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10. La grande annonce

La nuit passa à une vitesse ahurissante pour la petite Ai qui mourrait d'excitation à l'idée de rencontrer son père pour la première fois. Au contraire, sa mère n'avait pu fermer l'œil de la nuit, trop inquiète à l'idée de laisser sa fille partir avec Mebuki, bien que celle-ci lui avait assuré qu'elle n'avait pas l'intention de trop sortir de l'hôtel ou des lieux de son travail. Malgré tous les bons arguments que la blonde lui avait donné, la fleur de cerisier s'inquiétait toujours du fait qu'ils pourraient croiser ses amis. Néanmoins, elle voulait croire que sa mère allait respecter sa volonté et c'était pour cette raison qu'elle acceptait que Ai puisse l'accompagner. Sakura espérait que son instinct ne la guidait pas vers une mauvaise décision. 

À l'horizon, le soleil du matin avait pris sa place dans le ciel bleu clair et faisait parvenir ses rayons solaires chauds sur la Terre pour réchauffer l'atmosphère de l'été. Dans le hall d'entrée de sa maison, la rose regardait sa fille et sa mère enfiler leurs chaussures, en vue de partir pour la ville aux milles pétales. Toutes deux avaient avec elles une valise bien remplie de vêtements pour une durée indéterminée. La fleur ne pouvait nier que trois semaines sans sa fille serait difficile, elle qui ne l'avait jamais quitté une si grosse durée de temps depuis sa naissance. Sous ses yeux, elle voyait une partie de sa vie partir alors qu'Ai n'avait que quatre ans. Cela dit, elle espérait que sa fille puisse s'amuser avec sa grand-mère. Elle pouvait voir ce large sourire sur la petite, un sourire qui n'avait aucun prix. 

Le cœur gros, Sakura s'avança vers sa fille et la serra fortement contre elle. 

— Tu n'as que quatre ans mais on jurerait que tu as plus que ça. 

— Maman… ? dit Ai sans trop savoir où sa mère voulait en venir. 

— Si tu veux revenir plus tôt à la maison, tu n'as qu'à le dire à grand-maman pour qu'elle m'appelle, d'accord ? Je descendrai te chercher. 

— Mais non ! Tout va bien aller maman, je suis sûr que ça va me plaire ! dit-elle en riant.

— Oui… moi aussi. 

La fillette se sépara de sa mère. 

— Sakura, tu crois que tu pourrais me prêter ton siège d'auto ? 

— Oui. 

La rose s'empara de son trousseau de clé. Avec la télécommande à distance, elle déverrouilla sa voiture afin que sa mère puisse s'emparer du siège d'auto à Ai pour l'installer sur la banquette arrière de son véhicule. Une fois les valises mises dans le coffre, Mebuki ouvrit la portière arrière, incitant Ai à y entrer. À l'intérieur, la blonde aida sa petite-fille à bien s'installer ainsi que de mettre sa ceinture avant de refermer la portière. 

— On se revoit dans trois semaines. 

La femme vint serrer sa fille dans ses bras avant de partir s'installer à son tour dans la voiture. Alors que le véhicule reculait dans l'allée, Ai fit des au revoir à sa mère, de la main. Elle continua son geste jusqu'à ce qu'elle ne put plus apercevoir la rose et se retourna vers sa grand-mère.

— Maman avait l'air si triste… 

— Ne t'inquiète pas, ma chérie. Ça lui fait quelque chose de te voir partir, c'est tout. Tu as hâte de rencontrer ton papa ? 

— Oh, oui ! 

Mebuki releva ses yeux vers le rétroviseur, un sourire perché sur ses lèvres. Elle enleva une main de sur le volant et composa le numéro de Sasori par l'écran tactile de sa voiture. 

— Qui est-ce que tu appelles ? 

— Ton oncle Sasori. Je dois lui parler. 

Après quelques coups de sonnerie, le rouge décrocha le combiné.

— Salut, maman ! Comment est-ce que tu vas ? 

— Bonjour, mon grand. Je vais bien et toi ? 

— Je vais bien. 

— Allô, oncle Sasori ! cria la petite avec enthousiasme. 

— Si ce n'est pas ma nièce préférée ! Comment tu vas ? 

— Je vais bien ! Tu sais quoi, oncle Sasori ? 

— Non, quoi ? 

— Je viens te rendre visite ! 

— C'est vrai ?

— Oui, et je viens aussi voir mon papa !

Aussitôt que Ai eût prononcé ces mots, un silence s'installa dans le véhicule qui fût brisé que quelques instants plus tard :

— Oncle, Sasori… tu n'es pas content ? 

— Si ! Je le suis, ne t'inquiète pas, Ai. Maman, est-ce que c'est vrai ? 

— Oui, nous sommes en route pour Konoha. Nous venons tout juste de partir. 

— Est-ce que Sakura… 

— Non ! la coupa sa mère, sachant ce que son fils allait lui demander. Elle n'est pas au courant. Je lui ai menti. Je lui ai dit que j'avais eu un contrat de trois semaines à Konoha et que Ai voulait m'accompagner. 

— Et elle a accepté de la laisser partir avec toi ? 

— Après quelques arguments, elle a fini par approuver, bien qu'elle ne semblait toujours pas certaine de son choix lorsque nous avons quitté la maison. 

— Elle devait avoir peur que tu ailles voir Kakashi. 

— Oui et que nous croisions ses amis, chose qui va forcément arriver. 

— Tu sais qu'elle va te tuer lorsqu'elle va l'apprendre, pas vrai ? 

— Sasori, je crois que tu sais aussi bien que moi que Sakura éprouve toujours des sentiments pour Kakashi. Ça en crève les yeux.

— Pourtant, Sakura aurait dit à Kakashi qu'elle fréquentait un autre homme. Au départ, je croyais qu'il s'agissait de Shino puisqu'elle lui avait tenu la main à plusieurs reprises, lors des funérailles. Cependant, il semblerait qu'elle lui aurait confirmé qu'il ne s'agissait pas de lui. 

— Je peux te confirmer que c'est vrai et ce n'est pas Shino. Elle fréquente un jeune homme au nom de Juro.

— Depuis quand ? 

— Depuis peu de temps. Cela ne fait que quelques jours. 

— Est-ce qu'elle l'aime ?

— Eh bien, je ne dirais pas qu'elle en est amoureuse, mais je crois qu'elle se sent bien en sa compagnie. Elle lui a dit qu'elle voulait qu'ils prennent leur temps. Par contre, si nous les laissons passer le plus de temps ensemble, il y a une possibilité que Sakura puisse commencer à ressentir des sentiments à son égard et c'est la dernière chose qui doit arriver. Je n'ai pas envie qu'elle vive la même expérience que moi. 

— Je suis en accord avec toi mais comment est-ce que tu peux être si sûre qu'elle ne ressent rien pour ce jeune homme, maman ? 

— Parce que je vis avec elle et je vois les moindres réactions qu'elle a. Au cours de ces cinq dernières années, je peux te confirmer qu'elle n'a jamais cessé de penser à Kakashi, d'autant plus qu'elle me l'a confirmé. À plusieurs reprises, elle avait songé à partir le rejoindre. 

— Mais je ne comprends pas pourquoi elle s'entête autant à vouloir rester loin de lui. 

— Tu connais ta sœur. Elle fait sa dure à cuire mais elle ne l'est pas réellement. Au fond, elle possède un cœur fragile qui peut être facilement brisé. Elle en avait marre des triangles amoureux. Ça a commencé avec elle, Kakashi et Sasuke. Maintenant, Emiko est entrée dans le décor et je crois que lorsque Sakura a appris qu'elle s'était installée à Konoha, cela n'a fait qu'envenimer la situation. Cela lui a donné la confirmation qu'elle ne souhaitait pas se battre contre elle et Sakura a préféré rester à l'écart. 

— Mais en agissant de la sorte, elle a privé Ai de son père… puis, au travers de toute cette histoire, elle n'a pas songé une seule seconde à ce que Kakashi a pu ressentir. Même si Emiko a déménagé à Konoha, il ne l'aime pas ! Sakura est la seule femme qu'il veut. 

— Je le sais, mon garçon, et je ne suis pas toujours en accord avec les décisions qu'elle prend. Ta sœur est en train de vivre la même histoire que moi, même si elle ne cesse de trouver des points qui la différencie de moi. En fait, elle est tombée dans la même situation que moi, il y a cinq ans, à partir du moment où Kakashi avait emménagé à côté de notre maison. Elle prétend qu'elle va faire mieux que moi, alors que je sais pertinemment qu'elle en sera incapable. De plus, j'ai tenté de la raisonner et de lui faire comprendre que tôt ou tard, elle devrait faire le grand pas et affronter la réalité, à plusieurs reprises. J'ai voulu lui faire comprendre qu'elle devait se préparer au jour où elle serait forcée de revoir Kakashi et de lui présenter sa fille, une bonne fois pour toute, même si cette situation ne l'enchantait guère. En toute honnêteté, je croyais que le fait qu'elle verrait Kakashi aux funérailles l'aiderait à enlever cette anxiété qu'elle avait de le revoir. Je croyais que cela pourrait l'aider à faire évoluer leur situation plus rapidement, pour le bien-être d'Ai mais j'avais tort. Bien qu'elle l'ait revu, ta sœur disait qu'elle n'était toujours pas prête à se faire à l'idée que ta nièce puisse rencontrer son père. Elle disait que ce n'était pas encore le moment idéal pour ça. Le problème, ce n'est pas que Ai ne soit pas prête à rencontrer son père… c'est Sakura le problème. C'est elle qui n'est pas prête à se dire que Kakashi va entrer dans la vie de sa fille ainsi qu'elle devra le voir plus souvent qu'elle ne se l'imaginait, au risque de réveiller ses sentiments à son égard.

— Alors, tu crois qu'elle l'aime toujours ? 

— Je ne crois pas… j'en suis persuadé. Simplement, elle dit qu'elle n'est plus amoureuse de lui mais si elle dit ça, c'est forcément parce qu'elle essaye de se convaincre elle-même. Elle m'a déjà dit qu'elle avait l'intention de faire taire ses sentiments face à lui. L'entendre dire une telle chose, ça m'a choqué. À quelque part, au fond de son être, la flamme qui brûle pour Kakashi est toujours présente mais elle devient de plus en plus faible. Ai souhaite de tout cœur que ses parents se réunissent et elle n'est pas la seule à l'espérer, car c'est aussi ce que je souhaite.

— Vous n'êtes pas les seules… c'est mon cas aussi, ainsi que celui de mon groupe et des amis à Sakura, dit-il faiblement. 

— Pour être franche, j'en ai un peu marre qu'elle se voile le visage et qu'elle refuse de voir ses véritables sentiments. Alors, bien que ta sœur ne se sente pas encore prête à ce que Ai rencontre Kakashi, j'ai décidé que le moment était venu qu'elle affronte la réalité.

— Tu espères que cela va lui faire ouvrir les yeux, n'est-ce pas ? 

— Oui. J'ai dit à Sakura que nous reviendrons dans environ trois semaines et je n'ai pas l'intention de revenir plus tôt. J'aimerais que Kakashi et Ai puissent passer le plus de temps ensemble. Par le fait même, tu pourras aussi passer du temps avec elle. 

— Mais maman, comment vas-tu t'y prendre ? Je veux dire, Kakashi ignore qu'il a une fille. Comment as-tu l'intention de le lui annoncer ? Tu ne crois pas que cela va le brusquer ? 

Sasori avait raison. Comment allait-elle faire pour annoncer à Kakashi qu'il avait une fille, sans trop lui faire peur ? Elle ne pouvait tout de même pas lui dire tout ça par téléphone, cela ne faisait aucun sens. De plus, se pointer chez lui sans préavis était risqué. Dans le meilleur des mondes, Kakashi et Sakumo devaient être mis au courant de l'existence de Ai, avant qu'elle ne vienne leur rendre visite en compagnie de la fillette. Ainsi, tous deux seraient préparés à son arrivée et ne risqueraient pas de faire un arrêt cardiaque causé par le choc de la surprise. 

— Sasori, je vais te mettre en charge de l'annoncer à Kakashi et Sakumo. 

— Quoi ? cria-t-il, sous le choc.

— Écoute, il serait mieux pour eux qu'ils sachent à propos de l'existence de Ai avant que nous arrivions à Konoha. Tu imagines le choc que cela va leur faire si je vais cogner à leur porte avec la petite ? 

— Bon, d'accord, je vais le faire. Ça tombe bien, moi et les gars avions prévu de se faire une soirée relax dans la chambre à Kakashi. 

— Tu veux dire que Hidan, Itachi et Deidara seront là ? 

— Oui, ça pose un problème ?

— Non mais assure-toi qu'il ne propagent pas trop la nouvelle. Si cela venait à arriver aux oreilles de Sakura, nous sommes foutus !

— Je vais m'assurer à ce qu'ils ne disent rien. 

— Parfait. 

— Où est-ce que vous comptez loger ? 

— À l'hôtel de Konoha. 

— Pendant trois semaines ? Cela va te coûter une fortune ! 

— Je n'ai pas d'autres endroits où aller. 

— Je sais que ce n'est peut-être pas la meilleure idée du siècle mais tu pourrais rester à la maison, avec moi et papa ? Je sais que depuis votre divorce, vous êtes plus ou moins en bons termes mais cette solution pourrait t'éviter de dépenser une grande quantité d'argent dans une chambre d'hôtel. Vous serez logé et nourri. Puis, je suis persuadé que papa serait plus qu'heureux de pouvoir voir Ai étant donné qu'il ne peut jamais monter au Pays des Rivières pour la voir, à cause de son travail au cabinet. 

— Bien que nous ne soyons plus aussi proches qu'avant, je dois avouer que c'est une bonne idée. Puis, il est vrai qu'il est le grand-père d'Qi et qu'il n'a que très peu d'occasion de la voir. Sommes toutes, je ne suis pas contre cette idée. Nous pouvons bien mettre le passé de côté. Cependant, tu dois en glisser un mot à ton père avant que j'arrive. 

— Ça sera fait. Je vais te rappeler pour te donner sa réponse. Cela me surprendrait qu'il refuserait. 

— On ne sait jamais. 

— Ne t'inquiète pas, maman ! Je m'occupe de tout. 

— Une fois que tu auras appris la nouvelle à Kakashi, appelle-moi, s'il-te-plaît. 

— Je le ferai.

Sur ces mots, Sasori raccrocha le combiné, laissant derrière lui une Mebuki anxieuse de la future réaction de l'argenté. Elle espérait que son instinct qui l'avait poussé à prendre cette décision ne se trompait pas. 

**** 

Dans la ville aux milles pétales, Sasori descendit à grande enjambée les marches de sa demeure qui le menait jusqu'au rez-de-chaussée. Alors que la maison était plongée dans le silence total par l'absence de son père qui travaillait, le rouge sortit à l'extérieur, sa main posée sur la poignée de la porte qu'il referma aussitôt. Dans la cour voisine, les yeux bruns du jeune homme aperçurent Kakashi qui prenait soin d'entretenir sa moto, comme il en avait toujours eu l'habitude lors de l'été. Malgré cette chaleur encombrante, l'argenté portait fièrement la veste de cuire noire avec l'emblème de leur groupe au dos, une tête de dragon. À la vue de son ancien beau-frère, les souvenirs des années passées se mirent à défiler dans son esprit, plus particulièrement l'été où l'Hatake était entré dans la vie de sa sœur. Il pouvait les revoir se chamailler, se lancer des regards froids, à plusieurs occasions. Il pouvait apercevoir leur relation devenir de plus en plus amicale avant que celle-ci ne devienne bien plus que ça. Une relation qui s'était transformée en un sentiment d'amour pur et véritable qui avait fait ouvrir les yeux à plusieurs personnes, dont lui qui avait aboli cette règle stupide qu'il avait instauré avec Deidara, durant leur enfance. Cette règle qui stipulait fortement qu'aucun membre du groupe ne pouvait sortir avec la sœur de l'un d'eux n'existait plus et en toute honnêteté, c'était le meilleur choix qu'il avait fait, au cours de sa vie. À la vue de ce bad boy et de cette fleur de cerisier, il s'était rendu compte combien tout cela était ridicule et que les sentiments d'une personne ne pouvait pas se contrôler comme on le souhaitait. Par ailleurs, il était très bien placé pour le savoir. Cela faisait des années qu'il se battait contre les sentiments qu'il éprouvait envers cette blonde qu'il aimait tant mais qui n'avait dieu que pour un homme : son amoureux. Malheureusement, jamais il n'avait été en mesure de l'oublier et les sentiments qu'il éprouvait pour elle ne voulaient pas disparaître. Au final, il n'y avait pas seulement Sakura qui se retrouvait dans le même type de relation triangulaire que Mebuki avait eu, car c'était aussi son cas. Décidément, tout ça était de famille et il sentait que Ai vivrait aussi ce genre de relation lorsqu'elle serait plus vieille, à en croire que tout cela était une malédiction. 

Le rouge pouvait revoir mentalement le sourire que sa petite sœur avait, lorsqu'elle était en la compagnie de l'argenté. Il pouvait entendre son rire, voir ses yeux émeraudes pétiller ainsi que remplis d'étoiles à la simple vue de cet homme qui avait réussi à faire battre son cœur comme Sasuke n'avait jamais été capable de le faire. Leur mère n'avait jamais pu terminer son histoire d'amour avec son meilleur ami dont elle était follement tombée amoureuse. Quant à lui, bien qu'il n'avait jamais cessé de l'aimer, envisager une relation avec la femme dont il était amoureux lui était impossible. Tout comme sa mère, sa relation était vouée à l'échec. Par contre, ce que Sakura s'entêtait à ne pas voir était qu'elle avait l'opportunité de changer le cours de sa relation. Malgré les kilomètres qui les séparaient l'un de l'autre, même si Emiko était constamment dans les parages, Kakashi n'avait jamais cessé d'aimer la rose. Il l'aimait tellement qu'il ne pouvait pas vivre sans elle, tel le corps humain qui avait besoin de son oxygène. Selon Mebuki, c'était tout autant le cas de la fleur de cerisier qui s'entêtait tout de même à se persuader du contraire. Sakura était tellement déterminée à vouloir oublier Kakashi qu'elle avait commencé à fréquenter un autre garçon, dont celui-ci devait ignorer les véritables sentiments de sa future partenaire. Il ne faisait aucun doute que si Sakura n'avait pas été en mesure d'oublier l'argenté, ce n'était pas uniquement à cause de ses sentiments. C'était aussi grâce à Ai puisque c'était elle qui allait rattacher ses parents ensemble et ce, jusqu'à la fin de leurs jours. Ai était le cadeau de l'union de ces deux âmes amoureuses et perdues et il ne faisait aucun doute qu'elle était la seule personne qui pouvait sauver ses parents. La seule qui pouvait les réunir. 

— Sasori ? retentit la voix de Kakashi jusqu'à ses oreilles. Qu'est-ce que tu fais à me regarder ainsi ? 

— Je suis désolé ! (Mal à l'aise, le rouge se gratta la nuque tout en avançant vers son ami.) Je crois que j'avais l'esprit ailleurs. 

— Si tu veux mon avis, ton esprit était sur la lune, rigola-t-il. 

— Ou plutôt sur Saturne. C'est encore plus loin !

— Eh bien, quelle découverte ! J'espère que c'était beau, n'hésite pas à m'y emmener la prochaine fois ! 

— Tu parles… ! répondit Sasori dans un petit rire. 

— Dis donc, tu es sûr que ça va ? 

— Si, pourquoi ? 

— Tu sembles bien pâle. 

— Oh, ce n'est rien ! 

Sasori lâcha de nouveau un rire tandis que Kakashi le fixait du regard, les sourcils légèrement plissés par signe d'inquiétude. 

— Décidément, tu es comme ta sœur. 

— Pourquoi tu dis ça ? 

— Elle ne sait pas mentir et toi non plus d'ailleurs. 

— Bien vu… 

— Tu veux me dire ce qui te tracasse ? 

— Ce n'est rien d'important. 

— À en juger par ton expression faciale, je devine facilement qu'il s'agit d'un mensonge. Soit honnête et dis le. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?

— Quoi ? Bien sûr que non !

— Alors, est-ce que tu t'es chicané avec ton père ?

— Non. 

— Dans ce cas, qu'est-ce qui te tracasse autant ? 

— Ton père travaille, aujourd'hui ?

— Oui, jusqu'à 18h. Tu avais besoin de lui parler ? 

— Oui mais à toi aussi. J'ai besoin de vous faire l'annonce d'une nouvelle. Je vais attendre qu'il soit de retour de son travail. 

— Très bien. Je dois dire que je suis curieux de savoir ce que tu veux nous annoncer. 

— T'inquiète, tu sauras bien assez vite… 

Kakashi qui avait les yeux fixés sur son ami détourna son regard pour continuer à entretenir sa moto, sans y avoir l'esprit complètement concentré. Au fond de son âme, l'argenté ressentait de l'anxiété à l'idée de savoir ce que Sasori avait à lui annoncer, ainsi qu'à son père. Par son visage, Kakashi se doutait que l'annonce ne serait pas une chose facile mais de quoi pouvait-il s'agir ? Et si cela concernait Sakura ? Et s'il s'apprêtait à leur annoncer une mauvaise nouvelle ? Est-ce que quelque chose de grave lui était arrivé ? Tant de questions auxquelles il n'aurait une réponse que dans quelques heures. 

Dans la rue, la voiture de Itachi se gara sur le bord du trottoir avant que lui ainsi que les deux autres garçons sortirent du véhicule. 

— Si ce ne sont pas nos deux frères ! hurla le blond en traversant la rue. 

— Salut, les gars ! les salua Sasori. 

— Tu parles ! Deidara n'a pas arrêté de nous casser les oreilles avec sa nouvelle copine, dit Hidan en assénant un coup de coude au blond. 

— Elle n'est pas ma copine ! 

— Non mais tu l'as présenté à ton père ainsi qu'à Ino. 

— Je l'ai présenté en tant qu'ami, c'est tout. 

— Et qui est cette fameuse femme qui a conquis ton coeur ? demanda Kakashi, un sourire perché sur ses lèvres camouflées par son masque.

— Elle s'appelle Kami. Elle est en voyage ici avec ses parents pour quelques semaines. 

— Et comment ça se fait que tu lui a déjà fait rencontrer ton père et Ino alors que tu sais qu'elle partira, d'ici quelques temps ? lui demanda le rouge. 

— Hier, j'ai terminé mon travail plus tôt que prévu et je lui ai proposé de lui faire visiter la ville. Je suis passé chez moi pour déposer mes vêtements de travail et c'est à ce moment que ma sœur et mon père l'ont rencontré. 

— Et tu leur a dit qu'elle était ta copine ? 

— Non parce qu'elle n'est pas ma copine. 

— À la manière dont tu en parles, c'est la femme de ta vie, rigola l'Uchiwa. 

— C'est ça ! Moquez-vous autant que vous le voulez. Elle n'est pas ma copine bien que je dois avouer qu'elle est bien mignonne. 

— Enfin, tu l'avoue ! Victoire ! hurla Hidan. 

— Bon ! Est-ce qu'on se la fait cette journée entre hommes ? 

— Bien sûr ! dit l'argenté en se relevant. Ma chambre est déjà toute préparée et les jeux vidéos sont sortis. 

— Super ! Allons-y mes amis ! 

D'un pas excité, Deidara marcha en direction de la maison de l'Hatake, observé au loin par ses amis qui riaient de son énergie débordante. Tous se mirent à le rejoindre avant de monter dans la chambre de Kakashi où ils s'installèrent confortablement pour jouer ensemble à des jeux vidéo. Les heures filèrent rapidement et vers 18h30, Sakumo pénétra dans sa maison en refermant la porte derrière lui. Toujours dans la chambre de Kakashi, les jeunes hommes se mirent à arrêter de jouer. 

— Mon père vient d'arriver, dit Kakashi à Sasori. Il est temps que tu nous racontes ce qui se passe.

— De quoi est-ce que vous parlez ? leur demanda Hidan. 

— Je dois faire une annonce à Kakashi et Sakumo. 

— Quel genre d'annonce ? dit Itachi, curieux d'en savoir plus.

— C'est quelque chose de très important. Cela ne me dérange pas que vous soyez au courant mais vous devez me promettre de ne rien dire à personne, pas même aux filles. 

— Est-ce que ça concerne Sakura ? demanda le blond. 

— En quelque sorte. 

Instantanément, le cœur de l'argenté se mit à s'emballer. Donc, il ne s'était pas trompé. Sakura avait bel et bien un rapport avec cette annonce que le rouge voulait leur annoncer.

Une fois que Sasori eut la confirmation que ses amis allaient rien dire à personne, tous descendirent à l'étage du dessous où ils retrouvèrent Sakumo dans le salon. 

— Oh ! s'exclama-t-il. J'ignorais que vous étiez tous ici. Je suis content de vous voir ! 

— Bonjour, Sakumo ! dirent les jeunes adultes en cœur. 

— Papa, Sasori a quelque chose à nous annoncer. 

— C'est vrai ? 

— Oui, approuva le Haruno, dans un hochement de tête. 

— Alors, installons nous confortablement. 

Sakumo invita les garçons à s'asseoir sur les canapés tandis qu'il s'assit sur un fauteuil, tout près d'eux. 

— Que se passe-t-il, Sasori ? Qu'as-tu à nous annoncer ?

— Ce que je m'apprête à vous dire ne sera pas facile. 

— Nous t'écoutons. 

— Je… 

Sasori s'arrêta de parler. Il ignorait comment il pouvait leur en faire l'annonce. Sa tête ne cessait de chercher les mots justes qui sortiraient de sa bouche dans une fraction de seconde.

— J'ai dit que l'annonce avait un lien avec Sakura, ce qui est vrai, dans un sens. Cependant, il y a aussi un lien avec vous, Sakumo et Kakashi. 

— Que veux-tu dire ? lui demanda le jeune au masque. 

— Il y a cinq ans, lorsque ma sœur a quitté Konoha en compagnie de ma mère, Sakura est… 

— Sakura est quoi ? lui demanda Itachi pour l'encourager à continuer. 

— Sakura est tombée enceinte… environ une semaine et demi après son départ, ma mère m'a raconté que ma sœur se sentait nauséeuse et, par précaution, elle a préféré faire un test de grossesse. Il s'est révélé être positif. 

— Attends, tu es en train de dire que Kakashi est le père de l'enfant ? demanda Sakumo.

— Oui… il l'est. 

Les yeux bruns de Sasori se tournèrent vers son voisin qui lui faisait face, assis sur l'autre canapé. Sous le choc, les yeux onyx de Kakashi fixèrent le rouge du regard. 

— Je n'arrive pas à y croire. Ça veut dire que je suis papa d'un enfant. 

— Oui. Une petite fille de quatre ans. Elle s'appelle Ai et elle te ressemble comme deux gouttes d'eau. 

— Mais attends, ça veut dire que Sakura a gardé la naissance de sa fille dans l'ombre, remarqua l'Uchiwa. Pourquoi avoir agi ainsi ? Pourquoi l'avoir caché de Kakashi ? 

— Sakura avait besoin de faire le vide, suite à son histoire avec Kakashi, prise entre Sasuke et Emiko. Elle ne se sentait pas capable de surmonter les obstacles et de vivre au travers d'un triangle amoureux. Je crois que c'était devenu trop pour elle et c'est pour cette raison qu'elle a décidé de laisser Kakashi. Néanmoins, lorsqu'elle a appris qu'elle était enceinte, elle n'a pas pensé une seule seconde à se faire avorter. Elle a désiré cet enfant du plus profond de son cœur et lorsque Ai est née, elle est tout de suite tombée sous son charme. Sakumo, Kakashi. Je tiens à ce que vous sachiez que Sakura n'avait pas l'intention de vous priver d'elle indéfiniment. En réalité, elle disait vouloir attendre que Ai soit plus vieille avant de vous la faire rencontrer. Par contre, ma mère pense que cette raison n'était qu'un prétexte pour elle afin de cacher sa véritable peur : celle de revoir Kakashi après toutes ses années.

Sasori mourrait d'envie que Mebuki pensait que Sakura ressentait toujours des sentiments envers son ancien amoureux. Cela dit, s'il venait à leur révéler de telles théories qui étaient toutefois pas sûres à cent pourcents, cela ne ferait que créer de faux espoirs pour les Hatake, plus particulièrement pour Kakashi qui avait toujours des sentiments envers la fleur. Ainsi, il se devait de garder tout cela au fond de lui, dans l'espoir que sa mère ne se trompait pas. 

— Malheureusement, je n'en sais pas plus. Ma mère et moi n'avons pas toujours été en accord avec les décisions de Sakura mais nous respectons les choix qu'elle a faits. Cela dit, je me dois de vous avertir d'une autre chose. 

— Laquelle ? demanda Sakumo. 

— Ma mère a menti à Sakura. Elle lui a dit qu'elle descendait à Konoha pour environ trois semaines parce qu'elle avait eu un contrat très important. Cependant, elle ne descend pas seule. 

— Tu veux dire que Ai seras avec elle ? demanda Kakashi.

— C'est exact. À cause de ce mensonge, Mebuki a réussi à convaincre ma sœur de laisser Ai l'accompagner. Si ma mère a agi de la sorte c'est pour deux raisons. La première est que plus les jours passent, plus Ai ne cessait de demander à Sakura quand elle pourrait connaître son père. Étant donné que Sakura n'arrêtait pas de reporter ce jour à plus tard, ma mère s'est fâchée et elle a décidé d'employer les grands moyens. Sachant très bien que Sakura n'était pas encore prête à faire face à la réalité, elle a décidé de le faire à sa place. Elle a pris la décision qu'il était temps à Ai qu'elle puisse vous connaître. En ce qui concerne la deuxième raison, elle fait aussi ça pour vous parce qu'elle ne peut plus supporter que Sakura continue à vous cacher la vérité. 

— J'admire beaucoup ta mère, avoua Sakumo. Agir à l'encontre de sa fille, c'est quelque chose de gros, surtout dans une telle situation. 

— Cela veut dire que Sakura ignore totalement que Mebuki est en train d'amener Ai voir son père, dit Hidan. 

— Exactement et c'est pour cette raison que vous devez à tout prix rien ébruiter. Si cela venait à venir jusqu'à ses oreilles, elle serait plus que furieuse. 

— Et quand est-ce qu'elles arrivent ? demanda Sakumo.

— Elles viennent tout juste de partir du Pays des Rivières. Cela va leur prendre une journée et demie avant d'arriver à Konoha. 

— Je vais m'arranger pour demander à Minato si je pourrais avoir une journée de congé exceptionnellement. Je ne veux absolument pas manquer son arrivée. 

— Et nous, est-ce que nous pouvons être là lorsqu'elle arrivera ? demanda le blond surexcité. 

— À l'exception de moi et Kakashi, vous êtes les trois qui avez un travail. Vous ne pourrez tout de même pas demander à vos patrons toute une journée de congé pour venir voir Ai, sans parler du fait que cela pourrait éveiller des soupçons. Puis, je crois que ce serait préférable que nous ne soyons qu'en famille pour les premières journées. Cela va permettre à Ai de connaître son papa ainsi que son nouveau grand-père. 

— Il a raison, Deidara, intervint Itachi. De toute manière, nous finirons par la connaître un moment ou un autre. 

— J'espère bien, répondit-il tout sourire. Je veux voir cette progéniture ! 

En harmonie, les hommes se mirent à rire. Puis, une fois que le calme s'était à nouveau emparé de la pièce, Sakumo tourna son visage vers le rouge. 

— Sasori, j'aurais une question pour toi. Cela dit, il se peut qu'elle puisse te sembler bizarre. 

— Je vais y répondre. 

— Pouvons-nous savoir quel est le nom de famille à Ai ? Après tout, puisque Sakura l'a élevé toute seule, depuis sa naissance, il serait probable qu'elle lui ait donné son nom de famille. 

— Ça aurait pu mais ce n'est pas le cas. Disons que Sakura n'a jamais été complètement fière de porter le nom de famille Haruno mais nous ne pouvons pas la blâmer. Disons que mon père n'a aidé en rien à cette situation. 

— Comment va leur relation ? 

— En bien, légalement, Sakura est toujours considérée comme la fille de mon père malgré qu'elle ait appris qu'il n'était pas son père biologique. Pour être franc, elle a réussi à lui pardonner parce qu'il est autant le grand-père d'Ai que Sakumo. Elle ne voulait pas priver Kizashi de ce droit et elle a décidé de mettre sa rancœur de côté. Cela dit, leur relation qui n'avait jamais été parfaite l'est encore moins aujourd'hui. En d'autres termes, ils se tolèrent tout comme c'est le cas de ma mère et mon père. Pour répondre à votre question, tous ces éléments ont poussé Sakura à mettre le nom de famille Hatake à Ai. Kakashi est légalement inscrit comme le père d'Ai mais lorsque Sakura se fait poser des questions à savoir pourquoi il n'est pas avec elle, elle répond qu'elle s'est séparée de lui et que pour des raisons personnelles, il n'est pas dans la vie de sa fille. Elle juge que les gens n'ont pas à en savoir plus, ce qui est tout à fait normal puisqu'il s'agit de sa vie privée.

— Moi, il y a une chose que je ne comprends pas, avoua Hidan. Comment avez-vous fait pour cacher l'existence d'Ai aussi bien ? Je veux dire, personne ne s'est douté de rien et voilà que du jour au lendemain, on apprend que ta petite sœur a donné naissance à une fille. 

— En fait, en acceptant que Kizashi soit le grand-père d'Ai, Sakura lui a formellement interdit de révéler l'existence de sa fille à Sakumo et Kakashi. Elle l'a quelque peu menacé que s'il venait à vous révéler quoi que ce soit, elle se verrait dans le droit de lui empêcher d'entrer en contact avec Ai. Après tout ce qu'il lui avait fait endurer, Kizashi a convenu que Sakura avait agi de manière juste et que c'était tout ce qu'il méritait. Ainsi, pour préserver le peu de famille qu'il lui reste, mon père ne vous a jamais parlé d'Ai. De plus, Sakura nous a demandé que, si nous voulions voir la petite, cela devait être nous qui montions au Pays des Rivières afin d'éviter de dévoiler l'identité de sa fille. Avec son travail, mon père a très peu de chance de monter la voir alors une fois par mois, il fait un appel vidéo avec ma sœur et Ai pour leur parler. C'est pour cela que personne n'en a rien su. 

— Eh bien, il semblerait que Sakura ait pensé au moindres petits détails, remarqua Itachi. 

— C'est le cas. 

— Cela fait beaucoup de chose à digérer, avoua Sakumo. 

— Sakumo, Kakashi, poursuivit le rouge. Si cela est trop pour vous, je peux demander à ma mère de faire demi-tour. 

— Non ! lâcha Kakashi rapidement. Je veux connaître ma fille. J'ai déjà manqué quatre années de sa vie et je n'ai pas l'intention d'en perdre une de plus. 

— Très bien. Dans ce cas, je vais de ce pas allée prévenir ma mère que vous êtes d'accord. 

Les deux membres de la famille Hatake hochèrent de la tête. Une fois que chacun des garçons eurent dit au revoir à leur ami ainsi que son père, tous sortirent de la maison. De son côté, Sasori marchait tranquillement vers sa maison où, en cours de route, il aperçut la voiture de son père qui s'était garée sur le pavé du stationnement. D'un pas déterminé, il entra dans sa demeure où il retrouva son père assit à la table de la cuisine, un journal entre ses mains dont son regard était posé sur celui-ci. 

— Papa, j'ai besoin de te parler, lâcha le rouge afin d'attirer l'attention de Kizashi sur lui. 

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