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3. La mauvaise nouvelle

Suite à leur discussion au bistro, Sakura et Shino avaient mangé leur repas du midi avant de partir en direction de la garderie. Une fois sur place, les deux jeunes adultes entrèrent dans la bâtisse avant de se diriger vers une porte ouverte qui laissait émaner des cris de joies des enfants qui jouaient entre eux. Un sourire sur ses lèvres, Sakura regarda sa fille jouer avec ses amis avant que celle-ci ne la remarqua sur le pas de la porte, en compagnie de Shino. Les yeux étoilés de bonheur, elle lâcha son groupe d'amis avant de courir dans leur direction. ,

— Maman ! Shino ! 

Dans un rire joyeux, elle leur sauta dans les bras. Sakura entoura le petit corps de sa fille de ses bras avant de relever le visage vers la femme qui s'occupait de sa fille ainsi que de son groupe. Celle-ci avait de beaux cheveux courts de couleur bleu-mauve ainsi que des yeux qui arboraient une légère teinte d'orangé. 

— Madame Haruno, dit-elle le sourire aux lèvres. Vous venez bien tôt aujourd'hui. 

— Oui. J'ai officiellement terminé mes cours. Je me suis dise que je pourrais ramener Ai avec moi plus tôt pour faire une petite sortie avec elle. 

— C'est vrai ? demanda la petite de sa voix douce. 

— Bien sûr que c'est vrai. 

Ai se retourna vers la gardienne de son groupe, un gros sourire sur les lèvres. 

— Madame Konan, est-ce que je peux y aller ?! 

— Bien sûr que tu peux y aller, dit-elle dans un rire. Ce n'est pas moi qui va t'en empêcher. 

— Youpi ! 

— Mais avant que tu y ailles, tu connais la règle, si ? 

— Oui ! Je dois ranger mes jouets, dit-elle fièrement.

En vitesse, la petite partit en courant ramasser ses choses sous les rires amusés des deux femmes et de Shino. 

— Dites, Madame Haruno, commença Konan. Est-ce que vous avez besoin que votre fille aille à la garderie cet été ? 

— Non, je vous remercie. Étant donné que j'habite encore sous le toit de ma mère, je préfère me concentrer sur mes études en médecine avant d'entrer sur le marché du travail. Je vais donc m'occuper d'Ai tout l'été jusqu'au retour en classe. 

— Très bien, sourit la femme. C'est une décision bien judicieuse.

Une fois qu'elle eût rangé ses jouets, la fillette partit rejoindre sa mère et Shino. 

— Eh bien, je vous souhaites à tous deux un magnifique été, ajouta Konan avec un sourire. Ai, nous allons nous revoir lorsque ta maman recommencera ses cours. 

— J'ai très hâte de vous revoir, madame Konan ! dit-elle tout sourire. 

— Moi aussi. Profite bien de tes vacances avec ta maman. 

— Je vous souhaite de passer un bel été, aussi, lui dit Sakura. 

— Merci beaucoup. 

Sakura prit la main de sa fille avant de l'emmener jusqu'à l'extérieur de la garderie suivi de près par Shino. Lorsque la femme atteignit sa voiture, elle ouvrit la portière de sa voiture pour y installer sa fille de quatre ans dans son siège de voiture. Après s'être assuré de l'avoir bien attachée, Sakura partit s'installer au volant tandis que Shino reprit sa place sur le siège passager.

— Ai ! Où aimerais-tu aller ? 

— Mmm, j'aimerais… 

La petite fit mine de penser avant que son visage ne s'illumine. 

— J'aimerais manger une bonne glace ! 

— Alors, on va aller manger une bonne glace, rit la rose en démarrant la voiture. 

La jeune femme se mit en route. Une fois qu'ils eurent roulé sur plusieurs routes de la ville, il finirent par atteindre un magasin de glace situé dans une petite rue marchande, située à quelques minutes du centre ville. Sakura stationna la voiture et lorsque celle-ci fut immobile, Shino s'occupa de sortir Ai de son banc d'auto. Puis, ils entrèrent dans le magasin où ils firent la file pour donner leur commande. 

— Tu sais ce que tu vas prendre ? lui demanda Shino. 

— Oui ! 

— Ah oui ? Quelle saveur que tu vas prendre ? 

— Vanille ! 

Lorsque Sakura entendit la réponse de sa fille, un petit sourire s'installa sur ses lèvres avant qu'il ne disparaisse aussitôt. La jeune femme se souvenait du tour de moto que son ancien amoureux lui avait fait faire. Ils s'étaient arrêté pour manger une glace avant de partir marcher sur la plage, les pieds dans le sable chaud de l'été. La rose se souvenait que l'argenté s'était commandé une glace à la vanille tandis qu'il en avait commandé une à la fraise pour elle. Sakura ne pouvait nier que sa fille était le portrait craché de son père sur presque tous les points. À chaque fois que ses yeux verts croisaient ceux de sa fille, elle voyait immédiatement Kakashi dans son regard. Quand bien même elle aurait tout tenté pour l'oublier, c'était une chose qui lui était impossible de faire puisque sa fille était le reflet de cet homme qu'elle avait tant aimé. Cet homme qu'elle aimait toujours malgré tout… 

— C'est vrai ? J'étais persuadé que tu prendrais chocolat comme plusieurs enfants. 

— C'est vrai que le chocolat c'est bon, avoua la petite de sa voix douce. Mais je préfère vanille !

— C'est un bon choix ! lui sourit Shino. 

Lorsque ce fut leur tour de commander, Shino s'avança vers l'employé pour donner sa commande ainsi que celle d'Ai et de Sakura avant de payer la note. Après avoir reçu leurs glaces, ils s'assirent à une table afin de la déguster. Le brun profita de l'occasion pour poser plein de questions à la fille de son amie, dans le but de savoir comment celle-ci se débrouillait à la garderie. Avec enthousiasme, la petite avait répondu à toutes ses questions, n'oubliant pas de mentionner qu'elle s'était fait des amis avec qui elle adorait jouer. 

La glace terminée d'être mangée, ils embarquèrent de nouveau dans la voiture. 

— Est-ce qu'il y a autre chose que tu aimerais faire, Ai ? 

— J'aimerais bien rentrer à la maison pour écouter la télévision. 

— Aucun problème. (Sakura se retourna vers Shino.) Ça te dis de rester avec nous pour le souper ? Je pourrais aller te porter chez toi lorsque ma mère sera revenu du travail. 

— Ça ne me pose pas problème mais il faut aussi que Ai le veuille. 

— Oh, oui ! Reste avec nous, s'il-te-plaît, lui supplia la petite.

— Dans ce cas je vais rester, dit-il dans un rire.

Alors que la petite était excitée sur la banquette arrière, Sakura se mit en route vers sa maison tout en ayant l'esprit ailleurs. La rose ne pouvait s'empêcher de penser à l'argenté duquel elle n'avait eu aucune nouvelle, depuis un mois, par l'intermédiaire de son frère. Elle se demandait s'il avait changé physiquement après toutes ces années. Était-il toujours aussi beau qu'il y a cinq ans, voir même plus ? Tout ce qu'elle savait de lui était qu'il étudiait dans la mécanique automobile depuis que la fleur l'avait quitté pour s'installer au Pays des Rivières. Elle savait aussi que Emiko se trouvait toujours dans les parages à essayer de reconquérir l'argenté. Or, tout cela ne la concernait plus. Bien qu'elle aimait toujours Kakashi, elle savait qu'elle ne pourrait jamais cesser de l'aimer. Après tout, il était le père de sa fille, celui avec qui elle avait réussi à créer un être si sublime et gentille. Alors, elle ne faisait que l'aimer de loin même si pour cela, elle devait blesser son âme. 

— Sakura, est-ce que tout va bien ? lui demanda son ami. 

— Oui ! 

— Tu semblais bien pensive. 

— Je suis désolé. J'étais perdu dans mon esprit. 

— Ça veut dire quoi, maman ? 

La rose releva ses yeux dans le rétroviseur afin de regarder sa fille assise dans son banc. 

— Ça veut dire que maman pensait à plusieurs choses en même temps. 

— Ah oui ? À quoi est-ce que tu pensais ? 

— À rien de bien important, Ai. 

Sakura concentra de nouveau son regard sur la route, tout en remarquant du coin de l'oeil que Shino l'observait. Elle se doutait que son ami savait pourquoi son esprit était ailleurs. Il savait qu'elle pensait à Kakashi. 

— Tu veux me dire ce qui te passe par la tête ? 

— Non, tout va bien, lui répondit-elle en souriant. 

Tout le reste du trajet se déroula dans le silence. Dans son quartier, Sakura tourna sa voiture dans le stationnement de sa maison où elle y vivait toujours avec sa mère. Elle arrêta le moteur du véhicule avant de sortir. Avec Shino. La rose détacha sa fille de son banc avant que celle-ci ne se mette à courir en direction de la porte d'entrée. 

— Attend, Ai ! lui cria sa mère. Grand-mère est partit au travail. 

Avec Shino à ses côtés, la jeune adulte marcha en direction de la porte d'entrée. À l'aide de son trousseau de clés, elle débarra la porte avant que la petite ne l'ouvre. Rapidement, Ai enleva ses chaussures avant de se rendre dans le salon où elle ouvrit la télévision pour écouter ses dessins animés. À leur tour, les deux étudiants entrèrent et, une fois leurs chaussures enlevées, s'installèrent à la table de la cuisine pour discuter. 

— Sakura, je vois bien que ça ne va pas.

— Je te jure que je vais bien. C'est juste… plus Ai grandit, plus elle ressemble à son père. 

— Tu sais qu'un jour viendra le moment où tu devras lui en parler, si ? 

— Je le sais mais tant qu'elle ne me le demandera pas, je ne ferai rien. Si ça se trouve, peut-être qu'elle s'est habituée à ne pas avoir de père. Il n'a jamais été auprès d'elle depuis sa naissance. 

— Il n'était pas là parce que c'était ce que tu voulais. 

— Je le sais… 

— Cela dit, je crois que n'importe quel enfant dans sa situation voudrait connaître leur père, s'ils en avaient l'occasion. 

— Je suis consciente que ce jour va finir par arriver… plus vite que je ne le pense. 

Au même moment, le téléphone de la rose sonna. D'une main, elle s'empara de celui-ci et regarda de qui l'appel provenait. 

— Shino, tu m'excuses un petit instant ? Je dois répondre. 

— Aucun problème. 

Sakura se leva de sa chaise tout en acceptant l'appel. 

— Hidan ? 

— Sakura… 

À l'autre bout du combiné, la jeune femme pouvait entendre des pleurs. 

— Hidan, est-ce que c'est Temari qui pleure ? 

— Oui, dit-il d'une voix faible.

— Qu'est-ce qui se passe ? 

— Ce ne sont pas de bonnes nouvelles… 

Instinctivement, son coeur se mit à battre rapidement. Que s'était-il passé ? Est-ce que quelque chose de grave s'était produit et si c'était le cas, à qui ? 

— Hidan ! lâcha la rose à bout de nerfs. Tu me fais peur !

— Nous sommes désolé de t'apprendre la nouvelle si tard. En toute honnêteté, Temari était tellement ébranlée qu'elle a oublié de t'appeler. 

— Qu'est-ce qui s'est passé ? 

— Kankuro a été victime d'un accident il y a quelques jours. 

— C'est pas vrai… comment est-ce qu'il va ? 

— Suite à son accident, il est tombé dans le coma mais… il n'a pas survécu. Le médecin vient tout juste de nous appeler pour nous en Informer. Son coeur a lâché soudainement. 

Lorsqu'elle entendit les mots sortir de la bouche à Hidan, la rose sentit son coeur se serrer tandis qu'une boule commençait à se former dans sa gorge. Comment tout cela avait bien pu arriver et pourquoi à Kankuro ? Bien qu'elle n'était pas celle qui était la plus proche de lui, Sakura était attristé par la nouvelle. La jeune femme savait qu'il était un ami proche à Naruto et les autres, en compagnie de son petit frère Gaara. Alors que Temari avait soudé une amitié avec les filles, ses frères avaient passé beaucoup de temps avec les garçons. La rose n'osait s'imaginer dans quel état tout le monde se trouvait. 

— Oh, mon dieu… ! Toutes mes condoléances. 

— Je te remercie, Sakura. Cela dit, j'aimerais que tu me rendes un service. 

— N'importe quoi. 

— Nous allons organiser les funérailles pour dans une semaine. Tu crois que tu pourrais descendre à Konoha pour y assister ? Je crois que cela ferait du bien à Temari de t'avoir près d'elle. 

— Bien entendu que je serai là. 

— Par contre, Kakashi aussi sera aussi présent. Tu comprends qu'il est l'un de mes amis et…  

— Ne t'inquiète pas pour ça, Hidan, le coupa Sakura. Je serai là quand même. 

— Tu n'as pas idée à quel point elle sera contente de te voir… 

Un léger silence s'installa entre les deux jeunes adultes avant que l'homme ne prit la décision de couper celui-ci.

— Tant qu'à t'avoir au téléphone, est-ce que je peux te poser une question ? 

— Vas-y. 

— Combien de temps comptes-tu encore ignorer Kakashi ? 

— Pour… pourquoi cette question ? balbutia-t-elle par surprise. 

— Sakura, que tu veuilles ne plus être en couple avec Kakashi, ça te regarde. Or, tu dois te douter que ton départ l'a fait énormément souffrir. Je crois qu'il ne s'en ai jamais remis. 

— Sasori m'en avait parlé un peu. Il m'a aussi dit que Emiko avait essayé de nombreuses fois des tentatives de séduction sur lui mais il n'a pas cessé de la repousser parce que il est encore amoureux de moi. 

— Tout cela est vrai. Il t'aime encore et tu as l'intention de ne rien faire ? Tu n'as jamais eu l'intention de revenir à Konoha ? Pas uniquement que pour Kakashi mais aussi pour être près de nous tous. Il n'y a pas qu'à Kakashi à qui tu manques, tu sais… 

— Je suis désolé, Hidan… mais c'est beaucoup plus compliqué que ça. 

— Tu sais, j'ai remarqué que Sasori ne divulgait que très peu de chose à ton sujet. C'est comme s'il tentait de nous cacher des choses et je ne crois pas être le seul à s'en être rendu compte. Cela dit, personne ne parle parce que nous nous doutons que c'est probablement toi qui lui a demandé une telle chose. Je me trompe ? 

Que pouvait-elle bien lui dire ? Il l'avait cerné. Il se doutait que c'était elle qui avait demandé à Sasori de ne pas trop parler d'elle aux gars et il n'était pas le seul à s'en douter. Elle ne pouvait tout de même pas lui dire qu'elle avait eu une fille qu'elle avait maintenue dans l'ombre pour la tenir loin de tous les problèmes que Emiko aurait pu causer ou encore Sasuke puisqu'elle ignorait s'il ressentait toujours des sentiments à son égard, bien que des kilomètres les séparaient l'un de l'autre. Qu'elle avait maintenue Ai loin de son père, prétextant qu'elle voulait la protéger, alors qu'en réalité c'était elle qu'elle voulait protéger. Elle et son coeur fragile et brisé.

— Tu ne te trompes pas. 

— Pourquoi est-ce que tu fais en sorte que nous ayons le moins possible de nouvelles de toi ? 

— Parce que bien que j'ai vécu à Konoha, ma vie n'est plus là-bas. Je me suis établie une nouvelle vie à laquelle je me suis habitué tout comme vous vous êtes faites une nouvelle vie, sans ma présence. 

— Quand bien même ce soit le cas, il nous manquera toujours une partie de nous et tu es cette partie qui nous manque. Je crois que tout le monde serait en accord avec moi. 

— Vous aussi vous me manquez et sachez que je vais bien. Je pense souvent à vous mais je me dois d'être honnête envers vous. Je ne crois pas revenir à Konoha. Ce n'est pas dans mes projets à venir. 

— Alors, accepte que nous venions te rendre visite, par moment. 

— Non ! lâcha vivement la rose. 

— Pourquoi ? 

Bon sang ! Elle devait se trouver une raison qui allait la sortir de ce pétrin. 

— Je préfère descendre moi-même. Au nombre que vous êtes, je ne pourrai jamais tous vous accueillir. La maison que ma mère a trouvé n'est pas aussi grande que celle de mon père adoptif. En même temps, si c'est moi qui descend, cela me permet de pouvoir voir tout le monde. 

— Je comprends. Alors, nous allons te voir au funérailles ? 

— Oui. Tu peux compter sur moi. 

L'idée de revoir Kakashi plus rapidement qu'elle ne l'avait souhaité la rendait anxieuse. En réalité, elle ignorait si elle était prête à le revoir. Comment allaient-ils réagir mutuellement l'un face à l'autre, après cinq ans où ils ne s'étaient pas vu ? Serait-il en colère contre elle ? Au contraire, est-ce qu'il allait s'approcher d'elle pour venir lui parler ? Et elle, comment allait-elle réagir face à l'argenté ? Toutes sortes de questions se bousculaient dans sa tête à la recherche d'une réponse qu'elle ne possédait pas. Une chose qui était sûre, c'était qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'aller apporter son soutien à son amie par peur de croiser Kakashi puisqu'il serait aussi présent. Si elle y allait, c'était uniquement pour son amie. Rien de plus. 

Après avoir salué le fiancé de Temari, la rose raccrocha avant de s'asseoir à la table. 

— Eh bien, cela semblait être une conversation mouvementée. 

— Je ne te le fais pas dire… 

— Qu'est-ce qui se passe ? 

— J'ai appris une mauvaise nouvelle. 

— C'est-à-dire ? 

— L'un des frère à mon amie Temari est mort. Il a eu un accident il y a quelques jours qui l'a plongé dans un coma mais… aujourd'hui, mon amie et son fiancé ont appri que le coeur de Kankuro a cessé de battre… 

— Oh… je suis désolé. J'imagine que tu devais être bien ami avec lui. 

— Nous n'étions pas proche l'un de l'autre mais étant donné que je suis amie avec sa soeur, nous nous apprécions. Il était un homme bien. 

— C'est ton amie qui vient juste de t'appeler ? 

— Non, c'était Hidan. Son fiancé. Il m'a demandé de venir aux funérailles pour donner du soutien à Temari. 

— À en juger par la conversation que tu as eu, j'en conclu que tu as accepté. 

— Oui…

La rose se tut pendant un bref moment. Puis, elle passa l'une de ses mains dans ses cheveux courts avant de diriger ses yeux en direction de Shino. 

— Pourquoi est-ce que je sens que ce n'est pas tout ? lui demanda le brun aux lunettes. 

— Parce que ce n'est pas tout. (Sakura tourna la tête de tous les côtés afin de s'assurer que sa fille n'était pas présente.) Kakashi sera aussi aux funérailles. 

— C'est vrai ? 

— Oui. Après tout, il est l'ami de Hidan et mes amies le connaissent. Il va de soi qu'il serait présent. 

— Mais l'idée de le revoir t'effraie, je me trompe ? 

— C'est fou comment tu peux lire dans mes pensées !

— N'oublie pas que cela fait un bon moment que nous nous connaissons, lui sourit-il. 

— Tu as raison, Shino. L'idée de le revoir me fait peur et je ne crains de ne pas y arriver seule… 

— Qu'est-ce que tu veux dire ? 

— Est-ce que tu crois que tu pourrais m'accompagner ? Je crois que j'aurais bien besoin d'avoir un appui près de moi pour m'épauler. 

— Bien sûr. Je ne te laisserai pas tomber. Est-ce que tu vas emmené Ai avec toi ? 

— Non, ce n'est pas le moment idéal pour lui faire rencontrer son père. Je préfère en discuter avec Kakashi avant de lui présenter sa fille, lorsque le temps sera venu. 

— C'est compréhensible. Dans un sens, cela va lui faire un choix d'apprendre qu'il a une fille âgée de quatre ans. 

La fleur de cerisier entendit la porte d'entrée se refermer, ce qui signifiait que sa mère était revenu du travail. 

— Grand-maman ! cria Au de joie, de l'autre côté du mur. 

— Tu es déjà à la maison ? lui demanda Mibuki. 

— Oui ! Maman est venue me chercher à la garderie avec Shino. Nous avons été manger une bonne glace !

— Ah oui ? À quelle saveur tu as pris ta glace ? 

— Vanille !

— Un très bon choix, rit la blonde. Où est ta mère ? 

— Dans la cuisine, je crois. 

Sakura entendit des petits pas courir dans la maison tandis qu'elle entendit ceux de sa mère se diriger vers la cuisine. Lorsqu'elle entra, Mebuki fit un sourire à Shino. 

— Bonjour, Shino ! 

— Bonjour, madame Haruno, lui dit-il en souriant. 

— Salut, maman. Tu as fini bien tôt aujourd'hui. 

— Oui, c'est vrai. Il se trouve que je n'avais qu'un seul client aujourd'hui et il a annulé à la dernière minutes dû à des problèmes personnels. Nous avons replacé son rendez-vous à la semaine prochaine. 

— Ça n'a pas dû être facile avec ton émission. 

— Ce n'est pas grave, lui sourit sa mère. Cela me donne une bonne occasion pour me reposer. Les jours suivants vont être mouvementé. 

— Ai n'est plus avec toi ? 

— Non. Elle est retournée écouter ses émissions.

— Tant mieux parce que j'ai besoin de te parler d'une chose importante. 

— Je t'écoute. 

La rose raconta à sa mère qu'elle avait reçu un appel de Hidan qui lui avait annoncé la mort du frère de Temari. Elle lui expliqua que, dans une semaine, elle allait se rendre aux funérailles en compagnie de Shino pour apporter du réconfort à son amie. 

— La pauvre Temari ! s'exclama Mebuki. Elle doit être dans tous ses états, la pauvre.

— J'ai pu l'entendre un peu lors de ma conversation avec Hidan. Elle était en pleurs. Ça me brisait le coeur de l'entendre pleurer. 

— Donc, dans une semaine, tu dois partir pour Konoha.

— Oui mais j'aimerais que tu puisses garder Ai avec toi. Tu comprendras que je ne peux pas l'amener puisque tout le monde ignore son existence. Puis, je ne crois pas que ce soit le moment idéal pour la montrer à Kakashi. 

— Bien sûr. Je me doutais qu'il serait présent. Comment tu prends l'idée de le revoir ? 

— J'ai peur… mais ça devait arriver un jour ou l'autre. C'est pour cette raison que j'ai demandé à Shino de m'accompagner. Il sera là pour moi parce que je sens que j'en aurai de besoin. 

— C'est une bonne décision, ma chérie. Shino saura t'apporter du soutien si tu en as de besoin.

La rose hocha de la tête avant de retourner son visage vers son ami. Shino lui fit un petit sourire dans le but de la rassurer. 

Le reste de la soirée coula rapidement. Autour de la table, au souper, Sakura raconta à sa mère qu'elle était arrivé juste à temps à son examen avant que le professeur ne referme la porte. Elle lui expliqua que son examen avant bien été malgré que Kami lui avait lancé quelques regards hautains. Lorsque le repas fût terminé d'être dégusté, la rose raccompagna son ami jusqu'à chez lui. 

— Merci pour le repas. 

— Ça nous fait plaisir. On se revoit dans une semaine.

— Oui ! 

Sur ces mots, Shino débarqua de la voiture. Avant que le jeune homme entre dans sa demeure, il fit un signe de la main à son amie. Puis, la fleur de cerisier fit demi-tour pour rentrer chez elle. De retour dans sa maison, Sakura referma la porte derrière elle avant de se diriger vers le salon. Sur le canapé, sa fille s'était assoupie dans les bras de Mebuki. La blonde se retourna vers sa fille qui venait tout juste d'entrer dans la pièce. 

— Elle s'est endormie, il y a peu de temps, lui chuchota-t-elle afin de ne pas réveiller Ai. 

— Je vais la monter dans sa chambre. 

Délicatement, Sakura prit sa fille dans ses bras avant de quitter la pièce. En silence, la rose monta jusqu'à l'étage et atteignit la chambre de la fillette où elle la déposa sur son lit. Subitement, la petite fille gémit et ouvrit les yeux. 

— Maman… 

— Chut ! lui dit-elle doucement. Tu devrais continuer à dormir. 

La jeune femme posa sa main sur le front d'Ai et lui releva ses cheveux qui pendoullaient sur celui-ci, dans une caresse. À la surprise de la fleur, Ai toucha sa main de la sienne avant de la serrer entre ses petits doigts fins d'enfants. 

— Maman, est-ce que je peux te poser une question ? demanda-t-elle d'une voix endormie.

— Bien sûr. 

— Pourquoi toi et papa n'êtes plus ensemble ? 

Le coeur de Sakura fit un bond dans sa poitrine. Ai était encore jeune et en aucun cas la rose ne s'était imaginé qu'elle lui poserait une telle question. Du moins, pas à cet âge. Elle était encore si jeune et si naïve et pourtant, du haut de ses quatres ans, Sakura avait l'impression que sa fille comprenait plus de chose qu'elle ne se l'était imaginé. Que pouvait-elle bien lui donner comme réponse ? 

— Eh bien, nos chemins ont fini par ne plus se croiser. 

— Pourquoi ? 

— Parce que de nombreux obstacles se sont dressés sur notre chemin et nous n'avons pas su les surmonter. Je n'ai pas su les surmonter… ta maman a préférée fuir les problèmes. 

— Est-ce que ça veut dire que c'est toi qui a quitté mon papa ? 

— Oui, Ai. C'est moi qui l'ait quitté. C'était la chose à faire. 

— Mais tu aimes toujours mon papa... pas vrai ? 

Les larmes aux yeux, la jeune femme serra ses lèvres entre elles dans le but d'éviter de pleurer. Elle descendit sa main jusqu'à la joue de sa fille et la lui caressa avec délicatesse. Ai avait toujours su lire en elle comme un livre ouvert. Elle savait lire en son âme comme son père pouvait le faire. 

— Tu sais, je vais toujours aimer ton père même si je suis loin de lui. C'est grâce à lui que tu es ici, aujourd'hui et tu es le plus beau cadeau qu'il m'ait donné, dit Sakura avec la gorge nouée. Est-ce que tu veux savoir un secret ?

— Oui ! 

— Tu sais, le prénom « Ai » signifie « Amour ». 

— Ah oui ? 

— Oui et tu sais pourquoi je t'ai appelé comme ça ? 

— Non… 

— Parce que ton père et moi, nous t'avons fait dans l'amour. Un amour pur mais qui était malheureusement compliqué. Puis, j'ai décidé de te donner ce nom, car cela me permet d'aimer ton père à travers toi puisque je ne le vois plus.

— Maman…, demanda la petite après une fraction de secondes en silence. Est-ce que tu crois qu'un jour, je pourrai le rencontrer ? 

— Un jour mais pas maintenant. Tu devrais te reposer. Il est temps de dormir. 

— Oui… 

La rose déposa un baiser sur le front de sa fille avant de lui souhaiter bonne nuit. Le coeur gros, elle partit dans sa chambre avant de refermer la porte derrière elle. Les jambes molles, elle s'allongea sur son lit. Sa main s'empara de son téléphone qui se trouvait dans l'une des poches de ses jeans et elle l'ouvrit. Dans sa galerie d'image, elle regarda certaines photos qu'elle avait prit avec l'argenté avant qu'elle ne le quitte. À la vie de son sourire radieux, la fleur ressentit un pincement au cœur. Elle avait pensé ce qu'elle avait dit à sa fille. Elle aimait Kakashi et ne pourrait jamais cesser de l'aimer, exactement comme sa mère avait aimé Takumi. Vivre sans lui était difficile, c'était une chose qu'elle avait apprise au cours de ces cinq années. Il lui arrivait souvent de rêver à l'argenté, de rêver qu'il était près d'elle et d'Ai comme une belle famille heureuse. Or, elle avait fait le choix de le quitter et de le laisser derrière elle. Parfois, elle regrettait ce choix qu'elle avait prit, par simple peur de devoir affronter des montagnes russes avec lui, par peur de devoir constamment se trouver au centre d'un triangle amoureux. Elle avait eu peur de ne jamais pouvoir vivre à ses côtés tranquillement et paisiblement mais le retour en arrière était impossible… elle allait devoir apprendre à vivre sans lui même si elle l'aimait toujours. 

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