La première journée

L'atmosphère était pure dans cette forêt en un beau matin ensoleillé. Le chant des oiseaux était plus que chaleureux. Les jeunes rebels sentaient la paisibilité envahir leurs êtres. Une bien belle sensation de naturel.
Mais dans ce camp qui se confondait facilement à une école militaire, le plaisir n'était jamais de longue durée. Les cœurs affolés, ils sortirent tous de leurs chambres sous les cris de Albert; dont le passage dans l'interphone lui conférait le pouvoir d'arracher les couvertures.

C'est sur cette note désagréable que les jeunes délinquants commençaient leur seconde journée qui allait sans doute être très longue.

_ vous comptez faire ça tous les jours !? s'écria Zalia qui voulait sans aucun doute se faire entendre.

_ mademoiselle ! retorqua t-il en s'approchant d'elle l'air furieux.

_ un problème monsieur !? demanda t-elle le regardant chaleureusement dans les yeux.

Son attitude fit s'échapper un rire assez bref des bouches de ses colocataires. Une réaction qui mettait les nerfs d'Albert à vif, déjà qu'il ne souriait presque pas. Son air furieux qui ferait trembler un adolescent de peur n'avait pourtant aucun effet visible sur la majorité des êtres qui se tenait devant lui. La peur ou toute forme d'angoisse était étranger aux jeunes pousses qu'ils étaient.

Le groupe de douze fit le tour de la forêt, visitant au passage les points d'eaux et observant de loin des serres. C'était magnifique, les chants d'oiseaux étaient des délicates mélodies qui accompagnaient méthodiquement la visite. On pouvait même voir des sourires d'émerveillement s'esquisser sur les visages si durs de certains élèves. Il s'en suivit le repas puis les cours sur l'éthique sociale. Ensuite les participants allèrent se coucher.

Le lendemain les encadreurs, leurs avait réservé un petite surprise ou plutôt épreuve.

_ bonjour à tous ! Hier, puisqu'il ne s'agissait que de vos premiers pas dans le cadre du programme Cardia. Nous nous sommes permis de vous dorloter un peu. Aujourd'hui, nous nous devons de vous poussez de nid comme les oiseaux le font avec leurs petits. Affirma t-il au visage agressés pas les cernes et d'autres symptômes d'un sommeil inachevé.

_ comme vient de vous le signifier, monsieur Albert, aujourd'hui nous allons vous confronter à une épreuve. reprit-elle.

_ on avait pigé, donc abrégé un peu. lança Franck.

_un peu de respect, espèces d'échec ! s'écria Albert.

_ c'est pas un peu dure pour un gosse. Ah, j'oubliais qu'il est trop con pour comprendre ! affirma Johnson.

Le public se mit à rigoler, cette insulte délicatement camouflée en blague, ramena les derniers esprits qui était encore prisonniers de hypnos , dieux du sommeil.

_ tu te crois drôle, bouffon ! répliqua Franck, montrant clairement son envie de baston.

_ j'ai appris ce que tu faisais au lac. Et sérieusement je regrette d'avoir retenu Wilfried. J'suis peut-être enrobé, mais le porc ici c'est toi! affirma t-il l'air très sérieux.

_  Oooooooohh, ça c'est bien envoyé mon pote. rétorqua Tyler.

_ du calme les gamins, je ne tolèrerais pas une autre bagarre. J'suis bien clair !? s'écria Albert avec autorité et fermeté.

_ on est tous clairs en Finlande. De la tête aux pieds, donc c'est pas la question la plus difficile du siècle. exprima la jeune rebelle.

_ Zalia!!! hurla t-il en se rapprochant d'elle.

_ oui un problème monsieur? répondit-elle avec sérénité.

_ comme je le disais tantôt, vous êtes tous des échecs, tous autant que vous êtes...

_ c'est pas une façon de s'adresser à celui qui vous paie ! J'dis ça j'dis rien. articula le jeune Hope.

_ il n'a pas tout a fait tord! Le programme n'est pas gratos ! L'on vous versera une somme tous les mois que dureront votre programme. En gros vous êtes nos employés. repris Tyler.

_ la ferme !!!

_ y a une ferme ici? Avec mes poulets et tout tout ? Mais c'est trop génial. s'enthousiasmit Johnson.

Les autres se mirent alors à rire de manière saccadé. Albert était sur le point de craquer. S'il était parvenu à se contenir jusque là, il sentait ses limites se rapprocher à grand pas. Comment avait t-il fait pour intégrer des "casse tête" pareil. Convaincu qu'il fallait laissé place au militaire qui sommeillait en lui, mais tout aussi convaincu que la violence ne mènerait à rien. Il laissa alors une chance à Jennifer de faire la différence.

_ un peu de tenu les enfants! Il ne s'agit en aucun cas d'un jeu. signifia t-elle l'expression décontractée.

_ je crois qu'on l'avait compris lorsqu'on a mit les pieds dans ce manoir glauque. expliqua Harold.

_ tant mieux alors. Soit l'épreuve est très simple, vous serez reparti en cinq binômes. Et vous allez vous déplacer dans la forêt. L'un aura les eux bandés et l'autre devras lui indiquer le chemin. Les deux seront bien-sûr menottés l'un à l'autre. L'objectif est d'emmener votre partenaire aveugle vers un lieu et lui décrire tout ce qu'il s'y trouve. Cette épreuve mais en avant la confiance et la responsabilité. L'aveugle devra faire confiance et le voyant devra assumer ses responsabilités en vers le non voyant. Et surtout pas n'importe quel lieu, il faut un lieu atypique et unique pour chaque binôme. Se sera au non voyant de relater tout ce qui s'y trouvait. expliqua la jeune femme.

_ et si on se perd dans la forêt ? balbutia Ben.

_ au moins on aura plus a supporter tes phobies. Une bien belle rédemption après l'enfer que tu nous fais vivre. répliqua Harold.

_ très bien pensé! Il suffit qu'un seul des deux sois mal intentionné pour tout faire capoter. remarqua Will.

_ oui, tout a fait; tu sembles avoir tout compris. renchérit Jennifer.

_ une question mademoiselle Jennifer ! Sur la base de quoi vous allez former les binômes ? demanda Jean.

_ sur rien, tout ne sera que pure hasard. répondit l'encadreur.

_ d'accord je veux bien me dévouer et faire équipe avec Ben.

_ d'accord, comme tu veux Jean. répliqua Albert.

_ je peux être avec Wilfried ? demanda Laura.

_ bien-sûr ! Aucun problème ma petite. affirma Jenifer.

_ hola, attendez un peu c'est nous qui choisissons avec qui on sera ? demanda Tyler.

_ non, c'était exceptionnel pour ces deux cas, Laura et Jean se sont bien comportés donc on leur a fait une faveur. informa t-elle.

_ soit, trêve de bavardage. Voici la composition des groupes. Harold et Tyler ; Rob et Zalia ; Jean et Ben; Franck et Johnson ; enfin Laura et Wilfried.

_ je suis avec Tyler !? Cool, ça a l'air d'un chic tip. pensa Harold.

_ pourquoi je suis avec cette cinglé ?? C'est pas juste! murmura Rob.

_ je rêve où tu viens de me traiter de cinglé, le boulet. T'as pas intérêt à me ralentir sinon tu sais ce qui t'attends.

_ qu'est-ce que je fou avec cet enfoiré de Franck!?

_ parle pour toi, gros porc!

_ encore des problèmes, enfin. fit-il en soupirant. J'ose espérer que tu n'attends rien de moi Laura !

_ non non, je voulais juste être avec quelqu'un de bien ! répondit-elle toute affolée.

_ le bien peut prendre plusieurs formes! Tout dépend uniquement de ta perception. Mais ne t'inquiètes pas tout se passera bien.

_ ceux qui auront les yeux couvers par cette appareil sont: Harold, Zalia, Ben, Johnson et Wilfried. Je vous préviens si vous retirer l'appareil on le saura immédiatement. informa t-il.

Les jeunes pousses furent menottées, et d'autres aveuglés par un appareil tout noir, au allures de lunettes.  Puis positionnées à des endroits différents de la forêt avant de lancer l'exercice. Chaque binôme avait ses points de concordances et de discordances. Mais de façon générale le meilleur binôme était sans doute celui de Harold et Tyler.

_ fait attention il y a quelques rochers et branches sèche au sol! dit l'adolescent a son partenaire.

_ d'accord. J'te fait confiance. répondit Harold l'air serin.

_ cool! On arrive bientôt à une descente, t'inquiète pas elle n'est pas très raide. Faut juste faire un peu attention. Mais t'inquiètes pas je te tiens.

_ c'est quoi ce bruit ?

_ c'est de l'eau qui tombe! On vient d'arriver au bas d'une cascade. Même si elle est un peu moins imposante que les cascades habituelle.

_ décrit tout ça alors ! Il y a forcément une grotte ? demanda t-il.

_ oui oui, je viens de remarquer, après on y entrera.

Si le groupe de Tyler et Harold était plus que sur la même longueur d'onde, d'autres en revanche avait plus de mal.

_ ça fait deux fois que je me cogne l'orteil sur un rocher où je ne sais quoi! se plaignit Zalia.

_ désolé, je suis un peu nerveux.

_ non, ne t'excuse pas, si je me cogne encore l'orteil tu n'auras même plus l'occasion d'être désolé ou même stressé. Car tu ne reviendra pas de cette charmante balade. rétorqua t-elle en souriant.

Rob était très confus a l'idée de se retrouver seul avec Zalia. Ressentait t-il de la peur? Non ce n'était pas cela, il s'agissait d'un sentiment à mis chemin entre la honte et la curiosité... Il regardait bien étrangement Zalia, et fini par trébucher. Emportant la demoiselle dans sa chute. Ils dévalèrent une petite pente ornée de doux gazons. Les deux adolescents se trouvait maintenant dans une position plus que particulière. Zalia se trouvait au dessus de Rob, qui ne disait plus un mot.

Immobilent, était t-il pendant un moment. Puis elle se mit à déplacer lentement sa paume de main sur le torse puis le cou et enfin le visage de son partenaire. Le temps se figea et ils restèrent tout deux dans cette position, Rob ne disant rien et Zalia lui tenant le visage. Un moment parfait! Enfin presque, car Zalia lui mit de suite une droite.

_ espèces d'abrutis ! C'est moi ou toi qui est sensé pouvoir se servir de ces yeux ? demanda furax.

_ c'est moi qui suit sensé voir ! répondit- il se tenant le visage qui saignait.

_ t'as de la chance que je n'ai rien. signifia Zalia.

_ moi je ne peux pas en dire autant ! Je crois que je ne sens plus riens de la narine gauche. Tu ne m'a pas loupé, je crois que tu m'as cassé quelque chose!

_ c'est pas si grave ! Ça aurait pu être pire.

_ mais tout à heure tu faisais quoi avec ta main droite ?

_ je cherchais ton visage! Je te rappelle que je ne peux pas voir !

_ ah, je vois... Juste ça!

_ attends un peu ! Mais qu'est-ce que tu t'imaginais ? Hein, réponds avant que je te cassé ton nez pour de vrai. s'écria t-elle en levant le poing.

La chute les avait conduit dans un lieu d'une beauté rare, où poussait des fleurs magnifiques, entre rose, tulipe , violette et autres. Le jardin ainsi trouver était à couper le souffle. Le lieu était déjà tout trouvé, il fallait maintenant le décrire à Zalia et le tout était parfait.

_ dit moi Zalia ! Pourquoi tu est aussi agressive? Tu ne te laisse faire dans aucune circonstance. Tu prends les choses en main et règle les problèmes toi même. Tu n'es pas le genre de fille qui a besoin de quelqu'un pour te protéger. demanda t-il assis près d'elle.

_ pourquoi une telle question ? demanda t-elle surprise.

_ juste comme ça tu m'intrigue un peu. répondit le jeune garçon troublé par la situation.

_ de un je ne vois pas en quoi cela t'intéresse et de deux...

_ je suis un inconnu ! C'est ça !? C'est bien cela que tu voulais dire! dit-il en lui coupant la parole.

_ je... balbutia l'adolescente.

_ tu sais, j'ai l'habitude d'être très méticuleux dans ce que je fais, où je dis...

_ t'es sérieux là! Tu nous fais le coup de la confession ! En plus je te rappelle que c'est monsieur prudent qui nous a fait chuter jusqu'ici.

_ c'est justement de ça dont je veux te parler. Avec toi je suis hyper deconcenté...

_ wow wow wow ; c'est une déclaration que t'apprêtes à sortir! Non, c'est un peu tôt. Et c'est tout aussi dangereux pour toi.

_ oui, je sais, tu vas me tuer. Peut-être bien que je veux mourir alors là tu n'aurais fait qu'hexose mes prières. dit-il le visage tatoué d'un sourire débordant de sincérité.

_ tu es sérieux ? Tu es vraiment sérieux ?? questionna t-elle tout en cherchant à d'imaginer l'expression du garçon près d'elle.

_ non non je ne veux pas mourir. Mais je suis assez content que tu t'inquiètes de moi! Mais j'essayais juste de te dire que tu n'entre pas dans la catégorie des personnes que que j'ai déjà rencontré ! Rassure toi je ne suis pas amoureux de toi.

_ tu n'es pas amoureux de moi? Tu insulte ma beauté.

_ non, ça n'as rien avoir avec ton physique. Tu es la plus séduisante des lieux et tout le monde s'accorde là dessus. Mais pour moi tu es plus qu'une belle demoiselle, ta personnalité est plus que séduisante.

_ ça te plaît qu'une fille te dis qu'elle vas t'egorger dans ton sommeil ? questionna t-elle.

_ non, ce qui me plaît c'est que tu n'aies pas pas besoin d'un homme pour le faire à ta place. T'es tout ce que les autres que j'ai pû rencontrer non sont pas y compris dans ma famille.

La jeune demoiselle venait de rougir pour la première fois depuis près de deux ans. Une sorte de miracle telle le soleil qui revient après des mois d'hiver. Le coeur peut être convaincu, par des paroles d'une simplicité mais aussi d'une sincérité absolu. Tout comme vouloir trop plaire produits l'effet inverse, parfois ne pas vouloir séduire peut donner le résultat contraire. En quelques paroles non intentionnées, Rob venait peut-être de réaliser un miracle. Une délicate couleur rosée venait d'envahir la douce peau de la belle blonde.

_ c'est moi ou ton cœur bat de plus en plus vite.

_ une autre remarque du genre et  je te buter pour de bon. répondit-elle en souriant.

_ oui, oui senõrita... répondit le jeune avant de recevoir un violent coup au nez... Là je crois qu'il est cassé. reprit l'adolescent.

Chaque groupe montrait des problèmes mais sûrement que ce groupe, avait le plus grand mal à progresser. Ben et ses phobies, comprometait réellement leur réussite.

_ tu as vraiment peur de tout ?

_ oui!

_ si tu ne vois rien tu ne devrais normalement pas avoir peur, non.

_ j'ai peur du noir ! Et dis moi Jean, je sais qu'on n'a pas encore parcours trente mètres car je n'arrive pas à te faire confiance, et je me laisse dominer par mes peurs. Pourquoi tu as voulu d'un boulet comme moi?

_ tu n'es pas un boulet. Mon petit frère et ma petite sœur se sont fait tuer l'année dernière. Ils m'avaient suivi dans un réseau de drogue. Mais faut croire qu'ils n'étaient pas fait pour cela. Depuis je saute sur la moindre occasion pour venir en aide aux autres et les soulager de leurs paines. Si je t'ai choisi c'est parce que personne n'aurai voulut de toi mais aussi car je veux t'aider à surmonter tes handicaps.

_ tu n'es pas responsable de la mort de tes cadets, et tu n'es pas responsable de tout le monde, cesse donc te te morfondre et avançons, on a un lieu à trouver. T'es quelqu'un de bien mais faut que tu sache qu'humain ne peut pas tout contrôler.

La cohésion est essentiel dans un groupe. Chacun dois reconnaître l'autre comme son égal. Ainsi on s'accepte les uns les autres et mettons en commun nos points forts. Sauf que cette équipe ignorait tout de ces prérequis.

_ avance correctement enfoiré tu viens de me marcher sur le pied et avec toute ta masse... J'ose même pas te d'écrire la douleur.

_ heo, indique moi le chemin au lieu de faire la causette.

_ vas y tout droit il n'y a aucun obstacle. affirma t-il en voyant un arbre devant Johnson.

_ tu me prend pour un idiot ou quoi? Je ferai tout sauf ça!

_ si tu ne me fait pas confiance, à quoi bon continuer l'épreuve. Et puis je ne sais pas ce que tu cherches en gardant cette appareil. Enlève lui une bonne fois pour toute. T'es un homme ou pas?

_ dis le moins homme des hommes.

_ détrompe toi! L'homme est un être de désir, donc, vous avez tous les même pensées obscures que moi , mais vous n'avez pas assez de couilles pour les exécuter.

_ c'est pour cela que t'es un vrai psychopathe. Bon ta gueule moi j'abandonne j'ai pas envie de t'entendre me chuchoter dans l'oreille. Et en plus j'ai hyper faim

Les groupes était constitués de façon arbitraire. Mais certains duos semblent parfait. Aussi au bord d'un nième lac.

_ tu m'as déjà décrit le lac, alors on peut rentrer! Ou tu compte me kidnapper ?

_ non! Je veux juste profiter du moment. Tu m'as fait confiance alors qu'on ne se connait pas. Tu n'hésitait pas, même pas un tout petit peu. Pourquoi ?

_ je ne te faisais pas totalement confiance, mais cela ne sert à rien de douter, car je n'ai aucun moyen de te contredire.

_ tu est toujours aussi...

_ aussi quoi?

_ calme, tu sembles au delà des problèmes du commun. Tu sembles être si paisible.

_ ne me fait pas rire! On a tous des problèmes. Bon faisons quelques choses. L'on va jouer a un petit jeu. On lance des pierres, celle qui rebondit le plus sur l'eau donne la victoire au lanceur et le perdant révèle un secret à l'autre.

Les deux adolescents eurent alors une longue discussion, et se révélèrent bon nombre de secret. Mais journée n'était pas encore terminé. Rob et Zalia rencontrait des imprévus.

_ tu m'a déjà tout décrit, que fait on encore là?

_ un peu de patience.

Rob cueillait des fleurs, quand il se retrouva nez à nez avec un serf très furax. Bien sûr ce dernier ne pensait pas qu'il allait se faire charger à bout portant. Par miracle il réussit à esquiver l'animal. Zalia qui ne voyait rien ne comprenait pourquoi Rob venait de la plaquer au sol.

_ mais qu'est-ce qui te prend. T'as pété un câble ou quoi? s'écria Zalia.

_ non, il y a .... Un putain de serf qui veut nous buter ! balbutia t-il.

_ quoi? Mais qu'est-ce que tu as encore fichu?

_ j'ai rien fait, on dirait qu'il es fou et il est super imposant.

_ commencé par m'enlever ce maudit appareil et ces menottes. ordonna la jeune fille.

Elle était maintenant en possession de tous ses moyens. La bête qui n'avait pas décampé n'avait point disparus. Au contraire elle préparait sa deuxième salve.

_ reste bien derrière moi la mauviette ! dit-elle en se positionnant devant Rob, un énorme morceaux de bois à la main.

_ qu'est-ce que tu comptes faire avec se gros bâton ?

_ tiens, je vais le distraire et toi tu en profites pour le frapper à la nuque. Ça devrait le calmer.

_ d'accord, je le distrait et toi tu frappe.

_ tu veux jouer les héros, pour l'impressionner mais tout ce que tu réussira a faire c'est te faire tuer.

_ c'est la solution la plus correct.

_ mais t'es borné ou quoi..

_ attention !!! s'écria Rob, avant de faire dont de son corps pour protéger la demoiselle.

Le cerf le projeta à plusieurs mètres le garçon, puis commença  à se rapprocher doucement de lui. Donnant ainsi une fenêtre d'attaque à Zalia qui le neutralisit . Rob avait reçu un assez violent coup mais n'avait rien de fracture.

_ t'as rien ??? demanda t-elle toute inquiète.

_ t'inquiète j'ai pas du tout mal! C'est que des égratignures ! dit-il haut et fort. Putain de merde je crois que je vais crever. pensa t-il.

Le jeune homme s'appuyait sur Zalia pour se relever et rentrer au manoir, la nuit était presque tombée et les adolescents étaient désormais tous réunis.

_ mais qu'est-ce qui t'es arrivé Rob? questionna Tyler.

_ rien de bien méchant ça devrait aller ! J'ai juste échappé à la mort.

_ hey, t'as pas pris tes médocs. Bouge toi le cul ou j'en fini avec ta race. dit-elle en entrant dans la cuisine.

_ enfin je crois avoir échappé à la mort.

._ bouge toi les fesses ! s'écria Zalia

cette même routine fut appliquée pendant deux semaines. Oui seuls les épreuves changeaient ça finissait toujours de la même façon.

On était le 4 juillet et il était 18h, les encadreurs étaient sortis chercher du bois pour la cheminée car le groupe électrogène avait un problème et ils avaient prévu d'aller en chercher un autre le lendemain. Les dix participants étaient tous réunis dans la pièce principale. Tous au tour de la cheminée. Il y avait exactement deux grands fauteuils, sur lesquels étaient assis Rob, Wilfried et Laura sur le premier et Zalia, Harold et Jean qui manipulaient leurs téléphones sur l'autre. Ben, Johnson et Tyler étaient assis sur le plancher, entre les deux fauteuils et proches de la cheminée, occupés à jouer aux cartes. Franck était parti chercher une chaise pour s'assoir.

_ on est pas un peu trop proche de la cheminée ?

_ joue merde! Hurla Tyler.

_ mais c'est quoi cette carte dans ton dos! Alors tu tricher depuis le début ! dit-il en l'arrêtant par le col.

_ et alors!

_ et les mecs! Vous n'allez pas encore vous battre !? parce que moi j'en ai ma claque. s'écria Wilfried qui semblait en avoir ras le bol.

- il n'a pas tort, comportez vous de façon responsable pour une fois ! ajouta Laura.

- vos gueules ! répliqua Tyler et Johnson presque en chœur.

- pour une fois je suis d'accord avec Roméo et Juliette. Ce n'est vraiment pas le moment de se battre ! Surtout que ça pourrait être la dernière chose que vous feriez sur terre ! affirma Franck, une lueur menaçante s'installant dans son regard.