24. | voix
Seungkwan avait fini par attendre tout seul, assis dans un coin du magasin de bandes dessinées. Il était déçu, certes, voire même un peu plus que ça. Le blondinet n'avait de cesse de dégainer son téléphone portable et vérifier si il n'avait pas reçu un quelconque message venant d'un certain garçon qui l'intéressait peut être un peu trop ; en vain.
Hansol n'avait ni répondu ni vu son texto.
Le plus petit ne savait quoi en penser. Sachant parfaitement que le métisse avait son téléphone logé au creux de sa main en permanence, il ne pouvait pas ne pas avoir vu le message de Seungkwan. Alors il avait fini par penser qu'il l'ignorait et le blond boudait.
Les bras croisés, une moue au visage ; Seungkwan attendait le bus. Pas de Hansol en vue, juste un couple à ses cotés qui pensait que s'embrasser à pleine bouche était une activité publique tout à fait sympathique et agréable à regarder. Décidément, cette journée n'allait pas en s'améliorant ; le jeune lycéen était prêt à passer une longue heure au téléphone avec son meilleur ami afin de râler pour apaiser sa semi colère.
Deux petites minutes avant que le véhicule n'arrive, une silhouette élancée passa dans le champ de vision du blondinet et ce dernier regarda ailleurs avant de croiser les orbes étincellantes du noiraud.
Ils montèrent dans le bus, Seungkwan s'installa et Hansol s'assit à ses cotés ; encore plus taiseux qu'à l'usuelle. Lui aussi, il devait probablement ressentir cette tension palpable qui les enrobait tout entiers. Le car démarra, le blond soupira et il s'affala un peu plus dans son siège ; il ne remarqua pas le regard inquiet que son voisin lui lança.
L'esprit ailleurs, il déverouilla son téléphone et ses sourcils se froncèrent en tombant de nouveau sur cette chatroom presque vide. Seungkwan relit son message encore et encore ; il n'y trouva rien d'affreusement étrange. Peut être qu'Hansol ne voulait rien avoir à faire avec lui après tout. C'était dommage, vraiment, mais malgré tout l'intérêt qu'il lui portait, Seungkwan ne pouvait pas le forcer à faire quoi que ce soit avec lui. Il s'apprêtait à quitter l'application mais son corps se figea.
« Mon téléphone est mort, plus de batterie. Mais si ta proposition tient toujours, j'attendrai avec toi demain. »
Elle était presque comme Seungkwan l'avait fantasmée, cette voix : délicate, légèrement rocailleuse - puisqu'elle n'était pas bien souvent employée -, enivrante, musicale, les syllabes étaient parfaitement coupées et le débit du noiraud un peu plus lent que la normale nous tenait presque en haleine tant on voulait en entendre toujours un peu plus.
Le blond battit des paupières, leva à peine les yeux vers la figure du métisse et, les joues roses, il acquiesça.
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