Partie Unique
Aujourd'hui, a lieu mon deuxième rendez-vous.
Mon deuxième rendez-vous avec Hoseok.
Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai eu un premier rendez-vous avec lui, qui contre toute attente s'est très bien passé malgré un début difficile.
Au départ, nous étions censés aller au cinéma pour regarder le dernier film d'action sorti.
Je n'avais pas osé lui dire que je n'étais pas un grand adepte de ce lieu. Et comme je m'y attendais, il y avait tellement de gens que je me suis très vite senti mal à l'aise. Je ne m'attendais vraiment pas à tout ce monde.
Devant l'air tout excité d'Hoseok, j'avais essayé de faire comme ci de rien était sauf que lorsque nous nous sommes approchés d'une longue queue devant un guichet, la panique était rapidement montée en moi et j'avais eu l'impression d'étouffer.
Hoseok avait fini par remarquer mon mal-être, il m'avait pris la main et nous avait éloignés de tout ce monde qui m'effrayait.
Une fois, dehors, il m'avait aidé à reprendre mon souffle en m'incitant à inspirer et expirer lentement. Ça avait marché, mais une fois mes esprits retrouver, je me suis senti honteux d'avoir gâché notre rendez-vous alors qu'on en était encore qu'au début. Sans plus de cérémonie, mes yeux s'étaient embués, une larme avait coulé le long de ma joue droite et un reniflement m'avait échappé. Tout à coup, il m'avait relevé le visage de ces deux mains et m'avait essuyé les joues.
« Pourquoi est-ce que tu pleures ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as mal quelque part ? S'était-il écrié, un air paniqué sur son beau visage.
Ce à quoi j'avais répondu par un ridicule :
— J-je... Suis... Hic... D-désolé
— À quel sujet ? M'avait-il demandé
— J-j'ai... Hic... Tout... Hic... G-g-gâché, avais-je lâché. »
Ses yeux s'étaient soudain agrandit comme s'il avait compris quelque chose dans ce que je baragouinais et la minute d'après je m'étais retrouvé la tête enfoui dans son cou, et ces mains me caressant le dos avec une légèreté extrême.
« Tu n'as rien gâché... J'aurais dû vérifier auprès de toi si le cinéma était une bonne idée, je suis désolé, avait-il chuchoté au creux de mon oreille. »
Ces bras autour de moi m'offraient un tel sentiment de protection et de bien-être que je m'étais complètement laissé aller sur lui, jusqu'à essayer de humer discrètement son parfum exotique à en avoir mal au nez. Il s'était ensuite détaché de moi tout doucement et m'avait offert un de ces sourires dont lui seul a le secret. Entre temps, mes larmes avaient cessé et il m'avait fallu un mal de chien pour faire attention à ne pas mettre de la morve sur son sweat-shirt.
« On continue ce rendez-vous ?... Où tu préfères rentrer chez toi ?
— O-on continue s'il te plaît, avais-je murmuré »
Hoseok m'avait relâché et j'avais détesté cela. La chaleur de ces bras me manquait déjà énormément.
Il m'avait ensuite pris la main gauche et avait entamé une marche en direction d'une destination inconnue de mon répertoire.
La prise de sa main sur la mienne était aussi douce que ferme à la fois, comme s'il avait peur que je le lâche. Mon estomac se tordait dans tous les sens et j'avais l'impression que des centaines de papillons s'amusaient à y faire les montages russes. J'avais aussi un peu peur que mon cœur ne sorte de ma cage thoracique tant il n'arrêtait pas de battre à cent à l'heure.
J'étais tellement occupé à fixer ma main dans la sienne que je n'avais pas prêtée attention à l'endroit où il nous menait.
Lorsque, j'avais enfin relevé ma tête. Il me souriait, tel le rayon de soleil qu'il est et m'avait proposé de faire une promenade avec lui dans le joli parc où il nous avait conduits.
Le parc était calme et il flottait un sentiment de sérénité dans l'air malgré ma gêne évidente dû au fait que Hoseok n'avait toujours pas lâché ma main.
En ce troisième samedi du mois d'avril, l'hiver venait de toucher à sa fin, mais ce n'était toujours pas une raison pour sortir en simple jean et t-shirt. Et malgré cela j'en étais quand même venu à apprécier ce temps froid, tant la chaleur que Hoseok me procurait, me donnait mille et une sensations, toutes plus belles les unes que les autres.
Mes joues étaient rouges de bonheur et mon ventre n'arrêtait pas de faire des siennes à chaque pas que nous faisions.
La couleur rose pâle et le parfum enchanteur des cerisiers venant d'éclore, m'enchantaient grandement, si bien que j'avais fini par en oublier nos mains toujours liées, pour me concentrer pleinement sur ce magnifique spectacle offert par la nature.
« Ça te dirait d'aller ici ? Mon meilleur ami en est le gérant et à cette heure-ci, il y a très peu de gens. M'avait-il soufflé avec tendresse lorsque nous étions sortis du parc. Un café se trouvait juste en face de nous.
J'avais donc répondu par un bégaiement stupide :
— O-oui. »
Peu de temps après, nous étions assis à une table de ce fameux café à l'ambiance particulièrement chaleureuse, qui effectivement n'avait personne mis à part nous et un autre client à l'autre bout du café attablé devant son ordinateur.
Nous avions chacun une tasse de chocolat chaud devant soit. Le mien avait de la crème chantilly en supplément et le sien était rempli de guimauve. Il m'avait alors avoué avoir pris des guimauves aujourd'hui parce qu'il trouvait que j'avais un sourire de guimauve.
J'avais eu un petit sourire tremblotant et avais dirigeai mon regard sur tout sauf lui, sous son adorable rire. J'aimais la manière dont il riait. Et même si je le trouvais très beauf sur le coup. J'étais quand même à la fois flatté, qu'embarrasser par ces propos.
« Alors c'est toi Yoongi ? Pas étonnant que Hobi soit complètement sous ton charme, tu es si mignon ! S'était écrié le meilleur ami de Hoseok
— Jin... Lui avait-il lancé avec un regard noir, tandis que je pouffais de rire.
— C'est bon, je m'en vais. Reviens quand tu veux Yoongi. M'avait t-il dit, après m'avoir lancé un clin d'œil. »
Ma timidité maladive n'aidant pas, nous avons passé vingt bonnes minutes à nous jeter des regards et des sourires niais, tout en sirotant nos boissons chaudes.
Mais j'ai quand même pu savoir, qu'il vivait en colocation avec sa sœur aînée qui était mère célibataire. Ces parents en avaient honte parce que le père de sa nièce n'a jamais voulu la reconnaître. Il me décrivait sa sœur avec tant d'admirations que j'avais cru un instant qu'elle était l'héroïne d'un film d'action.
Il m'avait aussi avoué travailler comme serveur dans un café pas loin de mon appartement. J'y étais passé plusieurs fois pour me prendre un café à la va-vite avant de filer vers le campus. Il avait déjà essayé à maintes reprises de m'adresser la parole, mais j'étais tout le temps dans mes pensées. C'est pour ça que lorsqu'il m'avait reconnu quand je le regardais s'entraîner au studio, il n'avait pas hésité une seconde avant de m'aborder.
Très vite, les minutes se transformèrent en heures et lorsque nous sommes sortis du café de Seokjin, le soleil était déjà en train de se coucher. Il m'avait raccompagné, cette fois sans me tenir la main, et devant la porte de mon immeuble, il m'avait dit au revoir en ajoutant, je cite :
« Tu es terriblement mignon Yoongi. J'espère qu'on se reverra très bientôt, passe une bonne nuit. »
J'étais rentré dans mon appartement et je m'étais endormi l'estomac complètement retourné et un immense sourire aux lèvres.
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J'ai toujours cette impression de nager en plein rêve et que d'une minute à l'autre, je vais me réveiller déçu. Et maintenant, me voilà devant mon armoire à me poser les mêmes questions que la semaine dernière.
Devrais-je lui tenir la main ?
Devrais-je porter un col roulé, un sweat-shirt ou une chemise ?
J'aimerais tellement en savoir plus sur lui !
Je me demande quels sont ces films préférés ?
Je n'arrête pas de me sentir de plus en plus anxieux.
Et s'il prend peur et s'en va ?
J'ai encore du mal à croire que nous en sommes arrivé à ce stade de notre « relation ».
Pas plus tard que le mois dernier, j'essayai tant bien que mal d'espionner Hoseok pendant ces moments seuls dans l'une des nombreuses salles de danse de notre université.
Cela faisait des mois que je l'observai danser magnifiquement bien sans oser l'approcher. Il était incroyablement beau, lorsqu'il dansait. J'étais complètement subjugué par la beauté de ces mouvements au rythme de la musique.
Je l'avais vu danser pour la première fois lorsque je devais rendre visite à mon meilleur ami dans le département de danse. Il m'avait fait poiroter une bonne heure et pour me distraire, je m'étais mis à observer ce que faisait l'étudiant dans la salle en face de moi.
La porte était grande ouverte, une douce musique passait et j'avais pris ça comme une invitation pour venir observer ce qu'il faisait.
Hoseok était là.
Tout transpirant et des pas de danse époustouflants.
Il semblait mettre toute son âme dans ce qu'il faisait, il était si concentré que j'en suis venu à me demander s'il ne s'était pas fait engloutir par la musique qui sortait des chaînes hi-fi.
La passion dont il faisait preuve m'avait laissé en admiration totale et lorsque Jungkook arriva enfin, il me glissa juste ces quelques mots « Ah, tu regardais Hoseok hyung. Il est incroyable, n'est-ce pas ? J'espère devenir meilleur que lui ! »
Ce que Jungkook ne savait pas, c'est qu'entendre son prénom m'avait rendu tout drôle, je l'avais chuchoté discrètement une fois rentré chez moi. Et je m'étais surpris à attendre impatiemment le lendemain pour l'observer encore et encore sans jamais me lasser de lui.
Jusqu'à ce qu'un soir, après 3 mois d'espionnage sans relâche, il m'avait surpris en venant me voir.
J'avais essayé de le fuir en faisant comme ci, je ne l'avais pas vu. Mais c'était peine perdue. Il vint se poser juste en face de moi et m'interpella avec tant de franchise que j'avais cru mourir sur place.
« J'ai remarqué que tu m'observes souvent.
Ce à quoi j'avais répondu par un rougissement. Il devait penser que j'étais bizarre. Je me sentais honteux d'avoir été pris la main dans le sac et j'étais prêt à m'en aller les larmes aux yeux, mais il m'arrêta.
— Ça te dirait qu'on aille au cinéma un de ces jours ? »
Je n'avais pas su quoi répondre sur le coup.
Je m'attendais à tout sauf ça et il fallut que Jungkook, qui semblait avoir entendu toute la conversation, accepte pour moi, car j'étais incapable de dire un mot. J'ai vraiment de la chance d'avoir un meilleur ami comme lui. Je me demande comment j'aurais fait s'il n'avait pas été là.
Nous nous sommes connus sur Instagram grâce à notre passion commune pour la musique. Moi avec mon piano et lui avec le chant. On a donc très vite accrochés et les écrans m'aidant beaucoup, j'avais eu moins de difficultés à m'ouvrir à lui. Et puis Jungkook a le don de mettre à l'aise tout le monde. Il est si gentil et attentionné.
À l'époque, on était encore des lycéens et nos modes de vies étaient complètement différents. Jungkook était apprécié de tous, tandis que moi, j'étais rejeté de tout les cotés. Je ne me suis jamais senti aussi seul que lorsque j'étais au lycée.
Ma rencontre avec Jungkook m'a donné la motivation dont j'avais besoin pour travailler dur et enfin commencer une nouvelle vie, ici à Séoul.
Mes parents étaient tristes de me voir partir, mais savoir que j'étais en colocation avec Jungkook les a grandement rassurés. Ils l'aiment tellement à croire qu'il est aussi leur fils. Il a passer plusieurs de ces vacances d'été chez moi, à Daegu.
Je suis actuellement dans mon canapé à fixer les pendules de l'horloge de mon salon.
Tick, tock, tick, tock.
Mon cœur ne cesse de battre au rythme du temps.
J'ai enfin choisi ma tenue, je la trouve très simple. Mais je n'ai rien d'autre à mettre. Il est temps pour moi de refaire ma garde-robe, je ne me souviens plus de la dernière fois ou j'ai autant soigné mon apparence, depuis... Le lycée ?
Je ne sais plus et je n'ai pas vraiment envie de me rappeler de cette période.
Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit parce que je n'arrivais pas à m'empêcher de penser a tout ce qui pourrait gâcher cette journée. Le temps passe lentement et je n'ai rien d'autre à faire a part stresser.
Et s'il comprend que je n'en vaux pas la peine ?
Je suis ennuyeux, morne, terne, triste.
Je n'ai rien d'extraordinaire.
Je suis tellement asocial, que je fais constamment des crises de paniques quand il y a trop de monde autour de moi.
Je suis sûr que l'épisode du cinéma lui a fait comprendre que je n'en vaux pas la peine.
-
Tout s'est très bien passée, encore mieux que ce que j'imaginais. Il a mis de coter la plupart de mes doutes.
Je me suis senti tellement bien en sa compagnie. Même si j'ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dit qu'il mérite mieux
Il m'a aussi demandé d'être son petit-ami ! J'ai tout de suite accepté même s'il m'a sorti une phrase hilarante qui aurait pu me faire fuir.
Peu de temps après, pendant notre quatrième rendez-vous nous avons scelle nos lèvres pour la première fois.
C'était magique. J'ai eu l'impression d'être dans une des séries à l'eau de rose que ma mère aime tant.
Et puis ça m'a vraiment fait plaisir qu'il ne m'a pas forcé. Il a fait preuve de patience à mon égard et je lui en serai éternellement reconnaissant. Au début, nous ne partagions que des baisers sur la joue.
Trois mois après notre mise en couple lors d'un énième rendez-vous, il m'a dit ces mots qui ont fait bondir mon cœur :
« Je t'aime Yoongi »
Il m'a assuré que je n'avais pas à lui répondre tout de suite. Mais j'avais envie de lui répondre que je l'aimais.
Oui, je l'aimais vraiment. Je me sentais bien avec lui. J'aimais quand il me racontait sa journée d'entraînement et l'avancée dans l'apprentissage de ses chorégraphies. J'aimais quand il me prenait dans ses bras lorsque j'avais le moral à zéro.
Je voulais lui dire tout cela, mais je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à lui exprimer ce que je ressentais, à dire ces trois petits mots. Je me sentais mal. Je haïssais mon esprit peureux. Je haïssais tous les blocages que je m'appliquais au quotidien.
Ça m'a stressé pendant un moment et j'avais commencé à prendre des distances, avant qu'il ne me force à lui dire la vérité sur pourquoi j'étais comme ça. Son air triste m'a tout de suite fait regretter mon comportement et quand il m'a demandé si je ne lui faisais pas confiance. Je m'en suis encore plus voulu.
J'avais ouvert grand les yeux en remarquant les larmes au coin de ses yeux menaçant de tomber à tout moment.
Ça avait jeté un froid dans notre couple. Hoseok ne me souriait plus autant et moi, je ne dormais plus sans m'être vidé de larmes.
Puis un soir, j'étais sorti en trombe de chez moi pour courir vers son appartement.
J'en avais marre de pleurer.
J'en avais marre qu'il ignore mes messages alors que ce n'était pas dans mon genre d'en envoyer autant.
J'avais tapé comme un malade sur sa porte d'entrée et sa sœur m'avait ouvert avec un regard surpris. Je l'avais à peine pas salué que je me dirigeais déjà vers la chambre de celui que je considérai comme mon âme-sœur.
« Yoongi ? Que fais-tu ici ?
— C'est fini. Si tu n'es pas capable de me quitter alors c'est moi qui vais le faire. Je t'aime Hoseok. Je t'aime tellement que te voir m'ignorer me brise le cœur. Alors si tu ne veux plus de moi, dis le moi une bonne fois pour toute-
Je n'avais pas pu finir mon monologue qu'il m'embrassait déjà.
— Je suis désolée, je ne savais pas que mon comportement t'affectait autant, j'ai agis comme un gamin. »
Après cet épisode, notre couple s'était encore plus renforcé. Nous essayions de communiquer le plus possible entre nous pour éviter les malentendus et souffrances inutiles.
Presque un an, après tout ça et une vingtaine de rendez-vous à notre actif, j'ai passé une nuit chez lui.
Ce n'était pas la première fois qu'on passait la nuit rien que tous les deux devant un bon film et emmitouflés sous une énorme couverture. Mais cette fois-ci nous n'avions que faire de Deadpool.
J'avais compris depuis un moment que Hoseok voulait bien plus que des baisers, moi aussi d'ailleurs. Sauf que j'avais peur. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur de le frustré. Peur qu'il m'abandonne.
Ma première fois avait été une catastrophe.
Mon ex petit ami du lycée m'avait fait croire qu'il avait des sentiments pour moi et que contrairement à nos autres camarades, lui avait remarqué ma beauté, mon intelligence, mon talent en piano. Il me couvrait de compliments en tout genre. Il me redonnait confiance en moi.
Au départ, nous nous touchions seulement puis très vite les choses se sont accélérés et nous l'avons fait. C'était horrible. Il avait été le seul à avoir pris du plaisir tandis que moi j'avais mal. Et le lendemain, il m'a plaqué devant tout le lycée en affirmant que j'étais ennuyeux, un très mauvais coup et qu'il n'est sorti avec moi que pour savoir ce que ça faisait d'être gay.
Ma réputation déjà mauvaise l'est devenue encore plus. Les regards sur moi avaient augmenté. Je ne mangeais plus au réfectoire, je passais mon temps à me cacher dans les toilettes du lycée. Pendant un mois, je faisais des crises de paniques tous les matins avant d'aller à l'école, jusqu'à ce que mes parents décident de me scolariser à la maison. J'enchaînais les rendez-vous chez le psy. J'avais même passé mes examens de fin d'année dans un autre lycée pour ne croiser personne.
Finalement, tous mes doutes s'étaient envolés lorsque nous n'avons fait qu'un. Il avait été très compréhensif et doux envers moi. Je me suis senti si aimé. Nos corps, nos lèvres, nos mains, liés, nos "je t'aime", nos frissons, nos rires, nos gémissements. Cet instant de pur délice, mêler à quelques moments maladroits pendant l'acte, nous a considérablement rapprochés.
Il a fallu qu'on soit ensemble pendant un an et demi avant que je ne rencontre pour la première fois ces parents.
Cela s'était très mal passé. Ces parents avaient agi comme ci, je n'étais qu'un ami d'Hoseok et pas son petit ami. Celui qui faisait battre mon cœur s'était énervé. Il m'a pris par la main et nous a fait quitter sa maison d'enfance.
Pendant des mois, il avait ignoré les appels incessants de sa mère. Même s'il m'affirmait que ce n'était rien, que tout ce qui comptait, c'était notre amour. Je voyais bien qu'il souffrait de l'aveuglement de ces parents. Je me sentais affreusement mal de briser son lien avec sa famille.
Cette situation a perduré jusqu'à ce que je ne prenne mon courage à deux mains et que j'aille chez eux un dimanche matin.
Sa mère s'était énervée. Elle ne voulait pas y croire, elle m'avait même accusé de l'avoir rendu malade. Et elle avait aussi renversé sa tasse de thé sur moi. Mais j'avais réussi à garde le peu de sang-froid que j'avais. Je n'avais pas paniqué et je leur avais demandé du mieux que je pouvais, de comprendre leur fils, avant de quitter leur domicile.
Le soir même, Hoseok avait reçu un appel venant de son père lui demandant de venir déjeuner le week-end prochain avec moi. Il m'avait regardé les larmes aux yeux, complètement sous le choc, avant d'accepter vivement.
Il a fallu encore un an avant qu'il n'existe plus de gêne entre ses parents et moi.
-
Les années sont passées, nous avons chacun trouver notre bonheur dans nos passions. Je suis maintenant un pianiste de l'Opéra de Séoul et Hoseok a son propre studio de danse.
C'était dur, mais on y est parvenu et je suis fier de tout le chemin qu'on a parcourus ensemble avec l'aide de nos amis.
Nous nous sommes passés la bague aux doigts aux Etats-Unis. Nos familles et nos amis étaient tous présents. C'était vraiment l'un des plus beaux jours de ma vie.
Quand notre fille Bora passe la journée chez ses grands-parents, on en profite toujours pour se retrouver rien que tous les deux dans un café.
C'est un vrai rayon de soleil comme son deuxième père. Elle l'appelle Appa et moi Papa. Et elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau à mon chéri. Son caractère optimiste et joyeux. Son immense sourire dès que quelque chose la rend heureuse. Hoseok me dit souvent qu'elle a hérité de mon sommeil. Je le soupçonne d'en rigoler avec Bora quand je ne prête pas attention à leurs conversations.
Bora est en réalité la fille biologique de la défunte sœur de Hoseok. Sur son testament, il était écrit qu'elle voulait que Hoseok s'occupe de sa nièce si jamais il lui arrivait quelque chose. Quand on l'a su, ça nous a fait un choc. Soobin avait disparu soudainement de notre monde et elle nous laisser son enfant sur les bras.
Ça avait été dur de s'en occuper. On était constamment fatigués et sur les nerfs. Et puis je sentais que Hoseok pouvait être un bon père, mais moi je doutais de mes capacités à l'être. Et puis que dirait les gens si cela se savait qu'elle a deux pères ? Elle pouvait subir des moqueries à l'école.
Au début, la mère de Hoseok et la mienne venaient souvent nous rendre visite pour nous aider. Nos amis aussi nous ont beaucoup soutenu. À l'époque Hoseok venait tout juste d'ouvrir son studio de danse. Nous étions si épuisés que nous n'avions plus de temps pour nous. Finalement, nous avons réussi à prendre nos marques et à seulement quatorze ans, notre fille fait parti des meilleurs élèves de sa classe et elle est très sociable.
À vrai dire, sans Hoseok, sans mes parents, sans mes amis, sans eux, je ne serai rien aujourd'hui. Je leur en suis tellement reconnaissant. Et je les aime tellement.
D'ailleurs, nous avons gardé cette tradition d'avoir des rendez-vous pour nous retrouver juste tout les deux.
Encore aujourd'hui, nous sommes toujours aussi fou l'un de l'autre et ça sans oublier nos moments en amoureux dans le fameux café de Jin, qui est devenu notre seconde maison.
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https://youtu.be/C7RCZ2US1Rg
J'ai beaucoup aimé écrire cette histoire même si elle est terriblement clichée et niaise, sorry not sorry lol.
C'est la premiere fois que je finis une de mes histoires. J'espère vraiment que vous l'avez apprécié autant que moi 😭
J'ai eu l'idée de cet OS en écoutant la chanson "My Second Date" de Red Velvet. Le concept d'un rendez-vous m'a plu et même si ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, ça m'a donné l'inspiration pour écrire.
Merci beaucoup d'avoir lu jusqu'ici 😔❤️
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