Chapitre 5
Lorsque j'ouvre les yeux, Antoine n'est plus là. Je viens d'être réveillé par des coups brutaux frappés contre la porte. Mon mal de crâne se réveille, je pousse un gémissement.
-Ouvre cette porte !
A ces mots, je me fige. Ce n'est pas vrai, ça ne peut pas être vrai ! Pas maintenant. Pas ici.
C'est un cauchemar, un simple cauchemar, ce n'est pas possible autrement.
-Ouvre cette maudite porte avant que je ne la brise !
Comment a-t-il su où j'étais ? Comment m'a-t-il retrouvé ?
-Loris t'a vu partir avec Antoine hier soir, c'est lui qui m'a renseigné ! Maintenant, ouvre ou je te jure que je casse la porte !
OK. Dès qu'il m'aura refait le portrait, je referai celui de Loris. Ce mec est un danger ambulant.
-OUVRE !
Je n'ai pas le choix. Je déglutis, me lève et compte les pas jusqu'à la porte.
Un.
Deux.
Trois.
Quatre.
J'ai passé le seuil de la chambre.
Cinq.
Six.
Je ralentis, le cœur battant.
Sept.
Huit.
Neuf.
Dix.
Calme ! Reste calme !
Très drôle. Comment puis-je rester calme alors que je sais ce qui m'attend derrière la porte ?
Onze.
Douze.
Treize.
Quatorze.
-Ouvre cette porte tout de suite !
Je sursaute en entendant son hurlement. J'avale péniblement ma salive, sans pouvoir contrôler mes tremblements.
Quinze.
Seize.
Dix-sept.
Dix-huit.
Dix-neuf.
Vingt.
Ça y'est. Je suis devant la porte. Je ne peux plus reculer. Le cœur battant, je la déverrouille et l'ouvre. Il a lancé un regard mauvais aux voisins, qui se sont empressés de rentrer chez eux. La peur rend l'homme faible.
Il me pousse et ferme la porte derrière lui.
-Alors ? Tu es fier de toi ? Fier d'avoir réussi à m'échapper ?
-N...Non, je balbutie, honteux de ma faiblesse.
Sa main frappe ma joue avec violence, je serre les dents pour ne pas hurler.
-Je sais que tu es fier !s'écrie-t-il. Je sais que tu l'es !
Son poing vient cogner mon visage et je sens le goût du sang dans ma bouche. Je m'écroule au sol, incapable de lutter.
Je hurle enfin lorsque la ceinture vient frapper la peau nue de mon dos. Il s'acharne sur moi. La ceinture frappe, encore et encore, le cuir vient mordre ma peau avec violence. Mes hurlements ne parviennent pas à me soulager.
Puis, sans un mot de plus, il se lève et quitte l'appartement en claquant la porte, me laissant seul, tremblant de douleur.
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