Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

2

La calèche faisait un bruit monstre, j'étais secoué dans tous les sens. J'étais en compagnie du conducteur, un des deux hommes était assis en face de moi et l'autre sur un cheval. A l'époque, et n'étant qu'un gamin, j'étais tellement pris dans mes questions et ma curiosité que tout ceci m'échappait. Mais maintenant, je peux clairement dire que j'étais gardé comme un prisonnier.

A partir de là, mes souvenirs se font plus clairs.

Après plusieurs heures de route, nous arrivâmes en vue d'un manoir. Il était assez imposant, isolé de toutes civilisations et à côté de la mer, posé sur un parterre d'herbe pile à côté d'une plage.

On s'arrêta devant la porte et on me fit sortir de la calèche. Toujours accompagné des deux hommes, on m'introduisit dans le manoir et on fit halte dans un immense hall, face à un très grand escalier. Un homme de grande stature le descendit, les deux hommes s'inclinèrent brièvement et s'éclipsèrent. Celui qui venait de descendre l'escalier ne s'embarrassa de rien. Il se planta devant moi en disant :

‑ Tu vas devenir le serviteur de mon fils qui a deux ans de plus que toi. Son valet. Ou son majordome si tu préfères.

Majordome ?

‑ Il est là-haut, dans sa chambre. Suis-moi.

Je le fis.

‑ A partir de maintenant, tu seras sous ses ordres. Si tu nous désobéis, tu auras affaire à nous.

Il s'arrêta devant une porte, frappa et l'ouvrit. Un garçon blond aux yeux verts nous regarda. L'homme me poussa à l'intérieur, lança un :

‑ Voici Sébastian, mon fils. Amuses-toi bien !

Puis il referma la porte derrière lui.

‑ Alors c'est toi ? me dit le fils en question. C'est quoi ce que tu portes ? Tiens, tu mettras ça.

Il prit une pile de vêtements et me les jeta dessus. Je les rattrapai comme je le pus.

‑ Il y en a d'autres qui t'attendent dans ta... « chambre ». Je te montre.

Je le suivis. Il ferma sa porte à clef et descendit le grand escalier. Il passa par les cuisines, alla dans l'aile gauche du manoir, monta un escalier étroit en bois qui grinçait et poussa une porte en piteux état. Il semblait qu'elle pouvait à tout moment sortir de ces gonds.

‑ Voilà, c'est là. Je te laisse t'installer. Tu travailles à partir de demain.

Il était sur le point de partir quand il ajouta :

‑ Au fait, un précepteur viendra deux à trois fois par semaine pour t'apprendre tout ce qu'il faut.

Cet enfant ne pouvait pas avoir neuf ans. Il ne parlait pas et n'agissait pas comme un individu de neuf ans.

Je m'avançai dans la pièce et tentai en vain de fermer la porte. Puis j'observai. Jamais je n'oublierai cet endroit. C'était une petite pièce avec une toute petite fenêtre placée sur le toit qui n'avait pas servi depuis des lustres. Il y avait une sorte d'armoire et ce qui s'apparentait à un lit ; une armature en bois, un matelas très fin et des couvertures. Je posai les vêtements que j'avais dans les bras sur le lit et allai ouvrir la fenêtre en faisant un peu d'escalade, histoire d'aérer cet air remplit de poussière. J'entrepris ensuite de fouiller l'armoire ou j'y trouvai quelques tenues. Je dépliai les vêtements que le garçon m'avait donnés, il y avait une chemise blanche, une cravate, un pantalon noir et un frac ou se trouvait une montre à gousset et des papiers signés dont je ne connaissais pas la nature.

Les heures passèrent et je me mis à pleurer sans m'arrêter. Je voulais rentrer.

Au bout de quelques heures, la faim m'étreignit. Je laissai donc tout à sa place et me dirigeai vers les cuisines vues plus tôt. Je fis la rencontre de la cuisinière et de ses commis. Ils étaient tous très gentil. La femme s'approcha de moi.

‑ Alors c'est toi, Sébastian ? Celui qui va en partie travailler avec nous ?

Je lui fis un petit sourire.

‑ Tu ne parles donc jamais ?

‑ Seulement quand j'en ai besoin, dis-je.

‑ Ces paroles ne devraient jamais sortir des lèvres d'un enfant. Ne sois pas un adulte avant l'âge. Tiens, tu peux m'appeler Nina, ça me fera plaisir. Je parle, je parle, mais tu es peut-être ici parce que tu as faim ?

J'acquiesçai.

‑ Bien. Assieds-toi quelque part. Je reviens.

Je montai sur la première chaise venue. Elle était trop haute mais un jeune homme m'aida à m'installer. Quelques instants plus tard, la cuisinière revint.

‑ Je n'ai pu te dégoter que ça mais c'est mieux que rien. Reviens ici tous les jours, je te donnerai quelque chose.

Elle repartit à ses affaires.

J'avais du pain et une soupe de légumes qui était très bonne. Une fois finis je nettoyai et partis vers ma chambre. Il commençait à faire nuit, alors je débarrassai mon lit de toutes les affaires et je me couchai.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro