Imprévus (Lundi)
Alya s'était confortablement blottie contre Nino en prévision de leur petite soirée d'amoureux. Le jeune garçon avait l'air plutôt anxieux. « Tu es certaine Babe que c'est ok ce qu'on fait. Je veux dire, on leur avait promis d'être là. »
« Arrête, ces deux-là ont besoin d'un peu de temps seuls. Ton meilleur pote, il est complètement aveugle. »
« Tu sais, Marinette, elle a qu'à lui dire, c'est pas si difficile. »
« Dois-je te rappeler l'épisode du zoo? »
« Hey, j'avais 15 ans. Ils en ont 18. C'est pas du tout la même chose. »
« Tu oublies le facteur Marinette... »
« Ouais... le facteur Marinette. » Il roula des yeux en signe d'exaspération. Alya l'embrassa pour lui redonner sa bonne humeur.
« Hey, on ne pense plus à eux. Je vais texter Mari dans dix minutes, en attendant, profitons de notre moment à nous. »
C'est à cause de leur fameux plan que Marinette ouvrait présentement la porte en tremblant pratiquement, sachant pertinemment qui se tenait derrière et étant pleinement consciente qu'elle devrait l'affronter seule. Et cette fois-ci, elle était réellement seule; ses parents avaient quitté pour le week-end et ses trois meilleurs amis devaient passer la nuit chez elle. Enfin, c'est ce qui était prévu... c'est-à-dire, dans la tête de Marinette. Alya avait manigancé autre chose, mais ça, les deux intéressés l'ignoraient.
On aurait pu croire qu'à dix-huit ans, la franco-chinoise se serait habituée à la présence du modèle. Mais non, les choses ne semblaient pas vouloir s'améliorer. Peut-être que le fait qu'il ne s'était qu'embellit avec l'âge n'avait pas aidé. Peut-être que son attitude toujours avenante, charmante et, l'avait-elle découverte avec les années, comique et audacieuse, avait achevée de la faire craquer avec les années. Peut-être était-ce parce que lui-même semblait mal à l'aise quand il se trouvait seul avec elle. Les deux jeunes adultes étaient désespérément incapables d'avoir une interaction normale lorsqu'ils se retrouvaient entre quatre yeux.
Elle ouvrit la porte pleine d'appréhension. « A... Adrien. Allez, entre. »
Ils se firent la bise maladroitement, de façon tellement désynchronisée qu'ils finirent par s'embrasser brièvement sur la bouche. Tous deux bégayèrent des excuses en rougissant; la soirée commençait définitivement de façon malaisante. Et pour couronner le tout, Alya et Nino manquaient à l'appel.
Elle conduisit Adrien au salon. « Alya et Nino ne sont pas encore arrivés. Je vais la texter pour voir où ils en sont. » Il hocha simplement la tête pour signifier qu'il avait compris.
Alors qu'elle attendait la réponse de sa meilleure amie, Marinette ne pouvait s'empêcher de lancer des regards furtifs au modèle; bon sang qu'il était parfait. De son côté, le jeune homme n'était pas indifférent à la présence de la demoiselle mais il se sentait tout de même coupable: comment pouvait-il se sentir attiré à la fois par elle et Ladybug?
La jeune fille lisait avec une pointe d'incrédulité la réponse de sa copine.
"QUOI?"
Adrien eut l'air alarmé. "Qu'est-ce qui se passe?"
"Alya et Nino disent qu'ils préfèrent passer la soirée seuls. J'aurais du m'en douter."
"Quoi? Pourquoi tu aurais du t'en douter?"
"Quoi? Euh non non ... je ne m'en doutais pas voyons, je disais cela comme ça, c'est... c'est n'importe quoi... je...»
"Marinette..."
"Quoi?"
"Qu'est-ce que tu me caches?" Cela avait pris tout son petit change mais il devait poser la question, la curiosité était un de ses plus grands défauts.
"Rien voyons."
"Marinette..."
Elle prit tout son courage pour le regarder dans les yeux, il avait vraiment l'air sérieux. Elle devait être franche avec lui.
"C'est juste que..."
"Que quoi?" Il n'avait pas l'habitude d'être aussi exigeant avec elle mais quelque chose avait piqué sa curiosité et il ferait tout pour savoir ce qu'elle lui cachait.
"C'est pas grand chose mais je crois que... enfin, ça a rien à voir avec moi, pas que je suis pas intéressée mais bon, je pense que Alya aimerait bien, pas que j'aimerais pas non plus... Mais..."
"Marinette, s'il te plait... viens-en aux faits."
"Bon d'accord, je crois juste qu'Alya aimerait bien nous laisser seuls tous les deux."
Il fit un air surpris mais ne put s'empêcher de ressentir une certaine satisfaction intérieur. "Ah bon? Pourquoi?"
La jeune fille paniqua " Quoi? Mais je sais pas pourquoi? Je... je... elle..."
Il adorait la voir perdre ses moyens, cela la rendait fragile, vulnérable, la demoiselle en détresse que Chat noir rêvait de secourir. "Allez, tu dois bien avoir une petite idée."
Il s'était rapproché considérablement d'elle, il avait oublié de se sentir mal à l'aise, il avait oublié que c'était une jeune fille timide et maladroite. Devant lui, il avait une femme, infiniment attirante, une des plus belles qu'il n'avait jamais rencontrées et son instinct animal lui disait de la conquérir.
"Une idée? Non, pourquoi euh... bien sûr que non." Le regard taquin d'Adrien l'intimidait. Elle tombait tranquillement sous son charme, en transe, sachant que lui seul était la clé de son bonheur.
Il baissa le regard devant l'air effarouché de la jeune fille, après tout, il ne voulait pas lui faire peur non plus. "Je te mets mal à l'aise, je suis désolé. Peut-être que ce serait mieux que je m'en aille."
"NON, non..." Sa réponse la fit sursauter elle-même. Elle prit une grande respiration pour se calmer. Si elle devait passer la soirée seule avec Adrien, elle devait être en mesure d'aligner deux mots cohérents devant lui. "J'aimerais bien que tu restes avec moi."
L'adolescent tomba aussitôt en mode Chat Noir, il en avait assez des malaises qui perduraient entre eux deux, ce soir était l'occasion de mettre un terme à tout cela. Ça passe ou ça casse. "Alors il me fera plaisir de passer la nuit ici."
"La nuit?" La panique s'empara de nouveau d'elle mais elle tenta rapidement de se reprendre. "Bien sûr, c'est-ce qui était prévu, non?"
Le jeune homme lui sourit. "C'est bien ce qui était prévu. Alors, on commence par quoi?"
"Je sais pas, Alya et Nino devaient apporter les films, je n'ai rien de bien intéressant ici. J'ai des jeux vidéos mais je ne tiens pas à te faire vivre l'humiliation." En dedans d'elle-même, elle se félicitait de son courage: taquiner Adrien lui redonnait de la confiance.
"Hey!"
"Quoi? On compris il y a longtemps que tu fais pas le poids."
Devant le sourire provocateur de la demoiselle, l'orgueil du jeune homme fût réveillé. "Fais attention à ce que tu dis, je pourrais me venger d'une toute autre manière."
Elle aurait dû lire "Danger" dans ses paroles mais elle était curieuse de connaître la suite. "Ah oui? Ce serait étonnant."
Elle ne vit pas le coup venir, en une fraction de seconde, il l'avait gentiment immobilisé d'un seul bras. Le dos collé contre le torse de l'adolescent, il était impossible pour elle de se défaire de l'étreinte. Il lui dit alors à l'oreille. "Voyons maintenant si mademoiselle la championne de jeux vidéos est chatouilleuse."
Elle ouvrit les yeux d'appréhension. "Non non non, s'il te plait pas ça. Je suis chatouilleuse, je l'avoue, ne teste pas, ne teste surtout p....! AH!"
Impossible pour elle de dire un mot de plus alors que de la main libre d'Adrien lui chatouillait les flancs. Il lui imposa cette torture pendant une dizaine de secondes avant de lui souffler de nouveau à l'oreille. "Alors, qui est le maître?"
Le ton qu'il avait utilisé la fit frissonner et, vu la proximité, le jeune homme n'en manqua rien. La sensation avait fermé les yeux de Marinette et elle se mordillait machinalement la lèvre inférieure. Comme elle ne répondait pas, Adrien sentit le besoin urgent de recommencer. Il prit cette fois une voix plus douce, presqu'un chuchotement. "Tu t'avoues vaincue?"
Elle était totalement sous le charme, au chaud dans ses bras alors qu'il lui parlait à l'oreille. Comme toute réponse, elle soupira faiblement. Le geste électrisa le garçon qui perdit alors tous ses moyens. Il retira sa main de sa hanche et commença à lui caresser très doucement le bras en relâchant l'étreinte qui la tenait emprisonnée. Si elle n'était pas d'accord avec ce qui allait suivre, elle pourrait se retirer. Tranquillement, il remonta la main sur son coude, puis son épaule, allant terminer sa course dans son cou pour y retirer une mèche de cheveu gênante. Il se pencha alors délicatement et lui souffla. "Qui ne dit mot consent. On dirait que tu apprécies la torture."
Il commença alors à lui embrasser le cou, là où la mèche de cheveu le gênait plus tôt. La surprise fit momentanément ouvrir les yeux à Marinette mais, alors qu'il multipliait les baisers près de son oreille et dans sa nuque, elle les referma doucement et commença à effleurer du bout des doigts le bras qui la tenait bien mollement prisonnière. Elle recommença à se mordre la lèvre, ce qui fit sourire le modèle. "Tu es magnifique Marinette."
De nouveau, elle ouvrit les yeux, ne croyant pas ce qu'elle venait d'entendre. "Qu... quoi?"
Il colla la bouche contre son oreille pour redire d'un ton suave: "Tu es magnifique."
"Moi?"
Il la fit tourner dans ses bras en riant. "Bien sûr toi. Tu vois quelqu'un d'autre?"
"Non... non mais moi?" Elle avait tellement l'air effrayée qu'il en regrettait presque ses paroles. Il ne comprenait pas ce qui l'avait fait changer si radicalement d'attitude.
"Mari, qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi est-ce que j'ai toujours l'impression que tu as peur de moi?"
"Moi? Peur? Non, je... je n'ai pas peur. J'ai enfin..."
"Explique-moi Mari, j'aimerais que ce soit plus facile ... y'a toujours cette barrière, un genre de malaise" Il la tenait toujours dans ses bras et la fixait avec un regard sincère et implorant.
Ne pouvant pas soutenir ce regard plus longtemps, elle baissa la tête en marmonnant quelque chose.
Il éclata de rire devant la scène, elle était totalement adorable. "Mari, j'ai pas compris un mot de ce que tu as dit."
Elle ne releva pas la tête mais prit une grande respiration avant de répéter sa déclaration. "C'est parce que je t'aime." Ça y'est elle, l'avait dit, après plus de trois ans, elle avait enfin avoué ce qui la torturait jusqu'au plus profond d'elle-même. Maintenant, elle attendait le verdict, qu'allait faire Adrien? S'excuser poliment? Partir en courant? Lui rire à la figure?
Le jeune homme n'en croyait pas ses oreilles; la surprise l'avait prise de court mais une autre sensation s'était emparée de lui, une sensation de douce chaleur, de la satisfaction, un sentiment de victoire et de bonheur enivrant. Il releva le menton de Marinette d'une main pour qu'elle le regarde à nouveau dans les yeux et lui sourit. Elle rendit faiblement ce sourire, il pouvait voir des larmes emplir ses grands yeux bleus.
Avant même qu'elle ait le temps de rajouter quoi que ce soit, il l'embrassa. Il n'avait jamais rien connu de tel. C'était grisant et sensuel à la fois. Une pensée lui vint alors à l'esprit, la pensée d'un garçon de dix-huit ans qui découvrait l'amour, qui découvrait les plaisirs qui en découlaient. Ils étaient seuls, c'était parfait. Il allait la respecter bien sûr, mais si elle y consentait, il avait l'intention de rattraper le temps perdu avec elle.
Il glissa doucement sa langue entre les lèvres de la jeune fille qui n'opposa aucune résistance, elle y enroula plutôt la sienne, goutant à la saveur masculine d'Adrien. Il remonta ses mains sur ses omoplates et la rapprocha encore plus de lui alors qu'elle passa les siennes dans son cou. Ils s'embrassèrent ainsi un moment, avec passion, debout en plein milieu du salon, prenant quelques bouffées d'air à l'occasion. Mais les jambes de Marinette ne semblaient plus vouloir la soutenir et son compagnon le ressentit. Il recula jusqu'à ce que ses genoux percutent le divan et il s'y assit en entraînant sa princesse avec lui, plaçant ses mains dans le bas de son dos pour la poser délicatement sur ses cuisses.
Il sentit à ce moment qu'il devait parler. Il y avait de longues minutes qu'ils échangeaient de langoureux baisers et il n'avait toujours pas répondu à la déclaration. Évidemment, son geste aurait pu suffire, mais Adrien était un gentleman, il fallait qu'il assure Marinette qu'il ne profitait pas de la situation. Il se décolla brièvement pour la regarder dans les yeux. Il sourit en voyant que l'adolescente, continuait de lui tendre les lèvres, les yeux à demi-ouvert comme si elle contestait cette brève pause. Après quelques secondes, elle les ouvrit complètement, un point d'interrogation dans la figure. Il avait enfin toute son attention: "Je t'aime aussi."
Et c'était vrai, il venait à peine de le réaliser mais il savait que c'était la vérité. Les bons moments passés avec elle ne se comptaient plus, toutes ses fois où il avait admiré la jeune fille, dans différentes facettes de sa personnalité, non plus. Marinette était une fille extraordinaire, attachante, divertissante, généreuse, courageuse, douce... il pourrait passer la nuit à énumérer ses vertus, mais il avait mieux à faire.
Admirant les étoiles dans les yeux de sa partenaire, il reprit le contrôle de ses lèvres. La jeune fille ferma à nouveau les yeux, des larmes de joie perlaient aux coins. Elle vivait présentement un rêve, et si elle se réveillait? Tout cela semblait si irréel : les paroles d'Adrien, ses baisers passionnés, ses caresses sensuels, la bosse qu'elle sentait durcir sous sa cuisse. Attends... quoi?
Elle ouvrit les yeux à cette réalisation; Adrien était excité par elle... Lui ne les avait pas ouvert, l'aurait-il fait qu'il aurait pu lire dans ceux de sa douce, le débat intérieur qui la tiraillait. À quoi s'attendait Adrien? Ils venaient tout juste de s'avouer leurs sentiments, c'était trop vite non? Enfin, ce n'était pas comme s'il venait de se rencontrer; il y avait déjà plus de trois ans qu'ils étaient bons amis. Et ce n'était pas comme si elle n'y avait jamais pensé elle-même; toutes ces soirées, où elle s'était fait plaisir en s'imaginant que le garçon lui-même la caressait partout, lui embrassait les seins, lui faisait l'amour. La pensée en elle seule, intensifia la sensation de chaleur que les baisers avaient déclenchée.
Elle referma les yeux, pourquoi attendre? Ils étaient bien assez âgés, ils se connaissaient depuis assez longtemps, ils s'aimaient et en avaient visiblement tous les deux envie. Si c'est dans cette avenue que s'engageait Adrien, elle le suivrait. Elle était prête.
Elle descendit alors les mains pour les glisser sous son t-shirt; sa peau était exceptionnellement douce pour un garçon. Elle caressa un moment le bas de son dos puis remonta vers ses épaules. C'était chaud et très agréable, pour la jeune fille mais aussi pour son amant qui poussa des soupirs de contentement en laissant ses lèvres pour aller embrasser son cou. Entre deux baisers, il lui murmurait des mots passionnés. "Tu me rends fous Mari... Je t'aime tellement...tes mains sont si douces, si chaudes..."
Parce que les petites attentions de l'adolescent se faisaient de plus en plus délicates et sensuelles à la fois, elle laissât vite échapper de délicieux sons qui n'eurent pour effet que d'exciter davantage son partenaire. Elle passa ses mains du dos à son ventre, puis son torse. Adrien était étonnamment musclé pour un escrimeur. Elle n'aurait jamais pensé que ce sport soit aussi intense mais bon, elle n'allait pas s'en plaindre. Elle descendit les mains pour agripper le bas de son chandail et se décolla pour l'interroger d'un regard en se mordant la lèvre inférieur.
Tout allait comme sur des roulettes pour Adrien qui cru rêver au moment où Marinette lui demandait muettement si elle pouvait lui retirer son chandail. Avec un sourire presque trop grand, il opina et la suite ne se fit pas attendre. D'un geste rapide, elle lui retira le vêtement et le lança à l'autre bout de la pièce. Savait-elle ce qu'elle lui faisait subir? Avait-elle conscience d'à quel point il la désirait? Peut-être devait-il s'en assurer avant que son excitation ne soit trop difficile à contrôler.
La jeune fille admira un instant le torse nu du garçon: la perfection était vraiment de ce monde. Sûrement à cause de son rôle de mannequin, Adrien n'avait aucun poil sur le torse et cela permettait à la demoiselle de contempler plus facilement ce corps de dieu. Face à un aussi beau spectacle, elle sentit son désir accroître d'un cran et alors qu'elle allait retourner caresser et embrasser son adonis, il posa les mains sur ses épaules pour freiner son geste.
Elle le regarda désarçonnée: il ne voulait plus d'elle? Quel était ce regard angoissé qu'il lui faisait présentement? "Mari... comment dire. Tu sais que si tu commences cela... et bien... je vais avoir beaucoup de misère à me contrôler. Je veux dire... je ne veux pas te brusquer mais... enfin si tu n'es pas prête, il vaut mieux ne pas aller plus loin... enfin... tu sais?"
Le sourire qu'elle lui adressa lui fit dresser les poils dans la nuque. C'était un sourire séducteur, plein de défi et de désir. "J'aime bien savoir que je peux te faire perdre le contrôle."
Il n'en avait pas besoin de plus. Avant de retourner l'embrasser, il la défit à son tour de son chandail et l'envoya dans le même coin que le sien. Il l'admira un instant et retourna à son cou et ses épaules. La jeune fille lui donna un meilleur accès en jetant la tête par derrière avec un gémissement qui encouragea son copain à redoubler d'ardeur. Jamais, en pensant à cette soirée, il n'aurait cru que cela pourrait se produire.
Elle avait passé les mains dans son dos et plantait délicatement les ongles dans ses épaules. Enroulant ses jambes autour de sa taille, elle donna par le fait même un léger coup de bassin qui lui valu un râle de contentement chez son partenaire. Il n'était pas à moitié nu encore qu'il se demandait comment il allait se contenir. Se masturber en pensant à sa Lady ou sa compagne du moment était une chose, vivre quelque chose de concret avec l'une d'elle était infiniment plus exaltant et il avait peur que son corps ne le trahisse.
Il décida de porter toute son attention à satisfaire Marinette afin d'oublier momentanément ses propres besoin. Il alla détacher son soutien-gorge, non sans peine, et eut le souffle coupé devant un aussi beau spectacle. Il avait déjà vu des seins auparavant, évidemment, internet regorgeait d'images de la sorte. Mais devant lui, c'était "sa" poitrine, celle qu'il avait le droit d'embrasser, de caresser et elle était parfaite. La jeune fille eut un sourire gêné. "Dis donc, tu sais que c'est impoli de fixer comme ça."
"Tu as raison princesse, vaut mieux en profiter." Il en attrapa délicatement un dans une main, en caressa le bout du pouce, ce qui eut pour effet de faire frissonner Marinette. Il la regarda en souriant puis de son autre main, fit subir le même sort au deuxième. Il approcha son visage doucement, et lécha du bout de la langue, le bouton déjà tendu. Il entreprit ensuite de l'embrasser, tentant d'en prendre le plus qui pouvait dans sa bouche, alors qu'il massait l'autre de sa main.
La demoiselle était aux anges. Le surnom que lui avait donné Adrien l'avait momentanément déstabilisée, mais elle se laissa vite emporter par les sensations divines qu'il lui apportait. Il n'était définitivement pas le temps de penser à Chat Noir. ADRIEN AGRESTE!!! Vous vous rendez compte? Elle jubilait intérieurement alors qu'elle se rappelait ce qu'elle faisait et surtout avec qui elle le faisait.
Pendant un long moment, le garçon partagea ses attentions entre les deux seins alors que sa compagne lui massait sensuellement le cuir chevelu, laissant échapper des soupirs et gémissements qui aliénaient son partenaire. Exacerbé par tant de sensations, elle décida qu'il lui en fallait plus; elle décida alors de se lever. Avant même qu'il ne puisse l'interroger, elle défit son jeans et le laissa tomber à ses chevilles. Elle s'en libéra et fit signe à l'adolescent de se lever. Un sourire béat sur le visage, il s'exécuta en la regardant dans les yeux. Elle ne brisa pas le contact visuel alors qu'elle s'attaquait maintenant au pantalon du garçon. Lorsqu'ils tombèrent aussi, elle ne pût s'empêcher de jeter un œil plus bas, avide d'avoir un aperçu de ce qui l'attendait à travers un boxer qui semblait presque trop étriqué sous toute cette pression.
Se disant que le vêtement devait définitivement le faire souffrir, elle le retira aussi. Le pénis d'Adrien en sorti comme d'une boîte à surprise. Tendu et dur, il semblait presque l'appeler. Marinette ne put s'empêcher d'enrouler ses doigts autour et de le caresser doucement. Elle ne s'attendait pas à cette sensation: c'était très très doux, très très chaud. Le manipuler était agréable, excitant. Surtout lorsqu'elle remarqua la réaction de son propriétaire qui avait fermé les yeux de plaisirs et laissait échapper de douces manifestations de contentement en se léchant les lèvres.
La chaleur dans l'entrejambe de la demoiselle s'était intensifiée. Elle voulait ardemment sentir le membre de son compagnon en elle, il n y avait que cela qui lui semblait pouvoir la satisfaire. Elle le lâcha un moment pour retirer sa culotte. Elle donna une légère poussée sur les épaules du garçon pour qu'il retombe assis sur le divan, le pénis dressé, prêt à la pénétrer. Les yeux d'Adrien s'étaient assombris de désir, il anticipait ce qui arriverait, alors que Marinette avait empoigné son sexe et s'apprêtait à se positionner juste au-dessus.
C'est alors qu'il l'arrêta. "Attends Mari, je crois que ce serait mieux si, enfin, je portais une protection."
"Tu l'as déjà fait avant? Je veux dire pas que je veux savoir mais s'il y a eu personne d'autre... bien je suis sous contraception... et enfin... tu es mon premier et..."
Il l'arrêta en saisissant son menton pour s'emparer de ses lèvres tout en souriant. Quand il la relacha, il souffla. "Tu es ma première aussi."
Avec un discret soupir de soulagement, elle lui rendit son sourire. Elle n'aurait eu aucune raison de lui en vouloir d'avoir couché avec d'autres filles, ils n'étaient pas ensembles après tout. Mais savoir qu'il n'y avait jamais eu personne d'autre, c'était un baume sur son cœur. "Si tu es d'accord, j'aimerais ressentir le vrai truc... je veux dire... peau contre peau."
Il hocha la tête, de l'amour brillait dans ses yeux. Elle se repositionna doucement au-dessus de lui, dirigeant son pénis à son entrée et là, en lui rendant son regard, elle commença à descendre doucement. L'excitation qu'elle ressentait facilitait visiblement les choses. Bien que ses parois étaient étroites, la lubrification naturelle faisait en sorte que le pincement du à la première fois était beaucoup plus tolérable. Elle sentait, que "à froid" ça aurait été terriblement douloureux.
Le garçon était partagé entre l'extase et l'impatience. Il ne voulait pas la brusquer, il savait que la sensation qu'elle ressentait était probablement à l'opposé de la sienne. À un certain moment dans sa progression, il vit son visage se crisper alors que la demoiselle sentait que quelque chose s'était déchiré en elle.
"Mari, ça va?"
Elle avait stoppé net suite à cette sensation, mais la vive douleur s'estompait et la grimace de douleur du même coup. "Ça va, c'est passé."
Il lui fit un sourire canaille et alla lui souffler à l'oreille. "Je crois que je viens de te voler ta virginité." Elle le regarda avec des grands yeux; elle n'aurait jamais cru Adrien capable d'oser un tel commentaire. Il éclata de rire et elle l'imita rapidement, oubliant ainsi les petits désagréments qu'elle venait de ressentir.
Revenant de leur fou rire, elle termina la descente. Adrien ne s'était jamais senti aussi bien de toute sa vie. Il mit les mains sur les hanches et la consulta du regard. Elle répondit par un sourire et le jeune homme commença doucement à la soulever, laissant échapper un profond gémissement de plaisir alors qu'il la redescendait doucement. Il recommença, encore et encore dans un mouvement toujours plus rapide. Marinette l'aidait du mieux qu'elle le pouvait avec ses jambes mais alors que le débit s'accélérait, une sensation étrange commençait à poindre, une sensation qui semblait vouloir la monopoliser totalement. Elle n'avait pas conscience qu'elle avait cessé de bouger; elle laissait le garçon mener la danse, espérant que cela n'arrête pas avant que ce nouveau trouble n'atteigne son apogée.
Comme si le destin avait compris son souhait, au moment où elle ressentit l'explosion dans le bas de son ventre, criant désespérément son plaisir en se raidissant, Adrien se libérait aussi délicieusement de la pression en murmurant son nom. Ils reprirent leurs souffles et leurs esprits dans les bras l'un de l'autre, haletants et en sueur.
"Je t'aime Adrien."
"Je t'aime Marinette." Oh oui, il l'aimait et il en était plus certain que jamais. Ce n'était pas l'admiration aveugle pour sa partenaire qui, de par sa nature de superhéroïne, accomplissait des exploits hors du commun. C'était des sentiments puissants envers une fille qui, dans toute sa simplicité accomplissait des merveilles dans les petites choses du quotidien. Marinette était vraiment extraordinaire, sans superpouvoir, juste en tant qu'elle même avec sa personnalité enjoué et sa nature généreuse. Elle n'avait pas besoin du mystère de sa Lady pour gagner son cœur.
Sa Lady... S'il décidait de l'écarter de sa vie amoureuse, il ne pouvait cependant pas écarter Marinette des secrets qui l'entouraient. S'il souhaitait développer une vraie relation avec elle, il devait être honnête et s'assurer qu'elle serait à l'aise avec sa double vie. Après et seulement après cette révélation, il se sentirait à l'aise de débuter quelque chose de solide avec elle. Il avait déjà parlé de cette éventualité avec Plagg et le kwami, dans un rare élan de compassion, lui avait confirmé qu'il s'agissait de la meilleure option pour éviter crise de jalousie et querelle inutile. Il la décolla doucement et la regarda gravement.
"Mari... avant d'établir ou non si on est un couple, je dois absolument te dire quelque chose."
UN COUPLE? Marinette n'en aurait jamais espéré autant mais, maintenant qu'elle y pensait, ce serait la suite logique à cette soirée qui était tout sauf ordinaire. Et s'il devait vraiment être en couple, elle se demandait à présent si elle ne devrait pas avouer certains aspects de sa personnalité à son futur petit ami. Elle n'avait jamais pensé en parler à Tikki, elle aurait voulu avoir son opinion.
N'obtenant aucune réponse de la part de sa compagne, il continua. " J'en ai parlé avec mon kwami et..."
"Kwami?" Les yeux de Marinette n'avaient jamais lancé autant de questions.
"Oui, je... je vais t'expliquer ce qu'est un kwami, tu vas tout comprendre mais je dois t'expliquer d'abord."
Elle sentait en état de choc mais lui donnait toute son attention. Un peu déconcerté, il continua tout de même. "Tu vois, j'ai une vie un peu compliqué. Il y a des moments où je dois m'absenter sans avertissement et je ne voudrais pas que tu crois que c'est pour me sauver de toi. Je ne veux surtout pas que tu aies à sans cesse te demander où je suis et pourquoi." Comme elle demeurait toujours muette, il en profita pour résumer sa pensée. " Enfin, avant de décider si tu veux toujours de moi, tu dois savoir que je suis Chat Noir."
Elle le savait, elle l'avait deviné dès qu'il avait dit le mot kwami. Cela ne pouvait être autre chose, elle savait pertinemment ce qu'était un kwami et elle ne connaissait que quatre personnes qui en possédaient un. Le gardien était l'un deux et Adrien ne pouvait raisonnablement pas être le papillon. En une fraction de seconde elle avait compris que celui qui se tenait devant elle, nu par-dessus le marché, était son compagnon de bataille, son fanfaron de chaton qui faisait toujours de mauvais jeux de mots. Elle n'avait pas écouté un traitre mot de ce qu'il avait dit par la suite, elle n'avait eu connaissance que des deux dernier mots: Chat noir.
"Chaton?" Elle était visiblement sous le choc.
De nervosité, il éclata de rire: "Oui, tu peux m'appeler Chaton si tu veux... malgré que Ladybug m'appelle déjà comme ça... enfin quand elle est de bon poil." Sa propre blague le fit rire de plus belle.
Par réflexe, elle se tapa le front de sa paume.
Son hilarité s'intensifia de plus belle face à cette réaction. "Elle fait cela aussi quand je fais une blague." Il parti alors dans un fou rire incontrôlable probablement alimenté par le stress qu'il vivait face à la révélation.
Pendant que son compagnon s'esclaffait, elle s'était emparé d'une couverture qui trainait à leur côté et s'y était emmitouflé en croisant les bras et lui jetant un air découragé. Quand les rires se firent moins violents, elle lui fit un regard éloquent, le sourcil levé. Elle utilisa alors son ton le plus Ladybug: "Chaton?"
Se remettant de ses émotions, il répondit par réflexe: "Oui ma Lady?"
Elle le laissa alors réaliser la portée de ses paroles. C'est après qu'il eut essuyé une larme perlant de ses yeux qu'elle remarqua qu'il avait enfin fait le lien. Impossible de ne pas se rendre à cette évidence alors qu'il la regardait avec effroi. "Ma Lady?"
Marinette hocha la tête pour répondre à sa question. "Je t'ai connu plus rapide Chaton."
L'expression du garçon se transforma en une de joie et il la rapprocha de lui pour l'embrasser. Elle répondit vivement à son baiser, jamais Chat Noir lui avait paru aussi séduisant... et elle devait s'avouer qu'elle l'avait souvent trouvé attirant. Elle passa les mains dans ses cheveux pour les mettre en bataille, elle voulait sentir que les deux hommes de sa vie étaient bel et bien avec elle en ce moment.
Alors que les deux adolescents s'embrassaient et se caressaient encore et encore, la demoiselle sentit le sexe de son petit ami se réveiller de nouveau contre une de ses cuisses. Elle se pencha à son oreille. "2e round?"
"Et pourquoi pas?" Ils avaient trouvés quoi faire de leur soirée finalement. Et la matinée du lendemain serait tout aussi mouvementée au moment où Adrien trouverait Marinette dans la cuisine vêtu que de son propre t-shirt.
Mais revenons à cette soirée, après que les deux tourtereaux se soient endormis épuisés dans le lit de la jeune fille, au moment où Alya et Nino discutaient à nouveau de leur cas.
"Je me demande ce qu'ils font Mari et Adrien. T'en pense quoi Al?
La rousse éclata de rire. "Ces deux-là sont un cas désespéré, on sera chanceux s'ils ont seulement osé partager le même canapé pour écouter un film."
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