Chapitre 15: Quand l'amour s'en mêle
- Il y a un problème avec votre théorie Miss, déclare Mcgonagall.
Je soupire doucement. Je venais de lui exposer ma théorie concernant les meurtres. J'ai essayé de la convaincre que ceux ci visait à créer un sentiment d'insécurité. Et j'ai beau lui avoir rapporté également les paroles de Rogue, la directrice ne semblait pas persuadée.
- Comment les Mangemorts, s'il s'agit bien d'eux s'entend, pouvaient-ils savoir qu'ils ne tuaient pas l'héritière Boréas ?
J'ouvre la bouche prête à expliquer avant de me rendre compte que je n'avais pas de réponse. C'est effectivement une bonne question...
- Ils ne peuvent pas connaître votre identité malgré le fait que le sort soit brisé. Nous avons fait en sorte que personne ne sache que le charme avait pris fin.
J'hoche la tête, pensive. Effectivement, j'étais liée à Lupin et tant que celui ci serait en vie, mon identité serait protégée. Mais ça, personne ne le sait. Ce qui s'est dit entre moi et le lycanthrope n'est pas sorti du bureau.
- Je ne sais pas, avoué-je, dépitée. Mais mon instinct me dit de ne surtout pas quitter Poudlard.
J'hésite à mentir et dire que j'ai eu une vision mais je me retiens. D'ailleurs, en parlant de rêve, je n'ai parlé à personne de mon cauchemar avec Narcissa et Drago. Car je n'étais pas encore sûre de mon interprétation. Et si au final j'ai tord, on sera parti sur une fausse piste. Et dans cette partie, la moindre erreur peut être fatale.
*
* *
- Tu n'est pas censé être avec Malefoy ?
Je sursaute, faisant baver l'encre sur mon parchemin. Je fusille Harry du regard en attrapant du papier buvard.
- Tu pouvais pas prévenir avant de débarquer comme ça ? Tu as de la chance de ne pas t'être pris un sort !
- Désolé, s'excuse le Survivant en m'aidant à éponger.
- Et pour répondre à ta question, Drago ne doit pas être bien loin.
- Je suis là, répond ce dernier en apparaissant de derrière une étagère.
Blaise le suit et s'installe à côté de moi.
- Je commence à en avoir assez de cette attente... Ils ne peuvent pas attaquer ? Qu'on sache au moins contre qui on se bat...
Je ne peux que lui donner raison. Certes, ils ne savent pas qui je suis mais l'inverse est également vrai.
- Je ne supporte pas rester sans rien faire alors que des gens se sont tuer autour de nous.
- Comment choisissent-ils leurs victimes d'après vous ? demandé-je. N'impose qui pourrait avoir menti sur ses origines ? Je veux dire Ginny... ma voix se brise mais je me force à poursuivre.... aurait très bien pu avoir subi une modification d'apparence pour avoir tous les traits d'une Weasley.
- Je ne sais pas...
Je prends un parchemin et note le nom de Padma, Cho et Ginny. Pendant près d'une heure,nous cherchons ce qu'elles pourraient avoir en commun. Elles n'ont pas le même emploi du temps, ni les mêmes options. Elles n'ont pas le même âge.
- Cho a un an de plus non ? fait remarquer Harry. C'est parce qu'elle voulait venir en stage qu'elle est là. Elle ne pouvait donc pas être l'héritière. Et Gin... Gin avait un an de moins donc même topo.
- Et Padma ? Elle a notre âge.
- C'est possible que des jumelles héritent des dons ?
- Aucune idée, soupiré-je.
- Tiens donc c'est possible ça ? me nargue Drago soudain dédaigneux. Miss-je-sais-tout a bien prononcé ces mots ?
Je devine bien que si il fait ça c'est que quelqu'un est arrivé. Mais son regard froid et dur me poignarde en plein coeur et alors que j'ouvre la bouche pour lui lancer une réplique bien sentie, les mots me manquent.
- Bah alors Granger on a perdu sa langue ? renchérit mon frère d'un ton acerbe.
- Si vous voulez qu'on fasse cet exposé correctement, il va falloir trouver un terrain d'entente, m'aide Harry. On doit bien être capable de travailler une heure sans s'étriper ?
J'avais complétement oublié ce stupide exposé à faire avec les deux vert et argent.
- Écoute Malefoy, inspiré-je excédé, puisque les Serpentard sont apparemment meilleurs que nous en potion, vous n'avez qu'à prendre cette partie. Nous ferrons celles sur les sortilèges. Ainsi nous nous verrons le moins possible et tout le monde s'en portera mieux.
- C'est ça, comme si quelqu'un comme toi, allait nous donner des ordres, rétorque le blond.
- Quelqu'un comme moi ? répété-je. C'est intéressant ça, Malefoy, comme expression... Peux tu nous préciser le fond de ta pensée ?
- Tu ne l'as pas compris ? Peut-être que Miss-je-sais-tout n'est-elle pas si intelligente que ça ?
- Que proposes-tu Malefoy ? l'interrompt Harry.
- Comme nous, par nous j'entends les Serpentards sommes meilleurs en potion, nous prendrons en charge cette partie de l'exposé. Vous n'avez qu'à vous charger des sortilèges, cela devrait convenir aux Gryffondors que vous êtes.
Harry me saisit par le bras et d'un regard me dissuade de poursuivre la dispute.
- Drago ? appele quelqu'un en se dirigeant vers nous.
Une jeune fille de septième année apparaît au détour d'une étagère. Elle nous salue poliment avant de faire la bise à mon frère. Mais c'est qui elle ?
Les épaules du blond se détende quand elle se tourne vers lui. Le regard qu'il lui lance me fait plus mal que ces mots précédents.
Harry doit sentir ma crispation soudaine car il me tire vers la sortie. Mais je veux savoir de quoi il en retourne. Même si je pense avoir déjà compris, je veux le voir de mes propres yeux.
Je ne suis pas déçue. Le blond n'attend pas qu'elle fasse le premier pas pour d'avancer vers elle et l'embrasser. Au moment où ses lèvres touchent les siennes, je sens que je vais vomir.
- On y va, chuchote Harry puis il ajoute à l'attention des autres, ce n'est pas que tenir la chandelle ne nous interresse pas mais en fait si un peu quand même alors a plus. On se verra plus tard pour l'exposé.
La jeune fille se détache de Drago avec un sourire d'excuse.
- Désolée je voulais pas vous déranger...
- Tu ne dérange jamais enfin, la rassure celui-ci.
Je ne relève pas que si, moi, elle me dérange car je me rends bien compte que ça serrait une réplique de gamine jalouse et pathétique de plus est.
Je lui adresse un sourire que j'espère sincère.
- Ne t'inquiètes pas... De toute manière, les ondes toxiques qui se dégage de ton copain commençaient à me donner la migraine alors autant que je parte.
J'attrape mes affaires et sans un regard pour les Serpentards, je quitte la bibliothèque en retenant mes larmes.
Je cours en ignorant les appels du Survivant.
Je croise alors Ron qui m'interpelle.
- Problème féminin ! criée-je en passant.
Je m'arrête dans un couloir désert pour reprendre contenance. J'essuie rageusement mes larmes.
Ma réaction est tellement puérile que je me mettrais bien des baffes ! Qui suis je pour partir bouder comme une gamine en apprenant qu'un de mes meilleurs amis a une petite amie ? Personne ! Pas même de sa famille.
Peut être que tu espérais autre chose... souffle une petite voix que je repousse.
Non, Drago est comme un frère pour moi et rien de plus.
Mais tu aimerais... insiste ma conscience ou mon coeur qui sait.
Non ! Je serrais certainement morte dans quelques mois. Je ne peux pas penser à ça. Je suis une bombe a retardement et un jour j'exposerai. Et je ne peux rien faire mis a part tenter de limiter mes victimes.
J'inspire profondément et me calme. Il faut que je regagne ma chambre. Je ne devrais déjà pas être seule dans des couloirs déserts.
Je marche en direction de mon appartement pendant une dizaine de minutes. Puis à l'angle d'un mur, je fronce les sourcils. Je devrais largement être arrivé. Je continue d'avancer et tourne une nouvelle fois avant de stopper net.
Une odeur de sang planait dans le couloir. Non, non... Pas encore une fois... Je m'approche avec rétissance et ouvre la porte du bout du doigt.
Rien... La salle est vide. Je respire de soulagement. Puis soudain quelque chose me tombe sur l'épaule. Un liquide bizarre. Je l'essuie du doigt et retiens un haut de coeur. C'est du sang.
Par instinct, je lève la tête. Je ferme aussitôt les yeux et hurle. Je recule en trébuchant et me ache les yeux de mes mains. Mais rien ne peux chasser la vision du corps de Nymphadora Tonks ensanglanté.
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