14. La demande de Kakashi
Salut, les amis ! Aujourd'hui, je poste un fanart créé par DeborahClz . Je désirais vous le montrer puisque je trouve qu'il représente très bien le style de Kakashi dans cette histoire, ainsi que dire de la petite Ai qui est juste trop mignonne ❤️❤️ encore un gros merci à toi d'avoir créer une telle oeuvre pour mon histoire. Sur ce, je vous laisse avec le chapitre ! 😉
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Cette douce chaleur que ses bras lui apportaient l'aidait à se calmer, peu à peu. Ce torse, sur lequel elle s'était blottie à mainte reprise, était devenu plus musclé mais était tout aussi confortable et réconfortant que par le passé. Ces bras qui avaient gagné en muscles la serraient avec force. Une belle et douce force dont ni la rose ni l'argenté ne voulaient se défaire, par peur de perdre leur seconde moitié. Ces larmes, cette tristesse qui s'était emparée du corps de la jeune femme n'étaient plus que de mauvais souvenir.
La rose aimait sentir les mains du jeune homme dans ses cheveux. Elle adorait cette sensation qu'ils avaient de la caresser avec douceur et amour. Son odeur… elle n'avait pas changé. Elle pouvait toujours sentir ce parfum masculin à son cou qui s'infiltrait dans ses narines. En vérité, elle adorait encore tout de cet homme qu'elle avait aimé. Il avait toujours ce don naturel de la calmer, de la rendre à l'aise en sa présence. Il était toujours en mesure de la réconforter et de lui dire que tout irait bien alors que lui-même en était incertain. Après toutes ces années, elle était encore sa priorité…
Or, de retour à la réalité, Sakura ignorait pourquoi elle avait agi de la sorte. Par instinct, son corps avait ressenti le besoin de se blottir dans les bras de l'argenté. Son esprit l'avait guidé de passer à l'acte, se doutant fortement que c'était la meilleure chose à faire dans un tel moment. Comme à son habitude, son coeur s'était emballé fortement dans sa poitrine mais, consumée par le chagrin, la jeune femme n'y avait pas trop porté une attention particulière.
— Qu'est-ce que tu as, Sakura ?
La jeune femme ne répondit rien, car elle savait qu'il ne s'attendait pas à une réponse dans l'immédiat, surtout qu'elle lui avait dit qu'elle ne souhaitait pas en parler.
Elle sentit le visage de l'argenté se déposer sur sa tête avant que celui-ci lui donne un baiser sur celle-ci. Le cœur battant la chamade, Sakura ressentit ses joues se réchauffer par son sang chaud. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir une telle proximité avec son ancien amoureux, pas alors qu'elle avait accepté de céder son cœur à un autre. La fleur l'avait déjà assez blessé et elle ne voulait en aucun cas lui briser le cœur, une seconde fois. Elle se devait d'être honnête envers lui et être directe afin d'éviter les confusions sur leur relation.
La tête basse, elle se sépara délicatement de lui pour mettre un peu de distance entre eux.
— Kakashi… je te remercie pour le soutien que tu m'apportes mais je crois que tu sais ce que je m'apprête à te dire. Je me trompe ?
Par la tristesse, Kakashi plissa les yeux.
— Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir une telle proximité. Tu sais que j'ai un petit ami et sachant pertinemment les sentiments que tu éprouves à mon égard, ce serait malhonnête de ma part de nous laisser agir de la sorte. J'aurais l'impression de nourrir des sentiments alors que je ne devrais pas… je ne veux pas te créer de faux espoirs, Kakashi. Tu comprends ?
— Sakura, il n'y a pas de mal à ce que nous puissions nous serrer dans les bras… je veux dire, nous sommes toujours des amis, non ? Les amis se réconfortent mutuellement. Je suis conscient que ton cœur ne m'appartient plus mais s'il y a une chose que tu ne pourras m'empêcher de faire, c'est de te serrer dans mes bras lorsque tu en auras besoin. Tu as un copain et je ne l'oublie pas et si cela venait à amplifier les sentiments que j'ai pour toi, ainsi je l'assumerai. Je serai celui à blâmer pour cela, pas toi. Je t'ai déjà perdu… alors ne me prend pas ça, en plus.
Sakura essuya une nouvelle série de larmes qui se mirent à rouler le long de ses joues. Les yeux légèrement rouges, elle tourna son regard vers l'argenté dont le visage était déformé par la tristesse. Ce qu'elle avait pu être une parfaite idiote d'avoir pris la fuite. Cet homme était parfait et ce dans tous les sens. Il était loin d'être ce nouveau voisin qui usait de sa patience avec malice. Il était loin d'être le bad boy qui usait de mettre des femmes dans son lit par simple plaisir. Devant elle se trouvait un homme… un homme qui souffrait en silence. Un homme qui était rempli de bonté, de tendresse et d'amour à donner. Alors qu'il était magnifique, autant physiquement et mentalement, et dont n'importe quelle femme désirerait avoir un homme tel que celui-ci, il était là devant elle, toujours aussi fou amoureux d'elle. Involontairement, elle empêchait tout autre femme de pénétrer dans son cœur tandis que tout ce qu'il méritait, c'était d'être aimé convenablement par l'une d'entre elles.
De son pouce, l'argenté essuya une larme de la jeune femme et se força à lui faire un sourire.
— Est-ce que tu te sens mieux ? lui demanda-t-il.
— Oui, merci… je suis désolée.
— Pourquoi ?
— Désolé que tu me vois dans cet état là. C'était la dernière des choses que je souhaitais.
— Ce n'est tout de même pas la première fois. Je te signale qu'on a vécu bien pire.
— C'est vrai, approuva-t-elle dans un petit rire. Tu te rappelle la fois où j'ai passé à deux doigts de me faire écraser par un train ?
— Oh, quelle soirée de fou ! Tu n'as aucune idée à quel point j'ai paniqué. Par chance que j'ai pu te retrouver grâce à ce chauffeur de taxi sinon, qui sait, il se pourrait que tu ne serais plus ici…
— Oui, je ne pourrai jamais assez te remercier de la bravoure que tu as eu, à ce moment.
— C'est aussi lors de cette soirée que ta vie, des seize dernières années, a été chamboulée.
— Tout à fait…
— Mais tu sais quoi ? J'ai un meilleur souvenir pour toi.
— Lequel ?
— Tu te souviens de ce matin où tu es sorti en trombe de chez toi parce que je faisais trop de bruit avec le moteur de ma moto ?
— Comment l'oublier ?! Dois-je te rappeler que c'était loin d'être plaisant ? Tu m'avais sorti de mon sommeil avec tout le vacarme que tu faisais.
— Oh mais au contraire, c'était drôle ! rit-il de bon cœur. Tu te trouvais dans ce magnifique pyjama qui t'allait à ravir. Puis, ces yeux verts et froids que tu avais déposés dans les miens. J'étais sûr que tu étais sur le point de me tuer.
— C'était le cas ! Je voulais te tuer, rit-elle à son tour. Tu étais loin d'être un jeune homme charmant et gentil, à ce moment-là.
— Mais il faut croire que mon caractère t'a tout de même charmé.
Les joues rosées, un sourire se dessina sur le visage de la rose.
— Oui et, dans un sens, si tu n'avais pas déménagé à Konoha, rien de tout cela ne serait arrivé.
— Tu aurais préféré ne jamais me rencontrer ? demanda-t-il sur un ton faible.
— Pas du tout ! Kakashi, qu'est-ce qui peut bien te faire croire ça ?
— Je demandais, tout simplement…
— Écoute moi ! Jamais il ne s'est écoulé une seconde où j'ai regretté de te rencontrer et je regrette encore moins ce qui en est découlé. Je crois tout simplement que notre couple n'était pas fait pour durer.
— Tu le penses vraiment ?
Si elle pensait ce qu'elle disait ? Pas tout à fait parce que c'était en partie de sa faute s'ils n'étaient plus en couple. Si Emiko et Sasuke seraient restés en dehors de leur couple, seraient-ils toujours ensemble ? Sans aucun doute !
— Je crois que les choses auraient été différentes si Emiko et Sasuke n'auraient pas semé la zizanie entre nous. Enfin… ! (Sakura se releva des marches.) Je devrais aller sortir ma valise.
Alors que la jeune femme commençait à marcher en direction de sa voiture, elle sentit la main de Kakashi s'emparer de la sienne.
— Attends !
— Quoi ? demanda-t-elle en se retournant vers lui.
— Je… je t'ai préparé une chambre chez moi.
— Oh… !
Une chambre chez lui ? Dans ses souvenirs, leur maison ne possédait que deux chambres, soit celle de Sakumo ainsi que celle de Kakashi. S'il lui avait préparé une chambre, cela signifiait que l'un d'entre eux allait dormir sur le sofa ? Non, elle ne pouvait pas accepter et puis, Ai ne pourrait pas être avec elle.
— Kakashi, c'est gentil de ta part mais je ne peux pas accepter.
— Pourquoi ça ?
— Parce que votre maison ne comporte que deux chambres et cela signifie que l'un d'entre vous devra dormir sur le canapé et je ne veux pas ça. Je pourrais aller dormir dans la même chambre que Ai.
— Mon père a totalement rénové la maison. Il a fait construire une chambre d'ami.
— Sérieusement ?
Kakashi hocha de la tête.
— Je t'en supplie, j'ai déjà tout préparé. Seulement une clôture va te séparer de la petite. Ce n'est que pour la nuit.
— Bon, très bien, finit-elle par abdiquer avec un sourire.
— Tu sais que tu es géniale ?
— Arrête ! Tu vas me faire rougir…
— Tu es mignonne lorsque tu rougis.
Sous le regard attentif de la rose, l'argenté se dirigea vers la voiture de la jeune femme pour y sortir la valise du coffre. D'une main, il la souleva et incita son ancienne copine à le suivre. Tous deux marchèrent en direction de la maison de l'Hatake où, face à celle-ci, Sakura se mit à la scruter du regard. Sur le perron de la porte d'entrée, Kakashi ouvrit la porte et de sa main, il invita la rose à entrer la première. Dans le hall d'entrée, Sakura remarqua que l'argenté avait dit vrai. De la façade de la maison, tout était resté semblable, comme il y a cinq ans. Néanmoins, en ce qui concernait l'intérieur, c'était une toute autre histoire. Le petit hall d'entrée du passé avait cédé sa place à une plus grande superficie. L'escalier de bois qui menait à l'étage avait été remplacé par un escalier moderne de couleur noir dont chacune des marches possédaient une faible lumière intégrée qui permettait de les éclairer, une fois la nuit tombée. Les murs blancs étaient parsemés de cadre photo où l'on pouvait y apercevoir Kakashi sur plusieurs d'entre elles, en compagnie de ses parents.
— Ouah… ! s'exclama la jeune femme. C'est fou comment ça a changé !
— Attends, tu n'as pas vu la cuisine et le salon.
Les yeux émeraudes de la rose se tournèrent en direction de son ancien amoureux qui avait un sourire fendu jusqu'aux lèvres, malgré le masque qui le camouflait.
— Je meurs d'impatience de voir les modifications !
Dans un rire, Kakashi se dirigea vers les deux grandes portes qui menaient au salon. Les mains posées sur les poignées, il retourna son visage vers elle.
— Prête ?
— Plus que jamais !
Kakashi ouvrit les portes pour laisser entrevoir le salon qui avait été rénové de fond en comble tout comme le reste de la demeure. Les murs peinturés d'une couleur grise pâle s'agençait parfaitement avec les meubles noirs ainsi que blanc. Au centre de la pièce était placée une magnifique table basse vitrée dont un magnifique sectionnel blanc y était installé tout près. Face au canapé, une large télévision plasma était accrochée au mur, accompagnée d'un haut-parleur qui était déposé sur le meuble qui s'y trouvait en dessous. Dans un coin de la pièce se trouvait un magnifique piano. Exactement comme dans ses souvenirs, la lueur du jour pénétrait toujours autant dans la pièce grâce aux grandes baies vitrées qui menaient à la cour arrière.
— Oh mon dieu ! Ton père a mis le paquet dans les rénovations.
— Oui ! répondit l'argenté avec un sourire. Mon père adore Konoha et je crois qu'il s'imagine bien passer le reste de ses jours ici. Aussi, il adore travailler avec Minato et, bien entendu, il est très bien payé en tant qu'assistant. Son salaire lui a permis de faire toutes les rénovations.
— Où avez-vous dormi durant ce temps-là ? Vous ne pouviez sûrement pas dormir dans la maison.
— Nous avons dormi chez Kizashi et Sasori, le temps des rénovations.
— C'est vrai ?
Kakashi hocha de la tête.
— Je dois avouer que cela me surprend de mon père… je veux dire, vous ne semblez pas avoir une relation des plus proche.
— C'est vrai. Kizashi ne nous parle que très peu, depuis votre départ. C'est à croire qu'il nous en tient coupable. C'est Sasori qui a réussi à le convaincre de nous loger.
— Ça ne me surprend guère de Sasori. Je crois qu'il serait prêt à faire n'importe quoi pour vous.
— Nous l'apprécions beaucoup.
— En ce qui concerne Kizashi, n'y prêtez pas attention. Il a toujours passé sa personne avant les autres. Il a toujours agi en fonction de lui.
Certes, Sakura disait vrai. Néanmoins, l'argenté avait été surpris lorsque le Haruno lui avait avoué qu'il l'appréciait plus que Sasuke parce que l'amour qu'il portait à sa fille était plus puissant que celui de l'Uchiwa. Lui, Kizashi Haruno qui était le meilleur ami de Fugaku Uchiwa, avait dit une telle chose. C'était complètement insensé et pourtant, c'était le cas. Au fond, sous cette armoire de glace, se cachait un cœur.
— Tout de même, je crois que ton père s'est tout simplement créé une armure de glace.
— Un peu comme toi, lorsque tu es arrivé à Konoha ?
— Oui… cela dit, je ne tiens pas à prendre sa défense puisque ça ne change rien aux actions qu'il a commis envers toi.
— Le passé est le passé, Kakashi. Même si nous ne sommes plus aussi proches qu'avant, j'ai réussi à le pardonner. Avec l'arrivée d'Ai, il méritait tout de même d'avoir son rôle de grand-père.
— C'est justifié et c'est gentil de ta part d'avoir agi de la sorte. Ce n'est pas tout le monde qui aurait été capable de pardonner, dans la même situation que toi.
La jeune femme lui fit un sourire avant de sortir du salon, suivi de près par l'argenté. Ils retournèrent dans le hall d'entrée afin de se diriger vers la cuisine. Les yeux grands ouverts, elle scruta la pièce du regard avec émerveillement. Au fond de la pièce, il y avait une large table de bois accompagnée de magnifiques chaises blanches en tissu. Au plafond y était suspendu un magnifique lustre de cristal qui ajoutait une magnifique ambiance calme et sereine. Au centre de la pièce, il y avait un comptoir de granite blanc, muni d'un lavabo ainsi que de chaises hautes digne d'un bar. Au mur se trouvait un long comptoir qui regroupait une multitude d'équipements de cuisine, un frigo très moderne, ainsi que le four qui y était assorti.
Les yeux parsemés d'étoiles, la rose marcha à travers la pièce, subjuguée par la beauté de cet endroit tandis que Kakashi la regardait avec un air amusé sur le visage. La jeune femme n'avait pas changé, au cours de ses années. Elle était encore cette jeune femme dont il était tombé fou amoureux et dont il l'était encore.
— C'est complètement fou ! dit-elle en se tournant vers lui. C'est la maison de mes rêves !
— Ah, oui ? dit Kakashi dans un rire.
— Non mais tu as vu cette cuisine de rêve ? Oh, et ce lustre ! ajouta-t-elle en s'approchant de la table à manger.
— À bien y penser, je les vois tous les jours.
— Cesse de me taquiner !
— Tu n'aimes pas ça ? (Il s'approcha d'elle.)
— Tu sais ce que je veux dire.
— Pourtant, tu as habité toute ta vie dans une grosse maison tout aussi luxueuse.
— Oui, c'est vrai mais la différence, c'est le cachet de votre maison. De la façade, jamais on peut se douter que c'est si luxueux à l'intérieur comparativement à la maison de mon père qui ressemble à un manoir. Elle est tellement grosse que les gens n'ont pas à entrer à l'intérieur pour savoir que c'est une maison de riche. C'est ce qui fait toute la différence.
— En d'autres termes, tu aimes les maisons standards qui ont été rénovées pour le mieux, sans être trop luxueuses de la façade.
— Exactement comme la vôtre.
— Je dois avouer que j'ignorais ce côté de toi.
— Il faut tout de même que je te garde des surprises sinon, ce n'est plus plaisant.
Sakura tourna son visage vers l'argenté et un immense sourire se dessina sur ses lèvres. Aussitôt, les joues de l'argenté se mirent à devenir de plus en plus rouge avant qu'il ne lui tourne le dos.
— Hum… montons à l'étage, tu veux bien ?
En silence, Kakashi sortit de la cuisine et prit la valise de la jeune femme dans sa main avant de monter les escaliers qui menaient à l'étage au-dessus. À grande enjambée, Sakura monta rapidement l'escalier afin de venir se poster aux côtés de l'Hatake. D'un sourire taquin, elle le regarda.
— Dis donc ! Ne me dis pas que je t'ai mis mal à l'aise.
— Pas du tout.
— Tu en es certain ? ajouta-t-elle dans un rire. Tu t'es enfuis si vite !
— Je ne me suis pas enfuie.
— Ah, non ? Dans ce cas, tu peux me dire pourquoi tu as monté avec vitesse ces escaliers ? À croire que tu veux t'éloigner de moi, je me trompe ?
— Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu dis n'importe quoi !
Devant la réaction de Kakashi, qui s'était empressé de répondre à la taquinerie de la rose, celle-ci se mit à rire de bon cœur. Les yeux onyx du jeune homme dérivèrent en direction de son ancienne copine, un air intrigué sur son visage.
— Ça te fait rire ?
— Depuis quand est-ce que tu es devenu si sérieux ?
— Quoi ? J'ai toujours été sérieux.
Alors que les deux jeunes adultes marchaient en direction des chambres, Sakura s'arrêta de marcher et déposa une main sur sa bouche afin de s'empêcher de glousser face à l'argenté. Un sourire sur les lèvres, Kakashi rit à son tour.
— D'accord, j'admets que tu as raison.
— Eh bien, voilà ! Ça, c'est le Kakashi que j'aime.
Amicalement, la rose lui asséna un coup de coude avant qu'ils ne se dirigèrent en direction de la chambre d'ami. Une fois la porte ouverte, la jeune femme pénétra dans la pièce, suivi de près par l'argenté qui déposa la valise sur le lit.
— Ce sera ta chambre, le temps de ta visite.
— C'est magnifique !
— Je te laisse t'installer confortablement. Si tu me cherches, je serai dans la cuisine.
Dans un regard, Sakura remercia le bad boy avant que celui-ci ne referme la porte derrière lui. D'un pas déterminé, la jeune femme marcha en direction du lit noir, muni d'une couverture blanche ainsi que les coussins assortis, et ouvrit sa valise. Tranquillement, la fleur de cerisier rangea ses vêtements dans la commode qui était dépourvue de vêtements. Puis, elle rangea sa valise en dessous du lit avant de se laisser tomber sur le matelas. Ses yeux se fermèrent avant que son esprit ne plongea dans le pays des rêves.
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Dans la cuisine, Kakashi était installé au comptoir et coupait des légumes en vue de préparer le souper. Alors que le silence planait dans la pièce, le jeune homme entendit la porte d'entrée se refermer. Sachant très bien qu'il s'agissait de son père, il oui cria :
— Je suis dans la cuisine !
Le regard toujours rivé sur sa planche à découper, Kakashi entendit les pas de son père entrer dans la cuisine et l'argenté retourna son regard vers lui.
— Ça va bien ? lui demanda Sakumo.
— Oui, je prépare le repas de ce soir.
— C'est très gentil. J'ai cru voir une autre paire de chaussure à l'entrée. Serait-ce celle de…
— Oui, le coupa Kakashi.
— Où est-elle ?
— Je crois qu'elle est restée dans sa chambre. Elle doit être épuisée de la route.
— Dans ce cas… (Sakumo se posta face à son fils.) Faisons lui un bon repas pour qu'elle reprenne des forces.
Sous son masque, Kakashi fit un sourire à son père avant que les deux hommes ne continuèrent de préparer le repas. Une heure plus tard, Sakumo commença à préparer la table en installant une belle nappe ainsi qu'en ajoutant les couverts.
— Tu devrais aller chercher Sakura et lui dire que le repas est prêt.
— J'y vais.
Kakashi sortit de la cuisine et monta à l'étage où il déambula dans le petit couloir pour rejoindre la porte de la chambre de la rose. D'une main douce, il cogna contre la porte de bois.
— Saku, le repas est prêt.
La seule réponse fut un silence. L'argenté déposa sa main sur la poignée avant d'ouvrir la porte avec discrétion. Sous ses yeux noirs se trouvaient une magnifique fleur de cerisier qui dormait paisiblement. Dans un regard bienveillant, le jeune homme entra dans la pièce et marcha d'un pas silencieux vers le lit. Il pouvait apercevoir le corps de son ancienne amoureuse se soulever à chacune de ses respirations. Ses lèvres légèrement entrouvertes ainsi que ses yeux verts fermés laissaient apercevoir un visage doux et serein. Ce doux visage même qu'il désirait caresser plus que tout, comme avant.
Avec douceur, il s'assit sur le lit, tout près du corps de la rose. L'argenté approcha l'une de ses mains en direction du visage de celle-ci avant de le caresser du bout des doigts. Rien n'avait changé. Sa peau était toujours aussi douce et belle, son corps était tout autant magnifique et son caractère…
Alors que sa main droite caressait le visage de la douce fleur, Kakashi l'enleva pour la poser sur sa poitrine. Il pouvait sentir son cœur battre à une vitesse fulgurante. Les dents serrées, il resserra ses doigts sur sa poitrine tandis qu'il commençait à sentir la tristesse et une douleur s'emparer de son être.
— Sakura… comment est-ce que tu fais pour avoir une telle emprise sur moi ? chuchota-t-il. Pourquoi même lorsque tu n'es pas près de moi, tu hantes mes pensées ? Mais ce n'est pas le pire…
Kakashi se plaça légèrement au dessus de la jeune femme et approcha avec délicatesse son visage du sien. Leurs visages n'étant qu'à quelques centimètres de se toucher, l'Hatake lâcha un soupir.
— Le pire c'est que tu as donné ton âme à un autre homme… Te doutais-tu que cela me ferait mal à un tel point que j'ai envie qu'on me transperce le cœur, dans le simple but de faire atténuer cette douleur que je ressens ? Probablement pas. En un sens, puis-je vraiment t'en vouloir d'être passé à autre chose ? Non, pas vraiment mais j'aurais bien aimé être l'élu de ton cœur puisque tu es la mienne. Sakura, est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait ? Est-ce que tu es consciente que mon cœur ainsi que mon âme ne peut appartenir qu'à toi ? Es-tu consciente que, même si tu es avec un autre homme, tu possèdes mon cœur à un tel point que je ne peux le partager avec aucune autre femme ? Si seulement Emiko ne serait pas apparue dans notre histoire d'amour, tu serais encore à moi et uniquement à moi...
Dans un second soupir, Kakashi s'assit de nouveau sur le matelas et passa ses mains dans ses cheveux.
— Bon sang, Kakashi ! Ce que tu es pathétique…, se chuchota-t-il pour lui-même.
Soudainement, Sakura émit un petit gémissement qui signifiait qu'elle venait d'être sortie de son sommeil. L'argenté tourna ses yeux en direction de la jeune femme qui ouvrit lentement ses yeux. Les yeux verts de la jeune femme croisèrent ceux de l'argenté et, face à regard onyx, le cœur se celle-ci se mit à marteler fortement dans sa poitrine. Ce regard qu'il avait… il était sérieux à la fois empli d'une tristesse. Pourquoi était-il dans un tel état ?
— Kakashi, est-ce que tu vas bien ?
— Oui…
Le garçon dérive son regard du sien avant de se poster vers le bas de ses pieds. Sakura s'assit sur le matelas et approcha doucement sa main du visage de l'Hatake. Délicatement, elle glissa sa main sur le visage musclé de son ancien copain pour le forcer à le regarder.
— Tu en es certain ? Tu as l'air si… triste. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ?
— Non, ne t'inquiète pas.
L'argenté remonta sa main en direction de celle de la fleur et la toucha. Sans détourner les yeux, les deux jeunes adultes se scrutèrent du regard pendant plusieurs secondes qui parurent comme des minutes pour la jeune femme. Elle pouvait sentir les doigts de Kakashi se resserrer sur les siens. Avec prudence, l'argenté commença lentement à se rapprocher de la rose dont les yeux verts s'agrandirent, par surprise. La main de l'Hatake relâcha celle de la rose avant qu'elle ne s'approcha du visage de celle-ci. Une main posée sur la joue de la fleur de cerisier, Kakashi approcha son visage vers Sakura mais, il se ravisa rapidement et s'éloigna d'elle en se levant du lit.
— Je suis désolé. Je… j'étais venu te dire que le repas était prêt.
— Je descends tout de suite.
Sans un mot de plus, Kakashi quitta la pièce sans jeter un regard de plus à l'égard de la jeune femme. Toujours assise sur le matelas de son lit, Sakura lâcha un soupir avant de passer une main dans ses cheveux roses. De sa main droite, elle toucha sa poitrine et put sentir son organe battre à tout rompre. Elle tenta de prendre plusieurs bonnes respirations afin de le calmer. Encore une fois, avait-il tenté de l'embrasser ? Cela ne faisait aucun doute mais cette fois-ci, elle n'avait pas eu le besoin d'intervenir. Or, pourquoi une partie d'elle regrettait qu'il se soit arrêté tandis qu'elle avait déjà un homme dans sa vie ? Aux funérailles, elle avait ressenti exactement la même chose et son cœur s'était mis à battre rapidement dans sa poitrine. Non, elle devait enlever toutes ces idées de sa tête. Juro était son petit ami et elle ne pouvait se permettre de penser d'une telle manière alors que celui-ci l'attendait au Pays des Rivières.
La fleur de cerisier se leva du lit et sortit de la chambre pour se rendre jusqu'à la cuisine. Lorsqu'elle entra dans la pièce, elle aperçut Sakumo qui s'occupait de mettre une portion du repas dans chacune des assiettes. Un sourire sur ses lèvres, Sakura s'approcha de la table.
— Ça sent délicieusement bon !
Surpris par la voix féminine qui avait retentit derrière son dos, Sakumo se retourna.
— Sakura.
L'homme termina de servir la dernière assiette avant de marcher vers la rose et de la serrer fortement dans ses bras.
— Ce que tu nous a manqué.
— C'est si bon de vous revoir, Sakumo.
— Tu as fait bonne route ?
— C'est épuisant mais ça va.
— Nous t'avons préparé un bon repas.
— J'ai très hâte d'y goûter.
— Cela dit, sache que c'est Kakashi qui a fait une grosse partie du repas.
— C'est vrai ? dit-elle en se retournant vers le jeune homme. Tu es doué en cuisine ? J'ignorais ça de toi.
— Il faut tout de même que je te garde des surprises sinon, ce n'est plus plaisant.
Sachant que l'argenté avait repris les mêmes mots qu'elle lui avait sorti, quelque temps plus tôt, un sourire se dessina sur ses lèvres. Les adultes s'installèrent à la table et commencèrent à déguster le repas.
— C'est délicieux !
— C'est gentil, lui répondit Kakashi. Je suis content que cela te plaise.
— Dis-moi, Sakura. Nous avons appris que tu faisais tes études en médecine.
— C'est le cas, répondit-elle avec un sourire.
— Comment est-ce que tu trouves ça ?
— Je dois avouer qu'au début, j'ai trouvé ça un peu difficile mais, au final, j'aime bien étudier dans ce métier.
— Est-ce que tu veux te spécialiser dans une branche particulière de la médecine ?
— Pour l'instant, je l'ignore mais c'est un aspect à songer.
— Eh bien, peut-être accepteras-tu d'être mon médecin lorsque tu seras diplômée ?
— Ce sera avec plaisir, Sakumo ! rit la rose.
— Je peux te poser une question ? lui demanda Kakashi.
— Bien sûr.
— Comment est-ce que ton copain a réagi lorsque tu as décidé de descendre à Konoha ? A-t-il tenté de t'accompagner ?
— Eh bien, il a plutôt bien réagi, dans un sens.
Mensonge. Or, la jeune femme ne jugeait pas important que l'argenté sache qu'elle a eu un conflit avec Juro. Elle ne voulait que s'en tenir au strict minimum.
— Il voulait m'accompagner mais j'ai insisté pour y aller seule. De toute manière, je ne suis ici que pour très peu de temps…
— Tu as l'intention de repartir bientôt ? lui demanda Sakumo.
— Eh bien… oui. Je veux juste discuter de certaines choses avec Kakashi avant de repartir.
Sakumo jeta un regard furtif à son fils qui ne passa pas inaperçu auprès de celui-ci. Le reste du repas se déroula dans la joie et la bonne humeur. Sakura avait profité de l'occasion pour demander à Sakumo plus ample détails sur l'appréciation de son travail ainsi que son désir de rénover la maison. À la fin de la soirée, tous retournèrent chacun dans leur chambre, en vue d'une bonne nuit de sommeil qui s'annonçait. La rose prit une bonne douche chaude dans la salle de bain personnelle de sa chambre avant d'enfiler son pyjama. Au moment où elle s'apprêtait à se coucher dans le lit, elle remarqua que son téléphone commençait à vibrer sur la table de chevet. D'un pas lent, elle marcha en direction de celle-ci et de sa main, s'empara de son téléphone. Elle décrocha le combiné.
— Salut, beauté…
— Juro…
— Comment est-ce que tu vas ?
— Je vais bien et toi ?
— Plutôt mal. Écoute, je m'en veux énormément de m'être emporté aussi facilement contre toi. Je suis sincèrement désolé.
— Ça ne fait rien. C'est oublié.
— Tu en es sûre ?
— Mh… oui.
— Est-ce que tu sais quand tu vas revenir ?
— D'ici quelques jours, je crois. Avant de repartir, je veux parler avec Kakashi de certains points.
— Et Ai ? Tu comptes la laisser avec lui ?
— Oui, pour quelques temps. Elle mérite de passer du temps avec son père, maintenant qu'ils se sont rencontrés.
— Je ne te croyais pas prête à faire cela… surtout que tu semblais si incertaine à ce qu'elle le rencontre.
— Ma mère a prit les devants et je ne peux pas changer les actions qu'elle a faites. Au final, peut-être qu'elle avait eu raison d'agir ainsi. C'était peut-être le coup nécessaire que je devais subir pour vaincre cette peur.
— Tu as raison… mais j'aurais bien aimé pouvoir t'accompagner.
— Juro, nous allons nous revoir bientôt. Prends soin de toi. Je t'écris lorsque je serai de retour.
Sans que le blond ait pu placer un mot, la fleur raccrocha la ligne et, dans un soupir, se laissa tomber assise sur le matelas de son lit. Un léger toquement retentit contre la porte de bois et la rose lâcha un « entrez » et aperçut Kakashi passer l'entrebâillement de la porte.
— Désolé, je ne dérange pas trop ?
— Oh, non. Pas du tout !
— J'avais cru t'entendre parler avec Juro au téléphone.
— C'était le cas…
En ayant remarqué que la rose avait baissé son regard en direction du sol, l'argenté s'avança dans sa direction et s'assit à ses côtés, sur le lit. Il déposa ses coudes sur ses cuisses avant de tourner son regard vers elle.
— Tout va bien ?
— Oui, ne t'inquiète pas. Je croyais que tu étais parti te coucher.
— Eh bien, à la base, c'était le cas mais je voulais te souhaiter de passer une bonne nuit.
— C'est gentil ! répondit-elle avec un sourire.
— Cela dit, il y a quelque chose que j'aimerais te demander.
— Bien sûr.
— Je… Sakura, j'aimerais que tu restes plus longtemps.
— Que veux-tu dire ?
— Je ne veux pas que tu retournes au Pays des Rivières. Du moins, pas tout de suite.
— Est-ce que c'est parce que tu as peur que je ramène Ai avec moi ? Ne t'inquiète pas pour ça, je vais vous laisser passer une partie de l'été ensemble. Sasori n'aura qu'à me la ramener.
— Non, ce n'est pas pour ça…
Les yeux de la fleur s'agrandirent. En toute honnêteté, elle avait l'impression de savoir où le jeune homme voulait en venir. Elle se doutait qu'il allait lui demander de rester avec lui et si c'était le cas, elle ignorait quelle réponse elle allait lui donner. Dans un sens, elle avait promis à Juro qu'elle ne serait qu'à Konoha que pour quelques jours et qu'elle irait le rejoindre aussitôt qu'elle avait réglé certains aspects avec l'Hatake. Néanmoins, une partie d'elle se disait que ce serait une bonne chose de rester un peu plus longtemps auprès de lui. Même si elle ne tenait pas à entretenir une relation amoureuse envers lui, il n'en restait pas moins qu'il était un bon ami et qu'il la connaissait mieux que quiconque. Malgré tout ce qui s'était passé, elle s'était ennuyé de Kakashi et sa présence auprès d'elle lui faisait du bien.
— Tu veux que je reste plus longtemps… c'est ça ? lui demanda-t-elle.
Face à la question, Kakashi resta bouche bée. Puis, un petit sourire se dessina sur son visage, dénudé de son masque noir.
— Oui. Tu vois, je ne veux pas que passer du temps avec Ai mais aussi avec toi, Sakura. Tu m'as manqué…
— Je dois avouer que toi aussi tu m'as manqué.
Suite aux paroles de son ancienne copine, le coeur de l'argenté fit un bond dans sa poitrine. Il pouvait sentir ses joues se réchauffer par la chaleur de son sang. Ainsi, ce sentiment était donc réciproque mais ce qui faisait le plus mal, c'était qu'ils n'étaient pas dans le même sens. Sakura s'était ennuyé de lui en ami mais lui, c'était beaucoup plus que ça. En cet instant, son coeur se serra fortement mais il cacha sa douleur avec un sourire charmeur.
— Dis-moi que tu vas rester.
— Combien de temps ?
— Disons… trois semaines ?
— Trois semaines, ça me va.
— Oh ! Pour Juro, est-ce que tu crois que ça va bien aller ?
— Pourquoi est-ce que tu me demande ça ?
— Eh bien, par la conversation que tu as eu avec lui, il semblait impatient de te revoir. Tu crois qu'il acceptera que tu restes trois semaines ici ?
— Ça ne dépend pas de lui, Kakashi. J'ai fais le choix de rester, alors il devra s'y faire.
Kakashi s'approcha de la rose et la serra fortement dans ses bras. Sakura passa ses bras autour de la taille de l'argenté avant de blottir son visage dans le creux de son cou. Tous deux restèrent ainsi durant une bonne minute avant que Kakashi ne se défasse de son étreinte.
— Je vais te laisser dormir. Bonne nuit.
— Bonne nuit, Kakashi, dit Sakura avec les joues rosées.
Le coeur battant la chamade, Kakashi se retourne et sort de la chambre de la jeune femme. Une fois la porte refermée, il appuya doucement son dos sur celui-ci et lâcha un faible soupir. Trois semaines. Il avait trois semaines pour passer du temps en sa compagnie, ainsi que celle de leur fille, et tenter de reconquérir son cœur.
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