Le dos appuyé contre un mur, Sasori avait les yeux rivés sur le sol. Seul dans la cuisine, il ressentait toutes sortes de sentiments : de la colère, de l'inquiétude, de l'incertitude, peut-être même un peu de trahison. Le rouge était en colère contre son père. Comme toujours, il ne pensait qu'à lui et se moquait bien de ce que les autres pouvaient penser ou encore même ressentir. Il prétendait avoir changé. Il essayait d'être un bon père pour Sakura ainsi qu'un bon grand-père pour Ai, bien qu'il ne les voyait que très peu. Or, le jeune homme venait tout juste de voir le véritable visage de son père et il était dégoûté par la réaction de celui-ci. Toute cette histoire devenait de plus en plus complexe. D'un côté se trouvait Sakura qui avait accordé une chance à un garçon mais, au final, elle semble tentée de retourner dans les bras de Kakashi, ce qui n'était en aucun cas une mauvaise décision. Depuis tout ce temps, il était temps que ces deux âmes perdues se retrouvent pour continuer leur histoire d'amour qui s'était effondrée trop brusquement. Néanmoins, son père était prêt à tout faire pour nuire au bonheur de sa propre fille. Tout ce qu'il désirait, c'était que sa famille soit unie officiellement à celle des Uchiwa et il avait osé avoir le culot de lui demander, à son propre fils, de faire en sorte que Itachi et Sakura puissent sortir ensemble. Sasori ne pouvait se résoudre d'agir de la sorte. Les pousser à ce qu'ils sortent ensemble serait injuste, autant pour la fleur que pour l'Uchiwa. Non, il ne pouvait pas faire cela. En aucun cas, il ne devait écouter ce que son père lui demandait de faire. Au contraire, son devoir était de l'arrêter afin de permettre à Kakashi et Sakura de vivre leur histoire d'amour sans encombre. Du moins, en enlever une petite partie puisqu'il ne fallait pas oublier que Emiko s'était installée à Konoha dans le but de se rapprocher de Kakashi. Malgré toutes les protestations de ce dernier, elle refusait de lâcher prise et cela avait le don de mettre en colère l'argenté.

Bien qu'il n'avait aucunement l'intention de faire en sorte que Itachi et Sakura fasse un couple, le rouge était intrigué par ce que son père lui avait dit. Itachi était l'un de ses meilleurs amis et il lui avait assuré de nombreuses fois qu'il n'était plus amoureux de la rose et qu'elle était devenue comme une petite sœur pour lui, étant donné qu'elle avait été en couple avec son jeune frère. En revanche, Kizashi avait mis son esprit en doute. Le jeune garçon ne cessait de se demander si son père savait quelque chose qu'il ignorait. Se pourrait-il que Itachi lui ait menti ? Se pourrait-il qu'il était encore amoureux de la fleur de cerisier et qu'il continuait de cacher ses sentiments ? Bien qu'il espérait que la réponse serait un non affirmatif, il se devait d'en être sûr et le demander directement à Itachi.

Sa main se dirigea vers la poche arrière de son pantalon et s'empara du téléphone. Une fraction de secondes s'écoulèrent où le jeune adulte fixa l'écran de son cellulaire avant qu'il ne prenne son courage à deux mains.

Sasori

Itachi, est-ce que tu travailles, aujourd'hui ?

Itachi

Non, c'est ma journée de congé.

Sasori

Tu crois que je pourrais passer te voir à ton appartement ? J'aimerais te parler de quelque chose.

Itachi

Tu sais bien que tu es toujours le bienvenu. Tu m'intrigues, Sasori. Qu'est-ce qui se passe ?

Sasori

Tu sauras tout lorsque je serai arrivé chez toi. Je me mets en route immédiatement.

Le garçon sortit en vitesse de sa maison afin de regagner sa voiture. Au volant de son véhicule, le rouge écrivit un message à sa mère disant qu'il avait eu une violente dispute avec son père et qu'il avait quitté la maison afin de partir voir Itachi. Les clés dans la serrure, Sasori démarra le moteur avant de quitter sa demeure pour se diriger vers le centre-ville. Sur la route, le jeune adulte s'arrêta à un feu rouge. Alors que son regard était rivé vers l'avant, il entendit une douce voix mielleuse qu'il connaissait entre mille résonner jusqu'à ses oreilles.

- Merci d'être passé nous voir et revenez quand vous le voulez ! lâcha la jeune femme, le sourire aux lèvres.

À la vue de la blonde à la queue de cheval qui se trouvait devant le magasin de fleur, le coeur de Sasori se mit à battre la chamade. Le souffle court, il détourna ses yeux de la Yamanaka, une main posée sur sa poitrine. Il tenta de prendre plusieurs grandes respirations avant de reporter son attention sur la route. La regarder lui faisait du bien tout comme cela lui faisait du mal. Elle était si belle, intelligente. Tout chez elle était parfait à ses yeux, même son fort caractère qu'il aimait. Elle était le type de femme qu'il recherchait et c'était pour cette raison qu'il était tombé amoureux d'elle. Néanmoins, il continuait de porter cet amour pour elle, alors que cela lui faisait du mal. La regarder être dans les bras de Saï, l'embrasser, lui faire des sourires dont elle seule avait le secret. Tout cela, il souhaitait tant que tous ces gestes lui soient destinés. Il voulait être celui auquel la blonde s'endormirait le soir, celui avec qui elle pourrait partager toutes sortes de moments.

Par pitié, faites qu'elle ne me voit pas, pensa-t-il.

- Sasori !

Un faible soupir s'échappa de ses lèvres. Le garçon tourna ses yeux en direction de Ino qui le regardait sur le trottoir. Lorsque leurs yeux se croisèrent, elle marcha en direction de la rue et s'arrêta sur le bord de la chaussée. Une seconde fois, elle prononça son nom avant de faire un signe de la main, lui signifiant qu'elle désirait qu'elle vienne le voir. Au même moment, le feu de circulation tourna au vert. Avant de se remettre en route, Sasori intima à la jeune femme d'attendre quelques minutes, d'un signe de la main, afin de lui permettre de se stationner. La voiture garée, le rouge sortit de son véhicule et referma la portière, le regard rivé sur la jeune femme qui marchait dans sa direction.

- Ino...

Subitement, la blonde lui sauta dans les bras, un rire chaleureux s'échappant de ses lèvres.

- Euh, Ino... ?

- Ce que je suis heureuse de te voir, Sasori !

- Moi aussi. (Il sourit avant de se séparer d'elle.) Cela dit, pourquoi est-ce que tu me serres ainsi ?

- Quoi ? Je ne peux même pas serrer le frère de ma meilleure amie ?

- Non, ce n'est pas ça. Seulement, ce n'est pas vraiment dans tes habitudes.

- J'imagine que j'en avais envie, dit-elle en haussant les épaules.

À cette réplique, Sasori sentit le rouge monter jusqu'à ses joues. Un large sourire se dessina sur les lèvres de Ino.

- Oh, Sasori ! Ça tombe bien que je t'ai vu, j'ai besoin de ton aide.

- Pour faire quoi ?

- Vient avec moi !

Ino déposa sa main sur le poignet du garçon et le tira avec elle jusqu'à l'intérieur de la bâtisse. Le jeune homme parcourra le magasin de fleur du père d'Ino, de fond en comble.

- Dis-donc ! Ton père a fait beaucoup de changements.

- J'avais oublié que c'est la première fois que tu viens ici, depuis les rénovations. Oui, tu vois cette ouverture là-bas, dit-elle en le montrant du doigt. C'était un mur avant, mais ils l'ont détruit pour agrandir le commerce. Oh et cette vitrine a été ajoutée il y a environ deux mois.

- C'est très joli. Je vois que ton père a fait l'acquisition de plusieurs types de fleurs.

- Oui, c'est le cas. En parlant de fleur, tu dois me donner ton avis.

Ino avança en direction du comptoir où se trouvait la caisse.

- Ino, je doute d'être en mesure de pouvoir t'aider dans ce sujet.

- Oh, s'il-te-plaît ! Regarde, j'ai fait un montage dans un bocal pour une cliente.

La blonde se pencha derrière le comptoir et se releva, un bocal en verre dans les mains. À l'intérieur s'y trouvait du sable ainsi qu'une multitude de décoration pour des fleurs.

- C'est très joli, Ino. Où est le problème ?

- Le problème c'est que la cliente ne m'a donné aucun type spécifique d'une fleur.

- Peut-être qu'elle n'en voulait pas ?

- Si elle en veut une, elle me l'a confirmé mais lorsque je lui ai demandé la fleur qu'elle désirait, elle m'a répondu : « Je vous fait confiance ».

- Dans ce cas, tu n'as qu'à mettre n'importe quelle fleur.

- Je ne peux pas mettre n'importe quelle fleur, Sasori.

- Pourquoi ?

- Parce que je veux que ce bocal soit parfait. Je veux que la cliente soit époustouflée lorsqu'elle l'apercevra.

- Et en quoi est-ce que je peux être d'une grande aide ?

Un sourire sur les lèvres, Ino se pencha une seconde fois. Une fleur dans chaque main, elle tendit les bras face au garçon.

- Selon toi, laquelle devrais-je choisir ? La pivoine ou la magnolia ?

- Celle qui te plaît.

- Oh, allez ! C'est une question de vie ou de mort.

- Ah oui ?

Les deux adultes se mirent à rire de bon cœur.

- Ça compte énormément pour moi, Sasori. J'ai besoin de ton avis. Je n'arrive pas à me décider sur laquelle je devrais choisir.

- En toute honnêteté, je l'ignore tout autant. Les deux fleurs sont sublimes, comment choisir ?

- C'est exactement ce que je me disais mais j'avais espéré que tu pourrais éclaircir mon choix.

Dans un soupir, la blonde laissa ses bras retomber sur le comptoir de bois vernis. Elle afficha une mine à la fois déçue, à la fois interrogative. Puis, ses yeux s'agrandirent en quelques instants.

- J'ai une idée ! Tourne toi.

- Quoi ?

- Fait ce que je te dis.

Sans broncher, Sasori se retourna pour faire dos à la jeune femme. Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que celle-ci ne lui donne son approbation pour lui faire face. La jeune femme avait les deux bras cachés derrière son dos et le rouge savait pertinemment ce qui allait suivre.

- Choisis ! La droite ou la gauche ?

- Je dirais... la gauche.

Ino sortit sa main pour montrer la magnolia qu'elle tenait entre ses doigts.

- Bon choix, Sasori. Merci pour ton aide, ajouta-t-elle avec un sourire sur ses lèvres.

Le rouge lui sourit en retour. Pendant que la jeune femme finissait de terminer sa commande, il s'approcha d'elle afin de se mettre à ses côtés.

- Où est-ce que tu allais comme ça, Sasori ?

- J'étais en route pour aller voir Itachi.

- C'est vrai ? Est-ce que tout va bien ?

- Si, si. Tout va bien. Je dois lui parler de quelque chose d'important. Tant qu'à être ici, est-ce que toi et les filles avez eu des nouvelles de ma sœur ?

- Pas depuis les funérailles. Pourquoi ? Tu en as eu ?

- Eh bien, pas exactement. Elle vient tout juste d'arriver en ville.

- Attends, quoi ? (Elle se retourna vers lui.) Tu veux dire qu'elle se trouve à Konoha, en ce moment même ?

Le rouge hocha la tête.

- Je ne sais pas si je dois être en colère ou être heureuse... elle n'a même pas osé nous en parler.

- Ino, ce n'était pas prévu qu'elle descende, aux premiers abords, mais il y a des circonstances qui ont fait en sorte qu'elle a été obligée de venir à Konoha.

- Quels genres de circonstances ?

- C'est compliqué à expliquer et, puis, ce n'est pas à moi de vous le dire. C'est à Sakura de le faire. Cependant, je demande à ce que toi et les filles ne soyez pas en colère contre elle. Elle vient juste d'arriver et c'est quelque peu complexe, en ce moment. Elle n'a probablement pas eu le temps de vous écrire, tout simplement.

- Tu as raison et je te remercie de me l'avoir dit. Je crois que les filles seront d'accord avec moi pour qu'on s'organise une journée de fille avant qu'elle ne reparte. Est-ce que tu sais combien de temps elle va rester ?

- Peut-être quelques jours ou semaines ?

- Génial ! s'exclama-t-elle. Je vais de ce pas lui passer un coup de fil.

Alors que la blonde s'emparait de son téléphone portable, Sasori se rappela le message subtil que sa mère leur avait lancé, à lui et Kizashi, avant qu'il se chicane avec celui-ci. Si ça se trouvait, Sakura et Kakashi étaient toujours autant occupé que tout à l'heure. Néanmoins, il ne pouvait pas dire à Ino que sa meilleure amie et l'argenté étaient en train de débattre, de diverses manières possibles, dans le lit. Il devait trouver une excuse et au plus vite.

- Non, ne l'appelle pas ! haussa la voix Sasori afin que la jeune femme s'arrête juste à temps.

- Pourquoi ?

- Parce que... parce qu'elle est exténuée de la route. Nous voulions qu'elle vienne déjeuner avec nous, ce matin, mais elle n'était pas réveillée.

- Pourquoi vous ne l'avez pas réveillée, dans ce cas ?

- Nous voulions qu'elle se repose au maximum. Tu as tout le temps pour l'appeler.

- Tu as raison mais tu crois que ce soir elle sera disponible ?

- Je crois que si. Tu sais quoi, lorsque je la verrai, tout à l'heure, je lui dirai de te passer un coup de fil.

- Demande lui à ce qu'elle fasse un appel conférence avec les filles aussi. Elles vont aimer avoir des nouvelles.

- Bien sûr.

- Dans ce cas, j'imagine que je dois te laisser aller rendre visite à Itachi. Je dois avouer que j'aurais bien aimé que tu restes un peu plus longtemps.

- Ah oui ? dit le garçon dont le rouge était monté jusqu'à ses joues.

- Bien sûr ! Un peu de compagnie m'aurait fait du bien.

Le cœur de Sasori commença à battre plus fortement dans sa poitrine. Il avait toujours entretenu une bonne relation avec Ino puisqu'elle était la meilleure amie de sa sœur. Cela dit, c'était la première fois qu'elle faisait une telle approche, face à lui. Bien, il était vrai qu'il se voyaient peu régulièrement sans leur bande d'amis respectifs. Très rares étaient les fois où ils s'étaient retrouvés seuls, sans la présence de leurs amis ou celle de Deidara. Toutes les fois où ils avaient été seuls ensemble, il pouvait les compter sur ses doigts et il les chérissait.

La réalité était qu'il aurait bien aimé rester en sa compagnie, un peu plus longtemps, et pas uniquement parce qu'il était fou amoureux d'elle mais parce qu'il adorait sa compagnie. Il ignorait comment elle faisait mais la blonde avait le don de faire chavirer son cœur, en un seul regard. Ce rire tendre qui sonnait telle une mélodie à ses oreilles. Du plus loin qu'il se souvienne, Sasori et elle avaient toujours eu une complicité en or. Lorsqu'il la taquinait, elle ne lui tapait pas sur la tête comme Sakura avait eu l'habitude de faire, depuis leur enfance. Rare les fois où elle en a eu marre de lui mais, bien entendu, leur relation n'était pas la même que celle qu'il entretenait avec la rose. Il aimait son côté taquin et elle n'hésitait pas à lui rendre l'appareil. Il ne faisait aucun doute que c'était l'une des raisons du pourquoi il en était tombé amoureux. C'était à en croire qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Du moins, tout cela était dans sa tête puisqu'elle avait un petit ami.

Non, il ne pouvait pas rester avec elle, quand bien même l'idée était plus que tentante. Une vingtaine de minutes s'étaient écoulées depuis qu'il avait envoyé le message à Itachi et il n'était pas encore rendu chez l'Uchiwa, alors qu'à cette heure-ci, il devrait déjà y être.

- J'aurais bien aimé te tenir compagnie mais je dois partir.

- Fait bonne route.

- Merci, Ino.

Sans un mot de plus, Sasori se retourna et marcha en direction de la sortie. Ce n'est qu'une fois dans sa voiture qu'il se permit de prendre plusieurs respirations. Lourdement, il laissa tomber sa tête contre le volant.

Bon sang ! pensa-t-il. Sur toutes les personnes sur qui tu pouvais tomber, il fallait que ce soit Ino.

Le garçon passa une main sur son visage avant de démarrer le moteur du véhicule et de se mettre en route vers l'appartement de Itachi et Sasuke. Dans le couloir de l'immeuble, le rouge toqua sur la porte de bois qui s'ouvrit, laissant apparaître Itachi.

- Tu en a mis du temps, dit-il en rigolant.

- Oui, je suis désolé. Hum... j'étais pris dans le trafic.

- Oh le sale menteur !

- Je te jure que c'est vrai.

- Mon appartement donne sur le centre-ville et il n'y a pas tant de trafic, en ce moment.

- Merde, grommela le garçon. J'avais oublié ce détail.

Sasori pénétra dans l'appartement et avança en direction du salon illuminé par la lueur du soleil chaud.

- Sasuke n'est pas ici ?

- Non, il allait voir une amie.

- Une amie ? Quel genre d'amie ?

- Je l'ignore mais si tu veux mon avis, il est passé à autre chose. Je ne crois pas qu'il va continuer à courir après ta sœur.

- Sasuke n'était qu'une petite partie du problème. Emiko est celle qui veut toujours mettre le grappin sur Kakashi. De toute manière, tout cela fait partie du passé. Sakura est passée à autre chose, elle aussi.

- Que veux-tu dire ?

- Ce que je veux dire, c'est qu'elle est avec un autre homme.

- Quoi ? Est-ce que c'est l'homme que nous avons vu aux funérailles ?

- Non, ce n'est pas lui. J'avais raison, Sakura et Shino ne sont que de bons amis. Elle sort avec un garçon au prénom de Juro. Il habite au Pays des Rivières.

- C'est pas vrai... ça veut dire que Kakashi n'a plus aucune chance avec elle.

- En fait, leur relation est quelque peu compliquée.

- Que veux-tu dire ?

- Si je te le dis, tu n'en parleras à personne ?

L'Uchiwa hocha la tête.

- Sakura est descendue à Konoha. Elle a appris que ma mère lui avait menti et qu'elle était descendue avec Ai pour qu'elle puisse rencontrer Kakashi.

- Elle devait être furieuse.

- Oui mais aussitôt qu'elle est revenue, la chimie entre elle et Kakashi semble être réapparue. Sakura loge chez lui et, de ce que ma mère a insinué, ils étaient très occupés, ce matin. Si tu vois ce que je veux dire.

- Oh... ! s'exclama Itachi par la surprise. Alors, il y a bon espoir qu'ils reviennent ensemble.

- Je l'ignore mais c'est ce que j'espère.

- Tant mieux ! Kakashi est un gars bien. N'oublions pas que ce serait bien qu'ils reviennent ensemble, autant pour eux que pour Ai. Cela pourrait éviter bien des problèmes.

- Donc, tu souhaites toi aussi qu'ils reviennent ensemble ?

- Bien sûr que si.

Un léger soupir s'échappa des lèvres du Haruno. Le fait que Itachi souhaitait que leur ami puisse avoir une deuxième chance avec la rose le rassurait, légèrement. Néanmoins, cela n'empêchait pas le fait que l'Uchiwa pouvait toujours être amoureux de la jeune femme et Sasori devait en avoir le coeur net. Il devait savoir si tout ce que son père lui avait dit était vrai ou simplement pour mener le doute dans sa tête.

- Qu'est-ce qui ne va pas, Sasori ?

- Je vais te poser une question et je veux que tu me réponde sincèrement. Est-ce que tu es toujours amoureux de ma soeur ?

- Quoi ?

- Tu m'as très bien compris, Itachi.

- Bien sûr que non. Je l'ai été mais ce n'est plus le cas. Qu'est-ce qui t'a fait penser une telle chose ?

- Je vais être honnête avec toi. J'ai eu une dispute avec mon père. On s'est chamaillé au sujet de Kakashi parce que je souhaite qu'il puisse revenir avec ma sœur, ce qui ne semble pas être le cas de mon père.

- Comment ça ?

- La réalité, c'est que mon père n'a pas changé du tout. Il m'a laissé sous entendre que tu étais toujours amoureux de Sakura et il souhaite que je m'arrange pour que vous fassiez un couple.

- C'est complètement fou, Sasori !

- C'est ce que je me suis dis. J'ai pas voulu croire aux dires de mon père. Je me suis dis que si tu aurais encore été amoureux de Saku, tu aurais été assez honnête pour me le dire mais, de la manière que mon père a prononcé ses mots, mon esprit s'est mis à douter. Je suis désolé, Itachi.

- Tu n'as pas à être désolé. Je ne t'en veux pas. Je sais à quel point ton père peut être persistant et très bon manipulateur, tout comme le mien. D'ailleurs, si ton père a décidé de vouloir te faire croire une telle chose, cela ne me surprendrait guère que mon père soit tout autant impliqué.

- Tu penses vraiment que ton père voudrait que tu sois en couple avec Saku ?

- Plus rien ne me surprend. Tout comme ton père, le mien désire aussi unir nos deux familles et Sakura est la seule option qui leur est offerte. En toute honnêteté, cela me dégoûte qu'ils agissent de la sorte. Sakura ne mérite pas cela.

- Je suis d'accord. Alors, tu es d'accord pour que Sakura et Kakashi reviennent ensemble ?

- Bien entendu, quelle question ! Je vais essayer de mener ma petite enquête, auprès de mon père. Je veux savoir s'il s'est allié avec Kizashi pour faire en sorte que je puisse sortir avec Sakura. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que je ne pourrai jamais faire ça, ni à Sasuke et encore moins à Kakashi. Leur relation est déjà bien compliquée comme ça, ils n'ont pas besoin d'un problème en plus.

- En toute honnêteté, j'avais peur que tu me dises que tu l'aimais toujours. Je ne sais pas ce que j'aurais fait, si ça aurait été le cas.

- Tu n'aurais rien pu faire. Les sentiments d'une personne ne peuvent être contrôlés. Toi-même, tu le sais. N'est-ce pas ?

Sasori et son ami de regardèrent dans les yeux, une bonne fraction de seconde. Le rouge savait que l'Uchiwa faisait allusion aux sentiments qu'il ressentait pour la Yamanaka. Tous les garçons, à l'exception de Deidara le savaient. Bien qu'il était l'un de ses meilleurs amis, Sasori ne pouvait se résoudre à lui dire ce qu'il ressentait pour Ino. Elle était sa petite soeur, d'autant plus qu'elle avait un copain. Il redoutait la réaction de Deidara, s'il venait à l'apprendre.

- Bien-sûr que je le sais, dit-il en soupirant.

- Tu tiens le coup ?

- J'essaye. Je t'ai menti. La raison pour laquelle je suis arrivé plus tard, c'est que je l'ai croisé à la boutique de son père.

- Je me doutais bien que ce n'était pas à cause du trafic que tu es arrivé plus tard. Il est vrai que tu dois passer devant le magasin de fleur pour venir chez moi.

- Oui. Elle n'arrivait pas à se décider sur quel choix de fleur elle devait choisir pour l'un de ses clients. Elle m'a demandé de l'aider à choisir et, par la même occasion, je lui ai annoncé que Sakura était en ville.

- Elle doit être excitée de la revoir, bien qu'elles se soient vues aux funérailles.

- Oui mais avec ses études, Sakura ne peut pas souvent descendre à Konoha.

- Est-ce que tu sais combien de temps elle va y rester ?

- Non, je l'ignore mais j'espère que ce sera plusieurs jours. Je crois que ce serait bien que tout le monde puisse rencontrer Ai.

- Oh, oui ! J'ai très hâte de la voir, la petite.

- Bientôt, rigola le rouge. Je vais en parler avec Sakura, tout d'abord. Jure-moi que tu n'as pas parler de l'existence de Ai à personne.

- Non, bien entendu. Je ne crois pas que Hidan et Deidara en aient parlé.

- Bien.

Les deux garçons continuèrent se parler entre eux, une bonne partie de la journée. Lorsque la fin de l'après-midi arriva, Sasori décida de se mettre en route vers sa maison afin de rejoindre sa mère et Ai et, par la même occasion, il était temps pour lui de faire part de son idée à sa jeune sœur. Il ne lui restait plus qu'à espérer que celle-ci serait en accord.