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7. Le premier rendez-vous

Dans le salon, Ai était assise sur le canapé, les pieds ballottant dans le vide alors que son regard était concentré sur l'émission de dessin animée qui jouait à la télévision. Soudainement, la petite fille se mit à entendre la voix de sa mère ainsi que celle de sa grand-mère qui devenaient de plus en plus fortes. Curieuse de savoir ce qui se passait, Ai se leva du divan et marcha à pas de souris vers la cuisine où elle s'accroupit près de la porte fermée pour écouter la conversation des deux femmes. Bien qu'elle ne comprenait pas entièrement la discussion, elle avait compris que le sujet de celle-ci concernait les sentiments de sa mère envers Kakashi, son père qu'elle avait connu par l'intermédiaire de ses rêves. Lorsque Ai entendit sa mère dire à Mebuki que sa relation avec l'argenté était terminée, elle eut un pincement au cœur. Sa mère voulait-elle à ce point oublier Kakashi ? Était-elle donc vraiment prête à fréquenter Juro, alors qu'il y a quelques semaines, son cœur appartenait toujours à l'argenté ? Bien qu'elle ne connaissait pas son père réellement, la fillette avait toujours espéré que ses parents reviendraient ensemble afin de réunir la famille. Mentalement, elle souhaitait vivre comme les autres enfants, avec ses deux parents aimant qui la tenait par la main avec douceur. Elle voulait monter sur le dos de son père, voulait lui donner des câlins comme elle en donnait à sa mère. Elle voulait lui dire qu'elle l'aimait et que ce n'était pas grave s'il n'était pas présent depuis sa naissance. Or, elle avait l'impression que ce rêve qu'elle chérissait était sur le point de s'anéantir à tout jamais. Si seulement ce Juro n'avait pas demandé à sa mère un rencard, ils n'en seraient pas là. Peut-être que sa mère songerait toujours à donner une seconde chance à son couple avec l'argenté. Néanmoins, Ai n'avait pas l'intention de laisser Juro gagner le cœur de sa mère. La seule personne qui méritait d'être près de Sakura ainsi qu'elle était son papa. Pour ce faire, si le destin refusait de réunir ses parents, elle allait s'arranger pour le forcer à le faire.

Subitement, Ai entendit des pas se diriger en direction de la porte. L'esprit en alerte, elle se mit à reculer de plusieurs pas et, au moment où elle s'apprêtait à courir en direction du salon, la porte de la cuisine s'ouvrit. Elle aperçut sa mère et Mebuki passer l'entrebâillement de la porte, un air surpris sur leur visage. 

— Ai, je croyais que tu étais dans le salon, lui dit la rose. Ne me dis pas que tu as entendu notre conversation. 

Les yeux verts de la fillette croisèrent ceux de sa mère qui la regardait, les sourcils froncés. Elle ne pouvait pas mentir. Si elle le faisait, sa mère le saurait aussitôt et c'était une chose qu'elle détestait plus que tout : le mensonge. Néanmoins, peut-être pourrait-elle alléger la vérité ? 

— Un petit peu mais pas beaucoup. 

— C'est pas vrai… ! 

Dans un soupir, Sakura passa ses mains dans ses cheveux roses. Même si Ai prétendait avoir entendu très peu de la conversation, la rose ne pouvait s'imaginer tout ce que sa fille avait pu entendre. 

— Ai, je t'avais dit que nous devions parler seule à seule. J'aurais préféré que tu restes dans le salon. 

— Je suis désolé. Je vous ai entendu commencer à crier et je n'aimais pas ça… 

— Ce n'est pas grave, Sakura, renchérit Mebuki. Elle ne doit pas avoir entendu beaucoup de choses. N'est-ce pas, Ai ? 

Afin de ne pas dévoiler qu'elle avait entendu une grosse partie de leur conversation, Ai hocha de la tête doucement.

— Tu vois ? Ce n'est pas si grave que ça. 

Dans un second soupir, Sakura s'empara de son téléphone qui avait lâché un son d'alerte, au même instant. Quelques secondes s'écoulèrent où la rose regarda l'écran de son téléphone. Puis, elle écrivit un message à la personne qui venait de la rejoindre par messagerie texte avant de ranger de nouveau son téléphone dans la poche arrière de son pantalon.

— Qui c'était ? demanda la blonde à sa fille. 

En apercevant que sa fille ne lui répondait pas, elle continua : 

— Est-ce que c'est ce jeune garçon ? 

— Oui. Je vais sortir ce soir, j'en ai de besoin. Tu pourras mettre Ai au lit pour moi ? 

— Bien sûr… 

Sans un mot de plus, la jeune femme monta les escaliers pour se rendre à l'étage, sous le regard de sa fille et de sa mère. Une fois dans sa chambre, elle fouilla dans son garde-robe à la recherche de quelque chose à se mettre. Étant donné qu'elle ignorait où Juro voulait l'amener pour leur premier rendez-vous, elle ne savait pas si elle devait opter pour une robe ou un ensemble deux pièces très chic et adéquat pour un événement de ce genre. Une fois sa décision prise, la rose fila sous la douche et prit le soin d'arranger ses cheveux et de se maquiller. Puis, elle enfila une magnifique robe rouge sans bretelles qu'elle accompagna avec des bijoux assortis à celle-ci ainsi qu'une paire de talon haut noire. Elle prit son sac à main avant de sortir de sa chambre pour se rendre au rez-de-chaussée. Une fois en bas, elle remarqua que sa fille ainsi que Mebuki l'attendait patiemment. 

— Ouah ! s'exclama la blonde. Ai, regarde comment ta maman est belle. Tu ne trouves pas ? 

— Oui ! 

Un petit sourire sur les lèvres, la rose s'avança près de sa fille et lui déposa un baiser sur la tête. 

— Je serai de retour dans la soirée, ajouta-t-elle en regardant sa mère. 

— Aucun problème. Je m'occupe d'Ai. 

À l'extérieur de la maison, un klaxon d'une voiture retentit. Vivement, Sakura se dirigea vers la fenêtre afin de vérifier s'il s'agissait de Juro, puisqu'il avait insisté sur le fait qu'il voulait passer la prendre. Au loin, elle pouvait l'apercevoir au volant de sa voiture. 

— C'est lui, dit-elle. 

— Passe une très bonne soirée, lui sourit Mebuki. 

— Merci ! 

La jeune femme leur fit un signe de la main avant de sortir de la demeure. Lorsque la porte fut refermée, Ai se rua sur la fenêtre où elle observa sa mère marcher le long de l'allée avant d'atteindre la voiture. Avec douceur, Mebuki se plaça aux côtés de sa petite-fille et déposa une main sur son épaule et observa sa fille entrer dans la voiture du jeune homme, un sourire sur ses lèvres. 

— Grand-maman… 

— Oui, Ai ? 

— Pourquoi est-ce que maman sort avec cet homme, alors qu'elle aime encore mon papa ? 

— De quoi est-ce que tu parles, Ai ? Je croyais que tu n'avais pas entendu notre conversation. 

— C'est vrai, dit-elle, afin de ne pas révéler la vérité. Mais je le sens, c'est tout. 

— Tu sens quoi ? 

— Je sens que ma maman aime toujours mon papa… je ne comprends pas pourquoi elle ne veut pas retourner avec lui. 

— Tu aimerais que tes parents reviennent ensemble ? 

— Hum, répondit-elle en hochant de la tête. Je l'ai toujours souhaité… il est vrai que je ne connais pas mon papa, réellement, mais je suis sûre qu'il est fou amoureux de maman, comme dans mes rêves. 

— Ah oui ? Est-ce que dans tes rêves, ta maman et ton papa sont ensemble ? 

— Oui et nous vivons comme une belle famille ! 

Un léger sourire s'installa sur les lèvres de Mebuki. Néanmoins, ce petit sourire disparut en l'espace de quelques secondes avant de céder à un regard légèrement attristé. L'idée qu'Ai s'imaginait pouvoir vivre avec ses deux parents comme une belle famille la rendait à la fois heureuse et triste. Tout comme la fillette, la blonde chérissait le même désir : celui de voir Sakura retourner auprès de Kakashi. Jamais de sa vie elle n'avait vu Sakura aussi heureuse qu'en sa compagnie, pas même avec Sasuke avec qui elle avait été trois ans en couple. Pour une raison inconnue, Kakashi possédait en lui le petit quelque chose qui manquait à la rose afin qu'elle puisse être heureuse. Malheureusement, Sakura avait pris la décision de choisir une autre voie, quitte à laisser cet homme qui la remplissait de bonheur derrière elle, dans le simple but d'éviter les obstacles. Au cours de ces dernières années, Sakura s'était forgée une carapace très solide puisque, au fond de son âme, elle voulait empêcher son cœur d'être brisé en milles morceaux, encore une fois. Cependant, non seulement elle avait eu le cœur déchiré à prendre le choix de s'enfuir mais elle avait aussi poignardé celui de l'argenté qui ne faisait qu'attendre son retour, depuis cinq ans.

Lorsqu'elle avait eu sa discussion avec Sakumo, Mebuki était loin de s'imaginer que le départ de sa fille avait autant affecté Kakashi. Non pas qu'elle croyait qu'il n'aurait pas eu le cœur brisé. Après tout, elle avait bien vu comment ce jeune garçon tenait à sa fille et à quel point il avait été présent lorsqu'elle en avait le plus de besoin, alors que Sasuke n'y était pas. Au fil des jours et des semaines, Kakashi avait su prendre une place importante dans la vie de sa fille. Par contre, elle devait s'avouer qu'elle était loin d'imaginer qu'après cinq ans, son âme serait toujours aussi brisée que le jour où la rose l'avait quitté. Aussitôt, la blonde s'était mise à penser qu'il y avait une lueur d'espoir au bout du tunnel mais après la conversation qu'elle avait eu avec Sakura, tout à l'heure, Mebuki commençait à perdre cet espoir que Sakura puisse revenir auprès de Kakashi, un jour. Toute cette situation était bien délicate et au centre se trouvait Ai, une enfant créée dans l'amour absolu et qui rêvait de voir ses parents réunis, alors qu'il était probable que cela ne se réalise pas. 

— Je ne l'aime pas ce monsieur. Moi, j'aimerais que ce soit mon papa qui revienne, dit la fillette en regardant la voiture partir, par la fenêtre.

— Tu sais, la relation que tes parents entretiennent est complexe. C'est difficile à expliquer. 

— Grand-maman, est-ce que tu crois que maman pourrait revenir avec mon papa, un jour ? 

Face à la question, les yeux de Mebuki s'agrandirent par la surprise. Tout comme Ai, elle l'avait souhaité mais est-ce qu'elle y croyait encore ? Non… plus maintenant. Surtout pas après leur discussion. Or, comment pouvait-elle expliquer à Ai que sa mère était déterminée à ouvrir son cœur à un autre homme, provoquant ainsi la destruction de son souhait le plus cher ? Comment pouvait-elle dire à une enfant de quatre ans que ses parents allaient toujours s'aimer, peu importe ce qui pourrait arriver, mais que leur amour était impossible et qu'ils n'avaient d'autre choix que de faire leur vie chacun de leur côté ? Tout ce qu'elle avait su lui répondre était : 

— Ai, il arrive que nous souhaitons quelque chose du plus profond de notre cœur. Parfois, ce désir se réalise mais, d'autres fois, il se peut que cela ne soit pas le cas.

— Est-ce que tu es en train de dire que mes parents ne reviendront jamais ensemble ?

— Je ne tiens pas à le formuler de cette façon. Écoute moi, Ai. Ta maman t'aime plus que tout au monde et bien que Kakashi ne te connaît pas encore, je suis persuadé qu'il t'aimera à la minute où il te rencontrera. 

— Je le sais bien qu'ils m'aiment mais… je veux que mes parents s'aiment aussi. 

— Tu sais, ils ne pourront jamais cesser de s'aimer parce que tu es la preuve de cet amour qu'ils éprouvent l'un envers l'autre. 

— Alors, pourquoi ils ne sont plus ensemble ? 

La fillette aux cheveux argentés se retourna en direction de sa grand-mère. Ses petits yeux verts commençaient à refléter les larmes qui s'immisçaient jusqu'à ses cils. Dans un excès de tristesse, Ai prit le chandail de Mebuki entre ses doigts fins et laissa libre court à ses émotions tout en la fixant du regard. 

— Grand-maman, explique-moi ! demanda-t-elle en pleurant. Tu viens tout juste de me dire que mes parents s'aimaient… alors, pourquoi est-ce qu'ils ne peuvent pas être ensemble ? Pourquoi est-ce que le destin a fait en sorte que ma famille soit brisée ? Et pourquoi maman a préféré garder mon papa loin de moi ? Pourquoi… pourquoi grand-maman ?!

Subitement, les yeux de la petite fille se mirent à se fermer avant qu'elle ne sombre dans l'inconscience. Avant que son corps ne tombe sur le sol, Mebuki la rattrapa et la prit dans ses bras. Une fois dans la chambre d'Ai, elle la déposa délicatement sur le lit, puis passa l'une de ses mains dans ses cheveux argentés.

— Décidément, tu es une enfant hors du commun. À quatre ans, tu comprends plus de choses que nous aimerions l'admettre, ta mère et moi. Tu es spéciale… 

Toujours sombré dans l'inconscience, le petit corps d'Ai se soulevait à chacune de ses respirations. Ses poumons se remplissaient d'air avant qu'il ne soit extirpé par sa fine bouche entrouverte. 

— Ai.... si tu savais à quel point j'aimerais tout te dire. J'aimerais bien pouvoir répondre à toutes tes questions afin de te sécuriser. J'adorerais te raconter comment tes parents se sont rencontrés, comment ils sont devenus amis avant que l'amour ne s'empare de leur cœur. J'aimerais bien pouvoir être en mesure de t'expliquer pourquoi tes parents ne sont plus ensemble, par la faute de Emiko et Sasuke. J'aimerais bien pouvoir te dire ce qui se passe dans la tête de ta mère, ainsi que ses sentiments mais, malheureusement, il m'arrive de ne pas comprendre ce que ta mère ressent vraiment. Tout ça, j'aimerais tout te le raconter mais ce n'est pas à moi de le faire… un jour, ta mère trouvera le courage de tout t'expliquer mais je crois qu'elle trouve que tu es encore trop jeune, et je partage son avis. Malgré ton jeune âge, tu possèdes une intelligence hors du commun. Or, je doute que tu puisses comprendre les motifs de ta maman. Le moment n'est pas venu, Ai. Tu n'es pas encore prête et ta maman non plus… 

Mebuki déposa un baiser sur le front de la fillette et remonta les draps sur son petit corps frêle. D'un pas discret, elle marcha en direction de la sortie de la chambre. La main posée sur la poignée de la porte, la blonde reporta son regard une dernière fois sur Ai qui dormait toujours paisiblement. Le regard bas, elle entrouvrit la porte avant de retourner au salon. Dans un soupir, elle se laissa tomber sur le canapé et appuya sa tête contre sa main

Je t'en supplie, Sakura, pensa-t-elle. Ne fait pas le mauvais choix. Tu sais aussi bien que moi que ta relation avec Kakashi n'est pas terminée… non, elle ne l'est pas. Tu ne fais que te voiler le visage. 

Sur cette dernière pensée, le sommeil vint s'emparer du corps de Mebuki qui, juste avant de sombrer dans les bras de Morphée, laissa une larme perler le long de sa joue.

****

En plein cœur de la ville, la voiture rouge de Juro roulait sur le l'asphalte de la route vers une destination qui était inconnue pour la rose. Son regard émeraude qui regardait à l'extérieur se retourna vers le blond dont son esprit était concentré sur la route devant lui. 

— Je suis curieuse de savoir où tu m'emmènes, avoua-t-elle. 

— C'est une surprise, répondit Juro, un sourire sur ses lèvres.

— Est-ce que je pourrais avoir un indice sur l'endroit où nous allons ? 

— Un indice ? De quel genre ? 

— Eh bien, un indice qui pourrait me laisser la puce à l'oreille. Je n'ai aucune idée si la tenue que je porte est adéquate. 

— Tu es parfaite, Sakura. 

En ressentant les yeux gris du garçon posés sur elle, les joues de la rose se mirent à se réchauffer. Vivement, elle retourna son visage vers la fenêtre, par la gêne. 

— Je suis désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. 

— Non ! Ce n'est pas ta faute. Je suis gênée, c'est tout. 

— Tu dois probablement trouver ça étrange que je t'ai invité à sortir, ce soir. Tu devais forcément te dire que c'était rapide puisque je te l'avais demandé, ce matin.

— Non, pas du tout ! En fait, je suis contente que tu m'aies invité. 

— C'est vrai ? 

— Oui. J'ai eu une journée haute en émotion et j'avais besoin de me changer les idées. 

— Est-ce que tout va bien ?

— Si, ça va… (Un petit silence s'installa entre eux avant que la rose ne poursuive:) Tu sais, j'attends toujours que tu me donnes cet indice, rit la rose.

— Non, c'est faux. Je te l'ai déjà donné. 

— Pas du tout ! 

— Si. 

— Ah oui ? Quel était cet indice ? 

— J'ai dis que tu étais parfaite dans cette robe, sourit-il. C'est un indice que tu as fait le bon choix pour ce soir. 

— Ce n'est pas un indice, ça. 

Le blond tourna son regard vers la rose. Son petit sourire s'élargit lorsqu'il remarqua que la jeune femme faisait la moue. Il ne pouvait nier qu'il aimait les femmes matures mais sans l'être trop, ce qui semblait être le cas de la fleur de cerisier. 

— Très bien ! céda-t-il. L'indice que je vais te donner est que nous allons dans un restaurant. 

— Quel genre de restaurant ? Jure-moi que tu ne vas pas m'amener dans un endroit qui va te coûter extrêmement cher. 

— Ça fait deux questions en plus, rit Juro. J'ai accepté pour un indice pas plus. 

— D'accord, abdiqua-t-elle dans un soupir. 

Juro retourna ses yeux sur la route. 

— Cela dit, ne t'inquiète pas pour le restaurant. Je te promets que cela ne va pas coûter une fortune, si c'est ce qui te fait si peur. 

— C'est juste que je me sentirais un peu mal à l'aise. 

— Pourquoi ça ? C'est moi qui t'invite, alors tu n'as rien à débourser. 

— Je le sais mais j'aurais probablement refusé que tu payes pour moi. Je me serais senti mal à l'aise que tu débourse un aussi gros montant pour notre premier rendez-vous. 

— Parce qu'il va y en avoir un deuxième ? 

Surprise, Sakura regarda Juro qui lui jeta un coup d'œil discret tout en se concentrant sur la route. La rose avait accepté pour un rendez-vous mais avait-elle songé une seconde au fait qu'il pourrait y en avoir un deuxième ? Pas du tout. Elle était le genre de femme qui préférait vivre au jour le jour et voir où le destin allait la mener. Néanmoins, si cette soirée se déroulait bien et qu'elle ressentait que le courant passait entre eux, la jeune femme était prête à songer à ce qu'ils puissent avoir un second rencard. 

— Peut-être, dit-elle avec un sourire. Si tout va bien entre nous, pourquoi pas. 

— Je suis heureux d'entendre ça. 

Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que les deux jeunes adultes arrivèrent au restaurant. Judo gara sa voiture dans un air de stationnement et lorsque le.moteur fut éteint, il sortit du véhicule afin d'ouvrir la portière à Sakura. En le remerciant, la rose s'empara de la main de Juro qui tendait avant de sortir de la voiture. Les bras entrelacés, Juro amena Sakura jusqu'à l'entrée du restaurant. Une fois qu'ils furent entrés à l'intérieur, les yeux de la rose s'agrandirent face à la beauté du restaurant. Au plafond se trouvaient de belles petites lumières tamisées qui créaient une ambiance romantique et calme. Le restaurant était constitué en deux paliers, le deuxième étant rejoint par un large escalier dont la rampe était fait de vitre. Tout près de l'escalier se trouvait un immense lustre de cristal qui donnait un décor très chic et luxueux au restaurant. Dans toute la pièce se trouvait au dessus d'une centaine de tables, parfois accompagné de couple assis à une table avec banquettes, parfois de groupes dont les tables étaient collées les unes sur les autres. Au fond, il y avait une section bar où deux barmans s'occupaient de servir les boissons des clients, situé juste à côté de la porte qui servait aux serveurs et serveuses d'entrer dans la cuisine. 

— Ça te plaît ? demanda le blond à Sakura.

— Juro… je croyais que tu allais… 

— Je sais ce que j'ai dit, lui coupa-t-il la parole. J'ai menti. 

— Mais pourquoi ? 

— Sakura, tu devrais accepter qu'un homme ait le plaisir de te gâter. Tu es une belle femme et tu le mérites. 

Aussitôt, la jeune femme sentit ses joues devenir plus rouges. 

— Juro…, balbutia-t-elle. 

— Vient ! 

L'homme entraîna la rose jusqu'à l'accueil du restaurant. Au comptoir, une jeune adolescente releva les yeux dans leur direction. 

— Bonsoir ! 

— Bonsoir, la salua Juro. J'ai fais une réservation pour deux personnes. 

— Bien-sûr. À quel nom ? 

Le blond s'approcha de la jeune fille et lui chuchota quelques mots à voix très basse, afin que Sakura ne puisse rien entendre. Lorsqu'il se recula de quelques pas, la jeune fille leur fit un sourire.

— Suivez-moi. 

La jeune fille s'empara de deux menus et fit un signe de la main aux deux adultes, leur demandant de la suivre. Elle les mena jusqu'à l'étage du haut et leur donna une table avec des banquettes dont au centre de la table y était placé une bougie. Juro et Sakura s'installèrent un en face de l'autre et la fille leur déposa un menu en face d'eux. 

— Passez une agréable soirée.

— Merci ! la remercia la rose. 

Les deux jeunes adultes ouvrirent le menu. À la vue des plats raffinés dont le prix était exorbitant, la rose releva son regard en direction de Juro. 

— Je sais ce que tu penses, lui avoua-t-il. 

— C'est complètement fou. Jamais je n'ai été dans un restaurant aussi… 

— Cher, avec des plats haut de gamme ? 

— Oui. 

— Ce que je vais te dire, je ne veux pas que tu le prennes mal mais tu n'as pas l'air d'une fille qui a… pas beaucoup d'argent. Par tes habits, plus particulièrement.

— C'est vrai. Je ne suis pas pauvre. 

— Alors, ça me surprend que tu n'aies jamais été dans un restaurant de ce genre. 

— Mon père adoptif préférait passer des soirées à la maison. Les seules fois où il sortait en restaurant, c'était seulement accompagné de ma mère, pour des évènements comme leur anniversaire de mariage. Il nous laissait seuls à la maison, moi et mon frère. 

— Je vois… et tu n'y es jamais été avec des amis ? 

— Mes amis ne sont pas tous aussi riches que moi. Alors, non. 

— Donc tu descends d'une famille de riches. 

— En quelque sorte. À Konoha, il y a trois grandes familles qui sont réputés pour être riches et célèbres, car ils ont tous participé à la création de la ville, depuis des générations. Ce sont aussi trois grandes familles qui se soudent les coudes entre eux : les Uchiwa, les Uzumaki et les Haruno. 

— Et de quelle famille tu fais parti ? 

— Les Haruno.

— Sakura Haruno, c'est un bien joli nom. 

Alors que les deux adultes s'échangèrent un sourire, le serveur arriva sur l'entrefaite. 

— Votre choix est-il fait ? 

— Pour moi, oui. Toi, Sakura ? 

— Oui ! 

— Que souhaitez-vous boire ? 

— Est-ce que ça te convient le vin rouge maison ? demanda Juro à l'égard de la rose. Il est délicieux. Très doux avec un goût fruité. 

— Ça me va ! 

Par la suite, le serveur s'occupa de prendre leur commande du repas trois services. Au moment où il s'apprêtait à partir, Juro empoigna le poignet du serveur et il chuchota quelque chose à l'oreille. 

— Bien ! J'en prendrai note, monsieur, sourit-il. 

Sur ces mots, le serveur partit. 

— Est-ce que tu ne me cacherais pas quelque chose ? 

— Pas du tout. 

— Très bien, dit-elle malgré qu'elle était incertaine qu'il lui disait la vérité. 

— J'ignorais que tu étais une mère de famille, Sakura. 

— Je me doute que cela a dû être un choc. 

— J'ai été très surpris. Cela dit, ta fille est très mignonne. 

— C'est un ange, cette petite.

— Par contre, je ne cesse de me demander où est le père. 

— À Konoha. 

— Est-ce qu'il vient la voir, de temps en temps ? 

— À vrai dire, Ai ne connaît pas son père. 

— C'est vrai ? Pourquoi ça ? 

— C'est une histoire bien compliquée. 

— Nous avons tout notre temps. 

Pouvait-elle dire à Juro les raisons qui l'avait poussé à quitter le père de sa fille, ainsi que tout ce qui en avait découlé ? Elle ne le connaissait que très peu mais elle sentait qu'il pouvait être digne de confiance. Ainsi, elle lui raconta comment elle avait rencontré Kakashi, comment Emiko et Sasuke avaient réussi à mettre un terme à sa relation avec l'argenté. Elle lui expliqua toutes ses peurs, du fait qu'elle ne souhaitait pas que Ai soit en contact avec ceux qui ont brisé le couple de ses parents, plus particulièrement Emiko qui rôdait toujours autour de Kakashi, cinq ans après leur rupture. Lorsqu'elle eut terminé de tout lui raconter, Juro la regarda de ses yeux gris. 

— Eh bien, c'est toute une histoire. Je suis ravie que tu me fasses assez confiance pour tout me dire. 

— Il est vrai que nous apprenons tout juste à nous connaître mais cela fait un moment que je vais au café. Tu m'avais l'air d'un garçon très gentil et je ne me suis pas trompé. 

— C'est la même chose pour moi, lui dit-il avec un sourire. Ça doit être difficile pour toi de vivre sans le père d'Ai. Je veux dire, même si vous n'êtes plus ensemble, le rôle de père est important pour un enfant, tout comme la mère.

— En toute honnêteté, ça n'a pas été facile de rompre avec lui et c'est vrai que le rôle de père est autant important que celui de la mère. C'est pour cette raison que je n'empêcherai pas Ai de connaître l'identité de son père… 

Quoi qu'elle le connait déjà, par l'intermédiaire de ses rêves, pensa-t-elle. 

— Mais pas tout de suite. Je préfère mettre des choses au clair avec Kakashi, avant de lui faire rencontrer sa fille. 

— Tu genre que tu ne veux pas que Emiko soit trop dans les parages ? 

— Il y a ça. 

— Parce qu'il y a autre chose ? 

— Dans un sens, je crois que j'ai peur qu'Ai souhaite que moi et Kakashi revenions ensemble afin qu'elle puisse avoir ses parents réunis. 

— Et toi, qu'est-ce que tu en penses ? 

— Un moment, j'ai songé à partir le rejoindre mais je sais que nous ne pourrions pas être ensemble. J'en ai marre de tous les problèmes. J'en ai marre des triangles amoureux. Tout ce que je veux, c'est vivre un amour simple. 

— C'est vraiment ce que tu veux ? 

— Crois moi, si je voudrais retourner auprès de Kakashi, je ne serais pas ici ce soir. 

— Cela veut dire que tu te sens prête à passer à autre chose ?

La rose hocha de la tête. 

— Sakura… (Juro déposa une main délicatement sur celle de la rose.) Je ne te cacherai pas que je suis content que tu me dises ça. Il faut que tu saches que tu me plais énormément et ce depuis un long moment. Depuis que tu viens au bistro, je t'ai toujours trouvé si belle et intéressante. Je suis conscient de la situation dans laquelle tu vis. Je sais que je ne pourrai jamais être comme Kakashi et ce n'est pas mon but. Même si tu n'es plus avec lui, il est quelqu'un d'important dans ta vie. Il a été ton amoureux mais il est aussi le père de ta fille. Par dessus tout, je suis conscient que tu seras amené à le voir plusieurs fois, surtout s'il décide de demander la garde partagée, lorsqu'il aura appris l'existence de sa fille, ce qui serait tout à fait justifié. En aucun cas, je n'ai l'intention de prendre la place de Kakashi, auprès de d'Ai. En revanche, j'aimerais être cet homme à qui tu acceptes d'ouvrir de nouveau ton cœur.

— Merci de ta compréhension, Juro. Ça me touche vraiment. La seule chose que je peux dire, c'est de vivre au jour le jour pour voir où tout cela va nous mener. 

— Je suis d'accord. Prenons notre temps. 

Les deux jeunes adultes s'échangèrent un nouveau sourire avant de poursuivre leur conversation. Tout au long de leur repas, ils parlèrent de divers sujets, dans le but d'en apprendre un peu plus sur l'un sur l'autre. En cette magnifique soirée, les rires étaient au rendez-vous, dont le rire de la rose avait su charmer de plus en plus le jeune blond. Lorsque furent le temps de régler l'addition, le serveur déposa la facture au centre de la table, près de la chandelle allumée. Juro s'empara de la facture qu'il regarda un bref instant. 

— Ce sera payé de quelle façon ? 

— Par crédit. 

— Très bien ! Je reviens dans un court instant. 

Le serveur partit de nouveau en laissant les deux adultes seuls. 

— Je suis curieuse de savoir comment ça coûte. 

La rose tendit sa main en direction du bout de papier mais, subitement, Juro éloigna celui-ci de la femme. 

— Pas touche. 

— Pourquoi ?

— C'est moi qui paye. Tu n'as pas besoin de savoir combien ça coûte. 

— Un petit coup d'œil ! le supplia-t-elle.

— Non. 

— S'il te plaît !

— Non. 

Le serveur revint avec une machine de paiement par carte dont il entra le montant de la facture. La machine entre les mains, Juro tapa le pourboire du serveur avant de payer la transaction. L'homme lui donna le reçu. 

— Je vous souhaite à tous les deux une bonne fin de soirée. 

Une fois le serveur partit, Sakura et Juro se levèrent de la table avant de sortir du restaurant.

— Où est-ce que tu as mis la facture ? 

— Parce que tu crois que je vais te le dire ? 

— Pourquoi pas ? 

— Jamais de la vie, rit-il. Il faudra que tu cherches pour la trouver. 

— Pas de problème ! 

Furtivement, la rose se jeta sur le blond. Ses mains fouillèrent dans chacune des proches que Juro possédait sur son ensemble, à la recherche de la facture. Lorsque ses doigts atteignirent un bout de papier, elle se dépêcha à le sortir de la poche et de la regarder. 

— Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais eu cinquante pourcents de rabais ? 

— Alors ? 

— Qu'est-ce que tu me caches ?

— Rien. 

— Tu mens. Comment ça se fait que tu aies eu un rabais aussi gros ? 

— Parce que mon père est le propriétaire du restaurant. 

— C'est pas vrai… ! dit-elle sous le choc. 

— Comme tu peux le voir, ça ne m'as coûté aussi cher que tu le croyais. Maintenant… (Juro fit quelques pas dans sa direction.) Et si tu me rendais cette facture ? 

— Vient la chercher, le taquina la rose. 

Un sourire espiègle sur les lèvres, la jeune femme se mit à marcher rapidement vers la voiture, malgré ses talons hauts. Or, le blond la rattrapa en moins de deux secondes et, d'une main, il empoigna son bras afin de la faire retourner vers lui. Alors que leurs yeux étaient ancrés l'un dans l'autre, le visage de Juro s'approcha doucement de celui de la fleur. Alors que leurs lèvres se frôlaient, leurs souffles s'entremêlaient. Doucement, le jeune homme posa ses mains sur les hanches bien dessinées de Sakura, tandis que celle-ci passa ses bras autour du cou de son soupirant. Dans un geste doux, leurs lèvres finirent par se coller, dans un baiser qui dura de bonnes minutes. Lorsqu'ils se séparèrent, Juro posa son front délicatement sur celui de la jeune femme. 

— Est-ce que ce premier rendez-vous était réussi ? lui demanda-t-il.

— Oui. 

— Est-ce que cela veut dire que tu serais prête à ce que nous en ayons un deuxième ?

— Bien sûr. 

— Je ne sais pas pour toi mais… j'ai déjà hâte d'y être. 

Dans un rire, les deux adultes scellèrent leurs lèvres dans un deuxième baiser avant que le blond raccompagna la fleur de cerisier jusqu'à sa maison. Une fois dans sa chambre, Sakura enfila un pyjama avant de se laisser tomber sur le matelas de son lit où le sommeil vint s'emparer de son corps, pendant qu'un petit sourire s'était installé sur les lèvres de la rose.

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NDA : Mes chers lecteurs ! Bonjour, Bonsoir (tout dépendamment de l'heure qu'il est chez vous ^^) j'espère que vous allez tous bien ! Il est très rare que je fais des Notes de l'auteur mais, pour ce chapitre j'ai décidé d'en faire un. Pourquoi ? Parce que je veux vous expliquer quelques petites choses 🙂 à la toute fin, je vous fait une annonce ! 😉

Premièrement, je fais tout mon possible pour publier un chapitre par semaine, étant donné que j'écris deux histoires à la fois, soit « Les cinq éléments » et cette histoire si. Je fais mon gros possible pour partager le temps d'écriture en deux, en plus du fait que je travaille beaucoup. Néanmoins, je tiens à tous vous remercier de votre patience et d'être présent chapitre après chapitre. C'est grandement apprécié et vous me donnez l'envie de poursuivre !

De plus, je tiens à ajouter que pour « Seconde chance » j'ai commencé à faire les chapitres un peu plus long, pour vous, puisque je sens que vous aimez vraiment cette histoire. En général, mes chapitres se situent entre 3600 mots et 4000 mots, pour que vous ayez du contenu, sans que le chapitre soit trop long à lire. Néanmoins, depuis deux ou trois chapitres, j'ai pris la décision de les faire un peu plus long, dépassant les 4000 mots 😉 c'est aussi l'une des raisons du pourquoi les chapitres peuvent mettre un peu plus de temps avant d'être publiés. 

Là, après ce chapitre, vous devez vous demander où je m'en vais avec cette histoire, pas vrai ? 😂 Vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai décidé que Sakura embrasserait Juro ? Ne vous inquiétez pas ! Cette fiction est bel et bien un KakaSaku ce qui veut dire que les deux héros vont finir ensemble. Cela dit, vous devez vous attendre à ce que ce ne soit pas dans l'immédiat, il faut bien que je mettes un peu de punch 😅 En revanche, je vous laisse découvrir comment le destin va s'arranger pour faire retrouver ces deux âmes perdues qui ne peuvent pas vivre l'une sans l'autre. Je vous garantis une belle finale 😄

Au prochain chapitre aura lieu les funérailles où Kakashi et Sakura se verront pour la première fois, après cinq ans d'écart. Comment croyez-vous que cela va se dérouler ? N'hésitez pas à me laisser vos commentaires. Sachez que même si je ne réponds pas toujours, j'ai toujours le plaisir de les lire ! Du gros love xxx 

Fantastiquehistoire

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