[Lesson 03] Je t'avais bien dit qu'on se recroiserai.
Luke Hemmings.
Après avoir longuement discuté avec Cam, un surveillant de l'établissement, la sonnerie avait fini par retentir, annonçant alors la fin des cours de l'après-midi. Cam m'avait donné un conseil pour éviter de de nouveau me faire " enfermer " dans un casier. Son conseil ? C'était de toujours porter autour du cou un sifflet dans lequel je pourrais souffler pour appeler à l'aide. En premier lieu, je voulais sincèrement rire. Je pensais que c'était une stupide farce pour m'aider à me relaxer..
Et bien non.
Cam était vraiment sérieux.
Je secouai mon visage de gauche à droite, chassant ces pensées hors de ma tête et refermai bruyamment mon casier. Lorsque je me tournai à demi sur moi-même, prêt à emboîter le pas jusqu'à la sortie de l'établissement, j'émis un sursaut de surprise, me retrouvant nez à nez face à Calum Hood. Je déglutis et baissai instinctivement la tête, puis le contourna pour reprendre mon chemin..
Mais Calum en avait décidé autrement.
« Pas si vite ! » Dit-il en me saisissant le poignet.
« J-je.. Je... » Balbutiai-je en évitant le plus possible son regard.
« Tu as une minute pour discuter ? »
Ce n'était pas une demande...
Non.
Ça ressemblait beaucoup plus à un ordre plutôt qu'à une demande.
Je n'eus même pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que Calum m'entraîna dieu ne sait où, évidemment il avait pris soin de se faufiler dans les couloirs vides de sorte à ce que personne ne le voit naviguer à travers l'école à mes côtés. Nous finissons par nous arrêter à l'arrière cour du lycée, avec Calum qui me regardait avec curiosité, et moi ? Avec toujours la tête baissée, mais jouant cette fois-ci avec mes doigts.
Mon visage se redressa pour rencontrer le sien lorsqu'il racla à deux reprises sa gorge pour attraper mon attention.
« Alors.. »
Il émit un petit pas en arrière et pinça son menton, prenant instantanément un air réfléchis.
Calum Hood en train de réfléchir ?
Je battis des cils et repoussai instinctivement mes lunettes de vue au dessus de mon nez à l'aide de mon index avant de saisir chaque ourlet de mon sac à dos. Je pouvais sentir son regard parcourir le long de mon corps de la tête au pied, ce qui me rendait soudainement très mal à l'aise.
À quoi est-ce qu'il jouait ?
Après quelques secondes de silence, qui m'a personnellement paru comme des heures, Calum relâcha la pression de ses doigts qui maintenaient fermement le bout de son menton et laissa retomber ces bras d'une part et d'autre le long de son corps.
« Je me demandais.. » Commença-t-il en inclinant son visage sur le côté. « Avec combien de fille es-tu sortie ? » Je sentis tantôt mes pommettes chauffaient à sa question. « Aucune, c'est ça ? »
Mes lèvres s'entrouvrirent doucement, prêt à lui répondre, mais je remarquai alors qu'il essaya de camouflait un éclat de rire en toussotant. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'en fus moralement blessé. Je décidais donc de ne pas lui répondre et le contourna pour rejoindre des personnes, qui eux, ne perdraient pas leur temps à se moquer de moi.
« Dois-je prendre ça pour un " non " ? » S'écria-t-il derrière moi et je serrais dur comme fer les ourlets de mon sac à dos.
« J-Je... » Mais Calum me devança en me coupant.
« Je peux arranger ça, tu sais ? » Je me figeai. Mais de quoi voulait-il parler, bon sang ? « Les filles seront toutes folles de toi. » Déclara-t-il. « Elles feront même toutes la queue pour sortir avec toi.. » Poursuivit-il confiant. « Ou peut-être plus, qui sait ? » Ricana-t-il alors que je tournai des talons pour me retrouver face à lui.
Je le gratifiai d'une grimace et arquai un sourcil, confus. Où voulait-il en venir par " Ou peut-être plus, qui... " Oh.
Oh, je vois.
Je sentais instantanément mes pommettes s'enflammaient à cette pensée et chassée immédiatement l'idée d'une femme aussi « vêtue » qu'Eve de ma tête. Je secouai furieusement mon visage de gauche à droite et émit un nouveau pas de géant à reculons.
« Je.. » Je marquai une courte pause. « Non, merci. Je suis très bien comme je suis. » Je tournai des talons et emboîtai promptement le pas aussi loin de lui que possible.
« Tu peux toujours fuir ! » L'entendis-je ricaner alors que j'essayai de chasser ces mots hors de ma tête. « Mais tôt ou tard on finira bien par se recroiser ! »
Et ce fut les derniers mots que j'ai entendu avant de courir comme si ma propre vie en dépendait.
**
« Laisse-moi tous récapituler. » Lança maman en se stoppant à quelques mètres de la sortie de l'opéra. « Samedi matin tu vas à la chorale, puis tu rentre à la maison, dîne et fonce à la Japan expo avec Lewis, George et Ken. C'est ça ? » Je hochai positivement la tête en souriant.
« Exacte ! »
Lorsqu'elle entrouvrit ces lèvres pour me répondre elle fut instantanément coupé par une voix qui m'est particulièrement familière.
« Yo, Hemmo ! »
Hemmo ?
Étais-ce supposer être un surnom ?
J'écarquillai instinctivement mes paupières lorsque mon regard bleu électrique croisa Ashton Irwin, Calum Hood et Michael Clifford. Leur cheveux habituellement indisciplinés et rebelles étaient parfaitement coiffés et fixés avec, je suppose, une tonne de gel et de laque. Leur tenue étaient corrects, ils avaient tous fais l'effort d'enfiler un costume, oubliant ainsi leur habituel jean slim et t-shirt à motif exubérant.
Étais-je encore en train de somnoler pendant le cours de sport ?
« Hemm... »
« J'ignorai que tu avais invité tes amis, Lulu. » Me coupa ma mère en pivotant son visage pour rencontrer le mien.
« Et bien, ce ne sont pas mes am.... »
« Ashton Irwin. » Anticipa Ashton en se présentant en gratifiant à ma mère un sourire innocent en lui tendant la main.
« Michael Clifford. » Se présenta ensuite Michael lui serrant à son tour la main.
« Et le meilleur pour la fin.. » Lança avec une pointe d'humour Calum, ce qui a eu le don de la faire rire bien sûr. « Calum Hood. »
Tous que j'ai voulu faire à cet instant ?
C'était de me cacher dans un trou pour ne jamais en resortir.
À quoi est-ce qu'ils pouvaient-ils bien jouer ? Jamais, jusqu'à maintenant, ils ne m'ont adressés la parole. Étais-ce une coïncidence le fait qu'ils ce sont tous mis tout d'un coup à le faire ? Ces « gens-là » ne vivait que pour leur musique. Jamais l'idée de s'interferait entre un brimade et sa victime ne leur a traversé la tête, lorsque leur amis sportif décident de faire de leur après-midi une chasse aux« têtes à claques. »
Ils étaient tout simplement passif...
Rien de plus.
C'est d'ailleurs leur simplicité et leur allure rebelle qui attisent tout aussi bien que les sportifs la convoitise de la gente féminin. Comme les papillons sont attirés vers la lumière, vous voyez un peu l'image ? Maintenant que j'y pense..
Je n'ai jamais su dans quel « catégorie » placer leur groupe.
« Vous êtes adorables ! » S'exclama maman dans un nouveau rire. « Comment avez-vous trouver le ballet ? » Questionna-t-elle.
« Et bien, euh.... » Commença Ashton en passant ces doigts contre sa nuque. « Disons que Michael et moi nous ne sommes pas un grand spécialiste de 'ça'. » Menteur ! Dîte plutôt que vous en avez tous les trois rien à cirer. « Mais par contre.. »
« Cal est plutôt calé en ballet en tout genre. » Termina Michael en le désignant du regard.
À quoi m'attendai-je ?
À ce qu'ils fassent un flop par eux-même ?
Avec Calum à leur côté ce flop est quasiment impossible. Oui, vous l'avez compris, Calum était le plus baratineur des trois. Il a toujours su berner son entourage avec quelques « belles » paroles. Contrairement à Michael et Ashton, il a su exploiter son pouvoir de séduction autrement que son physique avantageux.
« Et bien... » Commença Calum avant de marquer une pause. « Oh non ! Vous allez me trouver ridicule. » Je pouvais déjà percevoir d'ici son sourire au coin.
« Oh mais non ! Dite-moi, dite-moi ! » L'encouragea maman et je roule des yeux. « Sachez que le ridicule ne tue pas. » Ajouta-t-elle pour le rassurer.
Arrgh, mais bon sang maman !
Tu ne vois pas qu'il n'attends que cela ?
« Très bien. » Il jeta un bref regard à ses acolytes et débuta. « Alors, pour commencer j'ai trouvé le premier acte plutôt désastreuse. Dans le conte, il est dit que Clara, son petit frère Fritz et leurs parents terminent de décorer un arbre de Noël, n'est-ce pas ? Et bien sûr, doivent recevoir prochainement des invités pour fêter le réveillon. Or, dans ce ballet le metteur en scène semble avoir oublié cette partie là, qui est si je peux me le permettre l'une des scènes les plus importantes de Casse-noisette ! C'est tout de même à travers ça qu'on arrive à déduire quel famille unie ils sont. Enfin, mise à part la pauvre... » Il avait bien entendu prit soin d'émettre un ton le plus nostalique que possible, quel acteur !
« Clara. » Acheva ma mère dans un hochement de la tête. « Et bien ! Je suis impressionnée, tu semble aussi passionné que Lulu. »
Je toussai exagérément pour camoufler le surnom ridicule que ma mère a l'habitude d'employer à mon égard.
Franchement " Lulu " ?
Je roulai intérieurement des yeux et porta mon attention sur Calum, qui lui, souriait angéliquement.
« Sinon, Lulu ? » Je pouvais évidemment sentir le ton moqueur de sa voix. « As-tu réfléchis pour la proposition ? »
Je leur lançai un regard remplis d'incompréhension, me demandant tant bien que mal de quoi pouvait-il bien parler ? Mes prunelles bleues se posèrent instantanément sur ma mère, qui était elle, plus que ravie que je m'ouvre enfin à de nouvelles personnes autres que Lewis, George et Ken.
Qui plus est par la même occasion " charmant. "
« Quel proposition ? » Leur questionna ma mère avec curiosité.
« Oh, rien de bien important.. » Intervint alors Michael. « Une fête entre étudiant avant l'arrivée d'Halloween où nous devions... » Il passa vivement ces doigts à sa nuque, qu'il se mit à gratter avant d'échanger un regard avec Ashton.
« Nous occuper des enfants ! » Lança-t-il spontanément sous le regard ébahi de maman et moi. « Euh... » Puis, ce fut autour d'Ashton d'échanger un regard avec Calum.
« Ouais ! » Calum poussa un petit rire. « Vous connaissez les enfants, hein ? On ne peut jamais les laisser seul une minute ! Et puis ? » Il haussa ses épaules en souriant. « Il faut bien que quelqu'un les accompagne pour faire ces portes à portes, non ? Nous nous sommes donc tous les trois.... »
« Porter volontaire. » Termina ma mère alors qu'ils hochaient tous positivement la tête. « Comme c'est adorable de votre part ! » Elle se tourna vers moi, un grand sourire plaqué sur ces lèvres. « Lulu, tu as ma bénédiction. Tu devrais aller à cette fête ! » M'encouragea-t-elle.
J'entrouvris mes paupières tel deux soucoupes, la bouche de nouveau grande entrouverte, prêt à riposter, voir protester. Mais trois paires de bras m'empêcha aussitôt de faire cette « erreur » en me kidnappant, après avoir remercier ma mère à plusieurs reprises. Désormais, je suivais comme je pouvais le rythme de leur pas, manquant de trébucher à plusieurs reprises.
Je sentis aussitôt le bras de Calum entourer mon cou, ce qui je le reconnais me stabilisa un peu. Son sourire s'était tellement élargit qu'on pourrait presque le comparer au chat du Cheshire d'Alice au pays des merveilles.
Oui, j'ai bien dit presque.
« Je t'avais bien dit qu'on se recroiserai. » Affirma-t-il fièrement en décrochant son bras de mon cou.
Je le fixai, incrédule, en fronçant les sourcils.
Calum déboutonna les premiers boutons de sa chemise, puis tira légèrement sur son col à l'aide de son majeur et de son index avant de se tortiller la tête dans tous les sens. Il jura discrètement sous sa barbe, très certainement à cause du fait qu'il ne pouvait que très peu respirer suite à son « accoutrement. »
Ce qu'il ajouta ensuite me prit par surprise...
« Lulu. »
Mes yeux s'entrouvrent de surprise à ce maudit surnom et sans me rendre compte, l'entiéreté de mon corps heurta brutalement la porte vitrée de la sortie de l'opéra. Je tombai promptement sur mon postérieur, gémissant de douleur avant de plaquer instinctivement ma main au visage, vérifiant bien que mes lunettes de vues étaient toujours en place et qu'aucun dommage ne leur aient arrivés.
Tous que j'ai pu entendre par la suite étaient des éclats de rires.
Bon sang !
Il faut vraiment que j'arrête de me cogner de partout !
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Pardonnez-moi si j'ai dit que de la *bip* pour le ballet qui se trouve à la seconde partie du chapitre. J'assume totalement que je n'y connais strictement à rien et que tous que j'ai pu dire vient tout droit de wiki. Bref, l'idée ici était de montrer à quel point Calum pouvait être un baratineur..
OMG. Ça fait déjà un mois que j'ai pas mis à jour cette histoire ! Je m'excuse sincèrement de l'attente et j'espère que je ne vous ai pas déçu avec ce chapitre. Je vous remercie 543567890 pour vos votes, commentaires et lectures, vous êtes tout simplement PER-FECT. ♥N'oubliez pas de commenter et de voter ça me ferait énormément plaisir ♥
N'hésitez pas à venir faire un tour sur mes trois nouvelles histoires ;- " September " avec Harry Styles
- " Chesterfield blue " avec Ashton Irwin
- " Pyromaniac " avec Zayn Malik.
Je vous fait des bisous ♥
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