionné et, je sais que tu as surement des défauts mais... »

Après à peine un ou deux éloges de ce genre, le cerveau du garçon avait cessé de fonctionner. Il l'avait alors rapproché et fait taire d'un baiser... puis d'un autre et alors qu'elle y répondait, il avait cessé de les compter. Mais après plusieurs de ces petites attentions, il fallait bien retourner à la fête avant qu'on les fasse porter disparus. Les deux adolescents durent s'y résigner.

« Euh Chat... enfin Adrien. Je sais pas si tu es d'accord, mais je crois qu'il vaut mieux remettre les autres masques. »

Il eut un regard gêné, elle avait totalement raison. « Ouais, inutile de se vendre d'avantage. »

Ils remirent ainsi leurs masques originaux avant de retourner à la fête. Évidemment, les regards s'étaient dirigés vers eux lors de leur retour. Évidemment qu'au moment de danser leur premier slow, plusieurs demoiselles avaient toisés jalousement Marinette. Mais au moment où le modèle l'avait embrassé devant tout le monde, elle ne saurait dire ce qui l'avait rendu le plus heureuse : l'exclamation de joie d'Alya ou le cri de rage de Chloé.