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Chapitre 2

J'étais de service aux urgences l'après-midi et je ne fis rien de passionnant, hormis prodiguer quelques mots rassurants à des parents inquiets pour leur progéniture.

Le lendemain se passa au même rythme et je soupçonnais mon supérieur de me faire payer mon initiative avec le cas d'Emy. Ce dernier m'apprit qu'Alicia avait renoncé à faire un compte-rendu en m'incriminant et donc, qu'il ne pouvait rien contre moi légalement. Toutefois, je devais absolument me tenir à carreau si je ne voulais pas être virée pour faute grave. Aucune nouvelle également de Mischa et je commençais sérieusement à m'inquiéter sur son état.

Ce ne fut que dans l'après-midi du troisième jour après son arrivée que je reçus un appel du médecin m'annonçant qu'il était réveillé et qu'il incendiait toutes les infirmières qui essayaient de le toucher. Je devais donc aller le voir pour tenter de le calmer. Je ne réalisai qu'à ce moment-là que j'avais menti comme une arracheuse de dents et que cet homme risquait de faire un esclandre lorsque je lui expliquerai la situation dans laquelle je m'étais fourrée.

J'expirai un grand coup avant de toquer deux coups secs à la porte et d'entrer sans même attendre une invitation.

— Je vous ai dit de dégager.

— Je ne suis pas une infirmière, déclarai-je en serrant les dents, cet homme semblait aussi aimable que ses pieds.

— Rien à foutre, sortez de ma piaule.

Je m'avançai vers lui, en tenue civile, et commençai à lui expliquer ce qui m'amenait.

— C'est moi qui vous ai trouvé dans la rue en train de vous vider de votre sang.

— Merci bien pour le sauvetage mais vous auriez dû me laisser crever sur ce bas-côté. Je ne mérite pas votre pitié.

Il afficha un léger sourire devant ma mine ébahie et je ne pus m'empêcher de lui répliquer, légèrement rancunière :

— Je vous trouve bien en forme pour un sans-abri qui vient de frôler la mort...

Le regard noir qu'il me lança me dissuada de continuer sur ma lancée et je me tus un instant. Je repris quelques instants plus tard, décidée à ne pas me laisser démonter. Je lui avais quand même sauvé la vie !

— Le fait est que je vous ai trouvé et que j'ai dû mentir pour vous faire entrer ici. Officiellement, je suis donc votre demi-soeur.

Prise dans mon élan de courage, je repris d'une petite voix :

— Ah, et j'ai jeté un coup d'œil à votre portefeuille. Simplement pour connaître votre prénom si l'on me le demandait, m'empressai-je de rajouter devant sa mine sombre.

— Je ne sais même pas comment vous vous appelez, votre petit mensonge ne tiendra pas longtemps.

— Léonie ! Je m'appelle Léonie et j'ai veillé sur vous ces trois derniers jours alors j'apprécierai un petit peu plus de considération de votre part... Votre air d'ours mal léché effraie peut-être les infirmières de ce service mais il ne m'impressionne pas, moi.

Je sentis qu'il tiqua sur mes derniers mots et rajoutai d'une voix que j'espérais assurée :

— Je suis infirmière au service pédiatrique. Maintenant, si vous pouviez laisser les infirmières faire leur travail afin que je puisse retourner faire mon travail, avec des patients qui veulent de moi...

— Je refuse que ces inconnues me touchent...

Il sembla réfléchir à la suite de sa phrase et je compris dans son regard que je n'allais pas apprécier sa proposition.

— Vous n'avez qu'à vous occuper de moi.

— Ce n'est pas mon rôle !

— Vous êtes infirmière et vous me semblez intelligente, je suis sûre que vous en êtes capable.

Je tirai la langue à l'entente de ses paroles condescendantes et marmonnai une insulte. Insulte qui ne passa pas dans l'oreille d'un sourd et il n'hésita pas avant de répliquer :

— Je sens que l'on va bien s'entendre tous les deux, mademoiselle Léonie.

Je sortis en claquant la porte. Quel crétin ! Deux choix s'offraient à moi, le laisser se débrouiller en espérant qu'il finisse par accepter l'aide des autres infirmières ou m'en occuper moi-même afin d'être certaine qu'il accepte les soins. Je jurai une nouvelle fois avant d'aller chercher le chef de service afin de lui raconter le caprice de mon nouveau patient. Heureusement pour moi, ce dernier accepta rapidement quand je lui sortis mon mensonge et ne me posa pas d'autres questions. Il me donna quelques instructions et me fit prier de le contacter au moindre problème. Mon travail avec Mischa se résumait essentiellement à vérifier l'état de ses blessures, à lui changer ses pansements et à l'aider dans ses besoins quotidiens tels que sa toilette. Il allait le payer pour me faire subir ça... d'autant plus que je tirerai rien de ce petit arrangement, si ce n'est du temps en moins pour mes propres patients et pour ma vie personnelle, pas qu'elle soit très chargée...

Je décidai ensuite de le laisser mariner le restant de la journée et de retourner à mon service. Les enfants se multipliaient aux urgences et bientôt le service était débordé. Je dus faire appel à d'autres infirmières, normalement en pause, pour m'aider à gérer tout le monde. Heureusement, la plupart des cas n'avaient pas besoin d'une hospitalisation et rentraient chez eux quelques heures plus tard. Toutefois, le service ne se désemplit pas avant dix-neuf heures et je dus donc faire quelques heures supplémentaires pour m'assurer que tout se passait correctement.

Je passai voir Emy avant de partir ; la puce était déjà endormie et je compris pourquoi quand je vis sa fiche médicale. Elle avait eu une séance de chimiothérapie une heure plus tôt et ces séances lui prélevaient ses dernières énergies. Je la recouvris correctement et fis un dernier tour des chambres avant de rejoindre mon autre patient, bien plus vieux et pénible.

— J'ai eu l'accord du chef de service pour m'occuper de vous. Je devrai essentiellement changer vos pansements et vous aider à vous préparer, matins et soirs.

Il me regarda, l'air soudain intéressé, tandis que je commençais par me désinfecter les mains. Je pris soin de retirer son pansement doucement et le remplaçai par un propre. J'inspectai rapidement l'ancien et remarquai quelques taches jaunâtres.

— Si jamais vous sentez une gêne particulière au niveau de vos cicatrices, dites-le moi, le prévins-je calmement.

Il m'adressa un hochement de tête en signe d'accord. Il semblait beaucoup plus capable que le matin même.

— Vous n'êtes pas très bavard ce soir, dites-moi.

— Je reconnais avoir légèrement exagéré mes réactions auprès de vous ce matin... mais si ça peut vous rassurer, sachez que j'ai souffert après notre échange de ce matin. Mais il faut dire que vous n'étiez pas très sympathique, à la limite du professionnalisme.

Je retrouvai bien là la suffisance que j'avais remarquée ce matin, mais ce presque-inconnu avait l'air plus enclin à m'écouter et à se montrer un tant soit peu aimable.

— Avez-vous besoin de quelque chose avant que je ne parte ?

— Quand est-ce que je pourrais sortir ? m'interrogea-t-il, les yeux soudain remplis d'un espoir nouveau.

— Je serais vous, je resterai ici le plus longtemps possible. D'après vos blessures, quelqu'un vous veut du mal et la rue n'est pas le meilleur environnement pour une cicatrisation...

Il se rembrunit immédiatement et ses yeux verts se détournèrent de moi.

— Mais je pense que vous pourrez sortir d'ici quelques semaines, repris-je pour le réconforter.

— Et je suis censé faire quoi pendant ce temps-là ?

— Vous pouvez regarder la télévision ? lui proposai-je, peu convaincue qu'il était le style de personne à s'affaler dans un canapé en regardant des matchs de football pendant des heures.

— Pour entendre des connards débiter des conneries ? Non merci, je préfère encore crever la dalle dans la rue !

Je soupirai face à son comportement de vieux grincheux.

— Et bien, débrouillez-vous ! Je ne suis pas animatrice.

Je le saluai et lui annonçai que je passerai le lendemain en début de matinée. Je ressortis de l'hôpital, les pastilles de Basile au fond de mon sac, quelque peu soulagée de cet échange, hormis son tempérament peu aimable, Mischa ne semblait pas être foncièrement mauvais. Je pourrais même finir par l'apprécier, qui sait ! 

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