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29. Le passé d'Emiko (partie 3)

— Oh, allez ! Tu dois forcément avoir quelque chose à te mettre.  

À la hâte, Aya ouvrit les portes de la penderie à la recherche d'une robe parfaite pour le party qu'Atsuo organisait. Découragée, Emiko observait son amie lancer les vêtements sur le sol, une fois qu'elle avait pris la peine de l'examiner. Le menton appuyé dans la paume de sa main, la brunette lâcha un soupir. Elle avait averti la rousse qu'elle n'avait rien de spécial à porter pour la fête. Par ailleurs, elle avait même songé à ne pas y aller mais Aya avait insisté à ce qu'elle l'accompagne en lui prétextant qu'elle ne désirait pas être seule. Or, s'il y en avait une qui allait terminer la soirée seule, c'était bien Emiko. Hormis Atsuo et son groupe d'amis, elle n'avait pas tissé des liens avec des jeunes de son grade scolaire. Elle se pointait en classe, écoutait attentivement les professeurs et c'était tout ! Toutes ses pauses, elle les passait en compagnie de ses amis. Au contraire, Atsuo et Aya était populaire auprès des étudiants ce qui ne laissait aucun doute qu'ils allaient l'abandonner dans un coin et parler avec les invités.

— Je te l'ai dit. Je ne tiens pas particulièrement à y être. 

— Oh, non ! Tu ne vas pas recommencer, Emi. Tu sais très bien que je tiens à ce que tu sois à cette fête. Atsuo aussi, d'ailleurs. Oh, quel gâchis ! Tu n'as aucune robe du tout ? 

Les yeux azur de la brunette se tournèrent vers sa machine à coudre, située dans un coin de sa chambre. Aux côtés du bureau se trouvait une étagère décorée de plusieurs paniers de rangement qui regorgeaient de tissus de toutes couleurs. Ils ne demandaient qu'à être utilisés mais il y avait bien longtemps qu'elle avait arrêté de coudre, à cause de sa mère. Par deux reprises sa mère avait brisé sa machine à coudre, par pure volonté. Elle lui avait crié des horreurs, l'avait traité de bonne à rien qui ne ferait rien de bien dans la vie, sans parler du fait qu'elle lui avait dit qu'elle ne serait jamais capable de faire une carrière dans la mode, par manque de confiance en soi. 

Quand son père lui avait demandé pourquoi sa machine à coudre était brisée, Emiko n'avait pu se résoudre à dire la vérité. Tout ce qu'elle savait faire, c'était mettre le blâme sur elle pour éviter les représailles de sa mère. À deux reprises, elle s'était sacrifiée pour elle. Lorsque son père lui avait offert une machine à coudre, pour la troisième fois, la brunette s'était jurée que ce serait la dernière. Elle savait à quel point cela coûtait cher et son père travaillait déjà assez fort pour subvenir à leurs besoins. Pour éviter que sa mère brise de nouveau son matériel, Emiko avait tout caché dans sa penderie, incluant tous les tissus qu'elle possédait. C'est à partir de ce moment-là que sa passion avait disparu en milles poussières et depuis ce jour, elle n'y avait jamais retouchée. 

— Non… 

Aya fit les cents pas dans la pièce à la recherche d'une solution. Le regard bas, Emiko tenta d'éviter de la regarder. Mentalement, la brunette espérait que son amie ne remarque pas la machine à coudre sur son bureau de travail, quoiqu'il y avait peu de chance que cela arrive. Néanmoins, elle espérait que celle-ci ne poserait pas trop de questions. 

— Oh ! Tu as une machine à coudre ! 

Eh merde, pensa Emiko. Elle regarda la rousse se diriger vers son bureau et toucher son matériel et le cœur de la brunette s'emballa. Elle ne put s'empêcher de se lever du matelas pour s'interposer entre Aya et son bureau. 

— Ça va ? 

— Désolé ! Je… je n'aime pas qu'on touche à mes choses personnelles. 

— Je comprends. Tu fais de la couture ? 

— Oui. Enfin, non. J'en ai fait mais plus maintenant. 

— Pourquoi ? 

— C'est compliqué et je ne tiens pas à en parler. 

— Mnh. Dit, Emi. 

— Oui ? 

— Est-ce que tu as toujours du tissu ? 

La brunette hocha la tête.

— Dans ce cas, si tu sais confectionner des vêtements, pourquoi tu ne crée pas une robe pour ce soir ? 

— Je ne sais pas… il y a bien longtemps que je n'ai pas touché à mon matériel. 

— Pourquoi est-ce que tu le gardes, dans ce cas ? Si tu ne t'en sert plus, il t'est inutile. 

— C'est un cadeau de mon père. Ce n'est pas quelque chose dont je peux me débarrasser facilement.

— Je vois mais peut-être que tu pourrais te remettre à l'œuvre, tu ne crois pas ? À ton regard, je peux déduire que tu as un passé avec la couture, je me trompe ? Cela devait être une grande passion pour toi et une passion ne mérite pas de ne pas être utilisée. Tu imagines où tu pourrais te rendre, dans la vie ? Il se peut qu'une grande carrière t'attende devant toi mais pour cela, tu dois mettre ton passé de côté et aller de l'avant. 

Aya avait raison. Le passé restait le passé et elle ne pouvait rien y changer. Cependant, c'était à elle d'écrire son futur. Maintenant que ses parents s'étaient séparés, sa mère n'était pas en mesure de la voir. Kagari se battait corps et âme afin d'empêcher son ex-femme de voir leur fille. Ainsi, sa mère n'était pas en mesure de briser son rêve, de nouveau. C'était à la brunette de prendre son courage à deux mains et de renouer avec sa passion. Or, la question qui persistait était : était-elle prête à cela ? 

Une partie d'elle voulait que ce soit le cas mais, en grande majorité, elle ressentait un lourd poids sur ses épaules. Celle qui en était la cause : Aya. Connaissant son amie, elle savait qu'une partie d'elle était sincère mais la raison pour laquelle elle faisait cela, c'était en partie parce qu'elle ne souhaitait pas aller à la fête seule. Le message qu'elle essayait de lui passer subtilement consistait à ce qu'elle se confectionne une robe pour venir à la soirée. 

— Bon, tant pis ! Si tu ne veux pas venir, tu n'as qu'à rester ici. Moi, j'y vais. À plus tard. 

La rousse quitta la chambre d'Emiko en refermant la porte derrière elle. Un soupir passa la barrière des lèvres de l'étudiante. Les yeux rivés sur sa machine, elle sentit son cœur se serrer. Puis, son esprit pensa au garçon aux yeux dorés, à son sourire, à son être tout entier. Elle pouvait déjà imaginer son regard déformé par la déception lorsque Aya allait lui dire qu'elle était restée chez elle. 

Non, elle ne voulait pas le décevoir. Elle lui avait promis qu'elle y serait et elle avait l'intention de tenir sa promesse. Il était temps pour elle de prendre son courage à deux mains et de renouer avec sa passion mais elle n'avait pas l'intention de le faire pour Aya. Si elle le faisait, c'était parce qu'elle le voulait mais aussi pour Atsuo et elle savait déjà quel type de robe elle allait confectionner. Bien entendu, elle avait l'intention d'en mettre plein la vue, plus particulièrement à Aya. Avec détermination, elle s'empara de ses bacs qui contenaient tous ses tissus et les étendit sur le sol. Son regard se riva sur son cadran qui affichait 16h28. Le party était prévu pour 20h, ce qui laissait près de 3h pour confectionner sa robe avant de partir chez Atsuo. Se tapant dans les mains, l'étudiante s'encouragea mentalement. Avec précision, elle prit le tissu rose pastel et commença à prendre ses mesures, à l'aide de son mannequin. Aussitôt de retour dans son élément, Emiko ressentait la joie et la confiance prendre possession de son corps. Le métier ne l'avait jamais quitté et elle était toujours aussi douée qu'elle l'était.

Concentré dans son travail, les heures défilaient rapidement. Alors qu'elle avait déjà terminé de confectionner sa robe, la brunette commença par coiffer ses cheveux avant de se maquiller. Elle appliqua du fard à paupières rose, très discret, ainsi qu'un rouge à lèvre de couleur nude. Un peu de mascara pour rehausser ses cils, du fard à joue. Le tout terminé, elle enfila sa robe deux pièces qui laissaient paraître une partie de son ventre ainsi que ses anches. Elle croisa les bretelles de son haut et les remonta jusqu'à derrière son cou où elle fit un nœud. Dans sa penderie, elle retrouva une paire de talons hauts noirs que son père lui avait acheté, en cachette. Elle n'avait jamais eu l'opportunité de les porter donc, ce soir était une occasion parfaite pour les essayer. Un dernier coup d'œil dans le miroir, une bonne respiration et elle était en route pour le party. 

Or, au moment de sortir de sa nouvelle maison, elle se fit intercepter par son père qui regardait la télévision, dans le salon.

— Emiko ? C'est quoi cette tenue ? 

— C'est une robe, dit-elle gênée. 

— Et ces talons, ce sont ceux que je t'ai offerts ? 

— Oui… 

— Mais où est-ce que tu vas, à cette heure-ci ? 

— Je vais à une soirée organisée par Atsuo. 

— Oh ! C'est ce garçon qui vit à quelques minutes d'ici, c'est bien ça ? 

Elle hocha la tête. 

— Il est devenu un ami. On se parle régulièrement et nous passons toutes les pauses ensemble. 

— Je vois. Tu avais l'intention d'y aller sans me prévenir ? 

— Papa. (Elle marcha jusqu'à lui et s'agenouilla.) Tu sais que tu es le meilleur père du monde ? S'il te plaît, j'aimerais y aller. Tu veux bien ? 

Kagari rit face à la réaction de sa fille. Il ne put s'empêcher de déposer sa main sur la tête de celle-ci et de la lui tapoter avec gentillesse.

— Bien sûr que tu peux y aller. La prochaine fois, j'aimerais bien le savoir d'accord ? Oh, pas d'alcool ! Tu m'as bien comprise ? 

— Promis ! 

— J'aimerais que tu sois revenu pour minuit. 

— Minuit… ? Demain c'est samedi. 

— Bon, 1h, du matin maximum. Tu as quinze ans, tu as encore de la chance que j'accepte que tu puisses y aller. Je n'attendrai pas que tu sois revenu pour aller dormir. Exceptionnellement, nous avons une réunion demain, je dois être présent. Je peux te faire confiance ? 

— Tu me connais ! Je serai ponctuelle. 

La brunette quitta la maison, un large sourire sur les lèvres. En arrivant sur les lieux, il y avait déjà plus d'une centaine d'étudiants. Ceux qui se trouvaient dans la cour avant parlaient et s'amusaient tranquillement. Plusieurs d'entre eux tenait un verre à la main, contenant un liquide rouge avec des glaçons. Suivant la musique électro qui planait dans l'air, Emiko se rendit devant la demeure de son ami et ouvrit la porte. À l'intérieur s'y trouvait encore un plus grand nombre d'étudiants, tous collés les uns sur les autres, dansant au rythme fort de la musique. Ses yeux cherchant ses amis, l'étudiante se faufila à travers la foule jusqu'au salon où, à sa grande surprise, il y avait Nao qui faisait une danse sexy sur la table du salon. Alors qu'une grande majorité de filles le sifflaient, Takao le regardait d'un air découragé. Elle marcha jusqu'à lui et se posta à ses côtés. 

— Takao, qu'est-ce que Nao fait là ? 

— Je ne sais pas ! lâcha le garçon d'une voix forte pour se faire entendre. Ce n'est pas dans ses habitudes. 

— Tu crois qu'il fait ça à cause de Aya ? 

Takao haussa les épaules. Le garçon partageait le même avis qu'elle. Tous deux se doutaient que Nao avait un béguin pour Aya, bien que celui-ci aimait bien les contredire en disant qu'elle n'était qu'une simple amie pour lui. Peut-être essayait-il d'attirer son attention ? Visiblement, cela ne semblait pas fonctionner puisque la rousse ne se trouvait pas dans les parages. 

— Où sont Aya et Atsuo ? 

— La dernière fois que j'ai vu Atsuo, c'était dans la cuisine. Quant à Aya, je l'ignore. Elle doit être avec des amies. 

— Je vais aller voir dans la cuisine, merci ! 

Emiko réussit à sortir du salon, avec quelques difficultés, et se rendit jusqu'à la cuisine qui semblait bien plus vide, au premier regard. Se cachant derrière un mur, elle jeta un coup d'œil dans la pièce. Au fond de la salle, la rousse avait une conversation avec Atsuo, un large sourire fendu sur son visage, un verre à la main. Quant au garçon, son regard en disait long. Il ne semblait pas plus intéressé par ce que son amie lui disait mais il hochait la tête et lui faisait de faibles sourires. Ses yeux dorés parcoururent la pièce du regard avant de se poser sur son amie.

— Tu es sûre qu'Emiko ne va pas venir ? Elle m'avait promis qu'elle serait là.

— Atsuo, je te l'ai déjà dit. J'ai été chez elle et elle m'a clairement fait savoir qu'elle ne tenait pas à venir. 

— Mais pourquoi elle m'aurait dit qu'elle viendrait si ce n'est pas le cas ? 

— Je ne sais pas, Atsuo. Va lui demander toi-même.

De sa cachette, elle aperçut le visage triste du garçon. Par chance qu'elle avait changé d'avis, elle allait tenir la promesse qu'elle lui avait faite. Elle n'aurait pu imaginer qu'il passe la soirée dans cet état. C'était le temps où jamais de faire son entrée.

Avec assurance, la brunette déambula dans la cuisine. Le regard de plusieurs garçons se tournèrent vers elle, tantôt la bouche ouverte, tantôt lui faisant un clin d'œil. Un sourire en coin, elle marchait tout droit vers Atsuo et Aya, qui n'avaient toujours pas remarqué sa présence. Néanmoins, ils réalisèrent vite que quelque chose se passait, sous l'effet de la pièce qui était plongée dans un silence. Les deux étudiants dérivèrent leurs yeux vers elle, tous deux un air de surprise sur leur visage. Aussitôt, Atsuo lui fit son plus beau sourire tandis que la rousse haussa les sourcils. Était-ce par surprise ou hypocrisie ? Elle ne la connaissait pas assez pour dire ce dont il s'agissait mais elle était persuadée que ses yeux azur ne la tombaient pas. Définitivement, il y avait une once de jalousie chez la rousse. 

— Emiko ! s'exclama le brun. Tu es venu, je suis content. 

— Désolé de mon retard, j'ai pris du temps pour me préparer. 

— Ne t'excuse pas ! Tu es parfaite. 

— Emiko ! Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes. Tu as finalement réussi à te servir de ta machine à coudre ? 

Incertain de ce qui se déroulait, Atsuo regardait les deux adolescentes qui se fixaient du regard. Il sentait une tension entre elles, ce qui n'augurait rien de bon. Elles étaient de si bonnes amies, qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? 

— Oui, répondit la brune. Disons que tu m'as fait ouvrir les yeux. Puis, javais fait une promesse à Atsuo et je me dois de la respecter.

— Donc, c'est toi qui a fait cette robe ? Elle est jolie ! Tu voudrais bien m'en faire une semblable ? 

— Peut-être bien. 

Emiko sourit et plongea son regard dans celui du garçon. Les joues de celui-ci passèrent à une teinte légèrement rosée. 

— Bon, je vais aller voir ce que font les gars, lâcha la rousse.

— Ils sont dans le salon. Nao est en train de donner tout un spectacle. 

— Un spectacle ? 

— Il danse sur une table et disons qu'il y a beaucoup de filles autour de lui, si tu vois ce que je veux dire.

L'adolescente avait espéré que cela viendrait chercher son amie, émotionnellement. Elle avait espéré une réponse du type : « Quoi ? » ou encore « De quel droit se permet-il de faire ça ? ». Or, tout ce qu'elle avait récolté était : 

— Oh ! Tant mieux pour lui.

— Comment ça ? 

— Imagine. Il se peut qu'une fille s'intéresse à lui et si ça se trouve, peut-être que cela pourrait mener à plus. J'aimerais bien qu'une autre fille rejoigne le groupe 

— Ah, oui… 

— Quoi ? Tu n'aimerais pas cela ? 

— Je n'ai jamais dit le contraire.

Aya lui fit un sourire avant de quitter la place, tout en jetant un dernier coup d'œil à Atsuo. Le garçon passa une main dans ses cheveux coiffés, avant de reporter son attention sur l'étudiante. 

— Tu es magnifique. 

— Tu n'es pas mal non plus. Dit, Atsuo ! Je croyais qu'il n'y aurait pas d'alcool. 

— Il n'y en a pas non plus. 

— Mais c'est bien un punch qu'il y a là-bas. 

La brunette pointa un immense bol contenant le liquide rouge parsemé de fruits qui flottaient sur le dessus. Un rire s'échappa du brun. 

— En effet. Un punch sans alcool, ce qui revient à un jus de fruits. 

— Ah… ! 

— Tu as mis ma parole en doute ? 

— Peut-être un tout petit peu, avoua-t-elle les joues rouges. 

Devant la réaction de son amie, le garçon aux yeux dorés passa son bras autour du cou de la jeune adolescente et rit de bon cœur.

— Je vais te pardonner, pour cette fois-ci.

— Je suis désolée. Je ne voulais pas mettre ta parole en doute. Simplement, je me suis posé des questions.

— Viens avec moi !

— Où ça ? 

— Tu verras. 

Le garçon entraîna Emiko jusqu'à l'étage du haut, sans se rendre compte qu'ils étaient suivis des yeux par une personne. À l'étage du dessus, le brun se dirigea vers une porte qu'il ouvrit. D'un signe de la main, il invita l'adolescente à entrer dans la pièce qui s'avérait être un bureau. Au centre se trouvait un grand bureau brun vernis, possédant un air d'antiquités qui accompagnait la chaise brune juste derrière celui-ci. Un globe terrestre sur pied ainsi qu'une plante aux larges feuilles étaient placés tout près du bureau tandis que dans l'autre coin de la pièce, on y retrouvait une large bibliothèque ainsi qu'un petit sofa tellement large que cela formait un lit. La pièce était si bien décorée, à la fois antiquaire, qu'Emiko avait eu l'impression d'avoir changé d'époque. 

— Ouah… ! Où est-ce qu'on est ? 

— Dans le bureau de mon père. 

— C'est magnifique. On se croirait transporté dans une nouvelle époque. 

— C'est vrai. 

Le brun marcha vers une étagère dont les portes étaient refermées. 

— Qu'est-ce que tu fais ? 

— C'est ici que mon père cache ses bouteilles d'alcool, répondit-il en s'emparant d'une bouteille de vodka. 

— Pardon ? Mais tu as dit… 

— Relaxe, Emiko. Ce n'est pas pour partager avec les invités. 

— Alors, c'est pour toi ? 

— Plutôt pour nous. 

— Nous ?! hurla la brune de surprise.

— Tu ne veux pas ? 

— Ton père te laisse boire de l'alcool même si tu n'as pas l'âge ? 

— Je ne vois pas où est le problème. Je n'ai pas l'intention de sortir dans la rue, donc personne ne le saura. 

— Mais tu imagines si des policiers se pointent à ta fête parce qu'on fait trop de vacarme ? Comment tu vas leur répondre si tu es saoul ? 

— Qui t'a dit que j'allais boîte jusqu'à ce que j'en sois saoul ? Puis, tu n'as pas à t'inquiéter pour les policiers. Tous les voisins savent que je fais un party et je leur ai dit qu'à minuit, j'allais ordonner à tout le monde de retourner chez eux. Bien que j'aurais aimé que ce soit plus tard, c'est mieux que rien.

— Tes parents sont où ? 

Un sourire en coin, Atsuo s'avança vers l'étudiante. Face au garçon qui avançait dangereusement vers elle, Emiko eut le réflexe de se reculer. Or, lorsque son dos rencontra le mur derrière elle, elle sentit son cœur battre plus rapidement dans sa poitrine. À sa hauteur, le garçon déposa une main sur le mur, juste à côté du visage de son amie, tenant sa bouteille dans son autre main. Lentement, il approcha ses lèvres de l'oreille de la brunette.

— Dis donc, tu poses beaucoup de questions.

— Je… je suis désolée. 

— Pourquoi ? 

— Je laisse la curiosité s'emparer de moi… 

— Ne t'inquiète pas, lui dit-il en lui caressant les cheveux. Pour répondre à ta question, mes parents sont partis voir des amis. Ils m'ont laissé la maison pour la soirée.

— Je vois…

Elle pouvait ressentir le souffle chaud d'Atsuo contre sa peau. Ses lèvres étaient si proches de son cou qu'elle serait surprise à penser qu'elle sensation cela lui donnerait s'il les déposait sur celui-ci. Ses yeux azur observaient le chandail du garçon qui recouvrait son torse. Elle pouvait revoir des images de ses muscles, de ses abdominaux parfaitement sculptés.

— Atsuo… 

— Est-ce que je te mets mal à l'aise ? 

Mal à l'aise ? Oui et non. Elle n'avait jamais été aussi proche d'un garçon de sa vie. La réalité, c'était qu'elle ignorait ce qu'elle ressentait pour Atsuo. Il avait été la première personne à lui tendre la main pour l'aider à s'adapter à sa nouvelle vie. Au fil des mois, ils avaient tissé une belle amitié, quelque chose dont elle ne voulait pas se séparer. Néanmoins, elle ignorait comment mais il était en mesure de la rendre nerveuse. À la minute où il s'était approché d'elle, son cœur s'était mis à battre à la chamade. Était-ce parce qu'il était très attirant ce soir ou était-ce de la simple nervosité ? 

— Emiko, tu ne t'es rendu compte de rien du tout ? 

— De quoi… ? 

— Je croyais que c'était apparent. 

— De quoi est-ce que tu parles ? 

Elle lâcha un hoquet de surprise lorsque les lèvres du garçon se déposèrent sur les siennes. Il passa ses doigts sur la mâchoire de l'étudiante, ce qui lui procura des frissons. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, aucun son ne sortit de la bouche de la jeune adolescente. Elle était bouche bée. Comment aurait-elle dû réagir ? Aurait-elle dû lui rendre son baiser ? Tant de questions la tourmentaient. 

— Tu sembles si surprise. Tu ne savais vraiment pas ?

— Tu m'as prise au dépourvu. 

— As-tu aimé ça ? 

— Pardon ? 

— Le baiser. 

— Ah, le baiser… 

— C'est un non ? 

— Je ne dirais pas cela. Simplement, j'ignorais que tu… 

— Que j'ai une attirance pour toi ? 

Il déposa la bouteille d'alcool sur le sol. La main libre, il s'empara de la main de l'adolescente et la déposa sur son torse. 

— Tu le sens, mon cœur ? 

Sous la pause de sa main, elle pouvait ressentir le cœur du garçon qui battait tout autant rapidement que le sien. 

— Oui.

— Alors ? 

— Il bat rapidement. 

— Oui, parce que tu es près de moi. 

— Pourquoi moi ? 

— Parce que tu es toi. 

— Quoi ? 

— Dès que j'ai déposé mes yeux sur toi, la première fois, j'ai su que ce ne serait pas là dernière fois que l'on se croiserait. Pourquoi est-ce que tu crois que je t'ai approché, à la rentrée ? J'ai senti que je devais me rapprocher de toi et je ne regrette pas une seconde. Tout chez toi me plaît. 

— Atsuo… 

🍋🍋🍋🍋

Le garçon déposa ses bras au-dessus de la tête de l'adolescente. Son visage à quelques centimètres du sien, Emiko observa les yeux dorés d'Atsuo qui exprimait toute l'attirance qu'il lui portait. Ses lèvres frôlèrent celles de la brunette, faisant frémir son corps au passage. Lorsque Atsuo demanda la permission de pénétrer sa bouche, elle lui accorda sans songer une seconde aux risques de ses actes. Leurs langues dansaient lentement, en harmonie. Le garçon descendit ses mains jusqu'aux cuisses d'Emiko avant de les remonter jusqu'à ses fesses. Une pression sur ses fesses, l'adolescente laissa son bassin se guider contre le corps du brun. À travers la jupe de sa robe, elle pouvait sentir le membre du garçon se durcir. L'excitation commençait à monter dans leur corps et Emiko sentit un liquide chaud commencer à couler dans ses sous-vêtements.

Atsuo souleva les jambes de l'adolescente et les plaça autour de sa taille. Avec la pression de son corps musclé, il parvint à maintenir la brunette contre le mur et dirigea une main vers les pantalons de celle-ci. Il commença à la caresser sous le haut de sa robe, malaxant ses seins au passage avant de descendre jusqu'à sa partie inférieure. Avec délicatesse, il remonta le tissu rose et se fraya un chemin jusqu'aux sous-vêtements de l'adolescente. Tout en lui déposant des baisers sur son cou, il explora ce membre chaud mouillé par l'excitation. Il commença par s'attarder au clitoris où il s'amusa à le stimuler, arrachant des cris à Emiko. 

— Atsuo ! 

— Tu souhaites que je continue ? 

Elle hocha la tête. Il pénétra un doigt et commença à effectuer des vas et viens doucement. Puis, un deuxième et augmenta la vitesse. L'adolescente arracha plusieurs soupirs de satisfaction et enroula ses bras autour du cou du garçon. Le brun la transporta jusqu'au sofa où il l'allongea. 

— Attends-moi ici. Je reviens dans deux minutes. 

Sans poser de question, Emiko attendit sagement le retour du garçon. Lors de son retour, il prit soin de refermer la porte derrière lui et se positionna au-dessus d'elle. 

— Qu'est-ce que tu as fait ? 

— Je suis allé chercher une protection.

Atsuo renoua ses lèvres contre celle de l'adolescente et caressa son corps avec désir. Lentement, il commença à enlever la robe d'Emiko, commençant avec le haut. Il lui déposa une série de baisers sur ses seins pendant que ses mains s'attardaient à lui enlever sa jupe et ses sous-vêtements. 

Emiko agrippa le chandail du garçon avant de le remonter vers le haut et de l'enlever. Sur sa partie vaginale, elle pouvait sentir le membre dur du garçon venir se frotter contre elle, malgré le tissu du pantalon. Elle n'en pouvait plus. Tous ses sens s'étaient réveillés et elle ne demandait qu'une chose : le sentir en elle. Elle désirait qu'il la pénètre, qu'il la fasse monter au septième ciel. 

— Je t'en supplie, Atsuo ! 

Sous la demande de son amante, le garçon enleva les derniers vêtements qui le séparaient d'elle. Une fois la protection enfilée, il écarta les jambes de la brunette et se positionna. 

— Si je te fais mal, tu me le dis. D'accord ?

Emiko hocha la tête. Aussitôt la verge pénétrer en elle, elle sentit une douleur assaillir son corps. Les quelques premiers mouvements que le garçon faisait lui provoquèrent  quelques grimaces. Néanmoins, malgré la faible douleur, elle sentait son corps réagir face à celui du garçon et l'excitation continuait d'augmenter. Des cris s'échappèrent de sa bouche et la brunette commença à suivre les mouvements du bassin d'Atsuo. Les mains placées sur ses fesses, elle fit une forte pression pour l'inciter à augmenter la cadence. Ayant reçu son message, le brun augmenta la vitesse de ses mouvements tout en lui donnant quelques coups secs, par moment. 

L'adolescente cria le nom de son amant avec puissance, ce qui incita le garçon à continuer de plus belle. Soudainement, elle sentit l'orgasme et cria une dernière fois le nom d'Atsuo qui eut atteint le paroxysme. Complètement épuisés de leur ébat, tous deux restèrent sur le canapé. Le garçon recouvra leur corps d'une douillette avant de sombrer dans un sommeil profond, en compagnie d'Emiko.  

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